NEMETHAN << Une nuit en enfer.

Le Summer Camp tant attendu par les étudiants, deux mois de royale détente, de fun, et de délires en tout genre ainsi que de compétition en mode pirates. Une pause bien méritée par nous tous. Oui clair, nous l'attendions avec impatience. Souffler, s'amuser, danser, boire, profiter de la plage. Quoi de mieux que cette étape de Porto Rico pour ça. Ne pas en être, avait été impossible, inimaginable pour moi, pour rien au monde je n'aurais raté cette occasion de folie. Pas pour la débauche en particulier, bien connue de tous,mais pour tout le côté extrême que je pourrais y puiser. Randonnée dans le désert, escalade, surf, bon et aussi je l'avoue, les fêtes, la danse et tout le reste. L'excès d'adrénaline tout simplement. L'envie de s'amuser en plus! La plupart des jeunes allaient faire carpette sur la plage, ou encore se gaver de sports tel que le surf, le beach-volley ou pour la plupart des nanas, profiter du shopping. Moi, le shopping oubliez-moi, oh Fey a bien tenté de m'y entraîner, mais rien à faire. Pas cette fois, Porto Rico moi je voulais en profiter. Profiter de découvrir plus de choses que les dessus reluisants du tourisme. Je voulais de l'authenticité.

Après une journée bien remplie à surfer, une première fête se donnait déjà, le premier soir de notre arrivée. Mais moi je n'avais pas eu envie de rejoindre la masse estudiantine. J'avais loué une petite voiture et j'étais partie à l'exploration, pourquoi pas un bar typique des quartiers plus populaires? Je n'avais pas eu de mal à en trouver un. La soirée se passait plutôt bien, j'avais fais une ou deux parties de billard, bu deux ou trois tequila, fait des paris et remporté la mise. Les gens semblaient accueillants même dans les coins plus retirés. Je n'avais pas vraiment le look "hého je suis une touriste américaine étudiante avec un portefeuille gros comme une montagne prête à faire péter ma tune dans votre bouiboui "!!! Pourtant, à la sortie du bar, il devait être aux alentours de minuit et alors que je marchais dans une petite ruelle sombre pour rejoindre ma voiture. Je fus stoppée dans mon parcours pas deux gars à la mine patibulaire qui ne semblait pas vouloir me demander leur chemin. J'avais d'abord tenté de les dépasser mais rien à faire, les deux gars ne semblaient pas enclin à me laisser faire sans broncher. Ils me donnait du "Où tu vas gringa, attends nous on veux juste taper la causette un peu..." ce genre de trucs qui me faisait flipper de plus en plus. Alors j'avais tenté de rebrousser chemin pour retourner vers le bar, à l'abri pensais-je rapidement. Mais à peine avais-je tourné le dos que je sentais une main moite se refermer autour de mon bras et me tirer en arrière. J'avais lâché un cri sous l'effet de surprise et de la peur, oui je n'allais pas le nier. A quoi me servirait de jouer la couarde alors que je savais que je n'aurais aucune chance contre deux gars. "Aboule ton fric la nana" avait alors lancé le second. Mon fric et puis quoi encore, il devait me rester un peu près 50 dollars dans mon sac. Je ne me baladais jamais avec plus de 100 dollars sur moi et je laissais toujours ma carte de crédit chez moi, ici en l'occurrence elle était restée sur le bateau. Je sortis rapidement les billets de mon sac, ils étaient tout froissés et je les jetais à terre détournant leur attention quelques secondes. Quelques brèves secondes qui me permirent de sortir aussi la bombe d'eau poivrée qui ne quittait jamais mes affaires. Quand le mec qui me tenait toujours par le bras reposa son regard sur moi alors qu'il augmentait la pression dessus, j'appuyais fortement sur le spray en le dirigeant vers ses yeux... Il me lâcha mais j'avais fait un mauvais calcul puisque le second mec s'approchait déjà de moi l'air plus menaçant que jamais... Lorsque...

L'arrivée au Summer Camp avait été assez éprouvante et il fallait avoir une sacrée endurance pour suivre le rythme des gens qui terminaient eux, la soirée quasiment en coma éthylique. Mais tout c'était bien dérouler pour ma part et je n'allais pas m'en plaindre. Je restais dans le raisonnable et c'était tout à fait mon style à vrai dire. J'avais décidé de me rendre dans un des petits bars branchés du coin et d'y passer la soirée, tout se déroulait très bien et j'en avais profiter pour participer à plusieurs jeux, tels que le poker. Mais à force de profiter de la soirée, il se faisait tard et j'avais perdu pas mal d'argent dans le jeu et n'avait plus rien pour boire quelques verres de plus, je décidais donc de rejoindre le petit coin où se trouvait le navire de mon équipe. Je marchais donc dans la rue, quasiment sur la plage qui n'était qu'à une centaine de mètres, jusqu'au moment où je vis deux hommes entrain d'agresser une jeune fille qui ne semblait pas savoir se retirer de leur emprise, je me mis donc à crier d'un seul coup sans m'en rendre compte finalement. « Oh bande de tocards, vous voulez pas un peu la laisser en paix » J'allais peut-être me mettre dans une drôle de situation, mais je ne pouvais pas laisser la scène se dérouler ainsi, ne sachant surtout pas ce qu'il pouvait leur passé par la tête et de quoi ils seraient capable, je m'approchais donc du trio, tout en restant tout de même sur mes gardes car je ne savais pas comment ils allaient réagir.

