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Des messages, un manque. Anastasiya et moi passions notre temps ensemble ce que certains couple ne pourrait pas supporter, nous on y arrivait sans problème et on en redemandait même, la preuve je n'arrivais pas à me défaire d'elle, je la voulais à mes cotés. Je reconnais que je pense que j'étais le plus demandeur, que je voulais sa présence constamment mais aujourd'hui était un jour si spécial. Pour la première fois depuis un moment Anya allait venir à mon rendez-vous médical, d'habitude je disais non, je voulais pas qu'elle vienne parce que ce n'était pas nécessaire bien que souvent je cachais ma tristesse quand je revenais à la maison. Ma maladie était un fardeau tous les jours un peu plus, Anya ne se rendait compte de rien mais j'avais des séquelles, des séquelles que je cachais bien pour ne pas la rendre triste mais c'était difficile surtout quand ça jouait sur la vie d'une autre personne, Alessia par exemple qui était tombé de mes bras parce que j'avais eu une sorte de vide tout d'un coup comme là, je me souvenais pas d'être venu jusqu'au frigo. Manuela me regardait du coin de l'œil, je lui souriais essayant de cacher mon esprit embrouillé mais malheureusement elle était pas bête et en plus je voyais bien qu'elle se demandait ce que je faisais encore en pyjama à cette heure si tardive. Un message. Anya me confirmait qu'elle sortait à 17h pas plus tôt, quelle poisse, je voulais la voir alors sans réfléchir encore plus je fonçais à la fac après avoir enfilé un t-shirt noir ainsi qu'un pantalon destroy au niveau du genou puis j'étais parti à bord de ma voiture.
Devant l'amphithéâtre, appuyé contre le mur, les mains dans les poches de mon jean j'attendais la fin de son avant-dernière heure avant la pause. Finalement c'était peut-être un peu ridicule d'être venu mais à chaque fois que je regardais la photo qu'elle m'envoyait j'avais une bouffée de chaleur qui ne partait pas, je la voulais, je voulais ses lèvres contre ma peau, ses yeux posés sur moi, je voulais qu'elle me fasse un peu oublier aussi cet instant si redouté à 18h. La porte s'ouvrait, des étudiantes sortaient en me souriant, certaines se retournaient comme si elles cherchaient quelqu'un derrière elle ou que ce regard n'était pas permis. Anya le dragon devait y être pour quelque chose.
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