(+) Ma femme me pousse dans les bras d'un autre... le canapé. w/Thaïs

« Et j’aurais dû consulter mon téléphone au cours de cette soirée » rétorquais-je prouvant ainsi qu’on était quitte et qu’elle n’avait pas à s’en vouloir bien au contraire. Entre un merci oublié et les manquements que j’avais eu ce soir, je crois que je la battais complétement. « Je ne bouge pas de là maintenant il faut que tu dormes ma chérie pour être en forme demain. Promis, je te garde dans mes bras »murmurais-je avant de lui chantonner une berceuse pour la calmer et lui permettre de s’endormir correctement. Le lendemain matin, je m’extirpais de ses bras pour lui préparer un bon petit déjeuner que je lui apportais sur un plateau. « Il est heure de se lever la belle au bois dormant »murmurais-je à son oreille avant de faire tomber une pluie de baisers sur son visage angélique.

« T’as pas intérêt à bouger… » murmura-t-elle alors qu’elle s’endormait déjà à moitié, entre la chaleur de ses bras et la douceur de sa voix, Thaïs fondait complètement d’aise. Autant dire que le restant de la nuit fut beaucoup plus paisible que le début, preuve qu’elle ne pouvait définitivement ni vivre ni dormir sans son tendre mari. « C’est déjà l’heure ? » fit-elle d’une voix encore ensommeillée, sous la pluie de baisers que Caleb déposait contre son visage. « Tu m’as préparé le petit déjeuner ? Rhooo trop mignon mon Zorro… » Et pour le remercier, elle lui offrait un long baiser d’une rare tendresse.

« Oui c’est déjà l’heure » soufflais-je, attendrie de la voir peiner à sortir des limbes du sommeil. Heureusement que je l’avais laissé dormir une heure de plus par rapport à l’horaire habituel. « De rien ma chérie » répondis-je avant de prolonger le baiser aussi longtemps que nos souffles le permettaient. « Régale toi, je dois aller à la galerie, je ne fais qu’un aller-retour, j’en ai pas pour longtemps » lui dis-je tout en posant le plateau sur ses jambes mais j’avais un mal fou à la laisser si bien que je passais bien plus de temps à l’embrasser qu’à finir de boutonner ma chemise.

Autant dire que Thaïs serait bien restée à lézarder au lit sans aucun problème mais le réveil offert par Caleb lui arracha un grand sourire tendre. « Tu reviens vite hein ? Non parce que sinon je vais tout manger et il n’y aura plus rien pour toi » avoua-t-elle d’un petit ton taquin, non sans l’inciter à l’embrasser à de nombreuses reprises en toute impunité afin qu’il mette beaucoup de temps à boutonner sa chemise. « Tu me manques déjà… » fit-elle en l’embrassant une fois encore.

« J’arrive déjà pas à partir »marmonnais-je car mes lèvres ne cessaient d’appeler les siennes à moins que cela ne soit l’inverse. « Chaton, tu m’aides pas là ! »rigolais-je de bon cœur avant de me soustraire avec beaucoup de regrets. Je boutonnais rapidement ma chemise, attrapant ma veste en cuir. « Promis, je fais vite et tu peux tout dévorer… tu seras mon petit déj ! » la taquinais-je avant de l’embrasser une dernière, c’est promis… enfin le baiser s’éternisa et s’éternisa... « Je vais être en retard ! »

« Peut-être que j’ai pas envie de t’aider ? » éclata-t-elle de rire en voyant le mal que Caleb avait à quitter ses lèvres et donc à s’habiller. Thaïs fut néanmoins bonne joueuse, le laissant finir et mettre sa veste en cuir sans pour autant que son petit sourire amusé ne la quitte d’une semelle… à plus forte raison lorsqu’il fut de retour à ses côtés pour l’embrasser une dernière fois. « Pas ma faute ! Allez file mauvaise troupe sinon tu vas encore revenir tard et je vais être affamée ! »

« Je vois ça ! » rigolais-je avant de me détacher pour mieux terminer de m’habiller mais la tentation de reprendre ses lèvres fut trop forte et j’y cédais à nouveau. « OK je file mais toi, fais-moi plaisir de manger tout ce plateau sinon je fais grève de bisous et de câlins » la menaçais-je doucement avant de l’embrasser une dernière fois et de partir en trombe de la maison car j’étais vraiment en retard. Une heure plus tard, je revenais à la maison, un grand bouquet de fleurs. « Je suis rentré à la maison chaton »m’exclamais-je en poussant la porte d’entrée.

« T’as pas le droit de faire grève sinon je la fais aussi ! » le menaça-t-elle avant de laisser échapper un petit rire en le voyant quitter la maison en trombes. Autant dire que Thaïs ne se priva pas de finir l’intégralité du plateau avant de mieux courir vers Caleb une fois qu’il fut rentré. « Chériiiiii ! C’est pour moi les fleurs ? » Mais elle n’eut pas le temps de lui sauter au cou qu’elle se prenait les pieds dans le tapis pour mieux tomber sur les fesses. « Méchant tapis ! »

Durant tout le long de mon entretien avec le directeur de la galerie, je n’avais pensé qu’à une seule chose : celle de rejoindre ma femme et de reprendre notre câlin ; Alors peut-être m’étais-je montré un peu expéditif avec lui mais qu’importe, j’avais mieux à faire même si je fis un petit crochet par le fleuriste. « Oui chaton »répondis-je avec un grand sourire qui se teinta rapidement en inquiétude en la voyant tomber sur les fesses. « Thais ? Tout va bien ?! Tu n’as mal nulle part ?! Tu veux que j’appelle le médecin ? »l’assaillais-je de question en palpant son corps pour être certain qu’il n’y avait aucun os de cassé.

« J’adore elles sont trop belles ! » avoua Thaïs avec beaucoup d’entrain… un peu trop d’ailleurs. Elle venait à peine de se casser la figure que déjà Caleb avait fondu sur elle pour voir l’étendue des dégâts. [color=#666699]« Ne t’en fais pas chéri rien de cassé ! Juste mon orgueil qui en a pris un coup… n’empêche, c’est dangereux les tapis ! »[/color) fit-elle remarquer en lui tendant le bras pour qu’il l’aide à se relever.