ROYLEE ♡ there's always hope

Leevy était malade. Comme si tout n'était pas aussi compliqué en ce moment, il fallait que ça tombe sur elle. Je ferais n'importe quoi pour prendre la souffrance qu'elle avait. Cela ne devait pas être évident. Sa famille est détruite, son copain est menacé à chaque instant par son frère biologique, et là voilà avec un cancer de merde. Comment je me sentais moi? Complètement impuissant. Qu'est-ce que je pouvais bien faire? Je voulais agir! C'était dure de constater qu'on ne pouvait pas toujours protéger nos proches. Je ne savais rien faire et c'était comme ça. Mais aucune chance de la laisser tomber, je vais la soutenir tous les jours, jusqu'à ce tout soit de nouveau normal. Alors qu'elle avait déjà jeté l'éponge, elle avait fini par accepter de se soigner, après lui avoir tant supplier de ne pas me laisser tomber. Sans elle, ma vie serait tellement différente. Elle n'a jamais été aussi belle que maintenant. Avant, mon quotidien ne ressemblait à rien. Je faisais souffrir tellement de filles sans vraiment m'en rendre compte et tout ça parce que je n'étais pas stable émotionnellement. Si je décide de me soigner pour ma bipolarité, Leevy devait se soigner pour son cancer. Dans la vie, on a pas toujours le choix. Je ne la laisserais pas crever plutôt que se battre. Et dire que c'était une mafieuse ,elle devrait comprendre tout ça... Je soupirais en me garant devant chez elle. Cet appartement où son père était mort. Heureusement qu'elle avait décidé de bientôt changer de domicile, j'ai toujours la trouille de dormir là. Je sonnais à la porte puis je mis mes mains dans les poches. Je voulais pas qu'elle voit que je suis tendu et stressé d'aller à l’hôpital. Quelques secondes plus tard, Leevy vint m'ouvrir et je me jetais dessus pour la prendre dans mes bras. Elle m'avait trop manqué, on ne s'était plus revu depuis la dispute à  Rome. Tu m'as manqué. je déposais mes lèvres sur les siennes pour la saluer comme il se devait. Je la portais ensuite pour venir la coucher doucement sur le canapé. Je grimpais sur elle pour venir me blottir contre son épaule, sans pour autant l'écraser. Mmh, tu sens bon. lui lançai-je en souriant. On ne parlera pas de cancer tout de suite, c'était pas encore l'heure du rendez-vous. Maintenant c'était bisous et câlins. J'étais en mode gros panda en manque d'affection, j'imposais ma personne sur Leevy, qu'elle le veuille ou non. Mais elle le veut d'office haha.

En me réveillant se matin j'étais tout sauf bien, je savais que j'avais rendez-vous à l'hôpital pour qu'il me fasse je ne sais quoi en rapport avec mon cancer et ça me foutait vraiment les boules. Je détestais les hôpitaux et moins j'y passais de temps plus j'étais contente, c'est bien pour ça qu'en me réveillant j'avais longuement hésité à envoyer un message à Royce pour lui dire que c'était annulé vu qu'il devait m'accompagner, mais je ne l'avais pas fais finalement me disant que ça ne servait à rien de lui mentir et que je lui avais fait la promesse de me soigner. Au départ quand on m'avait annoncé que je récupérais mon cancer pour moi tout semblait logique, j'allais mourir et c'était finit. Parce que oui je n'avais aucune envie de me guérir ni de me battre, cela faisait déjà des mois que rien n'allait et que je me battais encore et encore mais là j'avais l'impression d'avoir une overdose et j'avais juste envie de lâcher prise. Mais j'avais finalement réussis à récupérer un peu d'espoir grâce à Royce, il avait raison j'avais pas le droit de l'abandonner, il ne me laissait pas vraiment le choix mais j'pouvais le comprendre, si c'était lui qui avait un cancer j'aurai tout fait pour être à ses côtés et lui donner toute la force qu'il avait besoin. Et même si d'un certain côté je ne le faisais pas pour moi, j'le faisais pour lui, j'pouvais pas le quitter, j'pouvais pas lui faire se mal. Et puis peut-être qu'il avait raison, y'avait de l'espoir et j'allais peut-être guérir et ça se trouve qu'après ça tout irait mieux. Je me disais ça sans vraiment y croire vu que je savais ce qui m'attendait entre les médecins, les médicaments, les examens, la chimio, bref tout ce que je déteste. Donc la