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※ OPERATION NORAH

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Pourquoi William se montrait-il si mystérieux ? Il avait mis l’eau à la bouche de Cody et maintenant, ce dernier voulait avoir tous les potins sur la vie privée, intime, sexuelle de Kane. Il se sentait comme un scientifique qui découvrait une nouvelle espèce et dont il voulait connaître tous les secrets, du régime alimentaire à la parade nuptiale, en passant par la couleur de ses crottes. OK, on est d’accord, le dernier n’intéresse pas beaucoup Cody. Après, si Will était le genre de mec fasciné par ça, il respectait. Bleeker était un mec très tolérant. « T’es vachement déprimant comme gars. On a pour nous un navire balèze qui peut t’amener à l’autre bout du monde pour voir ta copine et non, toi tu dis que c’est impossible. Tout est possible. » Il ne devait pas beaucoup aimer sa petite amie pour rien tenter. Cody allait finir par croire qu’elle n’existait pas la louloute. Oh, ça l’étonnerait bien ! S’inventer une petite amie pour refuser poliment d’aller voir Norah ? Il fallait vraiment n’avoir aucun goût. Ou être puceau. Bon, à 33 ans, il espérait que son interlocuteur avait déjà pu amener Popole au cirque caresser des dromadaires. Dire qu’il pensait tromper Cody en lui renvoyant la question. N’importe nawaaaak. Il en fallait plus pour le déconcentrer. « Oh, c’est pas intéressant, vraiment. On aura tout le loisir d’en parler plus tard, genre ce soir ! ça te dit pas qu’on se retrouve dans ma cabine ? » En tout bien tout honneur.
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Mais non Bleeker, William n’était pas un type déprimant, il était simplement réaliste. Comment pourrait-il détourner un voilier gigantesque dans le simple but de voir sa petite-amie ? Il ne savait même pas où elle habitait, celle-là, de toute façon. Il lui expliqua ; « Je n’ai pas dit que c’était impossible, simplement que ce serait très compliqué. Sérieusement, tu penses que les organisateurs vont me laisser faire sans rien dire ? » Et puis non, stop, pas de discours de grand penseur fana de l’amour, prônant le tout est possible, tout est réalisable. Je dirais bien aussi que c’est le jeu de la vie, mais je vais finir par payer des droits d’auteurs à ces messieurs égéries de la Matmut. Bref, alors que le Kane avait tenté de détourner la discussion -à défaut du bateau, sur Bleeker, ce fut un échec cuisant. Il lui proposa même de... Non non, il avait du mal entendre. Le retrouver à sa cabine ? Il secoua négativement la tête se remettant à paniquer. Il s’excusa ; « Je suis prit ce soir, désolé, sincèrement. » Sincèrement désolé d’en être arrivé là, oui. Cody pouvait au moins respecter son engagement auprès de sa petite-amie quoi, qu’il cesse de le draguer comme un fond marin. Tentant de repousser le navire Bleeker, il insista ; « Allez, ne fait pas ton timide, quel est son nom ? » Je sais, c’est l’hôpital qui se moque de la charité, mais que voulez-vous, il faut ce qu’il faut.
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Vous savez quel était le problème de William ? Le gros problème je veux dire, en dehors de ses bouclettes à ordonner tous les matins et de son irrémédiable balai dans le cul ? Il était trop terre à terre. Il ne voyait pas les choses en grand comme Cody Bleeker. Ce dernier haussa vivement les épaules et balança, comme s'il ne voyait pas où était le problème ; « Et alors ? On emmerde les organisateurs. » Evidemment, il faudrait quelqu'un pour conduire le voilier. Parce que Cody avait peut-être ses permis moto, voiture, vélo et voiture à roulettes de sa fille, il n'était pas amphibie. Lais il comptait sur William qui avait dû lire un taaaaaaas de bouquin pour se mettre au gouvernail de leur navire ! Bleeker finirait par le convaincre d'une manière ou d'une autre. S'il devait en venir aux mains, alors il le ferait. « On n'est pas encore en mer ce soir ? » Pris, pris … Par qui ? Qui était plus important que Cody sur ce bateau, hein ? Non franchement, il ne voyait pas pourquoi il déclinerait l'invitation, comme s'il trouverait mieux à faire que passer une soirée avec le Lowell. « Dan. » fit-il simplement, s'attendant évidemment à ce que William dise le nom de sa dulcinée en retour. « Enfin on n'est pas ensemble, la situation n'est pas très claire. » Il ne savait pas pourquoi il le précisait.
