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PRÉO ❥ Why not start again where we had stopped everything ?

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Alors que je touchais son hématome, je me sentis soudainement vaciller. Théo venait d’arrêter tout mouvement, encerclant mon poignet de sa main. Le sourire qu’il affichait, me faisait deviner ce qu’il devait penser : qu’il était trop irrésistible pour que je l’ignore. « Plus maintenant... » Je levais les yeux au ciel, alors qu’il me faisait tourner de façon à ce que je sois dos à lui. L’eau chaude se déversait sur mon corps, me débarrassant de l’odeur d’alcool dont ma peau c’était imprégné. Puis, il fit une chose totalement inattendu : d’un doux geste, il poussait tous mes cheveux sur un seul côté. Ainsi, j’étais totalement offerte à lui dans le plus simple appareil. Je crus entendre le bruit d’une bouteille qu’on ouvre, lorsque soudain, les mains du jeune homme se posèrent avec délicatesse sur mon dos. Il me massait avec cette même douceur, savonnant ma peau nacrée avec un gel douche qui sentait divinement bon. Au moins, il avait de bon goût. C’était déjà ça. Mon corps qui s’était raidie sous son contact, finissait par se détendre. Je me surprenais même à fermer les yeux. Oubliant le fait, que j’étais complètement nu avec lui, je me laissais aller à ses caresses. Ses lèvres légèrement ferme, mais étonnamment douce, se posait sur mon cou, décrivant une série de baiser. Soupirant d’aise, la vapeur d’eau parfumé, m’enroulait tel un cocon. C’est alors, que je vis des yeux couleurs saphir m’observer. Ce n’était plus les mains de Théo qui me touchait, mais celle d’un autre homme. Un homme pour qui je ressentais quelque chose de très fort. Rouvrant subitement les yeux, je me rendais compte que ceci n’avait été qu’une hallucination. Andrew n’était pas avec moi et en ce moment, je me retrouvais avec un autre homme. Quelques larmes perlèrent sur mes joues et pour la première fois de ma vie, je me sentie idiote. Pour la première fois, je ressentais le contre cout de mes délires.   « Merci. Je commence à avoir chaud.. Ma respiration se bloquait comme si je n’arrivais pas à respirer. Prise de panique, j’éprouvais le besoin urgent de sortir de cette cabine de douche. « Théo…il faut que je sorte.. » Je n’y voyais plus rien, les yeux aveuglés par ses larmes incontrôlables.
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Alors que je ne lui avais rien demandé, la jeune femme était venu me rejoindre dans la douche alors que je tendais de me détendre et de ne plus penser au fait qu'une Prudence à moitié nue se trouvait dans ma chambre et alors qu'elle avait tenté d’effleurer un gigantesque hématome sur mon flanc gauche, j'avais retenu son poignet avant de la mettre de dos face à moi et d'entreprendre un savoureux massage sur ses épaules délicates. Si j'avais joint mes lèvres dans son cou, je savourais le contact de sa peau sans trop songer à ces souvenirs flous qui m'habitaient trop et que je m’efforçais de chasser de mon esprit.  Ceux d'une femme brune qui me regardait avec tendresse. « Merci. Je commence à avoir chaud.. » Sortant brusquement de ma torpeur, je stoppais tout mouvement alors que la jeune femme ne montrait plus l'envie d'être touché. « Théo…il faut que je sorte.. » Reculant d'un pas, les mains levés, je lui ouvrir la cabine la laissant presque s'enfuir, alors que je la suivais à la trace en soupirant. Attrapant une serviette, je la lui tendis avant d'en accrocher une autour de ma taille, un peu perdu par ce retournement de situation. « Ça va ? J'aurai peut-être pas du..désolé. » La guidant de nouveau jusqu'à ma chambre, je l'asseyais sur le lit, avant de venir lui rapporter un autre jogging et un tee-shirt bien que je sache à la perfection que ce serait trop grand pour elle. « Je ne serais pas très loin, viens me voir si tu as besoin de quelque chose, n'hésites pas. » N'osant pas rester près d'elle de peur de la brusquer, je décidais de repartir dans mon coin non sans avoir préalablement attrapé un marcel noir et un jogging gris. Me dirigeant ensuite dans le salon, je m'habillais un peu perturbé par ce qu'il était en train de se passer et ce foutu sentiment de culpabilité que je ressentais depuis que Cordélia m'avait acheté à la vente aux enchères Winthrop. Puis délaissant ma serviette, j'allumais la télé avant d'aller me chercher une bière, me demandant quand même comment se sentait la jeune femme.  