seule chose qui allait égaillé ma journée c'était de voir Royce vu que je ne l'avais pas vu depuis Rome et avec le temps j'crois bien que j'ai de plus en plus de mal à rester sans le voir. C'est quand il vint frapper à la porte que j'avais terminée de me préparer, je ressemblais à une femme qui allait très bien, mais ouais ça c'était mon truc cacher ce qui allait pas vu qu'au fond je le sentais bien le cancer et je ne ressentais plus la même force que j'avais avant. C'est donc après lui avoir ouvert la porte que j'affichais un large sourire, comme ça faisait du bien de le voir, je me laissais alors aller dans ses bras tout en me serrant contre lui pour finalement prolonger son baiser. Voilà maintenant qu'il était avec moi j'étais tout de suite mieux. Toi aussi tu sais, on reste plus autant de jour sans se voir, ok? Lui dis-je d'un léger sourire puis je lâcha ensuite un petit cris de surprise quand il me porta pour finalement me poser sur le canapé, une fois fait je venais passer l'une de mes mains contre sa nuque alors que mes jambes vinrent enrouler son bassin tout en me serrant contre lui, j'avais besoin de sentir son étreinte et sa présence, j'étais tellement mieux quand c'était comme ça. Je souriais un peu amusée à ses mots pour finalement poser mes doigts contre son menton pour relever son visage vers le miens. Tu promets de plus partir comme tu l'as fais hein? J'voulais pas vraiment lui rappeler ça mais j'voulais plus qu'il fasse ça.

J'étais bien là, dans les bras de ma Leevy, de ma femme à moi. J'avais pas apprécié que Nikolaï en parle l'autre jour, d'ailleurs je sais pas pourquoi il était au courant de pas mal de chose à propos de la mafia, mais inutile de dire que ça me dérangeait, ce mec, je le détestais. J'avais beau avoir un petit coquard à l'oeil gauche grâce à Phoenix, le tendre, chère et adoré frère de Leevy, ce n'était pas ça qui allait m'arrêter. Personne n'arrivera à me faire souffrir. Que ce soit avec des paroles, de harcèlement morale ou physique, cela ne fonctionnait pas. J'étais devenu trop fort ces derniers mois, bipolaire ou pas bipolaire. La seule personne qui pourrait me détruire, c'était Leevy. Et j'ai bien cru tomber en cendre lorsqu'elle m'a annoncé qu'elle avait un cancer et qu'elle ne voulait pas se soigner. Heureusement, les choses étaient différents. Par amour pour moi, elle avait décidé de se battre. C'était beau non? Moi je lui avais offert un bracelet en argent tout droit sortis de la plus belle bijouterie du coin pour lui prouver que je l'aimais, et elle, elle décide de sauver sa vie pour la mienne. J'étais vraiment touché par son geste. J'étais bien dans ses bras, j'avais l'impression d'avoir un bébé koala accroché à moi en sentant ses jambes se serrer sur mes hanches. Je la regardais en souriant, sans penser aux vilaines choses qui allaient se passer. D'accodak chef. répondis-je en faisant des gros yeux innocents. Leevy me caressa la nuque et cela me procurait quelques frissons. Ensuite, elle passa son doigt sur mon menton que je relevais pour plonger mon regard dans ses iris. C'est vrai, c'est mal, j'étais partis aussi vite que l'éclair lorsqu'elle m'a annoncé la terrible nouvelle. Mais c'était pas moi, c'était juste mon côté obscure qui était ressortis. Cela faisait bien longtemps que je n'avais plus péter un câble en plus. Je te le promets. je me mordis la lèvre inférieure. Je sentais mon coeur qui battait super vite. Putain, je le sentais mais j'avais jamais fait ça. Je le fais ou pas? Et si je lui fais peur? Elle était en train de faire une grande épreuve, il lui fallait du courage, de l'encouragement. Je devais lui dire que quoi qu'il arrive je serais toujours là pour elle. Mes mains tremblaient légèrement et je souris, un peu intimidé. Leevy... ma gorge se noua, ma respiration se bloqua et tout d'un coup j'avais l'impression d'avoir douze ans et que j'allais me pisser dessus. ... je t'aime. c'était la première fois de ma vie que je prononçais ces mots. J'avais jamais osé le dire à Apple et j'en revenais pas d'avoir réussi à le faire avec Leevy. Il fallait qu'elle m'embrasse, qu'elle fasse quelque chose où j'allais mourir tellement j'étais gêné.

