NEMETHAN << Une nuit en enfer.

Oui c'était moi pas une inconnue mais, au moment même il ne m'avait pas encore reconnue non? Je lui fis un petit sourire alors que je quittais avec empressement la table. Gênée, je devais bien l'avouer, voir troublée même. Il venait d'avoir un geste sacrément un peu trop intime, comme s'il cherchait a faire monter la température entre nous. Et oui j'avais soudain eu chaud au point de vouloir aller me rafraichir un peu. J'étais une femme comme les autres et je n'étais pas de marbre. Je venais donc de le stopper en m'éclipsant après le lui avoir murmuré. Le fait qu'il y ai des gens même si nous étions un peu à l'écart c'était un peu bizarre non? Je ne m'étais pas rendue compte qu'il avait pris congé de la table lui aussi. Ce ne fut que quand j'entendis sa voix que je sortis de la cabine des toilettes en le fixant étonnée. Se soulager? Je vins alors près de lui faire couler le robinet du lavabo et je m'aspergeais le visage d'eau fraiche avant de l'éclabousser aussi. Ah oui? Tiens ça te rafraichiras les idées. et je l'éclaboussais encore en me mettant à rire. Mais, clairement j'avais capté son allusion, je pense qu'il avait aussi chaud que moi... Je me stoppais alors de rire et mon regard se plongea dans celui de Nathan. L'attirance et l'envie était palpable. Je savais que j'étais restée fixée un peu trop longtemps alors que mes yeux glissaient sur ses lèvres. Je ne pu d'ailleurs m'empêcher de mordiller la mienne avec une furieuse envie de gouter une fois de plus aux siennes.

J'avais peut être été un peu trop direct au niveau des attouchements en début de soirée, mais c'était peut être dû à l'alcool et cette baffe qu'elle m'avait infligé m'avait remis un peu les idées en place. Avec le temps, les effets de l'alcool s'était un peu tassé, mais pas pour très longtemps car nous buvions de nouveau ensemble et nous en étions à deux verres chacun. D'ailleurs, j'attrapais vite un coup de chaud après avoir ingurgité mes verres et puis tu m'attirais toujours autant, c'est pourquoi j'essayais de te faire un peu perdre tes moyens, chose que j'arrivais à moitié puisque tu fuyais la table pour aller te rafraichir au petit coin. J'avais hésité de longues minutes avant de faire de même et de t'y rejoindre, tu sortais d'une cabine pour aller te laver les mains et te rafraichir un peu le visage et tu m'aspergeais d'eau, prétextant que ça allait me faire du bien. « Puisque tu veux me rafraichir, peut être veux-tu retourner à table ? » Au fond, je ne pouvais l'obliger à rien, mais quand je dirigeais mon regard vers le sien et qu'elle descendait le sien un peu plus bas tout en se mordillant la lèvre, je me disais que le coup du pied entre les cuisses de la demoiselle n'avait pas fait de mal et bien au contraire. Pendant ce temps où je me faisais observer, je me retournais légèrement, ne lâchant pas la jeune fille du regard, je commençais à lever un pied pour commencer à marcher vers la sortie des toilettes.

Que nous arrivait-il donc? L'alcool nous jouait-il quelques tours pendables? Ou cette attirance d'adolescent avait-elle trouvé un accroissement dingue, l'adrénaline du mauvais moment passé un peu plus tard dont il m'avait sauvée. Il m'avait suivie dans les toilettes et je l'avais éclaboussé pour faire descendre la pression. Il avait eu un autre geste osé à table dans ce bar où nous n'étions pas seuls. Soudain, la pression monta d'un cran alors que nos yeux ne se lâchaient plus. J'étais attirée c'était évident, ce mélange de passé et de redécouverte. Il me dit alors que vu que je tentais de faire redescendre sa température peut-être voulais-je retourner à table. Il était de nouveau en train de me narguer en faisant mine de vouloir s'en aller. Mais, dans ses yeux j'avais clairement aperçu que ce n'était pas son réel désir. J'attrapais alors son bras, faisant glisser ma main jusque dans la sienne pour le stopper dans son geste. Ce n'était pas mon habitude, clairement pas de retenir "l'autre". Ah bon et moi je pensais que tu avais besoin de te "soulager" et je ne t'ai pas vu aller aux toilettes? lui dis-je lui faisant clairement comprendre qu'il n'était pas venu pour cela mais, bien pour me rejoindre. Je le regardais alors que je l'attirais plus près de moi. Une fois de plus je posais mes lèvres délicatement sur les siennes quelques secondes pour sentir cette petite décharge se diffusant en moi. M'écartant j'offrais alors un sourire en coin au jeune homme.

