Malodie - I am a warrior and I shall get out of it, I am made the promise.

Quinze jours. Quinze jours s'étaient écoulés depuis la fameuse journée avec Mélodie. Je n'avais plus eu de nouvelle depuis ce jour là, et apparemment je pouvais pas prendre contact avec elle. Tant mieux, je dirais. J'avais besoin d'air, j'avais besoin de réfléchir et de réfléchir beaucoup. En plus, tout se chamaillait dans ma tête avec cette fille que j'avais embrassé, Milena. Enfin, c'était plutôt elle qui m'avait embrassé. Bref, j'étais dans mon lit et je regardais le plafond jouant avec une balle de tennis. Je reçus un message, et en parlant du loup, c'était Mélodie. Elle était sortie de l’hôpital et elle avait décidé de me voir. Ouais, j'savais pas si j'en avais réellement envie à vrai dire. Elle me manquait, mais il s'était tellement de choses qui m'avait profondément blessé. J'attendis deux bonnes heures avant que quelqu'un ne frappe à la porte de ma chambre. J'étais en caleçon, il faisait trop chaud et sachant que c'était Mélodie, j'avais décidé de rester comme ça. J'ouvris la porte, et découvris la belle. Ouais, elle semblait changée. « Salut... », disais-je tout simplement. De toute façon, je ne savais pas quoi dire d'autre.

Perdu, c'était le mot. Je l'aimais, j'en étais sur et elle m'aimait, enfin ça, je savais pas trop avec tout ces événements. Je n'avais plus confiance en elle, je la regardais, debout face à moi. Elle était merveilleuse, elle était belle et j'étais amoureux. Pas de bisou, pas de câlin, rien, c'était comme si nous étions deux personnes inconnues. Et, voilà la question que j'aurais préféré ne pas attendre. Elle me demandait si c'était fini et j'riais discrètement. Genre : " tu te fous de ma gueule ? ". Je pris une petite inspiration avant de lui dire. « T'es venue pour savoir ça ? J'ai jamais dit que c'était fini, à moins que tu sois venue pour me le dire. », lui disais-je. Je m'écartais de la porte. « Vas-y, entre. », lui disais-je sans la regarder. Moi, j'enfilais un jogging et un polo, histoire de dire que j'étais habillé.

Dans ma tête, je souriais. J'étais choqué par la réaction de Mélodie, qui généralement s'énervait vite et répondait sarcastiquement lorsque je parlais comme ça et là, elle s'excusait. C'était tellement rare de l'entendre s'excuser, que j'aurais aimé lui demander de répéter. Elle rentrait dans ma chambre, déposant alors le reste de mon cannabis que j'avais oublié chez elle. Je la remerciais d'un signe de tête alors que je m'allongeai sur mon lit. Je sortais une clope de mon paquet posé sur mon lit et je fumais tranquillement. « Quand t'es en couple, y'a des choses que tu dois dire à ton mec, tu sais ? Surtout, si c'est l'HOMME de ta VIE. », avais-je alors dit en accentuant bien sur la dernière phrase. Je crachais la fumée de la cigarette.

Ouais, j'étais tellement content pour elle, je voulais qu'elle aille bien et ça semblait être le cas là. Pourtant, autrefois, elle me disait aussi qu'elle allait bien et je voulais rester méfiant tout de même. « Ah, je suis content pour toi alors. », avais-je dit et j'étais surtout content qu'elle puisse remanger, c'était important pour moi. Je voulais qu'elle aille mieux, c'est tout. « Viens... », disais-je en tendant ma main. Oui, j'avais besoin d'elle, j'avais besoin de ses lèvres et de savoir qu'elle était là. Je voulais pas que l'on se prenne la tête pendant des jours.

Je la fixais, et je voyais clairement qu'elle tentait de reprendre du poil de la bête et ça, ça me plaisait vraiment. Je voulais qu'elle soit bien dans son corps, heureuse et surtout qu'il n'y ait plus de mensonge. Je cachais rien moi. Bon si, je cachais ce qui s'était passé avec Milena mais j'avais pas le choix, je pouvais pas lui en parler maintenant. Je voulais éviter la guerre mondiale et pour cela, fallait mieux que je me taise. Elle prit ma main et je souriais, elle disait que je lui manquais. Je la tirais vers moi afin qu'elle soit assise sur le bord de mon lit. « Toi aussi. », murmurai-je à son oreille. Et enfin, je l'embrassais. Ses lèvres m'avaient manqué.