KENYA ▬ Dance silver moon’s sparkling, so kiss me

Je passais le temps comme je pouvais, y avait personne à mes cotés je n'exposais donc rien de notre vie privée aux autres juste à cette feuille blanche. Je souriais, ça me plaisait bien en plus je me rappelais des moindres grains de beauté sur sa peau, de l'expression de son visage aussi puis le crayon m'était arraché. Je fronçais les sourcils en la regardant avant de lire les mots qu'elle écrivait. Je riais doucement, mettant ma main devant ma bouche pour ne pas éclater de rire très fort et nous faire remarqué, manquerait plus qu'on me prenne mon dessin. "Possible, en fait c'est une bonne idée. Je te mentionnerai à la fin de mon livre, petit dédicace si tu veux." Dis-je en lui prenant le crayon des mains. Je faisais le mec qui allait continuer son dessin mais mes yeux étaient posés sur elle. Ses mains dans ses cheveux, ses joues qui devenaient toute rouge, sa main qui glissait finalement sur ma cuisse, Anya était toute chose j'ai l'impression, j'aurais pas cru mais ça me plaisait alors quand je finissais le premier dessin, j'en commençais un autre qui était explicite aussi mais particulier. Une scène, celle ou je l'avais attaché au lit ce fameux jour ou j'avais pu la retrouver et m'amuser comme je le voulais avec son corps et ses yeux bandés, me rappeler ça me rendait aussi fébrile. "Dis…" Je me penchais vers elle. "tu peux me rappeler comment tu te sentais quand…" Je lui chuchotais mes souvenirs, comment mes lèvres avaient glissés sur sa poitrine, comment sa peau avait réagit face à mes caresses, comment le plaisir l'avait envahit, c'était une mauvaise idée que de m'avoir dit de venir en cours avec elle, très mauvaise idée.

Pas besoin de me mentionner, je crois que c'est assez explicite dis-je en me penchant un peu sur la feuille, c'est fou le talent qu'il a. Il me l'avait déjà prouvé au Brésil, en me demandant de poser pour lui lorsque nous étions aux chutes d'Iguazu.Je continuais de prendre mon cour, mais je loupais tout un tas de mots, je regardais encore ce qu'il faisait puis ma main posée sur sa cuisse, montait et descendait pour la lui caresser. Cependant, il venait encore me titiller en me parlant au creux de l'oreille mais aussi en dessinant quelque chose de bien particulier. Je m'enfonçais dans mon siège pas confortable du tout, je dois l'avouer. Je me crispais, puis subitement, je fermais mon ordinateur, je rassemblais mes affaires et j'attrapais Kenny par le bras pour le faire sortir avec moi. Nous étions dans un amphithéâtre, libre de partir quant on le veut, d'ailleurs, nombre de fois j'étais rentré ainsi pour Kenny ou Alessia et j'aimais cette liberté. Tu m'envois le cours, j'ai une urgence dis-je à un ami qui hochait la tête avec un petit sourire. Une fois à la porte de l'amphithéâtre encore caché par les murs, je plaquais Kenny contre l'un d'eux, le regard plongé dans ses yeux, en lutte avec moi même pour ne pas écraser ses lèvres que je ne pouvais m'empêcher de regarder Tu sais que t'es vraiment chiant quand tu t'y met ? dis-je en passant ma langue sur mes lèvres Allez viens je ne lui laissais pas vraiment le choix en fait, comme tout à l'heure ... Bureau des prof, ascenseur toilettes, vestiaires ... ? dis-je en marchant rapidement.

