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Il était amoureux d’elle, voilà. Cody était amoureux de Diamantika. Les mots ne sortaient pas, ils vagabondaient dans le creux de sa gorge comme un lion dans une cage. Parfois, ils se jetaient même sur les grilles dans l’espoir vain qu’elles se brisent sous leur poids. Et on voyait l’acier (le même que dans ton cul ) se plier petit à petit à force de s’effondrer sur les barrières. Ils se pliaient, pliaient, pliaient, menaçaient de se briser en deux comme une baguette en bois. Aimer Dia faisait peur, mais aimer Dia rassurait en même temps. Elle, elle n’avait pas peur de ce qu’elle ressentait et, de ce fait, elle avait le courage d’attendre. Comment le trouvait-elle ? Bonne question. Elle était une femme forte, très forte, bien que ça tuerait Cody de l’avouer. « T’es parfaite Dia, donc t’es pas faite pour moi … » murmura-t-il, toujours enlacé contre elle. Pas trop déprimant comme mec, ça vaaaaaaa ? En vrai, son déficit de confiance en lui-même le rattrapait toujours, qu’il le veuille ou non. Puis, elle l’escalada, entourant ses hanches de ses jambes fines. Pris par surprise mais néanmoins prêt à l’accueillir, il faufila ses bras dans son dos et leva la tête pour la glisser sur ses épaules, dans son cou. Il dessina sa colonne vertébrale, vertèbre après vertèbre, traça des parallèles à ses côtes finement mise en valeur par la voûte que formait son dos. Il sentait son cœur battre contre sa poitrine et il clôt ses paupières, apaisé à la fois par le bruit de l’eau qui s’écoulait dans la piscine et par Dia qui reposait sur son épaule. Assimiler Cody et Diamantika à deux enfants ne seraient pas totalement déraisonnable. Si on comptait sur les doigts le nombre de paris qu’ils se lançaient depuis le début de leur relation, toutes les mains des nains dans Blanche-Neige ne suffiraient pas. Comme deux enfants, ils jouaient sans s’arrêter, s’amusaient à la fois avec tout et rien et ce n’était pas les bobos qu’ils se faisaient en tombant. Et à en croire les plaies sur les joues, mains, les pénis cassés et les cheveux tirés, ils tombaient BEAUCOUP. Même que parfois, ils tombaient amoureux. Ce qui rappela une phrase que Jess lui avait soufflé un jour, dégageant cette innocence unique aux petits garçons et aux petites filles. « Tu sais ce que ma fille m’a dit un jour ? Je suis venu la chercher à son premier jour d’école et elle m’a parlé d’un garçon, Derek, une espèce de playboy des bacs à sable, le genre à rouler des mécaniques parce qu’il ne porte plus de couche-culotte depuis ses deux ans. Je lui ai demandé si elle était tombée amoureuse. Elle a acquiescé, elle a ajouté un petit ’oui’ timide. Silence. Elle m’a demandé par la suite ’dis papa, est-ce que quand on tombe amoureux, on peut se remettre debout ?’ Je me suis trouvé con sur le coup, je ne savais pas quoi répondre. Puis j’t’ai rencontré et j’me dis que oui, peut-être bien qu’on peut se relever, à condition que la personne qui nous fasse tomber soit là pour nous remettre sur pied. » termina-t-il, les lèvres perdues sur sa clavicule. Rares étaient les fois où il évoquait sa fille, Dia devait s’estimer privilégiée. A balader ses doigts le long de son dos, Cody vint décocher l’agrafe de son soutif. Ben oui. C’est beau l’émotion, mais voir les seins de sa meuf aussi et il avait le droit de la mater un peu après une soirée aussi forte en rebondissements. Enfin pas de sa meuf, de sa presque meuf, enfin c’est dur de trouver une appellation exacte pour qualifier Dia. Continuons à dire sa maîtresse, Cody adorait le petit côté mystérieux, interdit.
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