C'était assez logique que je veuille passer plus de temps avec Royce parce que je me sentais simplement bien avec lui, quand j'étais avec les autres je ne pouvais m'empêcher de penser aux problèmes alors que quand j'étais avec lui j'étais juste heureuse et je ne pensais plus qu'à nous. J'sais pas avec lui tout était simple, je l'aimais et lui aussi et ça je pense qu'on se le prouvait constamment l'un à l'autre, après tout si il ne m'aimait pas il aurait déjà tout abandonner pour moi et moi j'fais exactement la même chose en voulant me soigner. J'devais être forte une fois de plus et me battre, parce que guérir voulait aussi dire rester à ses côtés pendant encore des longs moments et au fond c'est tout ce que je demandais. J'étais maintenant installée avec lui dans le canapé tout en me serrant contre lui, maintenant que je l'avais à mes côtés j'avais juste plus envie de le lâcher. Et dire qu'avant je n'étais pas du tout une partisane de l'amour et que j'trouvais ça tout simplement débile mais maintenant que j'étais avec le brun c'était tout le contraire, je comprenais qu'être avec quelqu'un ça voulait dire être soutenue constamment, être heureux quand t'es avec la personne et surtout la sensation de se sentir aimer je la trouvais juste extraordinaire. Je lui fis alors un petit sourire quand il accepta qu'on se voit plus souvent et quand il me promit de ne plus me lâcher comme il l'avait fait à Rome. Après tout je savais qu'il tenait ses promesses vu qu'il avait promit de ne jamais m'abandonner et c'est ce qu'il a toujours fait et ça franchement je ne savais vraiment pas comment le remercier. Je fronçais alors un peu mes sourcils en voyant son changement d'attitude, sur le coup j'avais peur qu'il m'annonce une mauvaise nouvelle, je m'inventais alors tous les scénarios possible comme le fait qu'il aurait pu me tromper à nouveau mais c'est en entendant ses mots que je compris que je me trompais totalement. J'entre ouvris alors légèrement mes lèvres en entendant son je t'aime, je restais plusieurs seconde à ne rien dire ni faire à me demander si je n'avais pas rêvée, mais faut croire que non il l'avait dit, j'étais juste touchée, je savais que ce n'était pas quelque chose qu'il disait souvent et qu'il me le dise à moi ça me donnait juste envie d'être encore plus forte pour être à ses côtés. Je finis par sourire pour venir alors l'embrasser avec tout mon amour, après tout ça faisait tellement de bien d'entendre ces trois petits mots qui peuvent être si inutile pour certain mais tellement extraordinaire quand on les entend et qu'on ressent que c'est sincère. J'éloignais finalement mes lèvres des siennes pour garder mon visage près du siens, là je paraissais calme mais faut pas croire dans ma tête j'étais une enfant qui sautait partout pour exprimer ma joie. Je t'aime aussi. Dis-je d'un sourire sincère, avant j'avais toujours du mal à prononcer ces mots, mais là ça me semblais tellement logique de lui dire vu que je le pensais à un point même pas imaginable. Maintenant j'voulais juste qu'on reste dans notre bulle d'amour pour éviter de regarder l'heure et se dire que le rendez-vous approchait doucement, c'était vraiment impossible d'appuyer sur le bouton pause?

