A son tour, Bambi offrit à Shiloh son sourire le plus radieux comme pour lui prouver que son bonheur n’était aucunement feint. « Bien sûr que oui femme de ma vie » ajouta-t-elle en ponctuant ses paroles d’un charmant clin d’œil. « Tout ira bien pour Jack et j’ai beaucoup mis de choses de côté durant ces quinze jours, ne t’en fais pas. Quinn va très bien, elle s’est beaucoup plu à Vegas mais j’ai demandé à Declan de venir la chercher pour que l’on ait notre belle nuit de noces… »
Le simple fait qu’elle soit heureuse à mes côtés me comblait de bonheur car je voulais qu’elle respire la santé, la joie bref… Je voulais qu’elle touche de tout son corps au bonheur. Je ne voulais plus être la source quelconque de ses souffrances et le soulagement que je ressentais à l’idée que tout se passerait bien maintenant me coupait les jambes. « J’ai continué de prendre mes médicaments tu sais… J’ai été très sage pendant ton absence ! » lui appris-je. Oui, pas d’excès, pas de tromperie, rien. Je lui étais restée fidèle malgré que je pensais que nous avions rompu. « Tu sais, c’est Declan qui m’a convaincu de venir à Vegas »
« Je sais que tu n’as rien fait. Je connais ton emploi du temps à la minute car même si j’étais à Las Vegas… ça ne voulait pas dire que je ne veillais pas sur toi » avoua-t-elle en bon hacker qu’elle savait si bien être. On ne pouvait pas attendre autre chose de sa part. « Mais si tu prends toujours tes médocs… tu éprouves du désir ? » demanda-t-elle prudemment. « Tiens donc… le défenseur des causes perdues s’est réincarné en Declan… il t’a dit quoi, exactement ? Je veux tout savoir ! »
« Ahaha !! Je savais que la webcam était en marche !! Caleb m’a traité de parano quand je lui en ai parlé !! » m’exclamais-je avec un grand sourire. Je sais pas pourquoi, j’avais toujours su plus ou moins qu’elle continuait de veiller sur moi mais ça me faisait du bien de dire que j’avais été sage et fidèle. Je rougissais faiblement à sa question. « Je suis un peu longue au démarrage mais oui, j’arrive à éprouver du désir » avouais-je avant de sourire face à sa curiosité. « Ben en fait, quand j’ai reçu ton invitation, je n’étais pas certaine de venir. Je veux dire, je voulais que tu sois heureuse et j’étais persuadé que tu le serais uniquement loin de moi mais il a trouvé les mots pour me rassurer en me disant notamment que si tu me demandais de te rejoindre, c’était pour une bonne raison… Il a juste oublié de me préciser que c’était pour m’épouser »
« Caleb me prend toujours pour un gentil petit poussin alors qu’il sait pourtant que je suis un peu beaucoup manipulatrice sur les bords ! » éclata-t-elle de rire rien qu’à imaginer la scène cocasse. Le pire, c’est que l’allemand avait sûrement soutenu mordicus que ce n’était pas possible… « Pas grave ça. J’ai appris un peu de patience en venant ici, sisi c’est vrai ! » reprit-elle en hochant vivement la tête avant d’esquisser un petit sourire on ne peut plus attendri. « Tiens donc… il n’avait pas intérêt de dévoiler mon plan sinon il savait qu’il pouvait dire adieu à sa précieuse virilité ! Je pense que c’est pour nous aider qu’il a fait ça. C’est un peu sa manière d’enterrer la hache de guerre avec toi… c’est mignon tout plein ! »
« N’empêche, je dois te faire une confidence… Je faisais exprès de me déshabiller devant la caméra en espérant que tu me regardes… A chaque fois que j’étais pas à mon avantage, je passais à quatre pattes en dessous pour pas que tu me vois »rigolais-je de bon cœur avant de secouer la tête. Je la savais capable de patience mais également d’une excellente maitrise du désir féminin. « Oui, j’ai même osé lui faire un petit bisou sur la joue pour le remercier »avouais-je avec une véritable tête à connerie avant de redevenir sérieuse. » Dis cara mia… j’ai envie de monter dans ta suite et oublier le monde extérieur »
Bambi lui pinça tout doucement la joue comme pour la traiter implicitement de vilaine avant d’éclater de rire. « Tu sais que j’avais du mal à bosser avec tes choseries ? J’ai été en retard pour mon show à deux reprises, chose qui m’est jamais arrivée avant, vilaine ! » s’exclama-t-elle avant de déposer un bisou sur sa joue tout de même dans la foulée. « Et il a grogné je suppose ? » fit-elle en prenant sa main pour mieux l’accompagner dans l’ascenseur, complètement vide. « Tu veux dire NOTRE suite » fit-elle avant de l’embrasser fougueusement.
« Ahah je suis trop forte ! Je savais que mon striptease ne te laisserait pas indifférente… Dommage que tu n’as pas vu la fin de mon show »la taquinais-je car il se pourrait bien que je me sois donnée du plaisir en pensant fortement à elle mais c’est une autre histoire. « Il m’a foutu dehors en criant à Mallory qu’il avait besoin de désinfecter » rigolais-je à nouveau en la suivant dans l’ascenseur. Je gémissais rapidement sous son baiser, entourant sa nuque de mes bras pour mieux me coller à elle. Bon sang, un baiser d’elle et je m’enflammais complétement. « Notre suite… Rien que toi et moi loin du reste du monde »soufflais-je contre ses lèvres avant de les reprendre dans un baiser pas moins passionné.
Bambi esquissa une petite grimace, voyant parfaitement où elle voulait en venir ce qui la faisait bouillir de l’intérieur… monde cruel. « Mais il y en a qui bossent au lieu de s’adonner à un show devant une webcam ! » grogna-t-elle faussement car après tout, elle en avait sauvagement profité la filoute… « Il est pas croyable, quelle mauvaise foi en puissance, la prochaine fois je lui botterai le train tiens ! » leva-t-elle les yeux au ciel avant de garder Shiloh entre ses bras, peu décidée à la laisser s’échapper même une nano seconde. « Toi et moi contre le reste du monde… tu devrais aimer le jacuzzi dans la salle de bain, ça me donne plein d’idées pour la suite de notre nuit de noces ! »
J’éclatais de rire de la voir râler. C’était une façon comme une autre de me dire que malgré la séparation, j’avais continué à enflammer ses sens. « Tu aurais dû enregistrer, tu aurais pu te mater mon show en mode replay » plaisantais-je totalement hilare. Je me calmais néanmoins pour venir mordiller son oreille, glissant ces quelques mots à son oreille. « Tu sais que tu es très sexy quand tu menaces de botter des culs ? ». Oui, que voulez-vous, on me changeait pas d’un iota, j’étais toujours aussi perverse. Je ronronnais littéralement sous ses paroles pour le moins séduisantes. « Oh moi aussi, j’en ai un million en tête maintenant… J’ai tellement envie de toi ! » susurrais-je même si pour l’heure, mon corps réagissait pas aussi vite que ma tête et surtout mon cœur.