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Il faudrait réellement quelque chose pour aider Cody à comprendre que non, dans la vie, on ne peut pas toujours obtenir ce que l’on veut, à moins de vivre dans un dessin-animé ou dans un monde où l’on se persuade que tout est réalisable, ce qui reviendrait au même. Dans tous les cas, ce n’est pas en se persuadant de quelque chose que cela va devenir réalité, William le savait et présentement, il devait faire entendre raison à Cody car lui avait l’air bel & bien capable de détourner le voilier. Il lui dit donc ; « Très bien, tu as raison. Dans ce cas, pour aller au plus rapide, il faudra passer par ce célèbre détroit peuplé de pirates. Ou alors on passe par le pôle nord, mais nous ne sommes pas habillés pour & je doute que le bateau soit pourvu d’un brise-glace. » Il haussa les épaules, l’air résigné. Cette fois, il comprendrait que ce n’était pas possible, non ? Autre chose impossible, échapper au Bleeker. Enfin, ça l’était surement, mais le Kane avait du mal à voir la lumière au  bout du tunnel. S’ils étaient en mer ce soir ? Eh bien… oui. Ils venaient tout juste de partir, en fait. Une nouvelle fois il se heurtait à un mur, se ridiculisant au passage. Il répondit donc ; « Ah… Si. Désolé, je perds la notion du temps. » Ce n’était qu’un demi-mensonge, il perdait réellement la notion du temps depuis qu’il jacassait avec Cody. D’ailleurs, il lui confia le nom de sa moitié, parce qu’il était en couple. Ah la la, c’est du beau. Quoique, à en juger par ses paroles, tout n’était pas rose dans le meilleur des mondes. En fait, ils n’étaient même pas ensemble. « Pourtant, ce n’est pas bien compliqué.. Vous êtes ensemble ou non ? » Pour lui, ça ne l’était pas. Il ne s’encombrait pas de relations & de toute façon, ça ne l’intéressait pas. Peut-être qu’après ça, le Bleeker le libèrerait ?
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Un détroit peuplé par des pirates ? Alors la piraterie existait vraiment ? Dis donc, cette nouvelle ravivait une étincelle chez Cody, qui n’était déjà pas vraiment éteinte, et qui donnait encore plus envie au jeune homme de détourner le voilier. Ohlalalla, Jack Sparrow n’était donc pas qu’un personnage de fiction Disney ? Oh, bien sûr qu’il existe, moi je l’avais vu à Disney pas plus tard que cette semaine *siffle* « Ils sont où les pirates ? Tu crois qu’il y en a un qui me dédicacerait ma fausse jambe de bois ? » Oui, il en avait une, il avait trouvé un bout de bois sur la plage et avait décrété que ce serait sa jambe de bois. What Bleeker wants, Bleeker has. « Alors tu peux faire un détour par ma cabine ce soir. » conclut Cody en donnant une tape dans l’épaule de son ami. Oui, son ami, parfaitement. Sans le considérer comme son meilleur pote, il se voyait déjà raconter tous ses petits potins à Kane, et lui en faire de même, quitte à évoquer les détails croustillants de sa future vie sentimentale avec Eve Angeli. Ou Norah d’Angély. Mais honnêtement, c’est kif-kif la bourrique et l’un sonne mieux que l’autre. D’ailleurs, en parlant potin, Cody en balança un sur sa vie. Mais ce jeu-là fonctionne comme le ping-pong ; on envoie, on réceptionne, on renvoie. Alors, il avait envoyé la balle et visiblement, William l’avait réceptionné. Mais sa mission ne s’arrêtait pas à là donc il chassa d’une légère grimace la question de son coéquipier Lowell. « Et toi ? Tu penses quoi de Norah ? En vrai. » Ben quoi, il était là pour ça à la base.