Anya était fébrile et moi je m'amusais comme un gosse quand je la regardais seulement je m'attendais pas à tout ça. Elle rangeait ses affaires prenant mon stylo et mon papier qu'elle fourrait au fond de son sac puis me tirait vers la sortie non sans avoir dit au mec qui nous regardait qu'elle avait une urgence. Surpris, je me laissais faire mais rapidement l'excitation de mes dessins mais surtout de sa manière d'être si rapide me montait à la tête. Elle avait envie de moi, je connaissais son regard qui regardait mes lèvres. "Tu es juste impatiente." Dis-je en la regardant avec un sourire des plus joueurs. Je la suivais rapidement, je connaissais les lieux, je savais aussi que madame avait un trousseau de clés qui lui permettait de rentrer ou elle veut. "Vestiaires." Lâchais-je en la tirant vers les vestiaires, ce n'était pas très loin puis je reconnais que derrière il y avait un petit fantasme d'une époque ou j'étais dans l'équipe de basket, c'était une sorte de clin d'œil à notre passé. On passait dans les couloirs vide, les vestiaires l'étaient tout autant vu qu'en ce jeudi matin personne n'avait entrainement. Fermant la porte après l'avoir ouverte, j'attirais Anya contre mon torse pour presser mes lèvres contre les siennes et l'embrasser sans ménagement, langoureusement et passionnément. "Déshabille-toi." Directif, je la scrutais, je voulais la regarder, pas la déshabiller, voir sa manière de retirer ses affaires pour moi, voir des mouvements lents, son corps se mouvoir, je voulais frémir, je voulais aussi la voir me séduire un peu parfois ça me manquait.

Je préfère avoir ce que je veux ... là, maintenant, tout de suite répondis-je avec un petit sourire sur les lèvres, tandis que je lui proposais différente alternatives. Il choisissait les vestiaires tout en m'y trainant. Je sortais la clé passe partout que j'avais toujours sur moi. Cela remontais à l'époque de ma présidence à la Eliot House et bien entendu, j'avais refait faire la clé, bien entendu. Poussant la porte, je regardais Kenny avec un grand sourire. Bon dieu, c'était des souvenirs tout ça. Lorsque lui et moi avions encore le temps pour ce genre d'activité. Lui était dans l'équipe de basket de la fac et moi dans celle des pompom Girl. Nombre de fois j'avais couvert ses match, nombre de fois, nous nous tournions autour d'ailleurs dans les fêtes après une victoire, ou bien même dans les vestiaires. Ses lèvres s'attaquaient aux miennes, il me plaquait contre lui en me tenant fermement de par et d'autre jusqu'à ce qu'il ne me demande de me déshabiller. Alors assis toi ! dis-je en posant mes deux mains sur ses épaules pour le pousser sur le banc, au milieu de rangé de casier. Je remontais mes cheveux dans une queue de cheval, comme celles qu'avait l'équipe, puis je commençais à enlever tout doucement mon haut, en le faisant remonter lentement contre mon ventre pour ensuite le passer au dessus de ma tête et me retrouver en jeans et soutient gorge devant lui. Je me penchais vers l'avant, sans plier les genoux pour retirer mes talons, lui offrant ne vue sur ma poitrine d'ailleurs. Je les retirais, puis venant au jeans, je le regardais tout en me déhanchant doucement, enlevant le gros bouton, puis en descendant la fermeture éclaire pour le faire glisser le long de mes jambes et le retirer. Je me retrouvais en sous vêtements, blanc devant lui. Je m'avançais pour me poser sur lui, les genoux de par et d'autre de ses jambes, les bras sur ses épaules. Combien de fois t'as imaginé ce moment par le passé ? demandais-je en plongeant mes lèvres contre la peau de son cou en y laissant quelques petite morsure mais aussi des baisers plus que chauds

Anya me dirigeait, j'en avais l'impression déjà par ses paroles mais aussi et surtout par son regard quand je mettais du temps à m'assoir sur le banc malgré le fait qu'elle me pousse doucement vers. Je n'en revenais pas de ce qu'on s'apprêtait à faire ici pour la simple et bonne raison que c'était un pur fantasme d'une époque. Combien de fois je m'étais imaginer avec elle ici, combien de fois on avait pu s'embêter dans les vestiaires sans que rien ne se passe. Cette époque, pour rien au monde j'aimerais y retourner car depuis que j'avais touché sa peau, gouter la moindre parcelle de son corps, j'étais devenu comme un accros au crack, un pur drogué qui réclamait sa dose. Mes lèvres me brulaient encore après notre baiser, elle se déshabillait devant moi et la brulure que je sentais depuis tout à l'heure au niveau de mon visage se délocalisait beaucoup plus bas au niveau de mes jambes. Fallait la voir se mouvoir, des gestes lents, des vêtements qui tombaient un par un et cette queue de cheval que j'aimais énormément dans sa tenue de pompon girl. Ici pas de place pour des bêtises, c'était du sérieux désormais on était mariés, on avait un enfant tous les deux et la passion ne s'était jamais réellement éteinte. Elle montait sur moi, à califourchon je la scrutais, mes mains hésitaient à rejoindre son corps, elle m'intimidait par le son de sa voix, par sa question aussi. "Trop de fois." Murmurais-je en fermant les yeux à ses lèvres dans mon cou. Anya n'était pas souvent ainsi, m'entrainer en dehors d'une salle pour qu'on puisse se faire des câlins ne lui ressemblait pas mais quand elle était ainsi je voulais en profiter. Mes mains sur son fessier, je reculais mon visage en sentant les petites mains de mon épouse se diriger vers la naissance de mon crâne, pour embrasser les lèvres d'Anya, j'en avais cruellement besoin et dans ma manière de faire on lisait une certaine inquiétude, tout me revenait d'un coup et qui plus est je me retrouvais encore en panne sèche, c'était surement le plus difficile pour moi. On était devant mon fantasme, on avait pas énormément de temps et il se passait pas trop de chose en bas, un échec bien que j'avais compris qu'il me fallait un peu de temps désormais, parfois je pensais à arrêter ces foutus cachets.

