KENYA ❀ Roller bougie baby

J'avais l'impression, depuis un petit moment, d'être l'une de ces femmes au foyer, chose que j'avais toujours réprouvé. Je m'occupais de Kenny, depuis un petit moment déjà. Depuis qu'il se remettait à vomir un peu plus souvent, depuis qu'il s'était fait mal au genoux. Oui, je l'aimais, oui je voulais prendre soin de lui, mais j'avais l'impression de ne plus être appréhendé comme une femme, mais plus comme une aide à domicile. Me voyait-il encore comme Anastasiya ? Celle que j'étais ? La princesse qui allait devenir tzarine ? Celle que j'avais toujours été. Mes petits caprices, mes manières, mon humeur plutôt changeant et intransigeant, mais attachant à force. J'achetais deux chocolat chaud, un pour Kenny et un pour moi, quand bien même le vin chaud me faisait de l'oeil, sauf que j'étais celle qui conduisait, j'étais sam. Je prenais aussi quelque petites cochonnerie pour les donner à Kenny, prenant un petit cookie pour le manger. Enfin le plus grave, c'est qu'il peut se faire mal en les mangeant je t'en pris Kenny, arrête avec Milo. C'était énervant à force. Oui j'ai remarqué   Je me posais à côté d'eux, sur le banc, en croisant mes bras contre ma poitrine, serrant mon manteau au passage. J'avais froid moi. Je buvais mon chocolat tranquillement, j'avais juste l'impression d'être une étrangère assise à leur côté.  Ben oui bien sûr  dis-je en me levant pour mener Alessia près du sapin. Va donc lui montrer ça, esclave Anya. Je me radoucissais cependant en la voyant tenter de toucher les boules de Noël. Lorsqu'elle tentait de toucher une lumière, je la reculais un peu, je sais pas si elle pouvait se faire mal, mais au cas ou , ne tentons pas le diable. Je me retournai vers Kenny, pour qu'Alessia puisse lui faire coucou, du moins, je prenais le bras d'Alessia, pour lui faire faire coucou à son père , puis l'instant d'après nous regardions à nouveau le sapin, les illuminations. C'est cinq grosses minutes après que nous revenions auprès du brun, je lui tendais Alessia en me reposant près d'eux. Je suis un peu perdue, je me sens perdue ... dis-je simplement et d'une manière plutôt mystérieuse pour quiconque sauf pour Kenny - oupas-

"Aussi oui." J'avais oublié ce détail un signe peut être que je voulais que Milo trépasse, bon peut être un peu moins ces derniers temps, ce chien me faisait rire quant il n'était pas collé à mon épouse. Mon verre de chocolat à la main, Anya et Alessia beaucoup plus loin, je prenais mon téléphone pour les filmer, elles étaient mignonne surtout quand je voyais la petite essayer d'attraper une boule et Anya se reculer et Alessia recommencer, limite elle voulait se tendre au maximum pour la toucher, notre fille était tenace, même pas un an qu'elle était déjà comme ça. Je faisais un petit coucou moi aussi quand les filles m'en faisaient un, amusé et surtout rieur, je coupais la caméra de mon téléphone pour le remettre dans ma poche. Je reprenais la petite, regardant Anya curieux. Perdue? Elle était perdue? C'était un message codé? Je ne sais pas, je ne comprenais pas du tout, les sourcils un peu froncé, je la contemplais curieux. "Perdu?" répétais-je en serrant Alessia qui avait un peu froid au vu de la température de ses mains. "je dois en déduire quoi?"

Je grelottais un peu, serrant au passage un peu plus mon manteau contre moi jusqu'à dire à Kenny que je me sentais perdue. Je sais pas pourquoi j'avais dis ça à voix haute. Il ne comprenais pas, je serrais mon chocolat chaud, pur me réchauffer les mains, caressant la tête d'Alessia avec un petit sourire, sans rien répondre pour l'instant.  Je sais pas vraiment Kenny ... laisses dis-je avec un petit sourire. Je trempai un petit gâteau dans mon chocolat pour le donner à Alessia, afin qu'il soit mou et qu'elle ne se fasse pas mal. Elle n'avait pas toutes ses dents, elle en avait que 3 et je voulais pas qu'elle puisse se faire mal, même si elle aimait bien croquer des choses maintenant. Alors il est bon ton chocolat ? je t'ai pris des cookies avec dis-je en lui donnant le sachet remplis de biscuit, je sais bien que mon mari aimait ce genre de chose et j'avais déjà vidé ses cachettes pleines de barre chocolaté. Je voulais pas qu'il mange tout ça, monsieur était diabétique et je sais bien qu'il en abusé, mais de temps en temps, il pouvait se faire plaisir.  On devrait aller à NY . C'est plus impressionnant puis le sapin au Rockfeller center, c'est quelque chose ... je regarde quand est-ce qu'il vont le mettre  j'attrapais mon téléphone pour chercher et lui montrer cet article  