Le grand Royce changeait. Oui oui c'est moi, c'était pas une autre personne qui venait d'ouvrir son coeur là. Moi qui pensais que c'était un truc de tapette et que j'arriverais jamais à me poser avec une fille aussi longtemps, et que tout ce que je ressentais gonflait de plus en plus au fil du temps. Je ne savais pas ce que Leevy était en train de me faire, mais j'avais l'impression d'être devenu une bonne personne grâce à elle. La preuve, j'étais passé du pire winthrop au président actuel. Avant je jouais avec les meufs, là je m'en consacrais qu'à une seule et je n'avais même pas besoin de jouer avec elle pour me sentir important. C'était tout naturel. J'ai toujours craqué pour les grandes blondes en soit, ça serait mentir de dire que Leevy n'était pas mon idéal féminin. Le petit bonheur que je vivais avec elle était tellement beau, que j'avais peur que tout s'écroule un jour ou l'autre. Mais malgré tous les coups durs, malgré nos menaces de mort, Roylee était toujours là, plus fort que jamais. Jamais je n'aurais pu l'abandonner de mon propre chef. Vous avez remarquer que j'étais beaucoup plus stable émotionnellement? Il n'y avait qu'avec elle que j'étais comme ça, que j'oubliais ma maladie mentale. Elle était faite pour moi, y'a pas d'autres solutions. J'étais à deux doigts de quitter le canapé pour foutre ma tête dans la cuvette des toilettes, lorsqu'elle m'embrassa. C'était rassurant. Je la serrais un peu plus contre moi en lui rendant son baiser. Ce fut à ce moment là qu'elle me rendit ma déclaration. Elle m'aimait aussi... et j'affichais le même sourire bête qu'elle affichait en ce moment même. Je ris, tellement gêné mais content. Oui j'étais content! C'était pas si compliqué en fait de prononcer ces mots. Mon coeur était chaud comme la braise, il battait tellement que s'en était presque douloureux. J'attrapais sa main pour jouer avec. T'es la femme la plus forte que je connaisse, donc tu vas tenir le coup jusqu'au bout. je déposais ensuite un bisou sur sa paume. Je trouvais que c'était important de lui déclarer ma flamme dans un moment de faiblesse comme celui-ci. Elle n'aura qu'à se remémorer la scène un nombre incalculable de fois pour se sentir moins seule quand elle sera à l’hôpital. Je viendrai te voir le plus souvent que je peux, je t'apporterai des chocolats belges - - et j'irai même t'acheter tes magasines people préférés! comme c'était mignon hein? Je voulais être aux petits soins de ma chérie, voilà tout. Je reposais ma tête sur sa poitrine en soupirant. ça va être long sans toi... elle sera toujours là évidemment, mais je la verrai moins. Je ne la croiserai plus dans le campus pour l'attraper et lui voler un baiser. Je serais simplement un peu dépaysé, ou totalement perdu en fait. Heureusement que mes amis sont là pour m'aider à surmonter ça, car je ne peux pas dormir sur mes deux oreilles en sachant que ma petite amie souffre.

