NEMETHAN << Une nuit en enfer.

C'est vrai, je lui devais une fière chandelle, sans son concours j'aurai eu bien plus de mal à tirer de cette salle situation. Je venais de reposer mon regard sur ce type, le bon samaritain alors que nous nous cachions dans cette ruelle esseulée. Je venais même de le remercier. Il prit alors la parole pour me dire que j'en serais peut-être à ce moment-là... Je fronçais les sourcils ne comprenant pas trop le sens de sa phrase mais, je sentis alors sa main se poser sur ma poitrine, la palpant presque gracieusement. Je rêve où il était en train de me peloter? Je suis restée une seconde comme absente avant que ma main ne viennent rencontrer sa joue bien comme il faut. Un clac retentissant. Héhoo je suis pas blonde j'ai pas besoin que tu ne me fasses une démonstration. Non mais, ça ne va pas dans ta tête??? Je m'écartais instinctivement de lui. Pas du tout rassurée à présent sur ses intentions, fallait-il que je m'enfuis une fois encore pour échapper à de nouvelles malveillances à mon encontre? C'est là que le foudroyant du regard, un déclic se fit. Je connaissais ce regard-là, je l'avais déjà croisé. Les yeux ne trompent jamais même après des années. Putain attends... Nathan??? J'avais croisé mes bras sur ma poitrine un peu comme un moyen ridicule de défense. J'étais un peu paumée là, se pourrait-il vraiment que ce soit ce même Nathan d'il y a dix ans? Je pense que c'est cette curiosité qui empêcha mes pieds de prendre la poudre d'escampette.

Aie, une main venait de se perdre sur ma joue, je venais de me faire gifler par cette jeune fille que je venais certainement de sauver de pire agression qu'un simple attouchement, même si je dois l'avouer n'était pas très sympa et normal venant d'une personne comme quoi qui était le premier à respecter les autres. « Merci, comme ça l'autre côté est moins jaloux maintenant » En effet, d'un côté j'avais reçu un sacré coup de poing et à présent je suis sûr d'avoir les traces des doigts de la jeune fille sur la rouge, on pouvait quasiment y voir de belles lignes rouges. Puis après quelques regards assez noir échangé l'un envers l'autre, tu prononçais mon prénom alors que je ne m'étais même pas encore présenter, c'était une chose qui me laissait vraiment perplexe. « Oui, c'est bien moi... » Je savais pas vraiment quoi ajouter, je ne savais pas d'où elle connaissait mon prénom. Pourtant en quelques mois d'absence à Harvard, je devrais me souvenir de ce visage, mais en vain.

Oui je venais de retourner une gifle bien sentie au bon samaritain qui venait de me sauver la mise, pas très sympa me direz-vous mais, il avait un peu outrepassé ses droits. Ce n'était pas parce qu'il m'avait évité un acte violent qu'il avait pour autant le droit de me tripoter de cette façon. Oui on dirait bien qu'il était tellement jaloux qu'il t'a forcé à me manquer de respect. Désolée mais, ma poitrine est privée. Et il ne pouvait pas se plaindre parce que j'étais encore là à lui parler alors que j'aurai assassiné celui qui aurait osé en faire de même sans ma permission. Sans doute était-ce parce que j'avais eu le gros flashback. Ce regard fiévreux-là je l'avais reconnu, son regard. Le fils de la cousine de ma tutrice légale. C'était un bien malheureux évènements qui nous avait réunis il y a dix ans. Le décès de son père. Je vois que tu n'as gardé aucuns souvenirs de moi... Je sais que ça fait au moins dix ans mais. T'es plus dans l'armée? lâchais-je alors. Son engagement dans l'armée avait été les dernières nouvelles que ma tutrice m'avait donnée à son propos. L'armée...Tss.