Fallait vraiment que ça me tombe dessus? A moi... La prochaine fois, je serais moins cruche et je viendrais accompagnée, j'aurai du proposer à Priape de m'accompagner. Ou Emrys. Heureusement que j'avais cette "bombe" poivrée dans mon sac, j'avais incapacité l'un d'entre eux mais, son comparse pas vraiment ravi de ma prise de risque venait de me ceinturer et j'étais vraiment dans une salle impasse. On pouvait entendre l'autre gars jurer tout en se frottant maladroitement les yeux. Il était visiblement en colère. Je grimaçai alors. Puis une voix s'éleva. « Oh bande de tocards, vous voulez pas un peu la laisser en paix » alors que j'allais me mettre à crier à l'aide, perdant peu à peu mon sang froid. Pas d'accent, je tentais alors d'apercevoir l'homme dans la pénombre. Mais, en vain. Pourtant ses paroles me rassurèrent un peu. Le gars qui me ceinturait me lâcha alors se tournant vers le gars. Occupes-toi de ton cul, le gringo. hurla-t'-il presque au bon samaritain qui tentait de m'aider. Le second gars récupérait un peu, il m'attrapa le bras une fois de plus me le tordant dans le dos alors que je lâchais un cri suraigu de douleur. L'agresseur s'avança menaçant vers l'homme qui était tombé à pic. Faites gaffe. lui criais-je. Mon tortionnaire resserra alors sa prise me tordant un peu plus le bras alors que j'étouffais un second cri de douleur.

En revenant du petit bar où je venais de passer une belle soirée assez tranquille. Je suis tombé nez-à-nez avec une jeune fille qui commençait à se faire agresser par deux autres gars qui ne semblait pas vraiment dans un état naturel. Certainement avaient-ils bu un verre, voir même pas qu'un seul. Je n'allais pas laisser ceux-ci s'en prendre à la jeune fille de cette façon. J'avais haussé la voix une fois et un d'eux venait vers moi, tandis que l'autre gardait la jeune fille sous son emprise. « J'ai dis... laissez là tranquille » Je commençais à faire de gros yeux tout en marchant d'un pas décider vers le premier gars. Tout en m'approchant, je jetais un coup d'oeil à la jeune fille qui n'arrivait plus à se débattre, elle était si mignonne que je comprenais un peu que ceux-ci veulent donc en profiter un instant, c'était un peu irresponsable de sa part de se promener seule en rue à cette heure-ci.

Mon regard s'attarda sur le visage du jeune homme qui tentait de me venir en aide, sur le coup je ne reconnu pas réellement ses traits légèrement vieillis par le temps, quelque chose dans son regard par contre me donna une légère impression de "déjà vu". Mais, je n'avais pas réellement le temps de m'y attacher plus que cela. Le gars tentait de m'aider et l'autre ne semblait pas vouloir lâcher prise si facilement. Il fonça droit sur le bon samaritain. Prêt a en découdre avec lui. Il balança le premier coup de poing. Mon assaillant tentait de resserrer sa prise sur moi. N'ayant pas beaucoup d'options devant moi, je levais la jambe pour venir écraser mon talon aiguille en plein sur son pied ce qui eu pour effet de le faire me lâcher enfin. J'en profitais alors pour courir me mettre à l'abri quelque part derrière le gars qui m'aidait sans le gêner puisqu'il avait à faire avec le deuxième imbécile. Je vais appeler les flics dégagez... lançai-je alors même si en fait j'avais aucune idée du numéro local à faire dans ce pays. Ils se bagarraient sévère là... J'attrapais alors un long bout de bois posé la près de caisses en guise de pseudo arme au cas où le second déciderait de s'en mêler. Il n'y avait pas photo si j'en sortais indemne, je devrais une fière chandelle à ce type.

