ALEKHAR ☼ ce surprenant hasard.

qui fera nous réunir encore une fois.

Nous nous retrouvions une nouvelle fois allongé sur le sable, à croire que ce lieu allait devenir l'endroit des amants en fuite.. enfin du moins l'endroit où je pouvais avoir Alexys pour moi seul. Malheureusement nous allions devoir quitter ce lieu paradisiaque très bientôt et cette crique restera un lointain et agréable souvenir. « Me regarde pas comme ça tu me déstabilises... » Je ne pouvais m'empêcher de sourire, amusé.. Il est vrai que j'avais de quoi être fier, je pouvais féliciter mes parents. « Comme tu l'as si bien dit tout à l'heure, c'est le but. » Je remarquais son sourire, rempli de malice.. le genre de chose qui en disait long sur son état d'esprit actuel. « Mais si ça te dérange tant que ça, je peux arrêter ! » J'étais clairement en train de la provoquer, même si au fond de moi je n'avais aucune envie d'arrêter, ça me plaisais de la rendre dingue, comme ça me plaisais de jouer de mes charmes. J'avais clairement changé en quatre ans, certainement suite à l'épisode avec Anastasiya quand on est arrivé à Harvard, elle m'avait repoussé.. je n'ai pas digéré puis j'ai fini par mes venger sur toutes les filles qui passaient. Façon de faire déloyale, mais j'ai commencé à y prendre goût, allant même jusqu'à trouver sa amusant. Je me suis perdu dans mon propre jeu, devenant l'amant parfait. Je ne pouvais me résoudre à arrêter, finalement j'étais clairement en train de me construire une solide carapace.

Comme tu l'as si bien dit tout à l'heure, c'est le but. Le but ? Ouais, c'est vrai que j'avais dit ça. Le rendre fou, c'était mon but. Je le faisais depuis des années seulement, c'était pas pareil aujourd'hui. Rectification, ce n'était pas pareil depuis le soir du bal. A ce stade, on était super mal barrés pour se détester tous les deux. Il me regardait de ses yeux azurs et je fondais tel un glaçon au soleil. C'était si pathétique. Jamais je n'avais été dans cette position avant. J'aimais rendre les mecs dingues mais, peu d'entre eux arriver à me faire un réel effet. Zakhar était l'une des grandes exceptions. Je le regardais et mon coeur ne faisait qu'un tour, j'étais comme absorbée par son regard et mes pensées n'avaient d'oeil que pour lui. Il me rendait dingue, c'était le but, ça marchait. Mais si ça te dérange tant que ça, je peux arrêter ! Est-ce qu'il s'attendait vraiment à ce que je réponde ? Mes yeux ne le quittaient pas. Je ne pouvais pas détourner le regard. Je me contentais d'hocher la tête négativement.  T'arrêtes pas tant que je te l'ai pas demandé. C'est moi qui décide, je suis capitaine. J'haussais les épaules d'un air innocent. Ouais, je me sentais trop puissance avec ce statut. Je mourrais d'envie de goûter de nouveau ses lèvres, elles me faisaient de yeux depuis toute à l'heure or, il fallait que je résiste. Plus tu résistes et plus c'est meilleur après, c'est ce qu'on dit, il ne reste plus qu'à vérifier.

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« T'arrêtes pas tant que je te l'ai pas demandé. C'est moi qui décide, je suis capitaine. » Je laissais échapper un rire, je l'avais oublié celle-là. Il est vrai que Alexys était capitaine, mais de son navire, pas du mien en tout cas.. Puis depuis quand elle me donnait des ordres, même si je savais que c'était pour rire, mon égo sur-dimensionné n'aimait pas entendre ça, ça me tiqué toujours l'oreille. « Malheureusement princesse, je ne suis pas sur ton navire... » J'affichais un sourire amusé, ne la quittant toujours pas des yeux. Je ne préférais pas imaginer être sous son commandement ou même dans son équipe tout simplement.. devoir gérer cette proximité permanente aurait été ingérable pour elle comme pour moi. « Je n'ai donc pas d'ordre à recevoir de ta part... l'aurais-tu oublié ? » Le regard provocateur pendu au visage, je ne pouvais me résoudre à changer d'attitude avec elle, même après tout ce qui venait de se passer entre nous. Puis, il était hors de question que je lui montre qu'elle pouvait gagner sous prétexte que l'on a couché ensemble, Zakhar restait Zakhar, même en présence d'une fille qui le rendait dingue.. puis quoi encore.