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Vous connaissez ce moment où l’on est tellement énervé par les péripéties de la vie que l’on pourrait en pleurer de manière super ridicule ? William en était à deux doigts. A deux doigts, tu m’entends Bleeker ? Il comptait réellement détourner un bateau à l’allure de pirate pour aller prendre le thé avec de vrais pirates ?! Mon dieu, il avait un grain ce pauvre Cody, ou alors il ignorait tout des pirates. Ils n’avaient pas de permanente à la Crochet ou une belle gueule à la Sparrow, non non. Excédé, il soupira ; « Non, Cody. » Puisqu’il semblait être très sérieux, il rajouta même ; « Si tu te pointes en mer, même sans les accoster, ils te feront une véritable jambe de bois et conserveront la vraie comme club de golf. Dois-je te préciser ce qui servira de balles ou ai-je été suffisamment clair pour que tu voies de quoi je parle ? » Cody était venu jusqu’à lui pour lui taper –ou flatter, l’épaule, lui annonçant qu’il pouvait venir dans sa cabine ce soir. Hors de question. Il recula tout en parlant ; « Bon écoute, on tourne autour du pot là, autant parler franchement, ok ? Je ne veux pas passer pour toutes les raisons que je t’ai énumérées, je ne suis franchement pas quelqu’un de génial. » Après ça, ce fut le sujet de Norah qui revint sur le tapis. Hein, quoi ? Alors il était vraiment là pour Norah ? Largué, le Kane était largué, et c’est peut-être pour ça qu’il continua de reculer, quitte à s’empêtrer les pieds dans un amas de cordage et… Passer par-dessus le garde-corps. Il ne réalisa ce qui lui arrivait que lorsqu’il se retrouva pendu par les pieds dans un filet en corde accroché au flanc du bateau. Qu’est-ce que ça fichait là, ça d’abord ? Ils n’étaient pas sur un bateau de pêche ! Qu’importe, ce cordage venait de lui sauver la vie. Il voyait les flots se briser contre la coque du bateau & il eut un haut-le-cœur. Il cria à pleins poumons ; « CODYYYY ! REMONTE-MOI ! » Bordel, il n’y avait personne d’autre que lui sur le pont, c’était bien sa veine. Pourvu qu’il soit suffisamment costaud pour le faire remonter.
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OKKK, là il fallait rembobiner depuis le début. Un moment, William annonçait que les pirates existaient, ce qui – naturellement – agrémentait toute la curiosité du Bleeker. Et l'instant d'aprèèèès, il menaçait le jeune homme de se servir de sa jambe comme club de golf. Sauf son respect, Cody avait beau avoir des jambes parfaites dignes de miss France, il n'était pas convaincu qu'elles soient tout à fait aux normes pour ce sport. Après, il ne connaissait pas toutes les règles, c'est vrai. « Je ne m'y connais pas trop en balle, mais j'imagine que ce serait plutôt en plomb non ? Les armes à feu et moi, ohlalala. » Le mec qui n'avait pas compris que Kane parlait de ses castagnettes. Ou de ses maracas, parce que chez Cody, le papier cadeau, il n'est pas scellé sous vide ※ OPERATION NORAH - Page 3 152426858 Puis il recommença à dire qu'il n'était pas bien, blablabla … Il poussa un soupir d'exaspération. Il en avait marre de ce mec qui avait zéro confiance en lui. OK, il n'avait pas été physiquement gâté par la nature, on aurait dit un poireau géant et il avait le charisme d'un rutabaga qu'on aurait laissé cent dix ans sous la terre. Mais il avait des qualités … Cody ignorait lesquelles mais Norah saurait les débusquer. « Mais tu es génial ! Arrête de te dénigrer ! ... » commença le Lowell avant que son compatriote s'improvise Yamakasi. Ah OK, c'est l'heure de la parade Disney là ou quoi ? Parce que putain, la galtouse qu'il venait de faire ! Une chance qu'il y avait un filet pour le retenir par le pied ! Effondré de rire, Bleeker tapota son ventre pour calmer son éclat. Il n'arrivait même plus à respirer tant il était hilare. Il s'avança jusqu'au garde-corps, se pencha en avant pour voir la scène de plus près  puis reculer de sitôt tellement il était pris dans son fou rire. « My goood ! » Il n'en pouvait plus là, c'est bon. « J'peux paaaas, j'ai les mains qui tremblent ! » s'écria Cody en riant. Allezzz, du calme, du calme, du calme. Parlons sérieusement ! « Oh, Kane, c'est que j'ai une vue imprenable sur ta petite culotte d'ici ! » Ahahah, la blague pas drôle. Non non, pour un mec pendu comme une boule de Noël à une dizaine de mètres de la mer, Cody trouvait qu'il conservait pas mal de dignité. Il se pencha de nouveau sur la rambarde et tendit la main ; « Il va falloir que tu fasses un effort pour attraper ma main, je vais pas réussir à me pencher plus que ça ! » Il n'allait pas non plus tomber pour lui, zut de flûte.  