Ce n'était que trois petits mots mais avec ça, Royce avait réussit à me rebooster, maintenant tout ce que je voulais c'était guérir vite pour que tout aille mieux. Après tout maintenant j'avais confiance, si je guérissais il n'y aurait plus vraiment de problème, nous n'avions plus les mafieux contre nous donc oui tout irait bien, bon après je savais très bien que j'étais un aimant à problème mais peut-être que cette fois ça allait changer et que j'aurai un petit peu de chance. J'voulais y croire en tout cas. Je le regardais alors avec un sourire assez débile, mais je me rendais compte à quel point il n'était plus le même homme, je ne le voyais plus du tout de la même façon, avant pour moi ce n'était qu'un con qui ne méritait l'amour de personne mais maintenant tout ce que je voyais en lui était une personne forte qui est capable de tout pour aider ceux qu'ils aiment. J'étais fière de lui et je ne regrettais pas de l'aimer, j'avais même de la chance de l'aimer. Mais il n'était pas le seul à avoir changer, il m'avait aussi changer, avant j'étais un peu comme lui, une vraie garce qui s'amusait avec les autres pour simplement faire du mal mais maintenant que j'étais avec Royce disons qu'il avait réussit à faire revenir un peu plus d'humanité en moi. En réalité c'est logique, on se complète, on se fait pas de mal l'un à l'autre, ensemble on devient des bonnes personnes et ensemble j'pense que rien ne peut nous détruire. Je souriais alors doucement en entendant ses mots qui faisaient vraiment plaisir à attendre, chaque compliment qu'il me faisait ça ne faisait que me redonner de la force pour tenir le plus longtemps possible. Si je suis forte c'est seulement grâce à toi, j'pourrais pas tenir sans toi. Lui dis-je tout en gardant un léger sourire sur mes lèvres, je voulais qu'il sache que si je voulais me battre c'était seulement grâce à lui et que personne d'autre n'était capable de me donner cette force. Mais tout ça c'est digne d'un homme parfait, monsieur Magyar serait-il devenu quelqu'un de bien? Dis-je d'un petit sourire amusée alors que je venais finalement passer ma main dans ses cheveux que je caressais doucement quand il vint poser sa tête contre ma poitrine. Je sais.. Mais faut que toi aussi tu restes fort, mais si t'as rien qu'un petit coup de moue, une petite baisse de morale tu m'appelles d'accord? Je serai toujours là pour te répondre et je te promet de tout faire pour passer le moins de temps possible là-bas. Dis-je en le gardant contre moi pour ensuite poser mon regard sur le plafond en prenant une longue inspiration, j'avais peur, peur de ce qui allait arriver. J'ai peur Royce.. Peur que rien ne marche et de faire tout ça pour rien..

Moi j'étais convaincu que Leevy pouvait tenir sans moi, au moins pendant un moment. C'était une guerrière, à côté d'elle j'étais qu'une mauviette. Elle avait toutes les qualités requises pour s'en sortir, elle avait un mental de fou. Elle a déjà vécu beaucoup de choses tragiques, ce n'était pas un cancer qui allait l'arrêter. Moi je le savais et elle ne le savait sans doute pas encore. On était amoureux, on était sur notre petit nuage. Seulement, rien n'était facile dans la vie, il y avait toujours des obstacles qu'il fallait franchir. J'avais imposé ma présence dans ce défi pour l'encourager à aller jusqu'au bout. Puis je lui ai dit que je l'aimais, ça ne pouvait que la booster. Il suffisait de voir le sourire qu'elle affichait sur son visage, il me faisait totalement craqué. Je fermais un instant les yeux, comme pour savourer ce moment. C'est possible... comme quoi une personne peut en changer une autre. Tu m'aimes bien comme ça? lui demandai-je un peu amusé, attention j'allais encore prendre la grosse tête. Leevy était inquiète mais moi aussi. C'était rassurant de savoir qu'on tenait l'un sur l'autre. Si j'avais besoin d'elle, à n'importe quel moment, il me suffisait juste de l'appeler. J'allais le faire, je comptais le faire de toute façon. Au moins prendre de ses nouvelles tous les jours. J'étais pas mal occupé ces derniers temps avec la présidence de la Winthrop House. Sans compter les cours que je séchais de plus en plus. Ma vie devait retrouver un rythme normal. Je déposais un bisou au creux de son cou. D'accord mon chat, mais j'essayerais de passer tous les jours après les cours. Même si tu dors, je serais là pour te regarder. je ne savais pas encore quel traitement les médecins allaient lui donner, mais souvent la fatigue était atroce. Cela va me changer de voir une Leevy faible, d'habitude c'était une pile électrique, la première à bouger, à faire des trucs de fous. A contre coeur, je regardais ma montre et il était grand temps d'y aller. C'est fou comme le temps passe vite quand on passe un bon moment. Il faut y aller, on va être en retard. je déposais une pluie de bisous sur ma chérie puis je l'aidais à quitter le canapé. Je m'étendis comme un singe qui venait de se réveiller puis je prenais ses affaires pour les mettre dans la voiture. J'attendis qu'elle s'installe à côté de moi avant de démarrer, direction, l'hôpital.