Comme on dit, qui ne tente rien n'a rien. J'essayais donc de jouer de mon statut de capitaine auprès de Zakhar mais malheureusement, il n'avait pas l'air de vouloir être sous mes ordres. En même temps, vous vous imaginez vous, sous le contrôle d'une Mather, qui plus est une Carpenter, surtout si vous êtes à la base Eliot ? Même dans mes rêves les plus fous je n'aurais droit d'utiliser ça sur Zakhar. Malheureusement princesse, je ne suis pas sur ton navire... Ouais en plus, il n'était pas sur mon navire. Ce n'était plus plus mal. Au début, je me plaignais de ne pas être avec mes amis mais en réalité, cela me permettait de l'éloigner, de respirer et de faire de nouvelles connaissances. Il sourit, amusé par la situation et c'était plus fort que moi, j'en fis de même alors qu'il reprit : Je n'ai donc pas d'ordre à recevoir de ta part... l'aurais-tu oublié ? Je pris une mine faussement déçue.Ok... Ok très bien... T'aimes bien avoir le pouvoir toi en fait.... Le contrôle sur ses faits et gestes du moins et c'était déjà une bonne chose. Il savait pertinemment ce qu'il faisait. Ca rendait le moment encore plus bizarre si on y réfléchissait bien. Moi, je n'avais pas envie de réfléchir. Je reformulais donc : S'il te plait, t'arrêtes pas quand même...

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« Ok... Ok très bien... T'aimes bien avoir le pouvoir toi en fait.... » Dit-elle avec son air amusé. Je ne pouvais pas lui retirer le fait qu'elle ai essayé, malheureusement je n'étais pas encore assez fou pour recevoir des ordres d'Alexys, dans un coin de ma tête elle restait une Mather. Qui plus est, je n'aimais pas recevoir d'ordre, elle le savait bien.. et le fait qu'elle est tenté m'amusais finalement, au moins je pouvais lui prouver que tout n'était pas acquis et que je restais un Eliot malgré tout. « Je pensais que c'était clair pour toi ça ! » J'affichais un sourire amusé, comment elle avait pu croire une minute que j'avais changé.. je restais égal à moi même quoi qu'il arrive. Elle était comme moi finalement, tu lui donné l'avant bras et elle te prenait le bras entier.. bizarrement ça me plaisais. « S'il te plait, t'arrêtes pas quand même.. » Je laissais échapper un petit rire, cette fille me surprendrait toujours.. je me mordais la lèvre inférieur à la simple idée qu'elle ne voulait pas que j'arrête. Ca tombait plutôt bien qu'elle reformule sa phrase étant donné que je n'avais pas l'intention de m'arrêter pour le moment. Je plaquais mes lèvres humides dans le creux de son cou, lui offrant le meilleure de mes baisers, pendant qu'une de main attrapait ses longs cheveux.. aussi sauvage soit-il, je descendais mes baisers le long de sa poitrine, puis de son ventre, savourant chaque parcelle de sa peau.

C'était plus fort que moi. Moi aussi j'aimais avoir le contrôle sur tout et n'importe quoi. Personne n'arrivait jamais à me tenir tête. La plupart des gens finissait par craquer mais, Zakhar, ce n'était pas n'importe qui. Tout d'abord, c'était un Eliot, un Eliot au sale caractère ensuite, c'était un Mordachov et je crois que ce genre de trucs, c'est dans le sang. Bah ouais, on était pareils chez nous. Du coup, je finissais par céder, je baissais les bras. Faut dire qu'il arrivait à mettre dans une position de faiblesse. Comment est-ce que je pouvais résister à ce regard ? Comment prendre le risque que tout s'arrête ici ? Tant pis pour moi, ça ne sera pas pour aujourd'hui les ordres. Je pensais que c'était clair pour toi ça ! Je me mis à rire avant d'hausser les épaules d'un air innocent. Tu sais, qui ne tente rien n'a rien. Je devais prendre le risque. Et puis finalement, je réussis à reformuler cette putain de phrase. Je battais ds paupières, j'affichais un fin sourire allez quoi, il ne pouvait pas refuser... Il se mordit la lèvre inférieur, putain qu'est-ce que j'adorais quand il faisait ça. Ca le rendait encore plus sexy sérieusement. Finalement ses lèvres vinrent de nouveau trouver refuge au creux de mon cou et un sourire de satisfaction reprit possession de mon visage angélique. Sa main attrapa mes cheveux, ses baisers allaient et venaient sur mon corps, je laissais échapper un léger soupir plaisir. C'était parfait comme ça. Non franchement, j'avais bien fait de faire un effort pour reformuler ma phrase et demander ça gentiment. Ca en valait le coup. N'empêche, c'était pas bien ce qu'on était en train de faire là, pas bien du tout. Mais ce n'est pas pour ça que j'allais avoir des regrets, loin de là même.

