(+) I can't let you go. w/Mallory

DECLAN & MALLORY.

« Tu n’as pas échoué Mallory. Tu n’as juste pas épouser le bon et nous le savons tous les deux » soupirais-je. C’était une mauvaise idée d’avoir céder à la tentation de reprendre une colocation avec elle mais je la connaissais suffisamment pour savoir que si je partais, elle allait m’accuser de fuir à nouveau. Elle n’aurait pas tort mais pour l’heure, j’avais surtout envie d’aller boire un coup même de l’eau ou un verre de menthe. « Je vais te verser de l’argent chaque mois et quand tu seras en mesure de t’en passer, tu n’auras qu’à ouvrir un compte aux enfants et virer la somme dessus » repris-je en me passant une main sur la nuque. Je ne pouvais pas faire grande chose de plus. Je n’étais plus rien dans sa vie mise à part le géniteur de ses enfants. « Tu devrais rentrer, tu es fatiguée » lui dis-je avec douceur en abaissant la main qui était prête à lui caresser la joue.

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MALLO & DECLAN.

« Ouais on va dire ça » lâcha-t-elle d’un ton sarcastique avant de soupirer, plus amusée qu’autre chose au bout du compte. « Tu vas pas lâcher le morceau, pas vrai ? Pourquoi tu fais tout ça ? Je veux dire… tu devrais plus rien en avoir à foutre maintenant. » Du moins le pensait-elle. Declan avait claqué la porte sans émotion et hésitation, refusant de la choisir elle, de les choisir eux… et tout était parti de là. Voilà ce qui faisait sans doute le plus mal à Mallory, qui ne manqua tout de même pas de prendre le poignet du jeune homme pour le ramener à la maison. « Et toi tu attends Charly pour ton bandage ou alors je le fais moi-même ! Je suis pas conne, tu vas en ville parce que tu n’as pas envie de me « déranger » mais c’est inutile, je vais m’écrouler dans pas longtemps donc à part mes ronflements éventuels, tu ne sauras même pas que j’existe. »

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DECLAN & MALLORY.

« Non je ne lâcherai pas le morceau car je n’en ai pas rien à foutre. Mallory quoique tu penses à mon sujet, tu es et tu resteras la femme la plus importante à mes yeux ainsi que nos enfants. Je sais que je n’ai pas toujours pris les bonnes décisions dans ma vie mais notre mariage en était une pour moi »avouais-je sans pour autant avoir le courage de lui dire toute la vérité notamment l’élément déclencheur de ma descente aux enfers. Elle ne pourrait pas le comprendre. Je fus surpris quand elle m’agrippa par le poignet pour me ramener à la maison. Il y a encore quelques semaines, je l’aurais soulevé dans mes bras pour lui donner une bonne raison de dormir. Aujourd’hui, je la suivais sans un mot. « Il est sur un contrat, il passera dans la nuit » répondis-je avec amertume. Charly m’avait encore une fois piqué un contrat. « Tu devrais plus songer à toi… Tu en fais beaucoup trop »

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MALLO & DECLAN.

« Je pourrais avoir des millions de choses à dire sur le sujet mais vaut mieux que je me taise, je crois » avoua-t-elle non sans une large amertume marquant en prime ses traits. Mallory arqua cependant un sourcil en apprenant que Charly était en fait sur un contrat et qu’il ne passerait pas avant le milieu de la nuit… au mieux ! « Tu peux m’expliquer pourquoi tu ne l’as pas dit plus tôt ? Je sais bien que vous les mecs vous avez votre fierté mais quand même ! » soupira-t-elle avant de le forcer à la suivre, le faisant s’asseoir sur le lit de la chambre d’ami pour mieux aller chercher la trousse de secours, où se trouvait largement de quoi faire un bandage décent. « Et pour te répondre non j’en fais pas trop. J’ai pas l’esprit assez occupé à mon goût. »

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DECLAN & MALLORY.

« Je ne pensais pas que cela allait t’intéresser »haussais-je les épaules. Après tout, je ne voyais pas l’intérêt de lui parler de Charly ou bien même de ma vie. Mallory était passée à autre chose vu ses réactions. Je la laissais nous reconduire à la maison pour mieux me faire asseoir sur le lit de la chambre d’amis. Elle n’allait quand même pas me soigner ? Bon sang, c’était déjà dur de me retenir de la toucher alors si en prime, je sentais ses doigts sur ma peau, j’allais péter un câble. « Oui mais tu te fatigues. Tu as des cernes sous les yeux et il y avait bien trop de factures de gynéco pour que cela soit normal. Tu m’as dit que les bébés vont bien mais toi ? Tu es en train de brûler par les deux bouts »soupirais-je avant d’arrêter son geste en me saisissant de son poignet. « Pourquoi tu prends soin de moi ? Je t’ai fait souffrir, je continue encore et toi, tu prends soin de moi, tu m’invites à venir vivre sous ton toit… Pourquoi tu t’infliges ça ? »

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MALLO & DECLAN.

