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Littéralement, tomber amoureux, ça restait tomber. Tomber par terre, se fracasser le genou, s’écorcher la figure, rouler une bonne grosse galoche au bitume quoi. Sauf que là, au lieu de tomber par terre, on tombait dans une espèce de huitième dimension où tout le monde est beau, où tout le monde est gentil, où on a le cœur qui palpite, où on a sans cesse le zizi content. Le risque, c’est de fracasser son semblant de dignité. De s’écorcher le cœur. Mais avouez que rouler une bonne grosse galoche à sa copine rattrape le tout. Euh, copine ? Qu’est-ce que je dis moiiii, non, pas copine, Dia pas copine DU TOUT. Ils coulèrent puis remontèrent à la surface. Ça faisait un bien fou, le cœur qui battait à 1000000 à l’heure, les pulsations s’envenimaient dans une valse endiablée, toute sa peau semblait encore marqué par l’impact avec la surface de la piscine. Et avec Dia, wow, encore mieux. En plus, il gagnait un point en virilité because il ne s’était pas éclaté comme un gros caca cette fois-ci. Meilleur encore, Diamantika asséna Cody de baisers sans qu’il ne comprenne pourquoi. Il fallait vraiment qu’il l’envoie en l’air plus souvent, il aimait bien ce genre de Dia. Quoique, qu’est-ce que je raconte, il l’envoie souvent direction le septième ciel. Huitième, bientôt. Et ouaiiiis, Cody Bleeker gravissait l’échelle de l’amour à une vitesse fulgurante. Remballe tes toiles d’araignée Spiderman, Bleekerman est dans la place. « J’te jetterais dans le vide plus souvent si tu veux. C'est pas moi que ça dérangerait, auuuu contraire ! » Ben ouais, apparemment ça la rendait toute chose alors Cody se ferait un plaisiiiiiir ! Puis, elle partit hors de la piscine et se re-prépara pour sauter. La cinglééééée, non mais la cinglée de ouf ! Il en profita pour se remettre en caleçon car là, ses fringues pesaient un peu lourd sur son petit corps frêle. Il leva la tête et admira le spectacle, Dia en plein saut du diable (j’sais c’est le saut de l’ange normalement mais on parle de Kovache là). « C’est cool, bientôt t’auras plus besoin de moi. » ria-t-il, jaune, quand elle se plaqua à son corps pour l’embrasser de nouveau. Puis, elle s’éloigna et s’adossa au rebord en face de lui, le remerciant pour cette soirée. Alors, il fit de même et s’adossa à son rebord pour lui faire face – si on met de côté le fait qu’il y avait une piscine de quelques mètres de large entre eux. Mais l’aspect solennel et le silence qui se dégageaient de ces quatre murs étaient tels que même à dix mètres de distance, ils étaient si intimement liés. « C’est quand même mieux que préparer ton mariage avec Cynnan, hein. » lâcha en s’esclaffant. En fait, il cherchait à se rassurer. On est OK pour dire qu’elle ne le voulait toujours pas, ce mariage ? Et une partie infime de son âme lui supputait que plus Cody et Dia se rapprochaient, plus elle entretenait un désir féroce de mettre fin à cette union avant même qu’elle ne débute. Par tâtonnement, Cody posa son pied sur le bord de la piscine, prit appui, et se propulsa pour nager jusqu’à Kovache. Il joignit ses lèvres aux siennes pour un tendre baiser, ne révoquant plus du tout sa déclaration de sentiments de toute à l’heure. Au contraire, il s’abandonna à elle, caressant ses lèvres sucrées, ne se demandant plus du tout ce qu’il risquait à tomber amoureux d’elle. A quoi bon se poser la question ? Ils étaient déjà dedans. Ça ne servait plus à rien de s’interroger sur si oui ou non il fallait plonger alors qu’ils se trouvaient déjà dans la piscine. A part Dia qui pouvait continuer encore et toujours à sauter, pour la peur, pour l’adrénaline. Et Cody comprenait parfaitement qu’elle s’attache à cette sensation ; sauter rend vivant, aimer rend vivant. Il lui susurra en pressant significativement sa bouche contre la sienne, chaque qu'il marquait une pause dans sa phrase ; « J’espère que tu me remercies pas parce qu'il est l'heure pour Cendrillon de retourner dans son grand château … Son château si vide ... Si loin ... Si froid ... » demanda-t-il en pressant délicatement sa main contre sa plaie, sa cicatrice contre la sienne. Dans le bonheur comme dans la douleur … Ils étaient liés. Et ça, pas besoin de bague au doigt pour le savoir.
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