KENYA ❀ Roller bougie baby

 Je voulais dire demain, t'inquiète pas  dis-je avec un petit sourire. Je compte pas aller à la bibliothèque maintenant  j'étais attendri par sa réaction. Il n'avait pas envie que je parte et s'était jeté sur l'occasion pour me retenir. Dans la voiture, je cherchais à faire la conversation. Je me demandais d'ailleurs si on en avait déjà eu ? On s'entendait bien physiquement, mais est-ce qu'on s'entendais intellectuellement. Si on prenait un peu d'hauteur, nous étions complètement différents.  Tu devrais être fier toi aussi, la plus belle et la plus intimidante  je levais le menton, je souriais, oui j'étais fière d'être avec lui, j'étais fière que se soit mon mari, l'homme de ma vie.  Tu pourrais percer, t'as tous le talent qu'il faut je crois en toi tu sais oui j'avais été témoin de son talent, de sa voix mélodieuse et autant dire que j'étais sa groupie numéros 1. Kenny me proposais de me punir, je riais à ce qu'il me disait, je me mordillais la lèvre en baissant sa main qui désignais la sagesse. Implicitement, je lui disais bien ce que je préférais. Sauf que ça veut dire que je ne pourrais pas dormir avec toi ? j'haussais les épaules, je préférais autant m'endormir dans ses bras... mais rapidement, je me posais une question, l'impression que j'avais eu et notre conversation présente  Kenny ... tu crois qu'on a de la conversation ? Enfin entre nous c'est physique, c'est sûre qu'à ce niveau y a quelque chose même un gros quelque chose dis-je avec un petit sourire  mais regardes nous ... je sais si c'est la fatigue ou tes médicaments mais je tournais la tête vers lui, je m'en voulais de poser la question, mais ce n'étais pas méchant.

J'étais un peu silencieux, Anya posait une question qui me perturbait, je savais pas comment le prendre. Si on avait de la conversation? Il est clair que nous ne parlions pas souvent de politique, elle savait mes positions sur le port d'arme par exemple ici ou en Russie et la seule fois ou on l'avait abordé, on avait tellement crié que ma gorge n'avait pas suivit la route maintenant est-ce qu'on en avait oui. La preuve elle me demandait mes études, je lui avais répondu mais elle n'avait pas cherché plus loin cependant j'avais compris Anya voulait des discussions, moins de physique, oh oui ce n'était pas rentré dans l'oreille d'un sourd surtout que je lui avais souvent demandé si j'en demandais pas trop au niveau intime maintenant j'avais ma réponse. "On a toujours été comme ça, on se cherche, on se taquine, voilà… Si on avait pas de conversation, on ne serait peut-être plus ensemble, soyons honnête, le physique fait beaucoup dans un couple mais si je m'entends pas avec une personne ou alors qu'on a trop de points divergeant non, je resterai pas." Après je sais pas ce qui l'amenait à penser ça maintenant, j'allais surement trop loin mais faut dire que les médicaments jouaient bien sur ma libido, c'était fou, j'avais l'impression de soulever des montages alors qu'en fait j'en étais pas du tout capable. "Tu vas manger ou alors?" Oui j'avais plus faim pour le coup. "Chinois?" Je voyais un restaurant pour ça que je disais ça. Tournant la tête derrière, Alessia dormait, je souriais, j'aurais aimé dormir moi aussi.

Je mâchouillais ma lèvre en l'écoutant. Je réfléchissais un moment, nous étions presque arrivés chez nous. Il avait raison.  T'as raison dis-je en haussant une épaule. Je sais pas pourquoi je lui demandais ça, c'est juste que par moment, je me demande si nous saurions un couple si nous n'avions pas cette part en nous, cette part qui nous attiré l'un envers l'autre.  Non, j'ai envie de prendre un petit déjeuner Oui, il m'arrivait de prendre des petits déjeuner le soir. Nous étions arrivés, je me garais devant la maison, éteignant le contact rapidement pour me tourner vers Kenny et continuais la conversation que nous avions  Ken ... notre relation me plait, elle me plait même beaucoup, pour moi aussi c'est important le physique mais c'est juste qu'on a eu du mal à se faire la conversation dans le parc, alors je sais pas si c'est les médicaments ou la fatigue, mais j'ai peur qu'un jour on s'éloigne et je sais que je suis pas mal fautive, que je parle pas souvent de mes sentiments, mais c'est bloqué là  dis-je en lui montrant ma gorge. Oui j'avais du mal à parler de mes sentiments, c'était aussi mon éducation, nous ne parlions pas chez moi  Je veux pas que t'es de doute, que tu penses que je te mette à l'écart et ça me fait réfléchir  j'haussais une épaule, je regardais devant moi avant de sortir de la voiture pour prendre le fauteuil de Kenny puis Alessia pour la lui donner.  Je suis heureuse Kenny  oui je ne voulais pas qu'il pense le contraire, parce que je l'étais réellement.  Tu me rends heureuse