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« Tu sais, qui ne tente rien n'a rien. Je devais prendre le risque. » Dit-elle sur un ton amusé.. prendre le risque, j'aimais clairement ça façon de penser.. pour la simple raison que l'on se ressemblait sur ce point la, sur beaucoup de points d'ailleurs. S'en était presque frustrant, je me venais à me dire qu'elle ferait une Eliot parfaite, pas sûr que cette idée lui plaise.. « Quel dommage, tu ferai une Eliot si parfaite ! » Dis-je en redressant la tête, stoppant les baisers que je pouvais lui offrir sur le ventre. Pas sûr que Anya apprécie que je lui sorte un truc pareil, d'ailleurs je m'étonnais de dire ça étant donné qu'avant je ne pouvais pas m'encadrer Alexys.. mais son caractère, son côté machiavélique, sa détermination, tout laissé croire qu'elle jouerait bien ce rôle. Puis ça me plaisais de dire que si c'était une Eliot nous n'aurions plus à nous cacher et faire semblant de nous détester, c'était surtout ça finalement. En y regardant de plus près, je n'avais pas tourné le dos à Elysia quand elle avait quitté les Eliot pour les Mathers, pour la simple et bonne raison que je savais ce qu'elle valait et que je tenais bien trop à elle pour la snober.. à croire que Alexys commençait à me faire croire petit à petit que tout les Mathers n'était pas des personnes complètement abruti par la drogue et l'alcool. Je retournais tout près de son visage, plongeant une nouvelle fois mes yeux dans les siens.. « Malheureusement princesse, il va falloir rentrer.. » Ca m'arrachais le cœur de dire ça, ça m'arrachais encore plus le cœur de la laisser reprendre le cours de sa vie.. A force, je commençais à penser qu'elle m'appartenais.. Je me pinçais la joue, essayant de cacher la moindre tristesse dans mes yeux.

Il me saoulait parce que je devais reformuler, faire attention aux mots que j'utilisais alors que généralement, les gens étaient comme ça avec moi mais, pas moi avec eux... C'est peut-être pour ça qu'on s'est détestés et qu'on est aussi proches aujourd'hui. Parce qu'on a tous deux des caractères similaires, forts et qu'on aime avoir le dernier mot, avoir le dessus. C'était un home, il avait sa fierté, qu'est-ce que je pouvais faire face à ça ? Absolument rien si ce n'est répéter correctement. Grraaah comment j'aime pas ça ! Quel dommage, tu ferai une Eliot si parfaite ! Il s'était arrêté pour redresser la tête en ma direction. De mon côté, je restais bouche bée. J'enfonçais mes coudes dans le sable et le scrutais du regard. C'était une blague non ? Je me drogue, j'ai pas une tune, je suis obligée de bosser comme une cinglée pour avoir mon année... Je t'assure, les Eliots ne voudraient pas de moi même si j'en avais envie... Ce qui n'est pas le cas. Je n'avais pas ma place chez les Eliots. Je n'avais ma place nulle part hormis à la Mather House. Il le savait parfaitement puisqu'il connaissait mes défauts par coeur. Il me les avait reproché et aujourd'hui, il me "complimentait" en quelque sorte parce que je savait que les Eliots étaient aussi importants pour lui que les Mathers pour moi. Il remonta jusqu'à moi, ses yeux de nouveau à ma portée.  Malheureusement princesse, il va falloir rentrer.. Je fronçais les sourcils, passais mes bras derrière sa nuque pour l'attirer contre moi et lui volais un baiser. Ouais bon deux en vérité. Après quoi je le lâchais et soupirais : Déjà ? Il est quelle heure ? Personnellement, je n'avais pas l'heure sur moi et je pense pas que lui non plus. Je roulais donc des yeux, essayais de chercher une quelconque excuse sauf qu'il n'y en avait pas. Ouais... Non... T'as raison. Il fallait bien revenir à la réalité un jour. Je crois que ce moment était venu.

