(flashback) every moment with you is a moment I treasure ⁂჻ Andy & Apple

- J’espère bien qu'il se lèvera demain, il ne manquerait plus que ce soit une grève à rallonge. J'ai pas l'habitude, je ne supporterais pas d'attendre autant, c'est bien trop frustrant ! Encore pire en sachant que tu es opérationnelle. Tu vas voir qu'à tous les coups, je vais être dispo quand tu auras tes règles, tout simplement par manque de chance, comme toujours. je me suis mise à rire… Cette situation n’était pas drôle, mais Andy arrivait à en rire. Je suppose que ce n’est pas si mal ! De toute façon, on n’avait pas de quoi s’inquiéter. Ça fait un moment déjà qu’il prend ses médicaments déjà et cet incident n’est arrivé qu’une fois…

- Ne t’inquiète pas... j'suis enceinte ! J'serai vachement plus souvent chaude, c'est connu ! Je me suis mise à rire puis il me prit dans ses bras afin de m’offrir un baiser. Merci. je le regardais un moment en silence, avant de le briser : Pourquoi ?

Merci, merci pour quoi ? Pour tellement de choses, je devais tellement à Apple que c'était compliqué de tout énumérer. J'effleurai sa joue du bout des doigts, puis ses lèvres, mon regard s'y arrêtant un instant avant de remonter à ses yeux. Mon regard accrocha le sien et un léger sourire se dessina sur mes lèvres. alors que je haussais légèrement les épaules.

« Tu n'imagines sans doute pas ce que tu représentes pour moi. Je te dois beaucoup. J'ignore ce que je serais à l'heure actuelle si tu n'étais pas là... On a eu des hauts et des bas mais finalement... C'est toujours mieux que quand t'es pas là. »

Mon regard dériva à nouveau jusqu'à ses lèvres et posant ma main sur sa joue, je me redressai sur un coude pour venir l'embrasser. Elle était était devenue bien plus que la fille que j'aimais, son importance dépassait mes attentes. Elle était la future mère de notre enfant, celle qui m'aidait à surmonter ma dépression que je n'aurais sans doute pas réussi à combattre seul. Elle était celle qui sauvait mes rêves en me soutenant pour ma dépression, me permettant ainsi de ne pas abandonner mes études. C'était effrayant, j'avais la sensation en y pensant que mon coeur finirait par exploser tant ce que je ressentais pour elle était intense.

Andy avait une façon d’être plutôt différente des autres. On ne peut pas dire que ça me déplaise, autrement je ne serais pas avec lui ! C’est juste… différent. Chaque chose qu’il me dit compte pour une surprise, il est imprévisible et puis on dirait que je dois avoir mérité ses compliments. Alors un merci, comme ça, sorti de nulle part… évidemment que je ne m’y attendais pas. Mais ce que je m’attendais le moins, c’était les raisons pour laquelle il me remerciait.

- Tu n'imagines sans doute pas ce que tu représentes pour moi. Je te dois beaucoup. J'ignore ce que je serais à l'heure actuelle si tu n'étais pas là... On a eu des hauts et des bas mais finalement... C'est toujours mieux que quand t'es pas là. Je le regardais dans le blanc des yeux, il était indéchiffrable. Mais il souriait. Et pour voir ce sourire à tous les jours, j’étais prête à sacrifier bien des choses. Si je ne m’imaginais pas ce que j’étais pour lui, il ne pouvait pas se rendre compte de ce qu’il représentait pour moi. Andy est la personne qui m’a fait connaître le vrai sens du mot « liberté », celle où on peut faire ce que l’on veut, quand on veut. Être égoïste est un mal pour un bien, c’est également quelque chose que j’ai compris en tombant amoureuse de lui. J’étais dans une relation stable avec Ocean et je m’en suis séparée pour quelque chose qui sort de l’ordinaire.

Aucun jour avec Andy n’est pareil… À mes yeux il représente bien plus qu’un ami d’enfance, bien plus qu’un petit ami banal. C’est avec assurance que je vous dis qu’il est sans l’ombre d’un doute l’homme de mes rêves, de ma vie. Celui qui me connait depuis toujours, pour toujours. Le père de mon premier enfant, sans doute de mes prochains. Peut-être qu’on ne se mariera pas, mais c’est l’un des sacrifices que je suis capable de faire pour le voir sourire. Parce qu’au fond, c’est tout ce qui m’importe.