"Non je laisse pas, qu'est-ce qui a?" Je commençais à paniquer, je voulais pas qu'elle se sente mal ou mise à l'écart, je savais ce que ça faisait d'être dans cette situation et dans le doute je préférais m'expliquer. "Je sais que je suis pas encore opérationnel mais… mais ça va aller mieux, tu verras, je m'occuperai de toi et d'Alessia." Oui j'en faisais un point d'honneur, elle le savait, je le savais, cette famille que l'on avait construit, j'en étais le patriarche, je serais la personne qui allait les tirer vers le haut, payer les factures et autres. Alessia tenait le gâteau un peu moue, elle fit la tronche, elle le voyait se détruire sous ses doigts et quand je riais, elle me crachait au visage. "Rrrr." Poussais-je du fond de ma gorge. Je souriais un peu prenant la petite serviette sur le coté. "Faut aller vite ma chérie, tu le sais." Je secouais la tête prenant le sachet de cookies assez rapidement, j'avais peur qu'elle renonce après. "Merci !" dis-je content, j'en mangeais un puis un autre donnant une pépite de chocolat à notre petite puce qui le mâchait sans souci. "Tu veux aller quand à New York? Entre l'Angleterre et après la Russie… Oh !" Oui j'avais oublié comment le sapin était si grand quand je voyais la photo du téléphone d'Anya, je pensais à Alessia, je suis sur qu'elle aurait aimé le voir seulement pour le moment niveau temps on en manquait cruellement. "L'année prochaine peut être." Dis-je un peu déçu. Alessia continuait de se serrer contre moi, j'ouvrais même mon manteau pour la mettre dedans, elle avait vraiment froid ma puce. "Elle meurt de froid et toi aussi, on devrait y aller." Je commençais à partir vers la voiture en utilisant mes mains, oui je savais le faire puis Alessia tenait déjà bien contre moi, très fort, elle ne tomberait pas.

Je répondais pas, je me contentai de sourire tout simplement avec un mouvement de la main, comme ci c'était futile ce que je venais de dire. Je ne savais pas vraiment quoi dire, c'était une impression et j'avais pas envie de me disputer.  Kenny, tu t'es fais mal ... je veux dire, c'est pas de ta faute en fronçant un peu les sourcils d'ailleurs. Venait-il de s'excuser de s'être fait mal à demi mot ? Je riais en regardant Alessia, surtout lorsqu'elle crachait sur Kenny. Je tendais une serviette à Kenny, je lui essuyais le visage avec un petit sourire, en me mordillant un peu les lèvres.  Ah oui ... c'est vrai je baissais un peu les épaules, j'étais déçue, je voulais y aller mais c'est vrai, nous n'avions pas le temps. Jeudi nous devions aller en Angleterre pour fêter Thanksgiving avec la famille Kovalevski. Je dis pas que ça me faisais un belle jambe, ça me faisais plutôt ni chaud ni froid en soit, ça me faisais juste plaisir de voir Kenny heureux.  Alessia se blottissait contre son père, moi, je me suffisais à moi même, en me frottant les mains. Ouai .. Kenny partait vers la voiture en se servant de ses mains ... tiens, tiens. Je mettais Alessia dans son siège, je l'attachais et j'étais Kenny à se mettre sur le siège passager pour ensuite ranger le fauteuil dans le coffre. On passe chercher à manger ? J'ai pas envie de cuisiner moi ce soir ..  Oui, je n'aimais pas cuisiner, même aujourd'hui, dans notre situation.[/color][/color]

