NEM&EDEN << Move in new life

Je l'avais taquiné, je n'avais pas pu m'en empêcher, il apprendrait très vite ce petit coté de ma personnalité. Disons que je n'aimais pas me prendre trop au sérieux. En général j'étais plutôt facile à vivre, sociable et souriante mais, parfois il m'arrivait aussi d'être très impulsive et de réagir au quart de tour. Mon sourire s'élargit alors qu'il me montrait son haut tout taché par ce que la tâche brunâtre me laissait penser immédiatement être du café. Oui plus tard... Mais, surtout je voulais dire que tu es ici chez toi autant que je le suis et caleçon ou maillot de bain à la plage c'est un peu pareil. dis-je pour qu'il se sente à l'aise. Après tout c'est vrai, c'est chez lui autant que chez moi maintenant. A part égale. Et je n'allais clairement pas m'offusquer pour une si petite chose que ça. C'est vrai que ma question un peu taquine pouvait largement sembler un peu ambigu et Eden semblait avoir la répartie facile en sous-entendant que cela puisse être une grimpée de chaleur d'un tout autre ordre. Je ne pu d'ailleurs pas me retenir de me joindre à son rire, s'il avait pensé me mettre mal à l'aise ce n'était pas vraiment le cas. Ah oui? Je n'ai pourtant rien fait pour le moment... répondis-je avec un petit sourire mi-figue, mi-raisin tout en le scrutant du regard. En tous cas, ça promettait largement si nous avions autant de répartie l'un que l'autre. Je levais alors ma bière enfin décapsulée avec la sienne pour trinquer à notre nouveau partenariat. Aux nouvelles expérience alors? Les bouteilles tintèrent l'une contre l'autre. J'en bu deux gorgées avant de reporter mon regard sur lui. Alors question importante, célibataire ou en couple? Non non, ce n'était pas de la curiosité mais, si une nana devait souvent débarquer le voir autant que j'en sois prévenue à l'avance.

Nous étions plus ou moins pareil au niveau de la personnalité et nous n'avions pour l'instant, aucune prise de tête. Ce qui est le principal, puisque l'on vit tout de même quasiment vingt quatre heures sur vingt quatre avec la personne, sauf les moments de cours où de temps libre. « Voilà, c'est chez moi, comme c'est tout autant chez toi, donc si je veux m'y promener nu, je peux » Je préférais en rire que d'en pleurer, c'était bien mieux. Tu venais me dire que tu n'avais encore rien fait et cela me fit sourire. L'ambiance était agréable en ce moment, est-ce que cela allait durer ? Bonne question. Quand nous levions nos verres pour trinquer, tu venais demander aux nouvelles expériences, je hochais la tête. « J'aime tenter de nouvelles choses et vivre de nouvelles expériences » Bon, il fallait que j'arrête avec toutes ses insinuations et je lui fis comprendre en tirant un peu la moue, tout en lui disant. « Bon je stop mes insinuations » Je te fis un large sourire, alors que tu venais me demander si j'étais seul ou casé. Ce qui me laissait un peu perplexe, je me demandais ce que tu attendais comme réponse et pourquoi cette question, y avait-il un sous entendu derrière cette question ? « Seul... et toi ça dis quoi ? » Je venais m'affaler dans le canapé, tenant ma bière fermement dans ma main, je buvais deux voir trois gorgées avant de redescendre mon bras pour déposer le verre sur la petite table qu'il y avait devant moi.