Je n'avais jamais envisagé ce genre de chose pour ma part, pour la simple et bonne raison que par le passé, je n'avais pas été accroc à Kenny. Bien entendu, je ne le cache pas, je le trouvais terriblement beau, je jouais un peu avec, mais jamais je n'aurais pensé faire ce genre de chose, ici, avec lui, et même sans lui à vrai dire, je ne l'aurais pas imaginé. Ce n'était pas mon genre, mais depuis peu, je partais au quart de tour, il m'en fallait peu de la part de Kenny pour que mon envie pour lui se libère, pour la simple et bonne raison que ces derniers temps, c'est panne sur panne. Alors j'essaye de ne rien dire, je sais qu'il le vit mal, mais moi aussi ... parce que peut être que la raison viens de moi, peut être que je lui fais plus aussi envie ... alors cette fois-ci, je me laisse à contrôler les choses. Après m'être déshabillé je venais sur lui, en sous vêtement, à califourchon. J'embrassais sa peau, souriant sous ses mots. Trop de fois ... ça fait du bien à entendre, c'était une période ou un simple touché lui faisait de l'effet, une simple vision même mais là ... là je baissais mon bassin près du sien, pour me frotter un peu et je ne sentais rien ... toujours rien, le calme plat. Il m'embrassait, je le laissais faire mais je n'avais plus réellement d'entrain. J'étais frustré depuis pas mal de temps maintenant, depuis le Spring Break d'ailleurs. Je l'embrassais une dernière fois avant de reculer le visage, le regard plongé dans le sien Peut être que c'était pas une bonne idée ... t'as pas l'air d'avoir envi .. dis-je en haussant les épaules. C'est pas grave dis-je en me redressant et en ramassant mes affaires pour me les repasser sur le dos.

Je réagissais mais pas comme avant. Mes doses étaient plus forte depuis la fin du spring break une chose que je lui avais caché pour éviter qu'elle s'inquiète mais désormais on faisait face à un souci de couple et c'était frustrant autant pour moi que pour elle. Elle se levait, je ne disais rien de spécial, que dire en même temps j'avais attendu un geste, des paroles réconfortantes je ne sais pas un truc qui me faisait pas autant culpabiliser mais pour Anya c'était trop, c'est cette partie de sa personnalité que je n'aimais pas comme elle pouvait ne pas aimer mon coté cachotier. Je réajustais mon haut, passais ma main dans mes cheveux, j'étais mort de honte bien qu'on pouvait apercevoir une légère réaction, ça elle ne le voyait jamais, elle partait souvent au moindre obstacle, ça me tuait clairement. "On déjeune ensemble?" Je savais pas quoi dire, je n'osais même pas affronter son regard surement remplit de dégout et de déception vis-à-vis de moi, j'étais un pauvre raté clairement je le pensais comme je pensais arrêter mes médicaments. Je devais avoir ma prise dans même pas dix minutes, ils étaient dans la voiture et l'idée devenait de plus en plus tentante, ça réglerait tellement de chose et ça empirait d'autres.