Il m’embrassa d’une douce passion. La pièce était plongée dans le silence et j’ai pu réaliser la chance que j’avais. Après d’années de connaissance, on a pu se trouver. Je mis fin au baiser, j’étais déjà avide de ses lèvres… Je ne savais pas quoi dire, ni quoi faire… Mais j’étais bien comme ça. C'est fou, comme t'es beau...

Cet instant était... unique. Comme tous les autres avec Apple, mais celui-ci avait un petit plus. Je ressentais tout l'amour que j'avais pour elle, et réciproquement, qu'elle avait pour moi. On ne se l'était pourtant pas dit clairement, aucun "je t'aime" n'avait été prononcé mais ces quelques mots n'avaient pas besoin d'être dits pour êtres ressentis. C'était ça qui faisait la beauté du moment que l'on partageait, c'était silencieux mais tout se disait pourtant. Les caresses, le baiser, les regards que l'on échangeait. C'était notre corps qui parlait, et il n'existait rien, à mes yeux, de plus beau que l'expression corporelle. Les mots sont si faux, sujets aux mensonges et aux non-dits. Le corps dit tout, lui, avec la pureté la plus belle. J'aimais Apple et aujourd'hui je n'avais plus peur de le dire... J'avais toujours peur de ce sentiment qui pouvait m'anéantir, car aimer c'est donner le pouvoir de détruire, mais honnêtement ? Je m'assumais désormais. J'avais fini de me murer, de me cacher les yeux et me dire que je vivais très bien sans elle. J'avais fini par l'accepter, je ne pouvais juste pas être sans elle, nous nous complétions.

J'admirai un moment son visage alors qu'elle me disait que j'étais beau. Un compliment si basique mais pourtant si magnifique quand il venait d'elle. C'était au-delà de la beauté physique, c'était un compliment qui signifiait plus que ce qu'ils n'y paraissaient. Ce n'était pas « Tu es beau » simplement. Je pouvais le sentir, au-delà de ça, j'étais le plus beau à ses yeux. Je souris, caressant ses lèvres puis j'enfouis mon visage dans son cou en soupirant de bien-être. Je ne voyais plus quoi dire, les mots me paraissaient vraiment superflus à cet instant précis. Je la serrai doucement contre moi, déposant un léger baiser sur sa clavicule avant de fermer les yeux.

« C'est fou, comme t'es beau... » La beauté d’Andy ne se résume effectivement pas au physique… Il avait ses qualités, mais aussi ses défauts. Je l’aime comme il est et son tout est parfait. Ce que j’aimais de ma relation avec lui, c’est qu’on arrivait quand même à rester de bons amis… Je pouvais compter sur lui pour me faire rire, pour me divertir : il était fun, ce n’était pas toujours question d’amour, de promesses et de mots doux.

Au contraire, ces moments étaient privilégié… Comme celui de cet instant. Il n’y avait que lui et moi, le panda et notre bébé en route. Andy n’ajouta rien à mon compliment et posa sa tête dans mon cou. Nous sommes resté comme ça un moment, je lui caressais les cheveux d’une main puis la posais dans le bas de son dos. Je décidais finalement de m’en séparer, puis me levais après lui avoir attrapée la main. J’attirais mon amoureux jusqu’à la salle de bain et nous enfermais à l’intérieure. Sans perdre mon temps, je fis couler un bain mousseux et retirais mes vêtements : On dormira bien mieux après... murmurai-je.

Allongé, collé-serré avec Apple, je respirais son parfum, les yeux fermés. Ça me faisait un bien fou d'être ainsi contre elle, un moment de douceur dans ce monde qui n'attend pas, où la vie est une course contre la montre. Un jour on laisse traîner parce qu'on a "le temps", le lendemain on court parce qu'on a raté des choses. Je voulais que tout soit plus calme, ma tête menaçait d'exploser par moments quoiqu'heureusement pour moi je n'éprouvais plus d'envies suicidaires depuis quelques jours. Apple me soutenait tellement, et elle faisait ça bien. Je sentis sa main glisser dans mes cheveux et les caresser doucement, si bien que je me détendis complètement et menaçai même de m'endormir. Je somnolais, jusqu'à ce qu'elle ne se redresse, me faisant ouvrir les yeux et m'attirant lentement jusqu'à la salle de bain. Je me sentais complètement ensuqué. Elle fit couler un bain mousseux et se déshabilla, m'annonçant qu'on dormirait mieux une fois propres.

« Tu as raison. »

J'émergeais petit à petit et mon regard glissa le long de son corps. Je m'approchai d'elle, caressant son visage avec un léger sourire puis venant tracer des ronds invisibles sur le ventre d'Apple. Notre bébé grandissait, son ventre commençait à se voir un peu.