Nos regards s'entrelaçaient et ça en venait complètement difficile de lâcher tes yeux du regard, on y fondait tout en douceur. Quand je détachais enfin mon regard du tien, me tournant pour retourner à table, tu venais me prendre la main tout en m'empêchant de partir, puis tu déposais tes lèvres de nouveau sur moi. Toi qui venait également me dire que j'étais soit disant venu aux toilettes pour me soulager et qu'elle ne m'avait même pas vu aller dans une de ses cabines ou à ces urinoirs. Tu avais fais un peu le coup de trop en venant m'embrasser de nouveau et je gardais ta main unie avec la mienne. « Laquelle de ces cabines est-elle la plus propre ? » Je te fis un signe de la tête en direction des cabines qui avaient toutes les portes ouvertes et on pouvait donc voir la propreté de celle-ci. Tu semblais partante également en ce qui concernait cette attirance et c'était pas plus mal finalement.

Pourquoi le retenir, je ne le comprenais même pas moi-même. Pourquoi poser une fois de plus mes lèvres sur les siennes? Cela faisait dix ans et voilà que j'étais en train de baisser ma garde et de le retenir ici dans ce lieu exigu. Il se laissait détourner facilement de la sortie et laissait docilement ses lèvres sur les miennes en entrelaçant nos mains. C'était assez agréable je devais bien l'avouer goûter une fois encore à se petit plaisir simple. J'en avais quelque légers frissons que je pouvais heureusement lui dissimuler. Il me demanda alors que nos lèvres se séparaient, quelle "cabine" était la plus propre. Je ne pu m'empêcher de sourire voyant parfaitement où étaient ses idées pour le coup. J'ai pas réellement fait gaffe à ça tu sais... je venais de murmurer tout en le rapprochant un peu de moi. Mes fesses avaient prient appui sur le rebords des armoires des lavabos. Je captais fiévreusement son regard. Pourquoi bouger nous étions bien là... Je devais même avoir un peu perdu la tête pour agir comme ça avec lui mais, parfois c'était si bon de lâcher prise et de se laisser guider par des gestes purement spontanés. Finissant par grimper sur le rebord, m'asseyant je te ramenais entre mes cuisses en ne te lâchant pas du regard me demandant si tu serais cette fois-ci aussi entreprenant que tout à l'heure.

Tu me répondais que tu n'avais pas vraiment regarder à la propreté des lieux et ça me fit légèrement sourire. Tu te lâchais un peu à présent et c'était pour notre plus grand plaisir, toi qui semblait si timide y a plusieurs années tu avais vraiment changer. Mais je ne te pensais pas du tout capable de venir jusque là et ça me donnait quelques envies étranges de toi, de profiter de ce corps. Tu venais t'asseoir sur le petit rebord du meuble à lavabo, tout en m'attirant vers toi. Je venais déposer délicatement mes lèvres tout au long de ton cou, déposant mes mains sur tes hanches, me collant encore un peu plus à toi. « Ici ? ça me convient, mais on risque d'être vu, moi ça me dérange pas tellement, mais toi peut être » Cela avait le don d'être assez excitant, se faire voir par quelqu'un d'autres, ça me trottait un peu dans la tête, quelle sensation ça ferait que quelqu'un nous tombe dessus. Mais là je ne voulais pas y penser et surtout profiter de ce moment en ta compagnie.

Est-ce que le fait que ce soit cette "ombre" du passé qu'il représentait qui me faisait perdre la tête en lui cédant presque trop facilement? Allez savoir mais, il semblait ne pas réellement résister non plus. Je l'avais rapproché entre mes cuisses de manière un peu mutine et me sens me dictaient mes gestes plus que ma raison. A moins que ce ne soit un petit mélange des deux qui sait. Mais, l'envie s'était bien emparée de moi surtout lorsque sa bouche gourmande vint rencontrer mon cou faisant se couvrir ma peau d'un milliers de petits frissons. Il avait "tout bon" pour le coup car ce geste me faisait encore plus perdre pied. C'est vrai c'est risqué mais, peut-être qu'on ne sera pas dérangés... Ses mains avaient agrippé mes hanches et je posais les miennes sur ses épaules. Je n'avais pas envie de stopper pour autant le sentant toujours plus proche contre mon corps. Mes mains se mouvèrent seule allant se faufiler sous son haut passant doucement contre la peau nu de son torse. Est-ce que ça répond à ta question Nathan? C'était difficile de se contrôler à présent.

Tu te lâchais vraiment d'un coup, peut être était-ce l'effet d'être seuls, tous les deux dans ces toilettes. Tu me donnais vraiment une certaine envie de passer ce moment intime avec toi, tu venais même me dire que c'était possible de se faire voir par quelqu'un, mais que c'était aussi possible d'être tranquille et donc ne pas se faire déranger. « Puis si on se fait remarquer, tant pis » Ajoutais-je alors à la discussion, c'est vrai il ne faut pas se priver pour le plaisir des autres, autant se faire plaisir comme on le pouvait et sans penser aux regards des autres Tu glissais même tes mains sous mon tee shirt pour venir caresser mon torse de tes deux mains. « Oui ça y répond totalement » Je continuais de venir t'embrasser délicatement dans le cou, tout en venant glisser une de mes mains en venant te caresser la poitrine, avant de faire monter ma deuxième main dans ton dos pour venir dégrafer ton soutien.