De fil en aiguille était venu le temps des sous-entendus, c'était assez marrant parce qu'il semblerait que ce soit le feeling qui nous y pousse. En fait, pour le moment j'appréciais l'état d'esprit de celui qui allait partager quelques heures par jour avec moi dorénavant. Que l'entente semble se faire, du moins pour le moment était un avantage certain. Au moins on n'allait pas s'ennuyer ensemble. Enfin, c'est ce que laissait présager les prémices de cette colocation. Le ton était bon enfant et nous suivions le jeu de l'autre, semblerait-il puisqu'il venait de m'imposer le fait de se promener nu dans l'appartement. Oui tu peux te promener nu si ça te tente mais, bon tu le feras quand je ne serais pas là. Je ne voudrais pas rester choquée des lustres. ou avoir des idées grivoises. Pensais-je pour moi-même. Je l'observais alors pour jauger sa réaction, évidemment je n'en serais pas si choquée que ça, ce n'était pas comme si je n'avais jamais vu une anatomie masculine de ma vie non plus. Mais, j'avais préféré prendre cette petite remarque sur le ton de la plaisanterie. Je doutais quand-même qu'il ne se sente tellement à l'aise qu'il ne me cacherait pas sa nudité. Quoique... Il rebondissait sur chacun de mes mots et je trouvais ça sincèrement amusant et même plaisant. Cela faisait du bien de pouvoir plaisanter sans anicroches quelconque. D'autres auraient déjà pu se faire tout un tas d'idées sur mon compte. Cela ne semblait pas être son cas. Tes insinuations ne me gêne pas, tu sais. Je trouve ça bon enfant. Cela ne me choque pas. l'assurais-je très vite alors qu'il allait s'assoir dans le canapé. J'en faisais de même prenant place à ses côtés, oui parce qu'être grugée alors que je me tenais plantée debout, ça va un temps. Je ne sais pas si ma question l'avait quelque peu perturbé, c'est vrai qu'elle pouvait être un peu étrange mais pas si insensée que ça. Non non je suis célibataire, tu sais ça fait qu'un peu plus de deux mois que je suis à Cambridge. Je viens de New Heaven. dis-je avant de boire ma bière à nouveau. J'espère que ma question ne t'as pas perturbé. C'était surtout pour savoir si j'allais voir souvent débarquer une copine, enfin je pense que c'est quelque chose de bon à savoir. dis-je avec un petit sourire. Après il pouvait penser que ma question n'était pas désintéressée.

Décidément, tu avais vraiment de la répartie pour me répondre aussi rapidement et simplement. Mais, tu n'as vraiment pas peur que la personne en face de toi, prenne mal une des choses que tu ose dire, surtout ce qui venait de sortir de ta bouche à propos de ma personne. Mais, je ne m'en retournais pas et te souriait, je ne l'avais pas mal pris, loin de là. « Je me promène comme je veux, où je veux... que tu sois là ou pas » Bien sûr, tout cela était de l'ironie, je n'étais pas fou au point de me promener nu dans le logement sans arrêt. C'est sûr que pour le moment, nous n'avions rien à reprocher à cette rencontre, tout se passait pour le plus grand bien et il n'y avait aucune prise de tête. « Vaut mieux rire ensemble, que de pleurer chacun dans son coin » Tu m'apprenais ensuite que tu étais sur Harvard depuis quelques mois seulement. C'est donc pour ça que je ne te voyais pas vraiment et que ton visage et ce prénom me semblait assez récent. Tu étais tout de même seule et sur le peu de temps que tu es arriver, tu n'as pas eu l'occasion de trouver un mec, serais-tu difficile ? Je n'en ai strictement aucune idée. Mais j'espère que non, pour faciliter notre colocation. « Non, ça ne m'as pas perturber du tout, personne ne viendra dans ma chambre, ne t'inquiète pas » Je te souriais et te fit un petit clin d'oeil, au fond, c'était pas très juste d'amener des gens chez soi, mais quelqu'un à la fois, cela dérange pas mal. Une fois cela pourrait passer, mais si cela devient trop récent, il faudrait mettre une halte.

