※ OPERATION NORAH

Le job d'entremetteur était tout de même un boulot sale. Désagréable. Cody avait l'impression qu'il sentait le purin un soir de pleine lune tant la propension de William à le fuir était forte. Qu'est-ce qui lui arrivait ? D'accord, Norah n'était peut-être pas la plus belle fille du campus mais il n'empêchait qu'elle avait un certain charme. Si elle n'était pas aussi cinglée, Cody aurait probablement pu craquer pour elle. OK, il aurait pu carrément craquer pour elle. Mais fréquenter une fille comme Norah n'était pas de tout repos et Bleeker n'avait pas de temps à perdre. Là, il prenait de son temps de dodo pour caser William avec Norah et croyez-moi, ce n'était pas facile. Le voilà qui reculait – peut-être un genre de parade nuptiale tout en moonwalk – et vint se refroidir l'échine toute entière contre le mat du bateau. Ah ben il avait l'air malin. Il perdait complètement ses moyens, Cody fondait face à leurs premiers émois. Il avait l'impression d'être témoin de la naissance d'une belle grande histoire d'amour, peut-être serait-il même le parrain de leurs futurs enfants ? Petit pas par petit pas, il s'approcha de William, ne prenant aucunement ses menaces au sérieux. « Mais William … Ouvre les yeux, bordel. » Il planta ses iris dans ceux du Lowell, trouvant un énième moyen de lui faire comprendre à quel point Norah l'aimait. « Tu sais, t'es pas obligé de dire oui ou non aujourd'hui. Réfléchis juste. J'pense que quand une personne s'intéresse autant à toi, tu peux pas être catégorique comme ça, tu peux pas juste ... Refuser d'essayer. Ça t'engage à rien Willou. » Le surnom était peut-être de trop. Ou alors il ne lui convenait pas assez. « Willy, Willou, Willy Wonka. » Un mince sourire se dessina ses ses lèvres tandis qu'il cherchait du regard toute l'attention du jeune homme.

(Invité)

Cody & William

Opération Norah

William était en plein cauchemar, en plein film d’horreur même. Jamais Ô grand jamais cette discussion aurait du virer de la sorte. Tout ce que le Kane voulait, c’était faire croire à Cody qu’il aimait effectivement Norah afin de pouvoir pêcher quelques informations sur son passé, était-ce trop demandé ? Il fallait croire que oui puisque la jeune femme n’avait été qu’un prétexte pour Cody pour avouer son amour envers William. D’ailleurs, bien qu’il ai reculé jusqu’à l’un des mats du bateau et était donc plutôt éloigné de Bleeker, ce dernier n’en eu que faire puisqu’il engloutit l’espace qui les séparait en un laps de temps bien trop court au goût de William. Et voilà qu’il recommençait à le regarder, s’en était intenable. Il lui assura, tentant de trouver une échappatoire ; « Oh justement, ils sont grands ouvert. Éloigne-toi, ne m’approche pas. » Certes, le mat était cylindrique, mais il avait l’impression d’être dos à un mur qui condamnerait une impasse. Incapable de bouger, le brun lui dit qu’il n’était pas obligé de donner sa réponse maintenant. Eh, on redescend sur Terre, sa réponse était toute trouvée, c’était non. Mais Cody devrait probablement prendre rendez-vous chez un ORL ou chez un psy, pour qu’il travaille sur sa tête-de-mulisme aiguë. Ca se soigne très bien, maintenant, et les séquelles sont minimes. Trouvant enfin le moyen de s’extirper de là, le Kane répondit, s’éloignant lentement mais surement vers la proue ; « Écoute, je ne remets pas en question tes arguments hein, mais.. Quand même un peu. Je ne peux pas faire ça, tu comprends ce n’est pas possible. Je ne suis pas doué avec ce genre de chose, les « je t’aime », les surnoms & tout ça. Alors ne m’en veux pas, ok ? On oublie tout ? » Il s’arrêta lorsqu’il fut loin de nouveau, mais le sobriquet dont il venait de se voir affublé le hantait à présent, tout comme le regard de crapaud mort d’amour de Bleeker. Non mais… Willou, il était sérieux ? Espérant que cette fois soit la bonne, William resta stoïque, impassible. Au fond, il était complètement flippé d’être là, avec lui. Et s’il était un dangereux malade près à lui bondir dessus ?

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