Je me sentais coupable, c'est fou ce que je pouvais me sentir énervé contre Anya puis ensuite coupable, y avait tellement d'émotion en moi qui se battait que quand je partais en utilisant mes mains, je tournais la tête vers Anya. J'aurais aimé la réchauffer, l'avoir près de moi mais en vain, je pouvais pas faire deux choses en même temps après tout. Je laissais mon épouse prendre la petite pour l'installer puis se fut mon tour, j'avais pas besoin d'aide, je savais me débrouiller, depuis le temps que j'avais des soucis avec mon genou, j'avais acquis une certaine technique pour monter dans la voiture. "Pas de souci, j'ai envie de te réchauffer." Une phrase non dénuée de sens, je plissais les yeux joueur, prenant ses mains pour les mettre dans les miennes afin de vraiment la réchauffer, j'avais pas froid pour ma part et vu le comportement de notre princesse qui se collait contre mon torse tout à l'heure, je peux vous dire, sans prétention, que je suis un chauffage vivant. "Je te laisse choisir ce que tu veux." Dis-je en mangeant un énième cookie, faut dire que je n'avais pas faim, je m'empiffrais avec ce qu'Anya avait pu me prendre.

Il attrapait mes mains pour les réchauffer, mon regard sur ce geste, je souriais un peu avant de le lever dans le sien.  Merci oui, j'avais les mains froides, très froides, mais c'était souvent ainsi quand la température était basses, la température de mes mains baissait plus rapidement. Tu vas avoir encore faim avec tout ça ? Parce que si c'est pas le cas, moi je prendrais un truc vite fait, j'ai juste pas envie de faire à manger j'ai jamais vraiment pris du plaisir à le faire, je préférai qu'on le fasse pour moi, mais ça tu le sais, tu le sais que je suis comme ça, sauf que t'aime tellement que je le fasse, que par moment, je le fais, juste pour toi. Je démarrais la voiture, augmentant rapidement le chauffage, après m'être tourné vers Alessia pour lui enlever son manteau, afin qu'elle ne prenne pas froid lorsque nous serons à l'extérieur pour rentrer. Le changement de température pouvait être brutal. Je mettais un peu de musique, il y avait des bouchons pour rentrer, après tout, il était finalement ... 19heures et les gens rentraient du travail, certainement. Je faisais claquer mes doigts contre le volant, je regardais devant moi Je comprend pas pourquoi il y'a des bouchons .. tu crois que quelqu'un s'est dit, tiens , je vais faire un bouchon ?  c'est vrai, c'était bien à cause d'un ralentissement non ? Surtout ici, y'avait pas de feu, pas de rond point, c'était l'endroit inattendue.  Au fait pour tes études tu sais ou t'en es ?  c'est vrai, il n'avait pas fait suite à l'histoire depuis le temps.

J'haussais les épaules en mâchant la fin de mon cookie. "Si si j'ai faim." J'avais souvent faim, c'était bon signe, très bon signe, j'avais tendance à ne pas manger quand j'étais malade, quand j'avais mal sauf là, j'avais un bon appétit pour les cochonneries mais aussi pour la nourriture parfaitement saine qu'elle allait surement me proposer. "Mais je peux me faire un truc à la maison, va t'acheter ce que tu veux, te base pas sur moi." On partait, je ne savais pas ou on allait mais en tout cas la ville était bouchée, presque comme tous les soirs, plus de voiture, de circulation, je soupirais un peu. "Ouais surement regarde toi tu ne passes pas quand c'est vert !" riais-je en lui montrant le feu qui était justement passé à cette couleur, je la cherchais même si quelques mètres plus loin nous étions de nouveau à l'arrêt c'est là que je l'embrassais amoureusement, langoureusement par la suite, j'en avais cruellement envie ce que je me rendais pas compte c'était que la personne de la voiture d'à coté nous regardait. "Tu me parle d'étude alors que je viens de t'embrasser comme jamais… Romantisme zéro." Dis-je en levant les yeux au ciel, je reprenais ma place initiale. "Pas vraiment déjà mon certificat médical s'arrête dans une semaine alors que je dois passer 3 semaines avec l'attelle, mon stage sera pas validé parce que je compte pas aller dans cet état. Je pense que je vais arrêter le droit, je vais quand même prendre des cours en relations internationale et en commerce pour avoir des bases." J'avais l'air vraiment enthousiaste à cette idée. "Puis la musique j'ai envie de me concentrer un peu dessus, d'ailleurs faudrait qu'on regarde ce soir le clip que Priape m'a envoyé et puis tu pourrais éventuellement rester dans mon lit si tu es sage." Sifflotais-je parfaitement innocent.

