(+) Ma femme me pousse dans les bras d'un autre... le canapé. w/Thaïs

« Nous aurons d’autres occasions de danser peut-être pas en compétition mais la danse fera toujours partie de nous »lui assurais-je et qu’importe si c’est simplement une simple valse dans un dîner mondain, cela restera toujours un moment magique. « Je n’aurais pas grand-chose à dire chaton, les gens viendront pour toi et non pour moi et puis, je le savourerais en te voyant heureuse et c’est tout ce qui compte pour moi. Alors pour une fois, pense à toi et non à moi ok ?! »

« Que ce soit en compétition ou pas je m’en fiche, moi ce qui compte c’est d’avoir toujours la possibilité que tu me fasses valser comme lors de notre rencontre » avoua-t-elle non sans une grande émotion dans le regard, car cela restait l’un des plus beaux souvenirs que Thaïs avait de leur histoire passée. « Ça va être dur de ne pas penser à toi mais je vais essayer… puis si tu vois que je fais trop d’efforts, n’hésite pas à me le dire, hein ? Diiiis… on ouvre une bouteille de champomy pour l’occasion ?? »

« Promis mon cœur, je te ferais toujours danser » murmurais-je avant de déposer un léger baiser sur sa joue, un air d’une profonde tendresse marquant mes traits. « Allez, tu peux y arriver et je te promets de calmer le jeu si je vois que tu te fatigues de trop… Je vais en chercher une ! » lui dis-je avant de ressortir du jacuzzi pour mieux hâter le pas vers la cuisine en veillant à ne pas non plus me viander la figure. Deux minutes plus tard, je revenais avec la bouteille et deux coupes. « Portons un toast à ta réussite mon cœur ! »

« J’espère bien ! Tu es censé me faire danser jusqu’à ce que la mort nous sépare, tu te souviens ? » avoua-t-elle non sans une grande tendresse, Thaïs attendant bien sagement en barbotant dans le jacuzzi que Caleb ne revienne auprès d’elle, une bouteille et deux coupes en mains. « Merci Zorro de moi ! Et à toi, le plus merveilleux des maris ! D’ailleurs, comme ça se passe avec ta sœur jumelle ? Tu ne m’en parles pas trop… »

« Je m’en souviens très bien ! » souriais-je avant de prendre sa main et de la porter à mes lèvres. J’allais chercher rapidement la bouteille et deux coupes pour mieux revenir tout aussi vite vers elle pour porter un toast à sa réussite. « A nous dans ce cas. Cela se passe bien… Je t’avoue que j’ai encore du mal mais je me sens proche d’elle et puis, je ne sais pas, je n’ai jamais été très proche de Stefen. Avec Anya, c’était différent, elle était ma petite sœur mais avec Elisandra, il y a une véritable connexion entre nous. Je présume que c’est ça quand on a une sœur jumelle.. Dommage que ce soit compliqué avec Bambi du coup. »

« Mais avec Bambi ça va sûrement se tasser, il faut juste être patients » répondit Thaïs, encourageante et optimiste, comme toujours. « Et puis un jumeau, il paraît que c’est vraiment différent d’un frère ou d’une sœur. Je ne peux pas forcément te donner d’exemples n’ayant ni l’un ni l’autre mais je pense qu’Elisandra a vraiment besoin de toi. D’après ce que j’ai compris, sa famille est assez… froide et distante avec elle. On peut presque dire qu’elle a eu moins de chance à ce niveau là ! »

« Ouais si elle finit par la coller au premier mur qu’elle trouvera… Eli a de la chance que tu t’imagines pas qu’elle va me voler à toi »grimaçais-je sinon bonjour l’ambiance avec ses deux belles-sœurs. « Ouais je sais, elle m’en a touché un ou deux mots. Je ne peux pas dire que je la comprends car les Weyss ont été une véritable famille pour moi alors qu’ils auraient très bien pu me coller dans un orphelinat… Des fois, je me demande ce que serait devenue ma vie s’il ne m’avait pas recueilli »soupirais-je. Je n’avais pas à me plaindre mais en un sens, on m’avait quand même arraché à ma famille et je n’avais pas envie de perdre celle que j’avais obtenue de manière providentielle.

« Enfin je ne suis pas aussi violente que Bambi, moi je ne présume pas qu’une personne est mauvaise d’entrée de jeu… » fit-elle d’un ton désapprobateur. Il n’y avait rien à voir entre le tempérament de Thaïs et celui de la brunette, à vrai dire… « Tu as peur que ta vraie famille cherche à t’enlever aux Weyss, n’est-ce pas ? Mais le problème, c’est qu’à craindre ça, tu rejettes d’une certaine façon Elisandra qui pourrait aussi t’apporter beaucoup… en ne la faisant pas complètement entrer dans ta vie. Tu vois ce que je veux dire ? »

« Je sais bien, je disais simplement ça comme ça » levais-je les mains en guise de reddition car je ne voulais ni la froisser ni l’énerver. Je poussais cependant un soupire car Thais avait raison, j’avais peur qu’on cherche à me faire devenir quelqu’un d’autre sous prétexte des liens du sang. « Je vois… J’essaie sincèrement de l’intégrer dans ma vie mais ce n’est pas évident que du jour au lendemain, une personne que je ne connaissais pas le moins du monde devienne proche de moi. Tu sais que j’ai du mal à faire confiance aux autres. Je suis bien dans ma vie, dans ma peau, je n’ai pas envie qu’on vienne bousiller tout cela sous prétexte que je me suis fait enlever quand j’étais gosse. Ok, c’est malheureux. Ok sûrement que peut-être mes parents biologique souffrent depuis des années mais j’y peux rien… Les Weyss sont ma famille comme toi tu l’es… je ne veux pas la rejeter mais je peux pas non plus faire comme si de rien n’était du jour au lendemain, lui donner de grandes accolades comme si nous avions toujours vécu ensemble »

« J’espère bien ! » fit-elle en esquissant un petit sourire avant que la conversation prenne une allure nettement plus sérieuse tout d’un coup. Enfin Caleb crevait l’abcès de tout ce qui le dérangeait actuellement et rien ne pouvait faire davantage plaisir à Thaïs. « Je sais pourquoi tu réagis comme ça et que tu as toutes les raisons du monde de protéger ton cocon de confort… mais vous êtes deux dommages collatéraux, j’en ai peur, à ceci près qu’Elisandra n’a pas tes parents. Je crois qu’elle a compris que les Weyss étaient tes parents et qu’elle ne cherchera même pas à te faire rencontrer les siens à moins que tu n’en fasses la demande… tu penses sincèrement qu’elle pourrait être à l’origine d’une quelconque souffrance ? Je parle uniquement d’Elie, je précise hein ! »