Je comprenais pas vraiment ce qu'il m'arrivait, habituellement j'avais pas peur, je ne stressais pas et je restais forte. Et là je n'y arrivais pas vraiment, je ne pouvais pas m'empêcher de me faire du soucis et à penser à ce qui pourrait m'arriver et je pensais pas vraiment des choses positives. Sur le coup j'avais tellement envie de redevenir la Leevy d'avant celle qui pouvait tout affronter sans faiblesse, là je me sentais juste faible et complètement nulle. Pourquoi j'étais devenue comme ça? Parce que je suis tombée amoureuse? Après tout on m'avait toujours dit que l'amour rend faible et avec ça le courage et la force disparaissait, bon j'avais entendu ses paroles de ma famille et je ne pouvais pas vraiment dire que c'était un exemple mais si ils disaient vrai et que l'amour me rendais vraiment comme ça je n'aimais pas ça, je détestais ça même mais bon, qu'est c'que ça peut me rendre heureuse d'aimer Royce. Disons que là j'étais un peu perdu entre mon bon côté et mon mauvais. Mais là je réfléchissais sûrement beaucoup trop, j'avais besoin de voir les choses positivement et me dire que tout irait bien. Bien-sur que jt'aime comme ça et ça c'est le cas depuis qu'on s'est retrouvés cet été. Dis-je d'un léger sourire en venant déposer un petit bisou sur le bout de son nez, après tout oui depuis que j'avais retrouvée Royce cet été je le voyais différemment, je voyais un homme qui me plaisais et à qui j'pouvais faire confiance contrairement au Royce avec qui j'étais il y a plusieurs mois déjà. Je lui fis alors un doux sourire quand il m'annonça qu'il viendrait toujours me voir, sur le coup j'avais bien envie de lui dire que je n'avais pas envie d'être un boulet et qu'il soit dans l'obligation de venir me voir chaque jour, mais j'préférais me taire je voulais que tout aille bien dans un moment comme ça. Je profitais alors de nos dernières minutes d'étreinte et de ses baisers pour finalement me lever à ses côtés quand il annonça que c'était l'heure. C'est partie pour l'enfer.. Dis-je d'un long soupire en rejoignant avec lui la voiture pour ensuite m'installer à ses côtés, je restais alors silencieuse dans le trajet n'arrivant pas vraiment à dire quelque chose tellement j'avais la boule au ventre. Une fois qu'il se gara je regardais l'hôpital avec inquiétude pour ensuite poser mon regard sur Royce. Je veux pas y aller.. Dis-je d'un long soupire, on aurait dit une enfant je sais, mais j'arrivais pas à avoir du courage là.