 
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Ma respiration restait coincée au fond de ma gorge comme si j’étais en train d’étouffer. Heureusement, Théo fut très réactif et ouvrait la porte de la cabine. Assaillis par l’air frai, j’aspirais goulument, reprenant petit à petit, le contrôle de moi-même. « Ça va ? J'aurai peut-être pas du..désolé. » Il me donnait une serviette pour que je puisse me sécher. Les mots me manquaient et je me sentais coupable de lui faire subir cela, alors qu’il n’avait rien fait. Il m’asseyait sur son lit comme si, j’étais qu’une pauvre petite chose. « Je ne serais pas très loin, viens me voir si tu as besoin de quelque chose, n'hésites pas. » Avec respect, il me laissait seule dans la chambre avec à ma disposition des habits. J’espérais qu’il n’est rien vu de mes larmes. Cette hallucination m’avait complètement bouleversé. Le revoir, me rappelait le mal que je lui ferais si jamais il l’apprendrait. J’étais officiellement célibataire et pourtant, je me sentais déjà attaché à lui comme si, je lui appartenais. Clignant des yeux, j’inspirais un bon coup, me refusant à pleurer une seconde fois. Me séchant correctement, j’enfilais le t-shirt qu’il m’avait donné, mais ayant très chaud, je préférais troquer le jogging pour un de ses boxers neufs qui avaient l’air de n’avoir jamais été utilisé. Rejoignant la salle de bain, j’observais mon reflet las et fatigué. Jamais, je ne m’étais vu ainsi et je détestais cela. Me ressaisissant, je pensais à ce pauvre Théo qui devait me trouver étrange. Il avait eu la bonté de m’accueillir et voilà que je me comportais de la sorte. Ni une ni deux, je fonçais dans le salon pour aller le retrouver et là surprise. Je le retrouvais assis devant un reportage sur les pingouins et leur reproduction. « Pauvre pingouins » Mes mots annoncèrent mon arrivé, brisant ainsi la léthargie du jeune homme. Les joues rosies par la honte, je m’avançais vers lui. « Je…je suis désolé…J’ai un peu paniqué à cause de la vapeur. Te moque pas, mais j’ai des tendances clostro » On se défendait comme on pouvait ! « Tu m’excuse ? » disais-je en me rapprochant de lui.
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Elle avait un comportement très étrange. Voilà la conclusion à laquelle j'en était arrivé après vingt minutes de pure questionnement intensif et silencieux. Mais peu importe, je l'avais laissé seule comme elle m'avait donné le sentiment de vouloir être et je m'étais réfugié dans mon propre salon afin de me changer, d'aller me chercher une bière et de m'asseoir de toute ma splendeur dans le canapé devant la télé. Malgré l'heure tardive et le fait qu'il n'y ait rien du tout comme bonnes choses à regarder, je tombais sur un reportage sur les pingouins et leur reproduction qui ne m'intéressait même pas. « Pauvre pingouins » Si je n'avais pas entendu l'arrivée de la jeune femme, sa voix ne me fit pas sursauter et je tournais juste mon regard vers elle, fronçant les sourcils au fait qu'elle portait un de mes boxers. Mais pour tout avouer cela m'arracha un soupire ainsi qu'un sourire avant que je ne reporte mon attention sur la télévision, ne sachant pas trop quoi lui dire. « Je…je suis désolé…J’ai un peu paniqué à cause de la vapeur. Te moque pas, mais j’ai des tendances clostro » Ah, vraiment ? L'observant se rapprocher du coin de l’œil, je tournais mon regard vers elle. Je ne la connaissais pas après tout cette fille même si elle affirmait le contraire. Je l'avais juste rencontré que depuis ce soir en fait et j'avais osé la ramener chez moi. « M'oui..la vapeur ça..étouffe. » Et voilà que je racontais de la merde. Buvant une gorgée de ma bière, je reportais une fois de plus mon attention sur la télé sans véritablement regarder la chose. « Tu m’excuse ? » S'étant assise assez prêt de moi, je retenais l'envie de lever les yeux en l'air, ne la comprenant décidément pas. J'avais d'ailleurs le sol à nettoyer et mes draps à changer. « Il n'y a rien à excuser. » Mais je me sentais désormais bien coupable. Elle était peut-être pas célibataire finalement et avait des choses à se reprocher ? Je ne lui avais même pas poser la question, mais c'était trop tard, je ressentais aussi son propre mal-être. Et posant ma bière sur la table basse, je l'attrapais par le bras. « Viens là. » Je la laissais alors se glisser entre mes bras, laissant sa tête reposer sur mon torse, caressant en même temps doucement son bras. « Est-ce que ça va vraiment ? Tu pourrais m'en parler, parfois parler à des inconnus amnésiques qui plus est, ça peut peut-être aider ? »

 
