you and me; friends for life or not

Ma respiration se faisait de plus en plus haletante à chaque coup de reins que je donnais. Je commençais à avoir vraiment chaud, et j'allais de plus en plus vite. Avant de piler net, je pouvais pas continuer et je me demandais pourquoi je commençais à penser à cela. Il fallait que je me rassure, il fallait que je lui demande même si nous étions en plein dans l'acte. « Désolé mais... tu prends la pilule ? », je la regardais droit dans les yeux, et assez gêné de lui demander ça pendant l'acte.

J'étais emprise à une explosion de plaisir lorsqu'il me demanda si je prenais la pilule. Je reprenais durant un instant mon souffle et fus en proie à un stress soudain. Je l'avais oublié ! J'y pensais tout le temps mais sa visite m'avait perturbé et ce n'était point prévu qu'on irait jusqu'à coucher ensemble. "Je ... " J'aurais aimé lui répondre que oui mais je ne pouvais pas. Et mentir sur ça était inconcevable. Tout avait basculé en une phrase, en quelques mots. Je sentais l'atmosphère devenir tendue. Pourquoi fallait-il que tout dérape? Pourquoi ne puis-je tout simplement pas être heureuse? Être bien? Les larmes ruisselaient le long de mon visage tandis que sa masse musculaire m'empêchait toujours de faire le moindre mouvement. Allait-il partir? Allait-il me laisser là, en plan? Ou allait-il se montrer tolérant et mature? Des tas de questions se bousculaient dans ma tête presqu'à m'en donner une migraine. J'voulais pas qu'il parte, j'voulais pas.

Elle ne la prenait pas, et elle commençait à avoir les larmes qui coulaient sur son visage. Putain, j'étais vraiment un imbécile. J'avais tout gâché, alors que c'était magique ce qui se passait entre elle et moi. On se retrouvait, et il n'y avait que moi pour tout gâcher. Maintenant, je ne savais pas quoi faire. La seule chose que je fis ? Essuyer les larmes des yeux de la belle et de l'embrasser tendrement. M'voila que je la jouais à la romantique maintenant. « Pleure pas, mon p'tit ange. »

 J'tentais de reprendre ma respiration, les larmes dévalant à toute vitesse sur mon visage. J'savais pas quoi dire ni faire et alors que j'm'attendais à c'que Mace se barre comme un vulgaire voleur, il essuya mes larmes avant de m'embrasser avec tendresse. J'faisais rien, j'le laissais faire tout en m'frottant les yeux rapidement. Il me disait de ne pas pleurer et lorsqu'il me définie comme étant son "petit ange", je ne pus m'empêcher de sourire malgré les circonstances.   " Tu m'en veux pas ? " Ptete qu'il le montrait tout simplement pas. Fidèle à lui-même, il n'exprimait pas ses sentiments. Du moins, j'le connaissais comme ça.  

Je lui en voulais de pas avoir pensé à prendre la pilule, c'est sur mais c'était un simple oubli et ce n'était pas du tout prévu que l'on fasse l'amour et elle avait même oublié que je devais venir. Donc, je me demandais si je pouvais lui en vouloir ? Au fond, j'avais jamais été méchant avec elle et c'est pas maintenant que ça allait commencer. « J'peux pas t'en vouloir... », lui répondis-je à sa question. Je déposais encore des bisous sur son front. « Je veux vraiment que tu sois la plus heureuse. », lui disais-je sincèrement.

 Il voulait qu'j'sois heureuse mais j'étais loin de l'être, et ce n'était pas cause de lui mais alors vraiment pas. J'étais mélancolique à cause de mon passé que je ressassais sans cesse. J'étais faible et malheureuse même j'avais l'air forte et pleine de vie. J'faisais rire tout le monde à longueur de temps alors que j'avais juste envie de pleurer. De m'terrer dans un endroit où les gens ne revenaient jamais : le paradis. C'était sans doute égoïste, pour ma fille, mes amis mais je n'en tenais pas compte. Et il était là.. J'avais l'impression d'être une autre personne à ses cotés.   "Je t'aime .. " J'avais dis cela de manière presque inaudible mais j'étais à présent sûr de ce que j'avançais.

