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DECLAN & MALLORY.
Assis sur le rebord de la fenêtre de cet appartement aussi vide que ma vie, je faisais le point sur les derniers événements et le moins qu’on puisse dire, c’est que le bilan n’était pas fameux : enterrement, alcoolisme, divorce, désintoxication et solitude. J’étais revenu au point de départ et un rapide coup d’œil au salon où trônaient une radio et un matelas pneumatique me donna une vision très claire de mon avenir. Je n’étais même plus capable de tenir une arme qu’elle soit à feu ou blanche à cause de cette foutue blessure qui avait endommagé un nerf de mon bras. L’opération était prévue dans quelques semaines et j’ignorais un peu comment j’allais me débrouiller seul mais c’était le prix à payer pour mes conneries. J’avais perdu la seule femme que j’avais aimée et je n’avais que mes yeux pour pleurer et mes souvenirs pour me tenir chaud. Malheureusement, punition divine, ceux-ci restaient si loin de moi comme si même ma mémoire ne voulait pas m’offrir le plaisir de m’évader dans un bonheur perdu, me cantonnant aux dernières altercations. J’attrapais mon paquet de cigarette, addiction que j’avais repris pour compenser le manque d’alcool. Mon téléphone sonna. C’était mon père. Ce dernier n’arrêtait pas de m’appeler comme pour s’assurer que j’étais encore de ce monde. Nous avions le même problème après tout, seul, nos tendances suicidaires se faisaient plus fortes bien que moins marquées chez moi. « Je suis toujours en vie alors arrête de me péter les couilles » lâchais-je avant de raccrocher pour me relever et aller chercher ma boite de conserve. Aujourd’hui allait mettre à l’honneur les raviolis –en même temps vu mes talents culinaires, on ne peut pas dire que cela m’offrait d’autres choix. Je mangeais sans un mot avec pour seule compagnie, la musique crachotée par la vieille radio. Puis, durant une bonne heure, je fis un peu de musculation pour ne pas perdre trop de muscles au niveau de mon bras gauche mais pas évident quand vous n’arriviez plus à serrer le moindre objet avec force. La séance finie, j’allais faire une rapide douche dans une salle de bain qui aurait bien plus fait office de placard que de réelle pièce à proprement parlé. L’appartement était petit. D’ailleurs, il faisait plus office de studio dans un quartier reculé de Cambridge comme si je ne m’autorisais rien d’autre que cet environnement spartiate. Est-ce que je me punissais ? Probablement.
Des coups à la porte me tirèrent de ma rêverie et je fronçais les sourcils. Personne ne connaissait cette adresse mise à part mon père et Mallory. Le premier pour raison de sécurité et la deuxième pour qu’elle puisse me joindre en toute occasion si jamais, elle en ressentait le besoin –autant dire que je ne m’attendais pas à sa visite. « Salut. Il y a un souci ? »lui demandais-je en l’observant avec attention alors que j’enfilais un T-Shirt pour camoufler ma blessure récente qui réclamait toujours des soins. « C’est les triplés ? » ajoutais-je avec inquiétude. Les triplés, le dernier lien qui me restait avec elle et contre lequel, elle ne pourrait jamais aller contre. Il fallait qu’elle fasse avec, les enfants avaient besoin de moi dans leurs vies contrairement à elle.
Des coups à la porte me tirèrent de ma rêverie et je fronçais les sourcils. Personne ne connaissait cette adresse mise à part mon père et Mallory. Le premier pour raison de sécurité et la deuxième pour qu’elle puisse me joindre en toute occasion si jamais, elle en ressentait le besoin –autant dire que je ne m’attendais pas à sa visite. « Salut. Il y a un souci ? »lui demandais-je en l’observant avec attention alors que j’enfilais un T-Shirt pour camoufler ma blessure récente qui réclamait toujours des soins. « C’est les triplés ? » ajoutais-je avec inquiétude. Les triplés, le dernier lien qui me restait avec elle et contre lequel, elle ne pourrait jamais aller contre. Il fallait qu’elle fasse avec, les enfants avaient besoin de moi dans leurs vies contrairement à elle.
I can't let you go
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