« Tu es sérieusement en train de me demander comment je vais Declan ? Oh je viens de divorcer et j’essaye de me raccrocher à la vie mais à part ça tout va bien ! » soupira-t-elle non sans être surprise qu’il ne se saisisse de son poignet. « Je suis sûrement maso, qu’est-ce que tu veux… le fait que tu m’aies brisé le cœur n’a rien à voir. Tu as besoin de soin, je peux te les apporter, point final. » Mallory ne se laissa pas démonter et lui apporta les soins nécessaires avant de quitter la pièce sans autre forme de procès. Autant dire que les heures suivantes furent longues, jusqu’à ce qu’elle n’intercepte une conversation entre Declan et Charly. Elle se garda bien de se griller jusqu’à ce que le deuxième irlandais ne s’en aille. A partir de là, la blonde apparut dans le salon, bras croisés, l’air extrêmement sérieuse. « A partir de maintenant si tu ne veux pas que je te sangle à ton lit pour éviter que tu n’ailles jouer les Aldo Macione, tu vas me faire le plaisir de rester ici, d’accepter mes soins et d’appliquer le précepte du « tu ne prends pas assez soin de toi » à ta petite personne. Faim ? »

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DECLAN & MALLORY.

Je n’avais rien osé rétorquer aux propos de Mallory, la laissant me soigner, le regard baissé. Je lui avais brisé le cœur mais au final, j’avais brisé le miens également sans grand effort. Il m’avait suffi de signer les papiers du divorce. Je la laissais donc regagner sa chambre, m’allonger sur mon lit avant d’être tiré de mon sommeil par un bruit suspect dans le jardin. C’était Charly. « Qu’est-ce que tu fous ici ?! Tu devrais être à New York sous bonne garde ! » s’exclama-t-il. Je le fusillais du regard. « Déjà baisse d’un ton, Mallory est en train de dormir, deuxio, je fais ce que je veux et je n’ai pas besoin que tu joues les nounous de service. » répliquais-je froidement avant qu’il ne vienne à quelques centimètres de moi. « Mon boulot, c’est de protéger ton cul et en ce moment, j’ai beaucoup de taff à croire que tu t’es donné l’envie de te foutre en l’air ! Tu sais que si on t’attaque, tu ne pourras pas répliquer car tu es hors service ! Bon sang Declan, il te reste plus qu’un seul bras valide, tu crois que c’est intelligent de te pavaner dehors comme un con ?! Je te laisse une semaine pour régler tes problèmes avec ta femme et après, je t’embarque chez le Doc ! » me menaça-t-il avant de disparaitre. Je restais quelques minutes dans le jardin avant de rentrer et de tomber sur Mallory. « Je peux savoir quelle partie de la conversation, tu as entendu ? »lui demandais-je en la suivant dans la cuisine. Je n’avais rien mangé de consistant depuis des jours mise à part des raviolis.

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MALLO & DECLAN.

« A moins que tu ne partes du principe que je suis sourde, ce qui n’est pas le cas, j’ai tout entendu » soupira-t-elle avant de l’inciter à s’asseoir pendant qu’elle lui faisait un roboratif plat de pâtes à la bolognaise maison. Mallory épluchait soigneusement les tomates pour en faire une sauce goûteuse lorsqu’elle reprit la parole, essayant de paraître imperturbable : « pourquoi tu es ici, Declan ? » demanda-t-elle en redoutant plus que tout la réponse à vrai dire. « Tu as vraiment envie de te foutre en l’air en espérant que quelqu’un t’attaque ? Si tu devais être à New York, pourquoi ne pas y être resté et avoir vu un doc ? »

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DECLAN & MALLORY.

Je m’asseyais sur la chaise ayant la désagréable impression d’être un estropié tandis que je fourrais ma main dans la poche de mon jean. Je n’aimais pas la voir pendre comme un membre fantôme. A la place, je préférais me concentrer sur Mallory et l’épluchage de tomates. « J’ai perdu l’usage de ma main gauche à cause de cette blessure. Je devrais me faire opérer mais l’opération peut ne rien donner comme aggraver mon état. Tout le monde aimerait que je reste enfermé sous bonne garde car pour eux, je ne vaux plus grand-chose étant donné que je suis gaucher »lui expliquais-je avant de détourner le regard. « Ma vie est ici à Cambridge et puis… Et puis je ne voulais pas être loin de toi même si je ne serais d’aucune utilité pour te protéger à moins de faire rempart avec mon corps. C’est toujours une option, tu me diras »

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MALLO & DECLAN.

« Mais si tu vaux quelque chose ! » s’emporta-t-elle en se tournant vers lui avec colère pour mieux se racler la gorge et se retourner aussitôt vers ses tomates, bénissant le fait qu’il ne puisse pas la voir rougir. « Poussée d’hormones… bref » ajouta-t-elle en haussant les épaules, Mallory ayant un mal fou à se contrôler face à Declan et le pire… c’est que cela ne la dérangeait pas foncièrement pour autant. « L’opération aura sûrement un effet, il faut que tu gardes espoir. Quant à moi, tu n’as plus besoin de me protéger, tu sais. Ce n’est plus le rôle de personne à part le mien. » répondit-elle en se mordillant fortement la lèvre.

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