※ OPERATION NORAH

Pour le pantalon, Cody était sincèrement dé-so-lé ! Ce n'était pas prévu – pas plus que la chute, ceci dit – et il se sentait mal que William se sente mal. Il culpabilisait, y avait-il un moyen que Kane lui pardonne ? Il lui fit comprendre qu'il fallait que Bleeker aille chercher un pantalon. Quoi, là, maintenant ? Mais non ! Suffisait qu'il détourne les yeux pour que William parte en courant se cacher au fin fond des cachots. Il ne voulait pas prendre ce risque. Au lieu de ça, il dégaina l'arme ultime ; sa tchatche ! « Un pantalon ? Qu'est-ce qu'un pantalon ? Une prison ! » Digne d'un slogan figurant sur une pancarte de manifestant devant le gouvernement des pantalons et des culottes. Entre pantalon et liberté, Cody avait fait son choix. D'ailleurs, il se mit à défiler devant William. « J'ai opté pour un short de bain … Tu vois … j'ai l'impression de flotter dans l'air quand je marche ... » Il tendit les bras en avant, imitant des mouvements de vague. « J'ai pas froid, j'ai pas chaud, mes boules de pétanque se baladent librement dans leur emballage, je peux nager, me promener, tout faire sans me changer. » La solution du gros flemmard quoi. Il conclut. « En résumé, oublie les pantalons, craque pour les shorts de bain ! » Mais quel vendeur ce Bleeker. Il ne se rendait pas compte Ô combien il était fatigant et heureusement pour lui. Déjà que Cody avait cette faculté de s'auto-saouler, si en plus il s'auto-fatigait … Alors là, le pompon sur la cerise quoi. Et là, William commençait à le fatiguer avec cette Norah. Oui, c'est le monde à l'envers, mais là il n'en pouvait juste plus de ce mec qui tergiversait, évitant soigneusement tout proposition de la part de Cody. « Et ça te coûte quoi d'essayer ? Juste … Donne-lui une chance. Ça lui brise encore plus le cœur de voir que tu n'essayes pas, Kane, que tu refuses de lui donner UNE chance de te toucher. Et ça, c'est égoïste, vraiment. » souffla le Lowell, à court d'argument.

(Invité)

Cody & William

Opération Norah

A en juger par la réponse appelant à l’abolition des pantalons entonnée par Cody, ce dernier avait bel & bien perdu son précieux vêtement. Génial. William pinça ses lèvres pour réprimer un juron, se grattant nerveusement la nuque. Inspirant profondément, il fit le point ; « Donc, tu as perdu mon pantalon, Bleeker. » Il allait peut-être lui sortir que non, il ne l’avait pas perdu, il s’en était délibérément débarrassé pour libérer son entrejambe. Mais qu’il s’occupe de la sienne, tout se portait à merveille de son côté, merci tout de même de s’en soucier. Il eut droit à une démonstration des fonctions de son short de bain, très bien, qu’à cela ne tienne, il lui en fallait un. Après tout, il ventait le sien tel un présentateur forcené de télé-achat qui n'a rien d'autre à faire de ses WE que de se lever à 5h du mat' pour présenter ses produits révolutionnaires. Il répondit donc à Cody, souhaitant plus se couvrir qu’autre chose ; « Très bien, tu m’as convaincu ! Donne-moi un short de bain dans ce cas. » Il ne fallait pas que tout cela aille plus loin, il allait finir par faire du naturisme sur le pont. Je plaisante, le pouvoir de persuasion de Bleeker avait ses limites, surtout si l’on prend en compte le fait que l’anglais voulait un short de bain uniquement puisque Bleeker semblait apte à lui en fournir un. Autre chose qu’il semblait apte à lui fournir, un sacré mal de crâne. Ca commençait à fumer par les oreilles à force de parler de Norah, surtout que Cody faisait la sourde oreille & insistait. Plus précisément, chacun était déterminé & ça tournait en rond. William trancha donc ; « Donc selon toi, je devrais quitter celle que j’aime pour une personne que je n’aime pas pour lui faire plaisir parce qu’elle n’attend que ça ? T’as une drôle conception de l’amour, Bleeker. » dixit l’éclopé sentimental qui s’invente une vie pour que le brun lui fiche la paix. Il devait se rendre à l’évidence, jusque là, ce n’était pas bien glorieux. Mais pire que ça, ça l’énervait tellement qu’il allait finir par avoir raison de lui. Un pantalon, et vite, qu’il puisse s’enfuir. Il n’avait pourtant rien fait de mal pour mériter un tel traitement, si ?

(Invité)