Un Kiné aux frais de l'université / June

J’avais décidé de retourner trois semaines en France, plus particulièrement en Corse, chez moi pour passer un peu de temps dans ma famille. Ma petite sœur venait d’avoir son premier enfant, un petit garçon prénommé Henry, en souvenir de son grand frère décédé tragiquement vingt un ans plutôt. J’étais parti du 6 au 27 janvier, ce qui m’avait tenu loin de la tragédie d’Harvard mais prés de celle de mon pays, les attentats de Paris, j’étais peut-être un Corse, mais j’étais d’accord d’être Français aussi. Autant de morts au nom de quoi ? J’avais des amis dans l’armée qui avait pris le temps de m’expliquer le climat horrible au cœur de Paris.
C’est à mon retour à Harvard que mes collègues m’expliquèrent la tragédie qui s’était jouée dans Harvard, des étudiants avaient été blessés par des fous furieux, Cléa avait été au cœur de cette prise d’otage, heureusement Jack était avec elle, mais la je venais rendre visite à June Moires, une élève sympathique d’après les autres enseignants, je devais passer la voir pour faire de la rééducation après sa blessure à la jambe, le doyen nous avait demandé de prendre soin des élèves blessés.
C’est pour cette raison que je pris ma voiture pour aller à la Lowell House rencontrer la jeune femme. J’avais l’habitude de me rendre à la quincy rendre visite à Addison mais la c’était nouveau pour moi, on m’indiqua la chambre de la jeune femme, je frappai à la porte en attendant une réponse pour entrer. « C’est Monsieur Césari, l’université m’envoie vous rencontrer, je suis votre kinésithérapeute. » Ça sonnait vraiment moche monsieur Césari, je n’aimais absolument pas ça, ça faisait trop mon père.

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June & Tyméo

Voilà plusieurs jours que je suis restée dans mon lit, allongée à ne pas bouger, recroquevillée comme une larve, je regardais des séries la plupart de mon temps et j’avais de telles douleurs qu’il était impossible pour moi de commencer la rééducation. Je me disais que ça m’aiderait pourtant, déjà à marcher puis peut être à danser de nouveau mais franchement j’avais du mal à garder espoir. Depuis mon accident je me sens amère, presque méchante alors qu’habituellement j’étais une fille gentille. Alors que je piochais dans mon paquet de chocobon, j’entendis du bruit, un homme était là, il avait d’être jeune. Enfin jeune pour être kiné mais bon, après tout ce n’était pas des études de médecine, j’étais septique sur l’arrivée du jeune homme même si je le trouvais très séduisant, il me disait quelque chose : « J’aurais plutôt dit que vous étiez professeur ! » Mais bon après tout il était peut être professeur pour les futurs kinés. Je me mis à rire, je lui tendis un bonbon avant de lui demander avec l’aigreur qui m’habitait depuis que j’avais eu cette balle dans ma jambe : « Et vous m’avez ramené une nouvelle jambe en surprise…J’ai trop mal pour faire de la kiné de toute façon… ». J’avais reconnu au passage son petit accent français qui était le même que le mien, peut être que nous avions plus de points communs que je le pensais. « Vous devriez voir quelqu’un qui veut vraiment faire de la kiné…Moi je ne peux pas… ». J’avais mal et vraiment pas le moral.

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« Je suis professeur, mais aussi kinésithérapeute…vous voulez savoir autre chose à mon sujet ? » J’avais l’habitude qu’on me prenne pour un étudiant, mais la c’était une première qu’on me prenne pour un professeur. Elle me parla d’une nouvelle jambe, ca allait être comique se sarcasme, mais en même temps elle était blessé dans sa chair et les autres profs l’avaient prévenus sur le caractère bizarre de la jeune étudiante depuis la prise d’otage. « Je ne savais pas ce que vous vouliez comme modèle et comme couleur, du coup je me disais qu’on pourrait d’abord en parler ensemble. Et pour ce qui est de la kiné, j’en jugerai par moi-même, si vous voulez bien. » Ah maintenant j’avais le droit a des ordres, elle était terrible dans son genre. « Au fait, je m’appelle Tyméo et je suis ton kiné jusqu'à ce que tu puisses danser sur tes deux jambes ! » Je lui pris un chocobon en souriant avant de m’appuyer contre le bureau qui se trouvait dans la chambre, j’étais corse donc têtue et puis cette jeune femme m’intriguait vraiment par son paraitre et son sarcasme.

