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Il me restait deux mois, juste deux petits mois. Comment vous dire que mon cœur battait à fond quand j'y repensais là, j'étais heureux et pourtant dans le fond je savais que les deux mois qui restaient serait compliqué, déjà parce que les doses avaient augmentées et ça ne me réussissait pas puis je sais pas la fatigue me rongeait, j'avais fais l'erreur de cacher ça parce que sur l'instant ça me semblait pas important mais je ne pouvais pas nier, j'étais épuisé. Avalant ma salive, j'ouvrais la petite pharmacie prenant un cachet pour mon mal de tête qui pointait le bout de mon nez voilà un effet secondaire un autre, les maux de tête récurrents ceux qui me rendait presque incapable de réfléchir, là aussi j'allais taire le tout, pour Anya, elle souriait tellement que briser son humeur me faisait bien trop de peine. Silencieux, je me douchais enfin, l'eau ruisselait sur mon corps retirant des tâches de sang qui s'était faufilé sous mon t-shirt tout à l'heure que je n'avais même pas remarqué à cause de mes tatouages. Je me perdais, mes pensées divaguaient un peu partout mais surtout dans deux mois, j'emmènerai Anya au Brésil sur notre île, je l'emmènerais pour oublier tout ceci, pour oublier ce passage si difficile, peut-être qu'on prendrait Alessia avec nous, j'aimerais bien la voir courir sur le sable, faire des châteaux avec elle ou creuser des pièges pour qu'Anya tombe dedans. Je riais en pensant à ça, oh oui j'avais envie de faire des choses immature, rire, pleurer de joie, je voulais revivre plus du tout survivre alors en sortant de la douche, une serviette autour de moi, j'enfilais un boxer dans la chambre quand l'odeur de légume me parvenait. J'eu un haut les cœurs puis je fonçais vers les toilettes pour vomir, je m'en cachais de ça aussi face à ma femme, je prétextais toujours un truc quand je sentais venir les nausées mais je savais qu'elle n'était pas bête, qu'elle se doutait de ma supercherie. "ça sent bon ici dis donc." Pantalon de jogging noir avec des bandes blanches sur le coté, débardeur, je souriais mais merde quoi l'odeur des légumes me dégoutaient et contrairement à d'habitude je me posais derrière le comptoir, j'en avais besoin juste deux secondes. "Je pourrais m'y habituer de te voir cuisiner."
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