"Ah d'accord je crois qui a des céréales dans mon studio." Je bossais de temps en temps là-bas parfois tard surtout depuis que j'avais commencé mon stage cette semaine du coup je mangeais à cet endroit sans vraiment rangé et vu que Manuela n'était pas autorisé à aller dans mon antre personne ne pouvait savoir ce qui se passait. Tout comme je ne savais pas ce qui se passait dans la tête d'Anya, elle me parlait après avoir arrêté la voiture, je l'écoutais en hochant la tête. "Mais ça n'a rien à voir, je veux dire un silence ne veut pas dire gênant, on est souvent ensemble, c'est normal qu'on est pas trop de truc à ce dire parfois, on voit les mêmes choses, dans le parc bien moi on se parlait pas mais je te regardais, je voyais tes yeux illuminés face à Alessia et ça me suffisait. Tes sentiments, je les connais, j'ai appris à connaitre chaque traits de ton visage, maintenant si tu poses cette question c'est qui a un truc." Oui je n'étais pas dupe, je le savais et ça me déplaisait. Je n'avais jamais eu de doute sur notre relation, jamais sauf peut-être maintenant. "Ok." Je crois que je pouvais pas être plus clair, je ne savais pas quoi dire, je ne rajoutais rien à part un sourire léger quand je me posais sur le fauteuil, je prenais Alessia aussi dans mes bras la couvrant endormi sur mes genoux. "C'est pareil pour moi." Elle me rendait aussi heureuse, maintenant je sais que ce soir, je réfléchirais à tout ceci, quelque chose était entrain de changer, je ne savais pas quoi mais je le sentais. Notre relation était jeune, juste deux ans et peut être que la période lune de miel passait doucement. Je roulais jusqu'à la maison en utilisant mes mains, j'avais pas envie qu'elle me pousse, parce que je trouvais ça un peu humiliant déjà puis après ça non. "Ma puce…" Je caressais le visage d'Alessia une fois dans la maison, je lui retirais ses chaussures et son petit manteau pour aller jusqu'à la cuisine en utilisant le fauteuil. Elle devait manger avant de dormir et à presque 19h30 passé, elle était déjà en retard sur son cycle du sommeil. "On va manger un peu avant de faire un gros dodo et maman à la lourde tâche de choisir ce soir." On tirait souvent un pot au sort comme une roulette, hier moi, aujourd'hui Anya.

Je ne répondais pas à Kenny. Je me contentais de me mordiller la lèvre, le regard posé sur notre maison. Je le relevais un instant lorsqu'Alessia faisait un petit bruit, surement qu'elle était en train de rêver. La chaleur de l'habitacle laissait placer à la froideur de la pénombre. Je sortais le fauteuil de Kenny et Alessia pour qu'elle puisse se poser contre mon mari. J'ouvrais la porte de la maison, faisant tomber mon sac dans l'entrée au passage qui se renversait. Je soupirais en ramassant le tout, laissant échapper quelques préservatifs. Oui oui, même si avec Kenny on se connaissait depuis, qu'on avait un enfant, par moment c'était plus prudent, surtout lorsqu'il prenait son traitement, et c'était lui qui me l'avait dit, puis en fait, ils étaient là depuis pas mal de temps à vrai dire. Nous allions dans la cuisine étant donné qu'Alessia devait manger.  Roulement de tambour s'il te plait dis-je en regardant Kenny, sourire aux lèvres. La sentence tombait. Lasagne ... c'est que t'en a de la chance je mettais le contenue du pot dans une petite assiette aux couleurs de son dessin animé préféré : la reine des neige afin de le faire chauffer. On parle de tout ça quand elle sera couchée ? oui, je répondais enfin à ce qu'il m'avait dit. La main sur la hanche, je m'accoudais ensuite sur le plan de travail, regardant le repas d'Alessia tourner dans le micro-onde. Je vais la mette dans sa chaise dis-je en la prenant Alessia dans les bras pour la poser dedans d'ailleurs. Bavoir en main, je lui attachée autour du coup, attendant un peu que son assiette refroidisse avant de lui donner. [color=palevioletred] et voilà ma princesse dis-je en me mettant à côté d'elle pour lui donner à manger  T'as mal pris ma question ? dis-je en me tournant vers mon époux finalement, je ne pouvais pas attendre, d'ailleurs, je faisais attendre Alessia, sans le vouloir, qui tentait d'attraper la petite cuillère avant de pleurer. Désoléééééé ma chérie, tiens dis-je en la lui donnant, mettant ma main en dessous pour tout de même éviter qu'elle s'en mette de partout.