Elle n'avait pas la main lourde puisqu'elle venait de décoller et de s'écraser sur mon autre joue. Il faut dire que j'avais eu un geste totalement déplacé à son encontre et que toucher sa poitrine de cette façon n'aurait pas du se faire, surtout après une telle agression, c'était même bizarre de la voir encore présente face à moi. « Désolé, c'était vraiment trop tentant... surtout qu'après tout je reste un homme » Tu venais ensuite me rabaisser un petit coup, tu me connaissais et cela se voyait puisque tu me demandais si j'étais encore dans l'armée, mais tu étais un peu bête de me demander une chose pareil, puisque si j'étais présent ici, c'est que je n'étais plus au sein de l'armée de terre Britannique. « Miss Zacharias ? Et ben dis donc... moi qui avait toujours un peu fantasmer sur toi... aujourd'hui je bave littéralement devant toi et si tu me vois là, c'est que non je ne suis pu dans l'armée » Je laissais filer un petit filet de bave au coin droit de ma lèvre tout en tirant un peu la langue. Et ben dis donc, tu étais aussi ravissante qu'auparavant et le temps t'avait rendu encore plus belle.

J'étais en train de le dévisager avec une moue réprobatrice. Je ne suis qu'un homme, c'était trop tentant, ah oui et? Cela ne l'excusait pas pour autant. C'est vrai par le passé je pense qu'on était attiré l'un vers l'autre. Ah et donc tu es devenu un gros vicelard depuis qui ne peut pas contrôler ses mains quand il voit une poitrine rebondissante? Lui en voulais-je? Un petit peu je crois. Il parut me reconnaitre enfin bon c'est vrai on avait tout de même un peu changé, sauf son regard. Voilà qu'il m'avouait enfin avouer qu'il avait toujours fantasmé sur moi... Mais, que là il bavait littéralement sur moi. Un compliment, j'en suis pas certaine s'il s'intéresse plus à mon physique qu'au reste. Le voilà d'ailleurs me tirant la langue comme un grand enfant. Oui moi aussi, par le passé. Mais, le physique n'est pas tout Nathan. Ben qui sait ça existe les permissions à l'armée non? Tu pourrais être en vacances. Logique non. J'en connaissais un petit bout sur l'armée mais, j'en était pas fan. Passé compliqué. J'étais un peu percutante c'est vrai parce que même s'il venait de me retirer une sacrée épine du pieds, cela ne lui permettait nullement de me toucher sans ma permission. Bon oui il s'était plus ou moins excusé c'est vrai. Je me détendis alors, partagée entre le plaisir de revoir le jeune homme et son attitude trop cavalière. Allez je te paie un verre pour te remercier. Tu me raconteras ce que tu fais ici? je fini par lui tendre un léger sourire. J'étais loin de m'imaginer qu'il était comme moi à Harvard.

Qu'est ce qu'elle était donc devenue, à faire des réflexions de cette manière ? Quasiment aucune des phrases qu'elle prononçait ne me rabaissait pas, tout avait le don de me faire passer pour le mec super nul que tous le monde déteste, mais je voulais pas que ça soit le cas. « Disons qu'il y a poitrine et poitrine attirante, comme la tienne » Et puis elle commençait à me parler de l'armée, de permission et tout ce que je savais déjà, mais non je n'étais plus à l'armée et je venais de lui dire donc je ne la relevais pas et la laissait parler. Tu parlais ensuite d'aller boire un verre. « Toi pour me remercier et moi pour m'excuser, ça en fait deux » Je lui fis un petit sourire avant de commencer à marcher, sortant la tête doucement de la rue, regardant à gauche puis à droite si les deux fous n'étaient plus là, ça va la voie était libre.