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« M'oui..la vapeur ça..étouffe. » Sa phrase m’arrachait un faible sourire, alors que je lui demandais, s’il voulait bien me pardonner. « Il n'y a rien à excuser. » S’il le disait, c’est que c’était vrai. « Viens là. » Hein ? En une fraction de seconde, il avait tiré sur mon bras pour que je puisse me blottir entre ses bras, ma tête sur son torse. Je ne l’avouerais certainement jamais, mais ce câlin me procurait un réconfort certain. Ma tête sur son torse, j’écoutais son cœur battre, tandis qu’une de ses mains caressait mon bras. « Est-ce que ça va vraiment ? Tu pourrais m'en parler, parfois parler à des inconnus amnésiques qui plus est, ça peut peut-être aider ? » J’esquissais un sourire en l’entendant se traiter d’amnésique. Chose qu’il était vraiment, mais je n’étais pas sûr qu’il veuille vraiment m’écouter et quant à moi, je n’étais pas du genre à me confier. « Un amnésique qui fait confiance aux inconnus. J’aurais pu être une criminelle ! » disais-je pour détendre l’atmosphère. Je relevais mon visage vers lui, observant chaque détail de son visage. « Je suis juste une idiote qui a paniqué à cause de la cabine close. Et toi alors, toujours aucun souvenir ? » Je faisais courir un doigt sur son torse, remontant jusqu’à ses lèvres, tout en me redressant légèrement. « Dit moi tout monsieur le vice-président. »
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Je ne cherchais plus à la brusquer désormais, seulement à l'aider un peu à se détendre et à oublier ce qui la tracassait à ce point pour qu'elle puisse m'affliger d'un tel sentiment réprobateur sur le fait d'être repousser comme pas possible. Je lui proposais de se confier à moi et si je crus un instant qu'elle allait le faire, je me sentis bien bête en entendant une énième pointe de cynisme et de sarcasme dans sa réponse. « Un amnésique qui fait confiance aux inconnus. J’aurais pu être une criminelle ! » Levant les yeux au ciel alors qu'elle ne me voyait pas, j'ancrais mon regard sur l'écran de la télévision, bien que les images défilaient sous mes yeux, je ne voyais rien du tout. « Oui c'est sur, une criminelle... Mais je suis un grand garçon, j'aurai su me défendre. » J'eus un bref sourire ironique alors qu'elle continuait.  « Je suis juste une idiote qui a paniqué à cause de la cabine close. Et toi alors, toujours aucun souvenir ? » Ça sentait le mensonge à plein nez mais je n'osais pas plus insister. Surtout car je n'avais pas envie de me prendre la tête. Je n'allais tout de même pas avouer que les seuls souvenirs qui me revenaient en mémoire étaient flous mais desquels j'étais persuadé y apercevoir une jeune femme brune qui me touchait, m'observait et me parlait avec tendresse. J'allais devenir barge. Secouant la tête négativement, je vis Prudence se relevais un peu simplement pour me regarder alors qu'elle faisait courir un doigt sur ma personne. « Dit moi tout monsieur le vice-président. » Je dus alors concentrer tout mon sang-froid pour ne pas prêter attention à ce qu'elle faisait, et garder mon regard river sur l'écran, je n'étais qu'un simple humain après tout. « Amnésique veut tout dire : qu'on ne se souviens de rien. Et personnellement rien ne me reviens. » J'avais du mal à comprendre ce qu'elle cherchait et attendait de moi. Baisant mon visage vers le sien, j'observais un instant son regard avant de glisser le mien sur ses lèvres. Bordel. Je me relevais alors en la repoussant avec douceur, avant de me diriger vers ma veste et d'en extirper mon paquet de cigarette. En sortant une petite friandise, je l'allumais tranquillement et soupirais la première bouffé, mon visage ayant subitement prit une expression triste. « Mais si tu veux tout savoir...Je me demande tous les jours pourquoi je ne suis pas mort dans cet accident. Je ne comprends pas... Se dire qu'on a échappé de peu à la mort pour ne se souvenir de rien c'est comme de l'injustice. J'ai l'impression d'avoir tout perdu...Parfois même, je me dis que la mort aurait été une meilleure aventure. »

 