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William avait tout juste eu le temps d’entendre la réplique de Cody avant de tomber par-dessus le garde-fou, il aurait voulu s’assommer pour l’oublier, d’ailleurs. La réplique hein, pas Cody, quoique… Bon allez, jour de bonté, seulement la réplique, mais tu me paieras le fait qu’il « n'avait pas été physiquement gâté par la nature, on aurait dit un poireau géant et il avait le charisme d'un rutabaga qu'on aurait laissé cent dix ans sous la terre. ». Bref, le Bleeker avait eut l’audace de ne pas comprendre sa phrase dont le sous-entendu était souligné en rouge, surligné de toutes les couleurs de fluo possible -enfin entouré plutôt, sinon ça fait du marron KK & c’est pas beau & encore moins lisible, des flèches lumineuses & tout le toutim. Comment Cody Bleeker aka le type en quasi-couple qui draguait William mais voulait aussi le caser avec Norah pouvait-il passer à côté de CA ? Surtout que ce n’était pas le genre de William de sortir ce genre de phrases, l’effet Bleeker sans doute. Il était peut-être bipolaire ce jeune homme pour être si cryptique. Il s’intéresserait à ses problèmes psychologiques plus tard, pour le moment, il était coincé dans ce filet. Quelque chose lui laissait penser qu’il allait y rester un moment d’ailleurs. Quoi donc ? Oh, trois fois rien, sans doute le fait que Cody gloussait comme une baleine asthmatique et ça, il l’entendait bien qu’il soit à plus de deux mètres au dessus de lui. Voilà que le Kane s’énervait, il avait le sang qui lui montait à la tête et des points noirs lui brouillaient la vue. Il tâcha de crier plus fort que les tambours qui lui battaient dans les tempes ; « BLEEKER BOUGE-TOI BON SANG ! » Mais tout ce qu’il fit, c’est une remarque sur sa petite culotte. C’est bon, William allait décéder ici, il ne voyait aucune autre échappatoire, Cody était incapable de le tirer de là. Il hurla ; « SI JE NE SORS PAS VIVANT DE LA, JE CONNAIS DES TYPES QUI FERONT EN SORTE QUE CE SOIT LA DERNIERE QUE TU VOIS ! » Ooooh les menaces. Bon en même temps, il n’allait pas lui envoyer une lettre recommandée avec accusé de réception non plus, hein. Le brun se décida à l’aider & tendit sa main, sans doute ne se rendait-il pas compte qu’il y avait plus de deux mètres qui les séparaient. William essayait de se redresser pour remonter le long du filet jusqu’au pont, mais ses efforts furent vain. Il laissa ses bras pendre dans le vide, suggérant à Cody ; « Une corde, trouve-nous une corde ! » Et vite, si possible, avant qu’il n’aille nourrir la faune sous-marine.