Je disais à Kenny que ce n'était pas grave pour tenter de le réconforter. Je faisais du mieux que je peux pour cacher ma deception, ma frustration, mais c'était assez difficile. Peut être que je ne lui faisais plus d'effet. C'était donc ça le contre coup ? Je lui avais toujours fait un effet boeuf. Le moindre geste de ma part, le moindre centimètre de ma peau dénudée lui faisait de l'effet et maintenant, plus rien. Alors je me levais pour remettre mes vêtements, le dos tourné à Kenny. Bien sûr que oui ... Pourquoi on ne le ferait pas ? demandais-je en me retournant, tout en mettant mon jeans et en sautillant un peu pour le monter au maximum. J'étais déçue, tellement et j'essayais de le cacher, mais en voyant Kenny, mais surtout en le connaissant, pour qu'il me pose cette question, c'est qu'il savait. Je ne le faisais pas aussi bien que je le pensais. Tu sais ... c'est pas grave puis on essayera une autre fois ... encore dis-je en haussant une épaule. Depuis le SB, nous n'avions plus eu aucune relation, pour la simple et bonne raison qu'il n'arrivait pas à décoller, puis qu'il m'avait jarté aussi et qu'en retour, j'avais fait de même lors d'une soirée. C'était assez dur à vivre, je dois le reconnaître. Je défaisais mes cheveux en les arrangeant un peu, prenant mon sac pour sortir On devrait y aller maintenant ... tu préfères un petit resto, snack sur le campus ou on va à la cafet ?

"Je sais pas." Bien sur que si je savais mais je voulais pas lui dire la raison à haute voix. Je me sentais si bête, si nul, je n'osais toujours pas la regarder même quand elle me disait que ce n'était pas grave, j'y croyais pas, vraiment pas en plus ce que j'attendais d'elle c'était qu'elle s'obstine, qu'on prenne plus de temps sur l'avant mais rien alors ça me confortait dans mes choix. "Ouais." Encore, elle avait osée le dire, bien dis le à haute voix aussi que j'étais nul, non mais c'était pas énervant mais tellement blessant, elle croyait que je le digérais bien ou quoi? Anya était parfaite mais niveau compassion ou soutient c'était un niveau tellement bas qu'il était presque inexistant surtout en cet instant. Je ne disais plus rien, je ne comptais même pas le nombre de fois ou j'avais passé mes mains dans mes cheveux. "Ta une demi-heure donc le snack, la cafeteria est pas vraiment bonne." Dis-je en faisant un peu la grimace. Je sortais en sa compagnie, les couloirs étaient toujours vide même quand on montait les escaliers on croisait personne, c'est dans ce silence entre nous que je décidais de tout arrêter. Plus de médicaments, plus de soucis, au moins ça m'enlèverais cette culpabilité et cette frustration qui me rongeait en cet instant. "Je vais arrêter le traitement." Dis-je en avançant dans le couloir. Les cours avaient encore lieu, personne n'était vraiment présent, quelques étudiants qui passaient leur chemin sans prêter attention à nous qui sortions dehors pour se rendre vers le petit snack pas loin. "ça réglerai toute cette merde, je pourrais… on pourra enfin faire ce qu'on veux."

Nous sortions des vestiaires, ensemble, les couloirs étaient désert. Kenny ne parlait pas et semblait ailleurs. Je n'arrivais pas tellement à être ce genre de femme compréhensive, qui caresse son homme en lui disant que ce n'était rien, sans lui faire comprendre que je commençais tout doucement à en avoir marre de cette situation. Alors que notre choix était parti vers un petit snack, je m'arrêtais en plein milieu des escaliers lorsqu'il me disait qu'il allait arrêter le traitement. Je fronçais automatiquement les sourcils, secouant la tête au passage. Non tu peux pas faire ça Kenny ! dis-je en rattrapant mon retard rapidement pour poser ma main sur son bras et l'obliger à se retourner, en me regardant. Je veux pas que t'arrête le traitement tout ça pour ça. Je préfère que tu sois en bonne santé, mais je comprend juste pas .. parce que tu l'as toujours pris et jamais ça t'a fait ça .. ça doit venir de moi en fait dis-je en continuant mon chemin rapidement, pour le coup. Oui, c'était surement à cause de moi. Pourtant je prenais toujours aussi soin de moi, sport, nourriture saine, vêtement et sous vêtement choisis avec précaution mais peut être .. peut être qu'il n'éprouvait plus les mêmes choses qu'avant.