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« Amnésique veut tout dire : qu'on ne se souvient de rien. Et personnellement rien ne me reviens. » Bon d’accord. Ma question avait été idiote. Alors que mon doigt arrivait à ses lèvres, il se relevait, me repoussant par la même occasion. Très bien. Il me punissait, parce que je ne savais pas ce que je voulais, mais c’était plus fort que moi. Il y avait toujours eu cette attraction naturelle et même, si cela n’avait aucun rapport avec l’amour, j’aimais être tactile. Prenant sa veste, je crus pendant un instant qu’il veuille m’abandonner là, mais au lieu de ça, il retirait une cigarette de sa poche. Il l’allumait sous mes yeux, inspirant comme si cela lui était vital. Puis, d’une voix monotone, presque fantomatique, il prenait la parole : « Mais si tu veux tout savoir...Je me demande tous les jours pourquoi je ne suis pas mort dans cet accident. Je ne comprends pas... Se dire qu'on a échappé de peu à la mort pour ne se souvenir de rien c'est comme de l'injustice. J'ai l'impression d'avoir tout perdu...Parfois même, je me dis que la mort aurait été une meilleure aventure. » L’écoutant parlé, je crus -sur les mots de la fin- entendre Peter Pan. « Je ne sais pas si c’est une ‘’meilleure aventure’’ » Je me relevais du canapé pour le rejoindre près de la fenêtre. « C’est peut-être une façon de te tester. Parfois, je me dis que rien n’arrive par hasard et que le destin ne nous a pas mis sur une route sans raison » Le voir ainsi torturé, me montrait une autre facette de Théo et le voir d’une humeur aussi morbide, me peinait. « Je ne savais pas que tu fumais » En même temps, je savais peu de choses sur lui, mais les rares fois où nous nous étions croisés, je ne l’avais pas vu fumer. Touché par sa profonde mélancolie, je prenais sa cigarette des mains, la posant en équilibre sur le cendrier. « Il est inutile de se poser ce genre de question. Tôt ou tard, tu auras la réponse et si tu ne l’as pas, ça ne sert à rien de réfléchir. Profite de cette seconde chance. » Montant sur la pointe des pieds, je déposais un doux baiser sur ses lèvres en y mêlant un peu plus d’intensité. Je voulais juste qu’il arrête de fumer et qu’il sourie. C’était ma façon à moi de le remercier pour son attention et de lui faire penser à autre chose. C’était juste un baiser.
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La nicotine présente dans la première bouffée de cigarette que je respirais me fit inconsciemment un bien fou. Fermant les yeux, je savourais sa présence dans ma gorge alors que je sentais le regard de la jeune femme peser contre mon corps. Le flot de paroles qui s'échappa ensuite de mes lèvres me laissa perplexe. Ce n'était dans mon habitude de me confier ainsi, surtout à une inconnue.. « Je ne sais pas si c’est une ‘’meilleure aventure’’ » Pour moi dans tous les cas, ça me semblait ainsi. S'étant relevée, elle vint me rejoindre et je levais mon visage vers elle alors qu'elle brisait un peu plus la distance entre nous.  « C’est peut-être une façon de te tester. Parfois, je me dis que rien n’arrive par hasard et que le destin ne nous a pas mis sur une route sans raison » L'entendre me dire de telles choses me fit simplement secouer la tête. « J'aurais préféré crevé dans cet accident que subir ce que je vis en ce moment. » Et voilà c'était dit. Je n'étais pas suicidaire pour un sous mais quand je jetais un regard à travers la fenêtre pour y voir le sol, l'envie de voler ne m'était pas si répulsif.  « Je ne savais pas que tu fumais » Jetant un coup d’œil à la cigarette que j'avais dans la main, j'haussais les épaules avec nonchalance. « Je ne savais pas non plus. » Et sans comprendre ce qu'il se passait, Prudence me retira ce qui me permettait de me détendre avant de le poser en équilibre sur un cendrier et de me fixer de son regard pénétrant qui me laissa sans voix. « Il est inutile de se poser ce genre de question. Tôt ou tard, tu auras la réponse et si tu ne l’as pas, ça ne sert à rien de réfléchir. Profite de cette seconde chance. » Ou pas. N'ayant pas le temps de dire quoique ce soit d'autre, la jeune femme se positionna sur la pointe des pieds avant de poser ses lèvres sur les miennes. Gardant les yeux ouvert en un principe, un peu désorienté, je les fermais ensuite savourant ce simple contact, y rajoutant ma main sur sa joue pour l'approfondir juste un petit peu..Juste pour ressentir autre chose que de la culpabilité. Je me reculais ensuite, avant de reprendre ma cigarette et de m'éloigner. « Il est tard...Dis-moi que tu comptes rester ici ? Je ne permettrais pas que tu t'en aille à cette heure-ci. » Je n'avais pas encore reçu ma nouvelle voiture et je ne savais même pas où elle vivait. Faisant ensuite un peu les cents pas dans le salon en terminant ma cigarette, je me tournais vers elle. « Tu ne m'as pas dis mais, tu es bien célibataire, non ? Ou le contraire est vivant et c'est pour ça que tu agis ainsi avec moi ? » Dans un certain sens, cela ne me déplaisait pas car je cherchais moi aussi des réponses.