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June & Tyméo

Alors comme ça il est professeur et en plus il est kiné, dis donc quel programme pour un homme aussi jeune en tout cas ce n’était pas ça qui allait m’impressionner : « Vous avez couchez avec combien d’étudiantes depuis votre arrivée, parce qu’avec votre physique elles doivent tomber comme des mouches et vous devez bien vous marrez non ? ». Pour moi c’était certain qu’il était du genre à user de son autorité pour coucher avec des petites étudiantes sans défense. Il me fit rire avec sa blague, bon certes ce n’était pas la blague de l’année mais ça me faisait plaisir, en temps normal j’avais beaucoup de sens de l’humour. Toujours le petit mot pour rire. « Je vous dis que j’ai trop mal mais si vous voulez vraiment ne pas perdre votre temps vous n’avez qu’a me faire un massage au moins, je serais un peu plus zen ! ». C’est vrai que ça me ferait du bien un petit massage et puis c’est bien ce que font les kinés non ? Alors maintenant qu’il est dans ma chambre autant qu’il se rende utile. Il me tutoie ensuite et je me dis que je peux en faire autant, je prends un nouveau chocolat : « Moi c’est June, la danseuse sans jambe particulièrement conne en ce moment mais qui n’a pas mauvais fond ». Pour qu’il me comprenne je prends ma tablette et lui montre une vidéo de moi avant la prise d’otage. Je dansais à la perfection, la danse classique sur le lac des cygnes c’était magnifique, peut être qu’il pouvait se douter de la raison de mon état maintenant. Surtout en voyant la tête de ma pauvre jambe, heureusement le pansement cacher beaucoup la plaie.

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Je me mis à réfléchir avant de lui donner un chiffre. « Aucune, je ne suis pas ce genre de personnage, je ne couche pas avec mes étudiantes, puis tu sais, non laisse tomber. Pourquoi je devrais me marrer ? je ne comprends pas cette réflexion, je suis un jeune homme respectueux ! Je ne voudrais pas qu’un homme joue avec les sentiments et le corps de ma fille donc je ne fais pas subir ça aux autres. » Elle m’énervait un tout petit à jouer la victime, c’était dans sa tête tous ca et simplement dans sa tête, la douleur était là mais surmontable. « Stop ! Honnêtement, tu te prends pour qui ? Tu sais ce que c’est de souffrir ? Tu as mal, je suis d’accord mais tu es vivante ! » Je n’avais jamais très bien vécu la mort de Henry, le fils ainé prodige que mes parents avaient perdu tragiquement, moi j’étais le second, celui qui était la mais qui n’avait pas réellement ça place, presque l’accident de passage. « Je vais te masser June, mais tu vas enlever ton t-shirt et ton bas de pantalon. » Elle était têtue moi aussi, puis j'avais envie de l'aider

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June & Tyméo

J’avoue qu’il m’avait un peu surpris avec le coup de sa fille, je m’y attendais pas du tout mais c’est vrai que quand on est papa les choses sont différentes, je soupirais en lui demandant : « Désolé, ma réflexion était conne, tu m’aurais connu avant, je n’étais pas comme ça…Désolé, vraiment…Tu as des enfants ? ». Apparemment il en avait et je trouvais ça merveilleux les enfants, c’était mon rêve d’en avoir malheureusement après avoir cru être enceinte de mon petit ami j’avais été opéré d’un kyste et mon utérus a été touchée. Je soupirais sans rien dire lorsqu’il me dit que je ne savais pas ce que c’était que souffrir, mon père m’avait poignardé, j’étais morte alors je ne savais pas pourquoi il disait ça : « Tu me connais pas Tyméo et je peux te jurer que je sais ce que c’est d’avoir mal… ». Il me demande ensuite d’enlever mon pantalon et mon t-shirt, je me demande bien pourquoi mais bon, j’enlève mon t-shirt sans difficulté et c’était un peu plus compliqué avec mon pantalon et ma jambe, je mettais quelques secondes supplémentaires. « D’accord mais pourquoi ? ». Je lui montre mon soutien gorge avec un petit sourire pour détendre l’atmosphère : « Je dois l’enlever aussi celui-ci ? ».