Je n'aimais pas dévoiler mes sentiments, j'avais l'impression de me sentir nu. Trop nu. Je la regardais dans les yeux, elle m'avait dit qu'elle m'aimait. Un simple murmure, mais je l'avais entendu et j'aurais préféré ne jamais l'entendre parce que je me sentais piégé. Est ce que je l'aimais ? Est ce que je me voyais à nouveau avec elle ? Est ce que je pouvais lui répondre ? « Je... je croyais que tu ne ressentais plus rien pour moi, Jeanne... », avais-je dit. Mais quel con ! Quel con, j'étais franchement.

Lorsque tu dis à une personne que tu l'aimes, tu t'attends à avoir une réponse positive en retour. Mace semblait perplexe et ça ne m'étonnait pas. J'étais très secrète comme fille et moi non plus je ne dévoilais pas facilement mes sentiments. Pourtant, ça s'voyait dans mon regard.. Comment il a fait pour ne pas le voir? " Je t'ai menti. " J'avais dis cela de manière sèche et me levais du canapé brutalement, le bousculant au passage. J'enfilais mon peignoir afin de recouvrir mon corps nu et pénétrais dans ma salle de bain en claquant la porte. J'allais sans doute réveiller Adèle mais j'men carrais les cacahuètes à cet instant. Je m'asseyais sur le sol en allumant le joint que le jeune homme m'avait préparé au préalable. J'avais l'impression de partir très loin et j'me sentais mal. J'avais pas l'habitude de consommer ce genre de truc.    

Elle me répondit qu'elle m'avait menti. Elle m'aimait. Genre, elle était amoureuse de moi quoi et je me sentais tellement... con. Je pense que ma mère aurait du m'appeler Con. Ca sonne bien Con Jackson. Elle me poussa et se leva, enfilant son peignoir et se dirigea vers la salle de bain. Je me retrouvais nu et assis sur la canapé. Et, je savais pas du tout quoi faire. Elle était vraiment faite pour moi, enfin je crois. Elle m'avait quand même jeté parce que je me droguais, et je voulais pas revivre la même chose à nouveau. Je pris la bouteille de vodka et je bus plusieurs gorgées au goulot avant de fermer les yeux très fort. Ça arrachait. Je pris le bédo et l'alluma, je fumais quelques taffes. Je me leva après l'avoir reposé, je pris une grande inspiration et me dirigea vers la salle de bain. Lorsque j'ouvris la porte de la petite pièce, je trouvais Jeanne assise avec le bédo que je lui avais fait. « T'sais que c'est pas fort ce que tu fumes. », disais-je. Je me mis face à elle et pris sa main pour la lever afin qu'elle soit face à moi, debout. Je posais mes mains autour de sa taille et la regardait dans les yeux. Mon coeur me dictait de faire cela, je le fis. Mes lèvres touchèrent les siennes à nouveau, mon coeur battait à cent à l'heure.

Il était con, ouais con d'pas l'avoir vu. Certes, j'l'avais quitté à cause de la drogue mais j'avais peur, j'avais pas autant d'expérience qu'aujourd'hui. Et même si je n'étais plus avec, j'avais toujours peur, peur qu'il ne décède d'une overdose. Il avait tant de potentiel et il gâchait tout en se droguant lamentablement. T'sais que c'est pas fort ce que tu fumes. Tellement j'étais décalquée, j'avais même remarqué qu'il était là. C'tait p'tete pas fort pour lui mais pour moi ça l'était.  " J'm'en branle. " Il me prenait la main, me forçant ainsi à m'lever à encercla ma taille de ses mains. J'comprenais rien, j'étais ailleurs. J'croyais qu'il ne m'aimait pas? Ouais ça avait aucun rapport, je sais.. Il posa ses lèvres sur les miennes et tout en mettant mes mains autour de son cou, je ne pus m'empêcher de prolonger.  " Tu m'énerves. " Ouais il m'énervait à m'embrasser alors que je lui en voulais. Je riais entre ses lèvres, un rire enfantin.