Je roulais avec mon fauteuil encore et encore tournant la tête quand j'entendais du bruit. Le sac d'Anya au s'il tout ce que je remarquais v´est les sachets de capote bleu au sol. Des capotes. J'en revenais pas. On les utilisait pas depuis longtemps, je veux dire pourquoi? J'étais surpris, ma bouche un peu ouverte c'est les pieds d'Alessia qui me faisait tourner de nouveau la tête vers elle. "Oui on va manger, on attend maman." Dis-je sur un ton qui ne laissait rien présagé. Au fond j'étais déçu, blessé, j'avais cru entretenir une relation saine, amoureuse et passionnée et quand votre épouse vous sortait des questions comme quoi on avait peut être pas de conversation et que je voyais les préservatifs, je fus ailleurs. Anya revenait a nous, elle tirait au sort et c'était lasagne qui tombait. "Ouais !!!" J'applaudissais. Je voulais qu'elle soit contente et se fut le cas. "Je suis fatigué, demain on parlera." Non négociable généralement je laissais une porte sauf la, je ne voulais absolument pas. J'avais saisi. Je devais peut être arrêté de m'investir autant, j'avais trop de questions. Alessia sur sa chaise, je prenais mon téléphone pour le mettre a charger juste a côté. "A ton avis?" Dis-je en la regardant. Alessia se penchait a maximum pour essayer de prendre la cuillère mais en vain, elle avait même son visage qui se déformait sous la tristesse. "Anya." Je désignais la petite en me levant pour prendre des fruits afin de manger un peu. "J'y crois pas que tu poses ce genre de question quand même ça me blesse parce que si moi j'avais rien a dire car le silence me suffisait, toi tu cherchais carrément quoi me dire, tu savais même pas." J'étais un peu blessé, elle posait cette question et ce n'était pas anodin a mes yeux.

 Oui oui, désolé ma puce dis-je en retournant mon attention sur Alessia qui était soudainement bien contente de manger. Je me mordillais encore la lèvre. Ma lèvre allait finir par être blesser à force de le faire. Je me tournais vers Kenny, lui demandant si cette question l'avait blesser et au vu de sa réponse, c'était le cas. Je soupirais un peu, terminant de donner à manger à Alessia.  Je ... je vais la coucher et je redescend J'hochais la tête en disant cela, oui, il m'avait de nouveau ouvert la porte en me laissant la possibilité de répondre et je ne voulais pas qu'elle se ferme, je voulais la saisir. J'y vais dis-je en prenant Alessia. Je l'amenais faire un bisous à son papa, avant de la monter en haut pour la nettoyer un peu, lui mettre une nouvelle couche avant de lui passer son pyjama et de la mettre au lit. Je prenais même le babyphone pour dire à Kenny de lui souhaiter bonne nuit. J'attendais qu'elle s'endorme pour rejoindre mon époux qui était dans le salon. J'allais dans la cuisine, prendre du lait et un bol puis les céréales qui elles, étaient dans le studio de Kenny. Puis bien rapidement je revenais à lui.  T'en veux un peu ?  dis-je en lui tendant mon bol ainsi que ma cuillère. Je sais que c'est bête ce que j'ai pu dire et je voulais pas te faire du mal. C'est que ... je veux pas qu'un jour tu te réveilles et que tu te dises, j'ai rien en commun avec cette fille. je jouais un peu avec des céréales avant de lever mon regard dans le sien.   tu t'intéresse pas à moi .. tu me demandes pas comment je sens mes examens, si je me sens prête, si j'ai pas besoin d'aide ... depuis qu'on a Alessia, j'ai un peu de mal à tout gérer, encore plus depuis que t'es dans ce fauteuil, parce que je veux pas que tu te fasses mal ... quand je propose quelque chose, ça se passe toujours mal et je me dis que je suis peut être pas ... peut être que tu t'attends à quelque chose d'autre  dis-je en haussant une épaule. Je soupirais un peu me laissant enfin tomber dans le canapé, les bras croisés contre ma poitrine, parce que c'était assez difficile de lui faire part de ce que je ressens. T'as tes projets de musique maintenant, tu veux percer et peut être que maintenant, ça va plus correspondre aux projets qu'on avait, la Russie et tout le blabla ... et si tu trouvais quelqu'un de mieux, quelqu'un de ton univers, quelqu'un qui te comprendrais parfaitement , qui serait autant passionné que toi par la musique ? Je serais pas tenir une conversation là-dessus, c'est pas mon monde