« J'espère seulement ne pas m'endormir dans le bain, sinon ça va être vraiment difficile d'en sortir. »

- Tu as raison. je lui souris, alors que je m’étais déjà dénudée. Andy posa ses mains sur mon visage et les descendis à mon ventre. Je regardais rapidement ses mains puis remontai mon regard pour le plonger dans le sien, souriante. Il n’avait encore jamais vraiment fait ça… Avant, c’était un sujet tabou, qu’il préférait même ne pas regarder et encore moins y toucher. Ça me faisais drôlement bizarre, mais énormément plaisir que finalement, il y cède. De toute façon, il n’y a pas à avoir peur… Mon corps, y compris mon ventre, notre bébé… tout, tout lui appartenait.

- J’espère seulement ne pas m'endormir dans le bain, sinon ça va être vraiment difficile d'en sortir. je me suis mise à rire et le lâchais finalement, pour entrer dans le bain. T'inquiète pas, j'refuse de dormir toute seule ! Je ramenais mes genoux contre ma poitrine pour lui faire une place en face de moi. J'vais t'garder éveillé.

Les battements de mon coeur avaient accéléré leur cadence lorsque mes doigts caressèrent le ventre de la jeune femme. Ce n'était plus tabou, on ne se demandait plus si on allait le garder ou pas, mais j'avais encore terriblement peur. Peur de ne pas être à la hauteur, peur de ne pas être capable de gérer, peur de prendre la fuite. Peut-être même serais-je capable de laisser Apple seule avec le bébé, parce que j'étais lâche. Je chassai ces mauvaises pensées de ma tête et reportai mon attention sur le bain, esquissant un léger sourire. Tant mieux si elle ne me laisserait pas m'endormir dans le bain. Je retirai mon boxer et la rejoignis dans le bain chaud, soupirant d'aise. Je m'approchai d'Apple et prit place contre elle.

« Tu sais quelle heure il est ? »

Je n'avais pas pensé à regarder mon portable avant de venir dans la salle de bain. Mais au vu de ma fatigue, il était aisément minuit, au moins...

Andy me rejoint dans le bain et s’approcha de moi. Tu sais quelle heure il est ? j’hochai négativement la tête… Je n’avais pas remarquée l’heure aussi. Désolée... et j’avais également pas pensé apporter mon téléphone à la salle de bain. Tant pis, on fera vite et on ira se coucher plus vite. Je pris donc le savon pour me laver et demanda à Andy de se mettre dos à moi, pour l’aider à le savonner. En fait... j'suis fatiguée aussi... Faudrait pas rester longtemps. je me pinçais les lèvres et terminai de le laver et me laver aussi. J’enroulais mes bras autour de sa taille et posai ma tête sur son épaule. La fatigue me gagnait, et si je l’étais, je ne pouvais qu’imaginer comment Andy pouvait être mort. Je me levais donc et m’enroula dans une serviette pour m’essuyer. Merde... J'ai pas apportée de vêtements. je me suis mise à rire. Dormir à poil, ce sera. je retirais alors la serviette et la déposai sur le crochet, avant de retourner à la chambre et me faufiler sous ses draps.

Je ne bronchai pas de tout le bain, souriant simplement ou m'exécutant lorsqu'elle me demandait de lui tourner le dos pour me savonner. Je me laissais faire avec plaisir, savourant ce petit moment d'intimité avec elle malgré la fatigue. Puis elle m'annonça qu'elle se sentait aussi fatiguée et qu'il ne fallait donc pas qu'on tarde trop. Je n'allais sûrement pas la contredire. Je sortis également de l'eau et commençai à me sécher, quand elle me dit ne pas avoir pensé à prendre de vêtements. Je souris mais déjà, elle raccrochait sa serviette et regagnais la chambre en me disant qu'elle dormirait toute nue. Ou c'était elle qui allait vite, ou c'était mon cerveau qui était lent. Sans doute l'option 2 vu comment j'étais fatigué. J'enfilai un boxer propre et la rejoignis dans la chambre, haussant les épaules.

« J'allais te proposer de prendre un de mes tee-shirts, mais si tu veux dormir toute nue, pourquoi je m'y opposerais ? »

Allongé à côté d'elle, je déposais un baiser sur ses lèvres avant de m'allonger complètement, soupirant d'aise.

« Ok... Dans 15s top chrono je dors, là. »