J'avais conscience que ce n'était pas facile pour elle, mais est-ce qu'elle se rappelait au moins qu'elle faisait ça pour moi? Elle ne m'a peut être pas fait la promesse qu'elle tiendrait jusqu'au bout, mais j'y croyais, très fort. Je souris. Repenser aux vacances d'été, aah ce fameux summer camp 2014 qui nous avait réunis à nouveau. Elle m'avait vu dans mes moments de faiblesse et pourtant elle avait été là. Je devais bien lui rendre la pareille. Maintenant que j'avais dit à ma petite femme que je l'aimais, je comprenais que c'était du sérieux. Une relation sérieuse, le truc qui me foutait les boules dès que j'en entendais parler. Mais ça, c'était avant. Mais je n'avais plus peur de m'engager, Leevy était la bonne. Je le savais, mon coeur le sentait. Si jamais elle venait à quitter ce monde, j'en serais anéanti. Je lui rappelais malheureusement qu'on devait aller à l'hôpital, ce qui détruisait notre petit cocon de douceur. Ouais, j'imagine quel enfer ça va être de plus me voir. répondis-je avec un air faussement désespéré. Encore une fois, je prenais la grosse tête pour ne pas remettre le sujet du cancer sur le tapis. J'essayais juste de la distraire un peu. Dans la voiture, Leevy restait silencieuse donc j'en profitais pour mettre la radio plus fort. J'aimerais bien savoir ce qu'elle a dans la tête, ce qu'elle pense en ce moment en regardant les paysages défilés. Je voulais la rassurer en lui disant qu'elle reverra ses belles choses, qu'elle va survivre... mais je laissais la musique emporter nos oreilles et notre imagination. Une fois dans le parking, je détachais ma ceinture lorsque ma copine m'annonça qu'elle ne voulait pas y aller. Je soupirais en haussant un peu les épaules. Ne te décourage pas maintenant, t'as même pas encore essayé. T'as dis que tu le faisais pour moi... si elle ne voulait pas y aller, j'allais l'emmener de force. Je quittais mon siège pour faire le tour. J'ouvris sa porte et je me baissais à son niveau. Je serais un peu vexé que tu abandonnes maintenant. je fis une petite moue pour essayer de l'amuser.

Royce avait réussit à me rebooster un petit peu mais là j'avoue qu'en voyant l'hôpital j'avais perdue toute motivation, j'avais juste envie de disparaître de se monde et me cacher dans un trou pour pas qu'on me force à entrer là dedans. J'arrêtai pas de me dire que même si j'essayais de me soigner j'allais quand même crever, après tout j'étais au courant du pourcentage de chance que j'avais et la gravité de mon cancer donc bon, normal d'avoir peur. Mais tout ça je ne préférais pas le dire à Royce, déjà quand je lui avais annoncée la nouvelle sans donner aucun détail il avait très mal réagit alors ce n'était pas la peine d'empirer la situation. C'est donc une fois qu'il se gara que je le regardais pour lui dire que je ne voulais pas y aller, évidemment je savais très bien qu'il n'allait pas me proposer d'y aller un autre jour et qu'il allait m'obliger à y aller, mais bon j'pouvais quand même essayer. Je sais.. Dis-je d'un léger soupire, franchement je regrettais déjà ma promesse, mais bon une promesse est une promesse et c'est pas mon genre de promettre quelque chose et de ne pas le faire. Et puis j'voulais pas détruire Royce en me laissant mourir, donc si j'le faisais pas pour moi, j'devais le faire pour lui. Je me retournais alors vers sa personne quand il sortit de la voiture pour venir de mon côté, je le regardais alors avec un léger sourire. T'as vraiment de la chance que j'veux pas te quitter hein. Lui dis-je en gardant mon petit sourire pour doucement passer ma main sur sa joue que je caressa légèrement, je pris ensuite une grande inspiration de courage pour finalement sortir de la voiture et récupérer mes affaires ne sachant pas vraiment combien de temps j'allais devoir rester. Je finis par glisser ma main dans celle de Royce pour me donner un peu de courage pour ensuite avancer jusqu'à la grande bâtisse et y entrer, je regardais alors autour de moi en inspirant, j'avais juste envie de m'enfuir là. Je finis par m'approcher de l’accueil pour donner mon nom afin qu'on m'indique où on devait aller, la femme m'expliqua alors, je lui souriais alors en la remerciant pour finalement m'éloigner et poser mon regard sur mon brun. Tu peux y aller maintenant, j'ai pas forcement envie que t'entendes tous les détails déprimants qu'ils vont me dire. Dis-je en pinçant ma lèvre tout le regardant espérant qu'il m'écoute pour une fois.