"D'accord." Garde la tête haute, ne ferme pas la porte, je ne voulais pas me braquer cependant inconsciemment je le faisais, j'étais blessé, je m'en cachais pas, ça me faisait mal de la voir si douteuse à propos de notre relation, tout le monde serait dans le même cas à ma place. "Bonne nuit ma puce." Criais-je à l'intérieur du babyphone. Anya avait souvent douté de nous, moi non, je pouvais la rassurer, je ne pouvais pas faire plus non plus tout le temps moi-même à force d'avoir toutes les questions en pleine tête, j'osais penser que ça devait être fondé ce genre de question. Les yeux rivés sur mon épouse qui venait avec son bol, je déclinais la proposition, j'avais pas très faim, ça n'avait pas changé depuis tout à l'heure. "tu crois que je t'aurais épousé? Avoir des doutes à cette hauteur honnêtement ça me fait un peu de la peine." Dis-je en la regardant, je détournais les yeux ensuite, vraiment l'entendre dire ça me déplaisait au plus haut point. "Ah bien dis donc t'en a des reproches." Je sourcillais un peu, mon visage se fermait, ok peut être que je faisais pas tout enfin que je m'intéressais pas totalement à sa vie mais demander quoi? Depuis la dernière fois, je savais ce qu'elle faisait comme boulot, je savais qu'elle avait des affaires importantes à régler et ses examens bien pour en avoir eu, je savais qu'il valait mieux pas en parler pour ne pas agrandir le stresse maintenant je pouvais pas l'aider, j'avais un genou en moins et en ce qui concernait Alessia j'essayais de faire mon maximum en gérant tout. Le plus occupé pour l'instant c'était moi. "Tu te pose trop de questions, inutile et sans intérêt ou peut-être juste dans le but de me blesser, tu remets en cause quoi? Nous en fait, moi et mon amour à ton égard, ok, en fait vaudrait mieux qu'on arrête d'en parler c'est encore plus douloureux." Je touchais mon genou machinalement, prenant mes béquilles sur le coté pour les pousser un peu. "Oublie la musique, y aura plus rien." Je renonçais pour elle, ce n'était pas la première fois et quelque chose disait que ce ne serait pas la dernière. "Je vais me coucher, je veux dormir avant d'avoir mal. Bonne nuit." Je lui volais un baiser rapide sur la joue pour aller rejoindre ma chambre.

Je venais de faire un flop total. J'avais l'impression de pas pouvoir parler de ce que je ressentais avec Kenny. A chaque fois que je le faisais, il mettait un gros stop. J'étais blessé par ça d'ailleurs. J'aurais aimé qu'il me prenne dans ses bras, qu'il me dise qu'il aimait ce que je pouvais lui apporter, qu'il m'apprendrait tout un tas de chose sur la musique, qu'il prendrait du temps pour m'expliquer, qu'il serait là, toujours là pour moi, pour nous. Je baissais la tête, jouant avec mon jeans cette fois ci.  Je veux pas te blesser, je voulais juste parler ... de ce que je ressens, mais apparemment j'y arrive pas dis-je en riant légèrement, d'un rire jaune, faut le dire. Il partait. Je le regardais faire, je soupirais un peu d'ailleurs, poussant mon bol sur le côté. Ouai, j'avais plus faim pour le coup. J'avais quand même manger toutes mes céréales. J'étais pas en reste non plus. Je veux pas que t'abandonne la musique dis-je avant qu'il ne ferme sa porte. Je soupirais à nouveau, ramenant mon bol dans la cuisine, en m'accoudant un peu en regardant le lait couler dans l'évier. Je savais pas quoi faire d'ailleurs. Aller le voir ou pas. Peut être que je devais le laisser réfléchir d'ailleurs. J'attrapais le babyphone pour lui parler ... Kenny ?  je soupirais un peu, attendant qu'il me réponde si il le faisait d'ailleurs. je peux venir ?

Elle riait, ça m'agaçait, je la regardais presque méchamment, j'en avais marre de ce petit ton, je le prenais de plus en plus mal et alors que je partais dans ma chambre, je l'entendais dire qu'elle ne voulait pas que j'abandonne la musique. Bien fallait réfléchir avant j'ai envie de dire. Elle avait des doutes, trop de doute, je supportais oui mais pas autant, j'étais pas si fort que ça, la perdre était souvent ma plus grande peur et en faisant ça elle ne faisait que l'accentuer. Je toussotais un peu en allant m'allonger, je retirais mes vêtements pour me mettre juste en pyjama. Pantalon noir, torse nu, et attelle sur le genou, je prenais la télécommande pour zapper. Mon prénom. Je fronçais les sourcils. Anya me parlait via le baby-phone c'était drôle un peu je reconnaissais. "A ton avis?" répondais-je en souriant un peu. "Tu peux venir seulement si tu apportes la rançon qui est de la tablette de chocolat Milka que tu m'as volé dans mon studio de musique sinon tu devras venir me faire un bisou à tes risques périls. Terminé." Je riais légèrement, amusé, m'enfonçant dans les draps, la télé ouverte sur le match de basket, je me faisais mal rien qu'en regardant ça mais qu'est-ce que j'adorais ce sport, une passion, une passion avortée et définitivement terminé.