NEM&EDEN << Move in new life

Je ne pouvais m'empêcher de le dévisager, avais-je fais ce geste uniquement par défi, est-ce que sans cela il n'y aurait rien eu. Oui je pense que s'il ne m'avait pas provoquée je ne me serais pas permise; non pas qu'il ne pouvait pas m'attirer, tout le contraire mais, je n'aurais pas osé sans un signe particulier de sa part. Logique non? Oui. Non enfin je sais pas... Je suppose que l'envie y était aussi. Oui il y avait une infime part d'envie de céder à son jeu. Tu poses toujours des questions aussi compliquées? dis-je en me pinçant la lèvre inférieure. Oh pompier? Ben remarque ton expérience peut nous être utile si jamais on fiche le feu ou encore si je me retrouve bloquée dans la salle de bain. Donc il n'avait pas besoin de bosser pour payer sa part du loyer. Je suis boursière ici et je n'ai plus mes parents pour m'aider alors va falloir que je me trouve un job oui. lui confiais-je alors.

L'envie était également présente et ce n'est donc pas simplement le coup du pari qui avait jouer en ta décision pour cet agissement. Tu me demandais même, pourquoi est-ce que j'avais l'art de poser des questions aussi compliquées, ce qui me fit sourire. « Non, j'aime compliqué les choses » Je me mis à rire comme un imbécile, faut dire que le feeling était bon, donc il fallait pas s'en priver. D'ailleurs, tu semblais contente d'avoir un ancien pompier comme compagnie, expliquant au cas où un accident dans l'appartement se produirait. Mais il ne faut pas parler de malheur, croisons les doigts pour que tout roule. Tu m'expliquais même comment tu faisais pour te débrouiller, car tu n'avais pas de parents derrière et il fallait donc que tu trouve un boulot. « Je peux t'avancer un peu l'argent, le temps que tu trouve quelques choses si tu veux, c'est pas les moyens qui manquent de mon côté » Je n'avais pas honte de dire que j'avais de l'argent plein les poches, ça choquait certain, mais d'autres ne réagissait même pas à cette remarque de ma part.

Il fallait bien avouer que sa question m'avait troublée, je ne savais pas ce qu'il cherchait au juste à obtenir, une révélation, un aveu et moi je crois qu'au final je m'étais un peu perdue dans ce jeu. Nous nous connaissions à peine du moins je crois qu'on tentait de faire connaisse et que nous avions choisis une drôle de manière de le faire. Il aimait compliquer les choses et il semblerait qu'elles le soient un peu entre nous. Un peu troublée par lui je me contentais de sourire tout en ayant très vite changé de sujet. Histoire d'alléger un peu l'atmosphère. Même si je parierai sur le fait que nous n'allions pas pouvoir éviter certaines taquineries. J'avais donc parlé des revenus, du boulot éventuel que l'on faisait ou non, je lui avais confié ne pas avoir papa et maman derrière moi pour m'aider. Mais, je ne pouvais pas me plaindre non plus. Même si les fins de mois n'étaient pas toujours facile pour moi. Alors il me proposa de me prêter de l'argent encore une fois. Je pris une mine boudeuse. Eden c'est gentil vraiment. Mais, je préfère vraiment ne pas avoir de dettes envers toi, je ne serais vraiment pas à l'aise de me faire entretenir hein. Je peux me débrouiller et je trouverais un petit boulot. Je ne voulais rien devoir à personne même si je trouvais son offre tout à fait sympa. Je lui souris d'ailleurs pour bien qu'il le comprenne. Tiens au fait tu vas au Summer Camp aussi toi?

Je voulais te faire des avances d'argents, pour t'éviter d'avoir du mal, surtout les premiers mois, puisque tu n'avais pas encore de job pour te faire un peu de revenu. Mais tu refusais, me disant que tu ne voulais avoir aucune dette vis à vis de moi et donc que tu n'acceptais pas ma proposition. « D'accord, mais si besoin, n'hésite pas. Je veux pas te voir à la rue ou faire le trottoir pour arrondir tes fins de mois » Je disais cela, car certaines filles seraient capables de beaucoup pour continuer à vivre normalement, or je ne voulais pas te voir dans ce système de métier. Puis, on changeait assez rapidement de conversation, tu me demandais si j'allais participer à ce fameux Summer Camp qui approchait à grands pas. « Oui, j'y participe et toi ? » Je t'offris un sourire en réponse au tien.

Si mon père m'avait bien apprit quelque chose dans la vie c'était de n'avoir à dépendre financièrement de personne, de travailler pour subvenir à ses propres besoins, j'avais donc refusé sa gracieuse offre parce que je voulais y arriver par moi seule. Pourtant alors qu'il me disait de ne surtout pas hésiter, mes yeux s'agrandirent de stupéfaction avant que je ne me mette à rire nerveusement. Le quoi? lâchais-je entre deux rires saccadés. Rassures-toi je ne risque pas d'aller vendre mon corps pour quelques billets hein, plutôt crever de faim que de tomber aussi bas. dis-je soudainement plus sérieusement. Non mais, jamais il ne me viendrait à l'idée de faire ce genre de chose pour gagner plus vite de l'argent. J'avais presque envie de lui envoyer l'oreiller une seconde fois à la figure mais, je me retiens cette fois. Je le dévisage alors du regard, heureusement que nous avions changé de conversation car cet interlude fut vraiment très gênant. Oui mes cousins me l'ont vivement conseillé et puis il parait qu'on s'y amuse bien. Tu as déjà participé à l'un de ces camps? Sinon on s'y verra peut-être, ça nous permettra de faire mieux connaissance encore. dis-je avec un petit sourire en coin.Depuis tout à l'heure nous n'arrêtions plus de parler au lieu de penser à nous reposer un peu. Mais,je devais avouer que sa compagnie me plaisait bien et que j'avais envie d'apprendre plus de choses sur lui.

Je venais certainement d'abuser un peu trop sur les mots en parlant de prostitution. Mais, je ne savais pas comment j'aurais pu te dire ça autrement et d'une autre manière et je préférais être direct que de tourner autour du pot. « Je me doute » Malgré que la discussion était plaisante, l'heure passait et il se faisait extrêmement tard, le lendemain, nous allions devoir ranger nos affaires et doucement se préparer pour le Summer Camp également qui approchait à grand pas. D'ailleurs, notre discussion tournait à ce sujet et tu me demandais si j'avais déjà participer à ce genre de camp. « Non, le premier. Par contre, je te dis bonne nuit, je tiens pu debout et une dure journée nous attends demain » Je t'offris un dernier sourire, tout en t'accompagnant jusqu'à la porte de ma chambre, te faire un petit clin d'oeil, avant de te refermer derrière toi et d'aller m'affaler sur mon matelas.