fucking love • aarline

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Peut être qu'au final ce n'était qu'une lubie qui finirait par passer. Ouais. Parce que t'avais toujours mis un point d'honneur à ne dépendre que de toi et voilà que tu avais besoin de lui. C'était presque risible. Mais quelque part, tu savais que ça ne passerais pas comme ça, que ce serait sûrement de pire en pire et tu détestais avoir besoin de quelqu'un à ce point là. Tu savais pas ce qu'il t'avais fais, tu comprenais pas comment une simple partie de sexe dans les toilettes avait pu tourner de cette façon là et ça te laissais totalement perplexe. « Dans mon appartement ou avec moi ? » Là était la nuance et tu préférais largement le second choix même si t'étais plus ou moins persuadée qu'il allait répondre le premier juste pour t'emmerder. « Arrête de jouer au psychopathe qui va m'espionner. » T'esquissais un sourire mais réellement, il serait trop bizarre de savoir qu'il vivrait dans l'appartement juste en face du tien et.. Quelque part, tu tenais quand même beaucoup trop à ta liberté pour pouvoir avoir cette sensation d'être épiée. « J'aime savoir ça. » Et tu lui volais un petit baiser sans t'arrêter une seule seconde de sourire.
   

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Non mais c'était vraiment bizarre de vous voir comme ça. Aussi calme, aussi attentionné l'un envers l'autre. Aucune crise ni aucun problème à l'horizon. Comme si tout avait disparu le temps d'une soirée. C'était étrange, t'étais pas habituée et pourtant, t'allais certainement pas te plaindre. Tu souriais encore à sa réponse ne pouvant pas t'empêcher de continuer à le fixer. Comme si t'étais incapable de laisser ton regard dériver ailleurs. Tu te perdais dans son visage et t'aimais ça. Et là, il disait un truc carrément bizarre avant de faire la tronche la plus flippante au monde. Weird. T'aurais presque pu paniquer mais il finissait par rire avant de retourner t'embrasser visiblement pas rassasier de celui que tu lui avais donné. Et au bout de quelques secondes, à bout de souffle, tu te mordais la lèvre inférieure sans pour autant t'écarter de lui. « T'as rien d'un psychopathe. » Et t'étais convaincu qu'il ne pourrait jamais te faire de mal physiquement. Ouais, t'en étais sûre.
   

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Après mentalement, c'était autre chose. Parce que ouais, même si pour le moment t'arrivais à gérer, tu savais que c'était le genre de truc qui pouvait te détruire. Ce que tu ressentais pour lui pouvait te faire plus de mal qu'autre chose et forcément, t'avais la trouille des dommages que ça pourrait t'infliger. Tu savais que t'allais pas en sortir saine, t'en étais convaincue même et pourtant, t'étais encore là, avec lui. C'était nocif tout ça. « Mh, en y réfléchissant bien, t'en est légèrement un quand même. » T'esquissais un sourire amusée venant retrouver ses lèvres et tu dérivais tes baisers dans son cou comme pour marquer chaque centimètre de sa peau. T'aimais réellement l'idée qu'il t'appartienne même si toi tu n'appartenais à personne. Quoi que, tu pourrais peut être lui appartenir à lui, seul le temps pourrait le dire mais t'avais vraiment la trouille de voir comment les choses allaient évoluer parce que au fond, tu sentais que ce serait tout sauf facile.
   

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Pourquoi cette impression ? Parce que c'était toi, tout simplement. Et avec toi, y avait jamais rien de simple. Puis fallait dire qu'Aaron était pas le genre de type tout mignon avec qui les choses passeraient facilement. Alors ouais, cette "relation" risquait d'être plutôt rythmée et tu n'avais aucune idée de si tu allais t'en sortir indemne ou pas. Et ouais, t'avais peur. Peur d'en sortir plus fracturée qu'autre chose. Mais c'était normal non ? Normal d'avoir la trouille comme ça parce que y avait bien longtemps que tu n'avais pas ressentie autant de chose. C'était destructeur et tu le savais par avance. « Disons que parfois, tu fais peur. Et pas qu'un peu. » Et pourtant, tu lui tenais tête même si c'était pas forcément bon. Mais c'était comme ça que tu l'aimais. En sachant qu'il n'était pas du genre à s'écraser devant toi. Ouais, t'aimais qu'on te tienne tête aussi bizarre cela puisse t-il être. Au fond, t'avais besoin qu'on te recadre par moment.