Je ne sais pas pourquoi il semble tenir à faire du nudisme dans l'appartement.Non je sais bien qu'il est en train de me provoquer, voir de tester mes réactions. Sans doute veut-il savoir quel genre de nana je suis. La prude grenouille de bénitier ou la petite délurée qui rit de tout et de rien et qui ne prend pas les choses de travers. Un test oui qui sait après tout il sait si peu de choses sur moi. Je ne peux m'empêcher de sourire, je ne sais pas c'est comme ça. J'aime ce coté taquin qu'il cultive. Je suis a coté de lui dans le canapé et il semblerait qu'un petit jeu ai débuté. Ah oui j'ai pas le choix, je dois te prendre comme tu es, habillé ou nu alors? Je m'étais penchée légèrement vers lui tout en gardant mes yeux ancrés dans les siens. Oui bon après j'ai ce petit défaut, j'aime séduire et charmer. Si vous ne me croyez pas demander à mes cousins, ils me connaissent sous toutes les coutures ou presque. Il avait tout à fait raison, je prenais ses petites provocations à la plaisanterie, quoique je ne serais pas franche si je disais que des idées ne m'avaient pas légèrement traversées l'esprit. On a l'air sur la même longueur d'onde, c'est un bon point. Je me redressais alors ne voulant tout de même pas le mettre trop mal à l'aise. Il ne manquerait plus que je ne fasses carrément des appels de phares. Un sourire en coin se dessina sur mon faciès de blonde. Pas de raison d'être jalouse alors? Fais pas cette tête je rigole. Bon alors pour la salle de bain, elle ferme pas à clé donc on toque et on crie avant d'entrer. D'accord? Oui voilà que j'en revenais aux petites règles que nous allions devoir suivre. Même si le petit jeu là entre nous était loin de me déplaire. Je calais mon dos dans le fauteuil, posant ma tête sur les coussins et fermant brièvement les yeux. Je réfléchissais aux autres points. Je n'étais clairement pas habituée à imposer des choses.

Tu n'avais pas vraiment le choix, tu ne pouvais pas choisir ce que je voulais et pourrait faire tout de même dans mon chez moi, du moins, notre chez nous. Tu venais me demander si tu devais me prendre comme j'étais, habillé ou nu et c'était tout à fait le cas. « Oui, à moins que tu veuille changer de colocataire du coup » Une sorte de petit jeu s'était installé entre nous et c'était assez marrant. Tu te penchais un peu vers moi et je n'eus pas de réflex de me reculer, je restais immobile à te regarder droit dans les yeux, comme tu étais entrain de faire également. « Tout à fait » C'est bien d'avoir des bons points, mais il faut un bon feeling et que le courant passe bien, mais je ne me faisais pas vraiment d'inquiétude vis à vis de ça. Puisque, c'était vraiment ce qu'il était entrain de se passer, tout se passait pour le mieux. « Aucune raison d'être jalouse du tout. Mais bon, le plus simple pour la salle de bain au lieux de hurler serait d'y aller en même temps, non ? » J'appréciais te provoquer un peu et te tester, voir comment tu réagirais, sauf que je n'arrive pas à cerner quand tu es sérieuse ou non dans tes réponses, puisque tu souris et rigole à chaque réponse que tu me donne.

Voilà qu'il tentait de me coincer habillement. Changer de colocataire, ou accepter de le voir nu quand ça lui chanterait. J'aurai pu le prendre au sérieux mais, j'étais presque certaine qu'il ne l'était pas entièrement. Trop tard, le bail est signé. Bon dans ce cas, si j'oublie mon peignoir le matin vu que je suis tête en l'air parfois. Tu ne seras pas choqué si je sors de ma chambre en petite tenue. Ce jeu pouvait se révéler sans fin. Je captais alors son regard une nouvelle fois, sans ciller d'ailleurs. Qu'importe s'il pourrait penser que je le provoquais peut-être que c'était un peu le cas. Mais, une chose est certaine. Je n'avais pas froid aux yeux et il ne m'aurait pas si facilement. Je parlais bien entendu du fait de me mettre mal à l'aise. Voilà qu'il montait d'un cran le jeu encore. J'ai bien failli laisser ma bouche faire cette drôle de mimique d'étonnement alors que je relevai la tête et ouvrait les yeux. Ceux-ci étaient alors allé se planter droit dans les siens. Voilà qu'il sous-entendait qu'on prenne notre douche ensemble enfin c'était presque ça. D'accord, il était très joueur. Je ne pouvais qu'en faire le constat. C'est vrai on ferait de sacrées économies sur l'eau en prenant une douche en duo. C'est une option non négligeable. Puis c'est pratique tu pourras me savonner le dos comme ça. répondis-je tout en gardant mon sérieux pour le faire douter sur ce que je venais de lui répondre. Je me demandais ce qu'il pouvait bien penser à ce moment précis alors que j'accentuais les choses pour le faire douter, mais aussi pour le provoquer un peu plus. Je ne savais pas si c'était bien mais, j'y prenais soudainement un malin plaisir.