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« Je me drogue, j'ai pas une tune, je suis obligée de bosser comme une cinglée pour avoir mon année... Je t'assure, les Eliots ne voudraient pas de moi même si j'en avais envie... Ce qui n'est pas le cas. » Je ne pouvais m'empêcher de rire, je savais très bien qu'elle allait me répondre ça.. j'avais fais preuve de pur provocation en lui disant cela, de quoi la faire sortir de ses gonds. Je l'avais toujours trouvé sexy quand elle s'énervait ou quand elle essayait de se justifier, je m'étais juste bien caché de lui dire.. et encore aujourd'hui d'ailleurs. Je n'avais pas franchement le compliment facile, je préféré nettement plus les recevoir plutôt que d'en faire profiter. Je savais qu'elle n'avait rien d'une Eliot, peut-être à par le caractère.. je m'étais juste imaginé le fait que si elle en était une, notre relation aurait été plus simple, quoique je ne savais même pas si j'avais envie d'avoir une relation simple une fois dans ma vie. Une fois que j'avais tout cassé en lui disant qu'il fallait rentrer, je sentis ses mains enlacer ma nuque pour m'entraîner vers sa bouche, c'est là qu'elle me volait deux baisers.. je ne bronchais pas, à vrai dire ça me faisait plaisir qu'elle n'est pas envie de me voir partir puisque je ressentais la même chose à son égard. « Déjà ? Il est quelle heure ? » Bonne question, je n'avais ni portable, ni montre sur moi.. arf qu'elle idée de faire un truc pareil. Je grimaçais alors, inutile de lui dire que je ne pouvais pas la renseigner sur ce point. « Ouais... Non... T'as raison. » Je posais alors mes deux mains de part et d'autre de son corps, prenant appuie sur le sable pour me relever.. Je la regardais alors, allongée sur le sable devant moi, c'était de la torture pur et simple. Je me mordais la joue, essayant de paraître neutre dans l'histoire. « Bien entendu, on part chacun de notre côté. » Dis-je avant de nouer le nœud de mon short de bain.. je faisais le mec insensible devant elle alors qu'au fond je n'avais aucune envie de la laisser s'en aller.

Je ne voulais pas qu'il parte. Je ne voulais pas que ça s'arrête. Je ne voulais pas me remettre à le détester ou faire comme s'il n'était pas là. C'estt vrai quoi, Zakhar ce n'était pas un inconnu depuis tout ce temps. Notre relation avait évolué au fils des années et là, d'un coup, le bouleversement qui faisait que rien ne sera jamais plus pareil. On allait avoir des cours en commun, j'avais devoir éviter son regard, le remballer dès que j'en avais l'occasion alors que dans le fond, j'aurais juste envie de lui sauter dessus et de goûter de nouveau à ses lèvres. C'était à la fois horrible et excitant de devoir se cacher comme ça. Trop étrange. Enfin bref, toutes les bonnes choses ont une fin et cette fois-ci, il fallait vraiment que ça se termine. Il se releva, je le laissais faire, me redressant pour me retrouver assise, les genoux repliés sur eux même ma tête appuyée contre ceux-ci. Je le regardais faire, admirant une dernière fois son corps de rêve parce que c'était surement la dernière fois que je le voyais comme ça de si près. Bien entendu, on part chacun de notre côté. Je secouais la tête pour revenir à la réalité, levant la tête vers lui en souriant. Est-ce qu'il croyait vraiment que j'allais prendre le risque de me montrer en sa compagnie ? Non, il n'y avait aucun soucis là-dessus. Je ne comptais pas le suivre ou quoique ce soit même si ça me faisait bien chier cette situation. La guerre de confréries m'étaient au plus haut point à ce moment précis. Je vais rester un petit peu ici. Tu sais histoire qu'on se doute vraiment de rien. On sait jamais. Question de sécurité. Fais chier quand même...