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Mais c'était trop drôôôôleee, Cody avait du mal à rester sérieux. On aurait dit un dessin animé, style Bip-Bip et le Coyote. William jouerait à merveille rôle de l'abruti de coyote qui n'arrive jamais à attraper l'oiseau bleu. Maintenant, il était pris à son propre piège, en train de pendouiller dans le vide accroché à un filet. Mais quel clown ce mec. Toute à l'heure, il regardait de haut le Bleeker mais en attendant, ce n'était pas lui qui était dans une position inconfortable actuellement. Oh putain, Cody tuerait pour porter une couche Pampers à cet instant précis. Il n'en pouvait plus le pauvre, il était à deux doigts de faire du Sébastien Patoche s'il ne tenait pas autant à son slip. « Et comment tu vas les prévenir que c'est ma faute si tu meurs ? Techniquement, si tu meurs … Tu meurs. » Quand tu meurs, tu meurs. La phrase du jour était signée Cody Bleeker, vous pouvez applaudir l'artiste, lui lancer des fleurs, des bouquets, des bébés, des soutifs, il prend tout. Il se pencha pour essayer d'attraper la main de William. En vain. Il n'était pas très souple pour une asperge. Il aurait dû être un salsifis ou un haricot vert, ç'aurait été plus pratique. Il lui gueula (encore) dessus pour qu'il aille chercher une corde. Cody, lui, avait une autre en tête. « Non c'est bon, j'ai la solution ! » s'écria-t-il en empoignant finalement la cheville de William de ses deux mains. Non, vous ne rêvez pas, il comptait vraiment le remonter comme un poisson dans la bateau. Sauf qu'il ne tenait pas exactement la cheville … Plutôt le pantalon qui l'entourait. Et il ne tirait pas non plus William … Il tirait ce même pantalon. Et il y avait un des deux qui n'avait pas jugé utile de porter une ceinture ce matin. Ce quelqu'un n'est évidemment pas Cody. Ce dernier mit de longues secondes avant de se rendre compte qu'il était en train de faire glisser le pantalon de William le long de ses jambes, dévoilant les sous-vêtements du British. Oh putain. « On a la même marque de caleçon dis donc ! » s'exclama-t-il pour détendre l'atmosphère. Mais ça ne marchait pas. Il retira ses mains, ce qui n'eut aucune incidence sur William directement puisqu'à part retirer le pantalon du Lowell, cette manip n'avait servi strictement à rien. Il allait le tuer. Peut-être était-ce mieux qu'il reste perché finalement ...
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Cody & William


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QSDFGHJKLM craquage de neurones total. C’en était trop, entre Cody qui jouait les entremetteurs pour ensuite venir draguer William, ses idées farfelues de rendre visite à des pirates, son incompréhension de sujets pourtant laaaargement sous-entendus et peut-être aussi le fait que William soit pendu par les pieds depuis quelques minutes, tout ça le faisait craquer. Pour en rajouter une couche, Cody ne comprenait pas comment William comptait prévenir lesdits types qui viendraient démolir Cody s’il venait à mourir. Ah la la, il n’avait pas fait Science-Po le coco. Il n’avait donc jamais vu de films d’actions façon Taken ? C’est simple, un gentil disparait, il a des contacts qui s’en aperçoivent et BOUM ils remontent jusqu’au tueur pour venger sa mort. Ca diffère légèrement de Taken, mais le principe est exactement le même, passons. Il lui siffla donc ; « Tu veux le découvrir par toi-même ou tu te décide à me remonter ? » Comme tu veux tu choises. Enfin, Bleeker annonça qu’il avait une solution, William se sentit soulagé… Dix secondes. C’était quoi cette sensation de mimines sur ses guibolles ? Cody ne se servait tout de même pas du fait qu’il soit bloqué pour lui faire du pied -enfin de la jambe plutôt, tout de même ? William ne pouvait même pas bouger au risque de se retrouver au bouillon, mais ce n’était pas l’envie qui lui manquait. Et là, cerise sur le gâteau, retour triomphal du parpaing  & de la barquette de fraises ; il lui avait ôté son pantalon. Bleeker y alla même de sa remarque, ajoutant qu’ils avaient la même marque de caleçon. « Cody, par pitié, remonte-moi ! » Oui, il y allait à coup de « pitié » maintenant. Il ne voulait pas être prit en pitié, non non, mais il commençait sérieusement à croire que Cody ne voulait pas le tirer de là vu toute la mauvaise volonté qu’il y mettait. C’est ça, sans doute ne voulait-il pas de lui sur ce bateau comme il l’avait repoussé ! Ce qu’allait sortir le Kane le ferait descendre très bas sur son échelle de self-esteem mais qu’importe, c’était une question de vie ou de mort, littéralement. Il lâcha, bien moins fort que précédemment ; « Je te serais redevable, tu m’entends ? Alors sors-moi de là. » Allez Bleekounet, remue-toi le bananier.
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