Décidément, les deux lascars ne semblaient pas vouloir partir et un d'eux voulait même en découdre. Mais pourquoi en arriver au coup ? Sûrement l'alcool encore une fois qui faisait pas mal de ravages durant les soirées d'été et certains ne savent pas se contrôler comme ces deux là. « Je crois que vous comprenez pas le français » Je n'aimais vraiment pas en arriver aux poings, mais quand il le faut des fois c'est tout de même mieux. Puis, je n'allais certainement pas me laisser frapper, je ne suis pas un punchingball. Le gars se rapprochait rapidement alors que la jeune fille s'était mis un peu plus loin dans mon dos, car elle avait réussi à s'échapper. Un coup d'oeil en direction de la jeune fille avant de rediriger mon regard vers le gars en question, que je sentis le poing de celui-ci venir s'écraser contre ma joue.

L'homme qui avait eu le courage de m'aider venait de se prendre la première salve, un bon coup de poing en pleine figure. Je fis instinctivement la grimace. Cela ne devait pas faire du bien et en plus je me sentais un peu coupable de lui attirer des ennuis parce que j'avais été trop blonde cette fois-ci pour faire preuve de jugeote. On n'allait pas m'y reprendre à deux fois à me promener seule la nuit dans les rue de Porto Rico. J'aurai voulu lui venir en aide mais, je n'avais aucune compétence en bagarre moi je n'étais qu'une fille. Je serrais maladroitement mon bout de bois comme s'il pouvait m'être d'une aide quelconque. Quand le second gars s'avança vers ceux qui se battaient, je n'ai pas hésité j'ai fondu droit vers lui en frappant vers sa tête de toute mes forces. Comme avec une batte de baseball. Le bois s'abattit et craqua volant en morceau mais, le type fut quelque peu assommé. Je crois que lui aussi se débrouillait car je vis son assaillant valser au sol. Ni une ni deux je courais alors vers l'homme qui m'aidait le saisissant par la main. Viens on file. dis-je en lui tirant sur le bras avant de lâcher sa main et de l'inciter à courir avec moi. Les deux gars se relevaient déjà et se mirent alors à nous courser. Ils n'avaient vraiment pas envie de nous lâcher la grappe semblerait-il. Je bifurquais alors dans une ruelle sombre. Vite viens... soufflais-je alors qu'ils n'avaient pas eu le temps de nos voir tourner.

Je ne l'avais pas vu venir ce coup-là, j'étais trop occupé à regarder la jeune demoiselle qui s'était réfugier en arrière. Je me remettais doucement les idées en place, tout en voyant de côté l'autre mec se rapprocher, mais la fille se jetait littéralement à toute allure vers lui et lui cassé le morceau de bois sur le crâne, celui-ci était un peu sonné et j'en profitais pour faire passer l'autre spécimen par dessus mon épaule. Tu me demandais de prendre la fuite tout en me prenant la main et la lâchant pour que je puisse te suivre. Nous étions poursuivi par les deux fracasseurs qui nous avaient pris en fuite. Mais nous prenions un peu plus d'avance et bifurquait dans une autre petite rue, alors que je les voyaient passés tous les deux en courant tout droit. « Oufti, je l'avais vraiment pas vu venir celle là » Je me frottais un peu la joue gauche, je sentais que ça me piquetait, mais ça c'était dû au coup que je venais de reçevoir.

J'avais profité de la confusion général pur entrainer mon "sauveur" à courir pour fuir les deux fous furieux qui cherchait la bagarre. Sur le coup j'ai pensé qu'il valait mieux battre en retraite. Nous étions en train de courir ayant prit une petite avance même si j'entendais leur cavalcade derrière nous. J'avais alors agrippé son bras pour le tirer à la faveur d'une ruelle sombre. Je reprenais un peu mon souffle quand il se mit à parler. Mais, j'entendis des bruits se rapprocher, je saisis le jeune homme pour le pousser contre une façade et je posais mon index sur ses lèvres. Chuuttttt... dis-je tout bas. Les hommes passaient à notre niveau j'eus peur qu'ils ne nous entendent et ne découvrent notre présence. Lorsque j'entendis leurs pas s'éloigner je me détendais alors m'écartant du jeune homme. Je relevai les yeux sur lui en haletant légèrement alors que mon pouls battait toujours la chamade. Je suis désolée, je crois que je dois te remercier sans toi je sais pas comment ça aurait fini. Je chuchotais toujours de peur qu'ils ne reviennent sur leurs pas.

Nous avions pris la fuite d'un pas très rapide et nous étions même poursuivis par les deux fous furieux. Heureusement, nous avions eu le temps de fuir et prendre une petite avance suffisante pour se cacher dans une petite rue adjacente. Tu me disais de me taire et une fois le bruit des pas éloignés, tu venais m'expliquer que sans moi, tu ne savais pas où tu en serais là maintenant et tu n'avais pas tord. « Tu en serais peut être à ce moment là » Je déposais une main sur ta poitrine tout en venant serrer doucement la main pour que tu sente cette petite présence, je sais pas si l'alcool jouait un petit rôle dans l'histoire et également le fait que tu étais très belle, mais jamais je n'avais osé faire une chose pareil auparavant.