(+ Hippo) God saves the shrink

« Peut-être bien… » avoua-t-elle en ponctuant ses paroles d’un petit sourire taquin qui s’amoindrit bientôt. « Hippo, on n’est pas obligés d’agrandir la famille si ça doit être une source de sueurs froides toutes les dix secondes pour toi. Ce n’est pas comme ça que j’envisage la chose… j’ai envie que tu sois heureux avec l’idée, pas apeuré et je comprends que tu le sois avec ce qui t’es arrivé. Tant pis… nous avons déjà un petit bout merveilleux, on n’a pas forcément besoin de plus. Tant que vous êtes tous les deux heureux et en bonne santé, le reste est complètement secondaire » avoua-t-elle tout en caressant doucement sa joue avant de le serrer contre elle. « Et moi j’aime que tu me regardes… »

« Arrête, tu sais très bien que tu seras malheureuse si tu ne connaissais pas la joie d’agrandir la famille. Je te connais par cœur Elisandra et je n’ai pas oublié toutes les discussions que nous avions eu sur le sujet quand tu attendais Archibald »soupirais-je en la serrant dans mes bras, la berçant contre mon torse. « Il y aura toujours cette peur en moi comme j’ai toujours celle de devenir le même père que celui que j’ai eu. C’est ancré en moi mais tu sais que je ne suis pas homme à m’enfermer dans cette émotion. Pour le moment, c’est juste trop tôt, je viens à peine de te retrouver, je veux pouvoir profiter de toi et puis, je n’ai pas envie que cela mette ta santé fragile en danger. La famille s’agrandira, c’est une promesse que je te fais »

« Mais je ne veux pas que d’un autre côté tu t’oublies toi et tes peurs sous le fallacieux prétexte de me rendre heureuse. Tu sais très bien que ce n’est pas du tout ce que je veux » reprit-elle en se blottissant néanmoins tout contre Hippolyte, recherchant sa chaleur avant de ne s’écarter que de quelques millimètres afin de prendre délicatement son visage en coupe. « Chéri tu as bien des défauts mais pas celui de ressembler à ton père. Tu ne seras jamais comme lui, tu m’entends ? Tu peux compter sur moi pour te soutenir là-dessus et… c’est complètement crétin mais ça me touche que tu fasses attention à ma santé. Je crois que je suis plus habituée… »

« Je sais bien mais vivre dans la peur n’est pas vivre non plus »rétorquais-je. Je ne voulais pas que ma peur nous empêche d’être pleinement heureux et je savais qu’elle ne le serait pas tant qu’elle n’aurait pas eu d’autres enfants tout comme je ne pourrais pas l’être en la sachant désireuse d’autres choses. « Ta santé m’importe plus que tu ne le crois mais merci de me dire que je ne serais jamais comme lui. Cela me touche beaucoup »avouais-je en la serrant dans mes bras pour mieux plonger mon visage au creux de son cou. « J’ai besoin que tu m’apprennes à être un bon père de famille avant de songer à avoir un autre enfant. J’ai besoin de toi Eli »

« Je n’ai pas envie que tu aies peur, Hippo… » avoua-t-elle en caressant sa joue, sa chevelure avant de picorer plusieurs baisers contre ses lèvres. « Je le pense sincèrement et je compte te le montrer aussi souvent que ce sera nécessaire tu sais… » fit-elle avant de le serrer contre elle comme si sa vie entière en dépendait. C’est lors de moments comme celui-ci qu’Elisandra prenait pleinement conscience de la force indescriptible de ses sentiments pour lui. « On fera front ensemble mon ange. Tout ce que tu voudras, d’accord ? Surtout, surtout… n’oublie jamais que je t’aime et qu’Archie t’aime aussi… c’est ça le plus important. »

« Je sais mais elle passera avec le temps et ton amour » murmurais-je en lui retournant ses baisers, la serrant tout simplement contre moi pour ressentir sa chaleur. « J’ai toujours su que je pouvais compter sur toi pour me montrer comme être un homme meilleur… On peut dire que tu es tout ce qu’il y a de plus humain en moi » continuais-je sur le même ton et la même douceur comme si je craignais de faire éclater cette bulle d’intimité qui nous entourait. « Et toi, n’oublie pas que malgré tout, tu es la seule que j’aime Elisandra et la seule avec qui je désire fonder une famille »

« Tu es très humain Hippolyte, je ne suis pas la seule raison de ton humanité et je ne veux pas que tu l’oublies non plus, d’accord ? » lui fit-elle promettre en le berçant doucement dans ses bras avant de passer une après-midi des plus délicates en compagnie de son cher et tendre. Grosse nouveauté : ils partirent tous deux chercher Archie à l’école, qui ne pouvait pas être plus ravi de voir ses deux parents réunis ensemble…

TOPIC FINI.