 Ah non mais dans ce cas, ça va pour moi alors. C'est que je crois qu'il reste pas grand chose à la maison. Je demanderai à Manuela, d'ailleurs, elle t'aidera, je dois aller à la bibliothèque pour réviser et c'est difficile à la maison Entre Kenny et Alessia, oui, c'était compliqué. oui mais c'est de ta faute, tu m'as déconcentré dis-je en faisant un signe de main à la voiture qui me klaxonnait d'ailleurs. Bien rapidement, nous voici à nouveau coincés dans les bouchons. J'allais râler encore une fois, mais Kenny me clouait le bec en m'embrassant. A croire qu'il avait senti que j'allais me mettre en colère. Je souriais contre ses lèvres, ma main droite c'était rapidement posé derrière sa nuque pour le garder contre moi, un peu plus. On nous regarde  dis-je en me reculant un peu, sentant le regard de l'automobiliste d'à côté pour finalement reposer mon attention sur la route. Je changeai rapidement de conversation, en parlant de ses études. Il ne m'en avait plus parler depuis un certain temps. C'est toi le romantique d'Harvard, j'ai pas d'image à tenir moi je lui faisais un clin d'oeil en riant, me souvenant de cet instant ou pour ma part j'avais reçu le titre de la plus intimidante et la plus belle de l'université. Il voulait arrêter le droit. J'étais assez surprise d'ailleurs, quand je l'avais connu, c'était un passionné mais je pouvais bien voir, que c'était la musique qui l'animait à présent. A croire que l'entreprise de son père l'avait révélé. J'étais contente pour lui.  Si t'es heureux c'est le principal, puis je suis contente si tu peux percer dans la musique, t'es doué oui, il était doué, énormément.  C'est vrai qu'on devait le regarder hier soir... si je suis sage ? Pourquoi si je le suis pas tu me vires ?  demandais-je un peu intrigué.

A la bibliothèque, maintenant à 19h sans moi ni Alessia, je la regardais surpris par ce qu'elle pouvait dire, je sais pas elle se rendait pas compte que j'étais capable de la laisser seule et en plus elle pouvait pas me laisser seul, monter à l'étage était impossible. "Tu peux réviser à la maison aussi, j'ai du boulot à faire du coup…" Je voulais pas qu'elle parte, je le disais presque à demi-mot. Je l'embrassais juste après, j'espérais qu'elle change d'avis, je voulais vraiment en tout cas, vous pouvez pas savoir comment je souffrais de la situation déjà, savoir qu'elle ne dormirait pas à coté de moi, qu'elle pensait que je me servais d'elle comme une esclave et en plus la prise de tête de tout à l'heure parce que je me sentais un peu exclu, j'avais envie de nouer les liens avec elle plus fort, Anya et moi étions pas si proche que ça depuis une bonne grosse semaine et j'étais pas du tout habitué. "Soit fière d'être à la place que toutes les femmes voudraient être." Je lui tirais la langue, amusé, je parlais de mon cursus scolaire et pour la première fois j'avais l'air excité par les nouveaux projets, j'allais devoir bien bosser pour reprendre les deux mois de retard mais j'étais bon élève d'habitude, je savais qu'avec de la sueur je pouvais aller plus loin que les étoiles. "Percer non mais pourquoi pas faire une petite carrière pour le plaisir." Oui je me voyais bien en faire une de temps en temps, j'aimais la musique et Anya me poussait à me dépasser à ce niveau là, elle me permettait de donner le meilleur de moi-même. "Si t'es pas sage je te punirai." Et quand on savait comment je punissais, on pouvait penser qu'il valait mieux l'être. Je souriais un peu, regardant Alessia qui commençait à bailler à l'arrière de la voiture. "A toi de choisir maintenant." Dis-je d'un ton mystérieux. "Punition ou être sage?" Je faisais le système de balance des deux cotés, dilemme.