Toi oublier ton peignoir un matin et te promener en petite tenue dans l'appartement ? J'en doutais fortement, car tu allais bien penser à tout, même si tu allais te réveiller du mauvais pied, je te voyais mal te promener ainsi. « Ne t'étonne pas, si je ramène des gens à la maison pour voir cette œuvre d'art alors » Le jeu auquel nous étions entrain de jouer, à nous envoyer la balle l'un à l'autre était particulièrement plaisant, je n'avais jamais trouver une jeune fille comme toi, avec autant de réparties et qui osait dés les débuts, en quelques sortes me provoquer. C'était un peu ce côté qui plaisait chez toi, car malgré cela tu restais vraiment naturelle. « Voilà, ta tout compris. On peut même aller faire un test, si tout va bien et si il y a bien assez de place à deux » Ben oui, il fallait pas avoir que des paroles en l'air, les actions sont bien mieux aussi. Puis, il fallait un peu te pousser à bout et voir ce dont tu étais capable et ce que tu ferais vraiment.

J'en serais capable, je suis vraiment tête en l'air et puis il allait falloir que je m'habitue à partager les pièces de vies avec un mec chose que jusque-là je n'avais jamais faite. Je vivais avec ma tutrice avant, une femme et ça posait bien moins de soucis du genre. Attention à ne pas sortir en petite tenue de sa chambre. Là c'était une toute nouvelle expérience et on sait tous que les nouvelles expériences connaissent quelques ratés ou... Pas. Voilà qu'il me comparait à une œuvre d'art... Du moment qu'il ne me compare pas à la Joconde non parce qu'elle est assez austère cette dame-là, je prenais ça comme un compliment. Mais, lui pensait très certainement que cette idée me révolterait. Te voilà déjà à me faire des compliments? Attention à ne pas prendre goût à tout ça. Oui car il pourrait bien se laisser prendre comme une araignée dans sa propre toile. Au moins, je pouvais déjà deviner une chose, c'est qu'on s'entendrait plutôt bien, je pense. Sauf qu'on est jamais à l'abri d'une plus mauvaise journée. Je l'avais légèrement aguiché peut-être c'est vrai alors sa réponse ne sembla pas réellement décalée de la situation. Je me contentais moi de le regarder avec ce même petit air très sérieux. Avant de me pencher cette fois encore vers lui et de venir lui tapoter l'arrête du nez avec mon index. Oh tu as besoin de te rafraîchir? dis-je un peu mutine. Entrant à moitié dans son jeu, puis rien ne me disait qu'il était sérieux, j'en doutais même un peu. Si y'a pas assez de place on pourra se serrer tu sais. Sinon les courses on met en commun ou chacun fait les siennes? Passer du coq à l'âne? Moi non pas du tout.

A ma grande surprise, j'avais été directement mis à l'aise en ta compagnie. Les débuts d'une rencontre sont toujours tendus et calme, un peu timide, mais ce n'était nullement le cas avec toi. Ma fois, c'était tant mieux pour ce coup là. Tu me disais de me méfier à pas prendre comme habitude de te complimenter, ce qui me fit sourire. « Ha bon, pourquoi ? Cela te met mal à l'aise ? » Je ne pouvais m'empêcher de rire dans mes dents, tout en attendant un peu la réaction que tu allais avoir à ce que je t'avais dis vis à vis de la douche. Tu me demandais simplement si j'avais un simple besoin de me rafraichir. « Un peu, je pense » Puis tu continuais ta phrase après un petit temps d'attente, tu me disais qu'au pire, on pourrait se serrer pour avoir suffisamment de place. Mais c'est étrange, je te voyais pas du tout être capable de me suivre. Puis tu osais même changer de conversation en posant une question tout à fait différente. « Oui, se serrer c'est la solution à tout problème. Sinon, pour les courses, on pourrait faire un petit pot commun chaque mois et aller faire les courses ensemble. Puis, en fonction des envies particulières de chacun, aller faire quelques achats chacun de son côté » Je te fis un sourire avant d'approcher ma main de la tienne pour venir la saisir et se lever. Oui, quand je dis quelques choses, je le fais, c'est pourquoi je t'attirais vers la salle de bain. « On va bien voir si tu en es vraiment capable » Bien sûr, je n'allais pas te jeter sous l'eau froide sans aucune raison, mais j'aimais te pousser un peu à tes derniers retranchements et voir ce dont tu es capable ou pas.