 
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L’entendre parler ainsi, me faisait ressentir une certaine peine pour lui. Ce n’était pas de la pitié. Au contraire, je me demandais si je réagirais ainsi, si une pareille chose m’arrivait. Oublier, pouvait en arranger certain, mais oublier, c’était nous faire perdre le contrôle sur sa personne, sur sa vie. Lui prenant la cigarette des mains, je la posais en équilibre sur son cendrier, avant de lui donner un baiser. Il mit quelques secondes, avant de réagir. Sa main se posait avec douceur sur mon visage. Il ne s’agissait là ni de sexe, ni d’amour, mais de réconfort. Inconsciemment, nous en avions besoin tous les deux. Mettant fin à notre étreinte, il reprenait sa cigarette et s’éloignait de moi. « Il est tard...Dis-moi que tu comptes rester ici ? Je ne permettrais pas que tu t'en aille à cette heure-ci. » Dieu merci, il ne me lançait pas une énième réplique narquoise. A cette heure-ci, je n’aurais pas été capable de lui répondre comme il se doit. « Je ne veux pas te déranger… » Je restais en suspens, faisant courir un doigt sur le rebord de la fenêtre légèrement ouverte. Alors qu’il terminait rapidement sa cigarette, il se tournait vers moi, le regard interrogateur, mais nettement plus sérieux. « Tu ne m'as pas dis mais, tu es bien célibataire, non ? Ou le contraire est vivant et c'est pour ça que tu agis ainsi avec moi ? » En quoi cela pouvait lui être utile ? Je ne pourrais même pas définir ce qui se passait entre moi et Andrew. « Je ne le suis pas » Marquant un temps d’arrêt, je m’asseyais sur le rebord de la fenêtre, avant de reprendre d’une voix incertaine. « Disons que c’est compliqué.. »[/color] Compliqué. Cela résumait bien notre situation. « De quelle façon j’agis ? » J’étais assez contradictoire dans mes actions, mais cela n’était pas nouveau. Je l’étais encore plus, depuis que je revoyais Andrew.
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Suite au baiser qu'elle me donna et que j'approfondissais brièvement, je rompais tout contact avec la jeune femme afin de reprendre ma cigarette et la terminer comme je devais. Analysant en profondeur avec mes pieds le sol de mon salon, je lui proposais de rester chez moi et de ne pas s'en aller.  « Je ne veux pas te déranger… » Levant les yeux au ciel, je me dirigeais vers ma veste afin d'y récupérer mon téléphone que j'avais laissé en reste. « Il n'y a que moi ici et tu ne me dérange pas du tout. C'est assez grand pour nous deux. » Ayant relevé la tête pour lui dire ces mots, je faisais une mauvaise manipulation et lorsque je reportais mon regard sur le petit écran, une image frappa mon attention. Je n'avais pas fouillé en profondeur mon portable depuis mon accident, chose que j'aurais parfaitement du faire et l'image qu'il me présentait désormais me figea sur place en plus d'arrêter les battements de mon cœur. Je m'affichais dessus plus heureux que jamais avec une jeune femme brune dans les bras. Nous semblions amoureux et pris d'une soudaine envie de vomir, je verrouillais l'objet avant de le reposer. « Je ne le suis pas. C'est compliqué » Quoi ? C'était du foutage de gueule là. « De quelle façon j’agis ? » Cette fois-ci, sous le coup de l’ahurissement, je parti dans un chaleureux rire sonore qui me coûta quelques minutes avant de reprendre mon sérieux. « Vraiment ? Tu te dis en couple mais tu agis comme-ci tu ne l'étais pas. Je ne suis pas un modèle mais je n'aimerais pas être à la place de ton petit-ami. » Me rapprochant alors un peu, j'énumérais ses actions à l'aide de mes doigts. « Tu me rends un baiser, tu te montre nue sans retenue, tu me rejoins dans la douche, là tu m'embrasse. Tu sais je suis peut-être un imbécile mais j'ai un cœur et je ressens des choses. » Même si je ne ressentais plus grand chose ces derniers temps. Me plaçant devant elle, je croisais les bras sur mon torse. « Il le sait ? Je veux dire, il le sait que tu l'aime et que tu te torture pour ça ? »

 
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