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Ca réflexion était peut-être conne mais au finale je m’en moquais un peu. « C’est rien, et je suis sure que tu peux redevenir une personne souriante et serviable…J’ai deux enfants, une petite fille Tamara et un petit mec Tiago, ils ont cinq et trois ans. Mais je ne les vois pas souvent, ils vivent avec leur maman au Canada. » C’était la meilleure chose qui m’était arrivé depuis longtemps c’était bien mes enfants, j’avais une telle passion pour eux que je commençais à construire une vie ou je pourrais avoir leur garde. « Alors ose me dire que ta jambe te fais plus mal que tes souffrances passées ?! » C’est vrai je ne savais pas son passée, mais je voulais lui faire passer sa douleur au second plan. Je sorti de mon sac bandoulière une petite serviette et la crème pour masser, j’enleva mon pull avant de m’approcher de June. « Honnêtement, tu fais ce que tu veux avec lui, je suis un professionnel du métier et je ne vais pas te sauter dessus juste parce que tu mets torse nu ! » Je m’assis sur le bord de son lit en la regardant dans les yeux. « Je commence par ta jambe ou par tes épaules et ton dos ? Je suis dans un bon jour donc tu peux choisir…je vais te masser par rééduquer ton membre inférieur…tu me fais confiance ? » J’aimais avoir la confiance de mes patients, puis le climat était différent, sa blessure était du à un traumatisme et donc elle ne devait pas supporter qu’on touche son membre.

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June & Tyméo

Je souris aux anges quand il me dit qu’il a deux enfants, il doit voir que j’aime beaucoup les enfants, que je suis heureuse dès que j’évoque le sujet mais je ne pourrais pas en avoir, enfin c’est ce que je pense pour l’instant car en fait je ne suis pas stérile. « C’était mon rêve d’avoir un petit bébé…Ils ne te manquent pas trop tes enfants ? ». Cela devait être dur de voir ses enfants aussi peu souvent. Mais c’est vrai qu’un enfant a besoin de sa maman, peut être plus que de son père, enfin je ne sais pas, je vivais avec ma mère quand j’étais petite. « Non mais je te jure que quand je la bouge et surtout quand je m’appuie dessus ça me fait vraiment mal… ». Je ris un peu lorsqu’il me répond que je peux garder mon soutien gorge ou l’enlever parce qu’il est professionnel, j’avais posé cette question pour le faire rire plus qu’autre chose : « C’est parce que tu ne les a pas encore vus que tu dis ça ! ». Je me mis à rire, j’espère au moins le faire sourire mais je ne suis pas du genre à me vanter, c’est juste pour qu’il voie que je suis autre chose qu’une grosse conne. « Commence par la jambe, mais j’ai peur… ». Je m’allonge doucement sur le dos, j’ai très peur qu’il juge mon corps, depuis mon accident j’ai l’impression d’être une jeune fille horrible, je sais qu’il n’est pas là pour regarder ça mais c’est un humain, il me verra forcément.

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June était encore jeune, elle aurait surement la chance d’avoir des enfants dans sa vie. « Tu en auras June, si tous les jours un peu plus, heureusement mon ex-femme me laisse les appeler trois fois semaine sur skype, mais j’aimerai le voir en vrai un peu plus souvent que tous les trois mois. » La jeune femme s’exprima mieux sur sa douleur, après tout ce ne faisait que un mois qu’elle avait été blessée. « June, tu ne vas pas t’appuyer dessus, je vais juste détendre tes muscles pour que ca te soulage un peu. » Je me mis à rire avant de la regarder dans les yeux et de lui faire un clin d’œil. « Je ne suis pas une bête en manque de sein » J’avais du supporter ma sœur en train d’allaiter son fils en me regardant dans les yeux, ca m’avait un peu traumatisé. Je posai doucement ma main sur sa cuisse. « laisse toi aller, tu me dis quand tu as mal au point de ne plus supporter le contact de mes mains sur ta jambe, d’accord ? » Je me mis doucement à la masser en bas de son pansement avant de remonter doucement le long de sa jambe sans toucher son pansement.
(HS : June est blessée ou ?)

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June & Tyméo

Malheureusement je n’aurais pas d’enfants car je suis stérile mais il ne peut pas le savoir et je n’ai pas envie qu’il le sache tout de suite. Il me répond que c’est difficile d’être loin de ses enfants et je ne sais pas si je pourrais le supporter personnellement. Je souris quand il me répond qu’il va juste détendre les muscles et j’aimerais vraiment le croire, j’espère qu’il est compétent : « Tu es français ? ». Lui demandais-je en ayant entendu son petit accent venu d’où je ne sais où. Il me fait rire quand il me dit qu’il n’est pas une bête en manque de seins, je souris en lui disant : « De toute façon, depuis que je suis handicapé je crois que personne me regarde… ». J’essaie de me calmer mais j’avoue que je suis un peu stressée, je respire rapidement car j’ai peur qu’il me fasse mal. Surtout que la balle s’est située très haut sur ma cuisse et c’est quand même assez intime pour une personne que je ne connaissais pas beaucoup puisque c’est situé vers le fémur. « D’accord, doucement ». Je souris en ouvrant légèrement mes jambes, je n’ai jamais eu un kiné, c’est trop étrange.

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