Je ne savais pas ce qui m'énervait le plus, qu'il m'ait sauvé et aie eu ce geste, ou qu'il aie fait ce geste et qu'au final je le connaisse... Allez savoir mais, son audace m'avait rendue quelque peu mordante. Je pense que je cherchais surtout à bien lui imprimer dans la tête que je n'étais pas ce genre de fille enfin surtout que là dix ans s'était écoulé. D'ailleurs voilà qu'il semblait même carrément faire une fixette sur ma poitrine enfin je suppose qu'il tentait de se trouver une excuse valable voir même de tenter de me faire un compliment. Je ne savais en fait même pas quoi lui répondre. Merci? Nooon sûrement pas hein. Je sais pas si je dois te dire merci du compliment ou te dire de remonter tes yeux plus haut. mais, un sourire s'était arqué tout de même sur mes lèvres. Donc il était de retour et il avait fallu que le hasard le mette sur ma route juste ici et maintenant. Je venais de lui proposer un verre c'était le moins que je puisse faire. Surtout après cette gifle même méritée. Je fis mine de réfléchir bien que ma décision était déjà prise. Bien va pour deux verres alors, ça me va. Ou même un peu plus ne me dérangerait pas j'étais un peu curieuse de savoir ce qu'il était devenu depuis. Je le laissais prendre les devants alors qu'il observait si la voie était libre. Je m'approchais alors posant ma main sur son épaule. Ils sont partis? chuchotais-je alors.

Tu me demandais de lever la tête et d'un peu quitter ta poitrine des yeux, mais fallait vraiment dire que c'était une partie de ton corps avec laquelle tu devais en faire craquer plus d'un. « Oui, tu as aussi un beau visage alors je pourrais aussi te regarder sans arrêt droit dans les yeux pendant de longues minutes » Je te fis un petit clin d'oeil alors que tu acceptais d'aller boire un verre en ma compagnie, enfin surtout un deuxième verre que je t'avais proposé. Je penchais la tête dans la rue pour voir si nous étions à présent seul et je sentais une main se déposer sur mon épaule, tout en me demandant si les deux fous étaient-ils partis. « Oui, rien à signaler » Je m'avançais alors dans la rue en ta compagnie, avec un petite sourire aux lèvres.

Je fus prise d'un doute, était-il en train de me draguer avec tout ces compliments qui s'enchainaient? Non, parce que ça en devenait quelque peu gênant. Pas le fait d'être possiblement draguée mais, plutôt les compliments en eux-même. Oui, je me regardais dans un miroir, je me doutais bien que j'avais du charme mais, mon physique comptait si peu pour moi. D'ailleurs, je m'étais mise à le regarder dans les yeux justement. Si tu continues je vais finir par croire que tu me dragues Nathan. avais-je lâché alors que je le suivais pour voir si nos assaillants avaient déguerpit. Il semblait d'ailleurs que ce soit le cas, je lâchais donc son épaule pour le suivre en répondant à son sourire, je me sentais plus calme et détendue à présent. Il ne nous restait qu'à trouver un petit bar sympa et mieux fréquenté surtout. Nous arrivâmes dans une rue beaucoup plus éclairée et mouvementée encore; je lui désignais un bar un peu moins bruyant qui avait bonne allure. Ici ça te va? Alors comme ça fini ta carrière t'es rentré vivre en Angleterre? C'était là-bas que nos regards s'étaient entrecroisés la première fois. Dans un jour un peu sombre c'est vrai. Je dénichais une petite table libre à l'écart et je prenais place en l'invitant du regard.

Tu me disais d'arrêter là, avec mes compliments sinon tu allais croire que je te draguais, ce qui avait don de me faire sourire. Je ne te draguais pas mais c'était la vérité qui sortait du bout de mes lèvres. « Je ne te drague pas, je te dis simplement ce que je pense » Nous étions à deux à se regarder dans les yeux tout en marchant dans la rue que nous venions de prendre avant d'avoir regarder si le passage était libre. On se dirigeait en direction du bruit, des bars en l’occurrence et ça me fit sourire car nous nous rapprochions rapidement de l'endroit souhaité. Nous arrivions vite sur place et prenions position à une table dans un des endroits les plus calmes de ce petit bar. « Pas de soucis, ça me convient. Et oui, j'avais quitter l'armée pour venir à Harvard et passer du temps avec ma mère, puis quand j'ai quitté Cambridge pour m'engager de nouveau, ils ont refusé car j'avais quitter mon poste auparavant sans grande raison. Donc je suis de retour à Harvard, enfin surtout au Summer Camp pour l'instant » J'en étais un peu déçu, mais ça m'avait permis de revenir à Harvard et de passer le Summer Camp en compagnie des élèves.