Vente aux Enchères WINTHROP ❥ Ouvert à tout le monde.

La jeune femme augmentait très vite, mais cela ne me dérangeait aucunement. Comme je le disais un peu plus tôt, l’argent n’était pas un problème chez nous. Ma famille dirigeait quasiment toute le business financer d’Amérique, s’étalant jusqu’en Angleterre. Les Rotschild étaient connus pour leur participation dans la bourse, ainsi que dans les banques. Alors comme vous pouviez le supposer, ce n’était vraiment pas un problème. C’était monter vite sans prendre goût aux délices d’une vente et de son adrénaline. « 17 000 »

Le jeune homme flippait un peu tout de même parce qu'il ne voulait vraiment pas se faire acheter par Evanna, non pas qu'il avait peur mais plutôt parce qu'il ne voulait en aucun cas passer du temps en sa compagnie. Elle lui avait bousillé sa soirée qui était déjà bien entamée lorsqu'il avait vu Prudence bien trop collée serrée avec Emrys ! Non il n'était pas jaloux à la base mais il le devenait de plus en plus depuis qu'il avait pris conscience de cette mystérieuse force qui l'attirait tant vers la jolie Dunster aux yeux verts ! Il lui avait jetée un regard qui semblait légèrement suppliant mais qui voulait clairement dire : "Me laisse pas entre les mains de cette gonzesse !"... Les enchères augmentaient à vue de nez ! Par la barbe de Merlin ! 15000 $ ! Non il ne voulait pas partir avec la blonde ! Mais il souriait pour rester digne de son rang social ! C'était à ce moment-là que Prue surenchérit à 17000$ ! Hum ! Et dire que cette fameuse vente de charité était destinée à ouvrir une aile sportive pour l'Hôpital de Cambridge...

Ouais, bon, 17 000$ ne me suffisaient encore pas. J'avais une peur en revanche, c'était de dépasser la limite d'argent et donc d'être officiellement son acheteuse. Il ne me restait qu'à lui tendre une petite perche pour qu'elle comprenne là où je voulais en venir. Après, je jugeais que tout ce qu'elle mettrait en plus ne ferait que la faire monter dans mon estime, mais dans un désir humanitaire, j'exigeais d'elle qu'elle mette au moins 20 000$ si elle en avait les moyens. Deux autres étaient partis pour ce prix la environ. Aussi, j'annonçais: 19 999$. Je tournai la tête vers elle en souriant, et remuais les lèvres pour lui faire comprendre que c'était mon dernier prix.

Cette œuvre de charité me rappelait avec nostalgie, les enchères auquel mon oncle m’emmenait. Très tôt, il m’avait fait comprendre l’importance qu’avait ce genre d’endroit, autrement dit, ils regorgeaient de clients fortunés. Je me souvenais de l’atmosphère lourde d’où une entêtante odeur de poussière et de cigare. Cela était surement dû à l’ancienneté des objets. Au début, cela semble être une odeur repoussante, mais à force vous vous y habituez, savourant avec nostalgie cette drôle de senteur. Mélange d’ancien et de vivant. Ma concurrente, car on pouvait parler de cela, augmentait un peu plus. Elle restait tout de même à la frontière des vingt mille et j’eu comme la désagréable impression qu’elle me testait. Je détestais être sous-estimé. Soit. J’allais lui donner ce qu’elle demandait. « 21 000 »

C'était bon, j'avais ce que je demandais. En revanche, je fus blessée par son manque de considération à mon égard. Elle me prenait donc pour un de ses larbins ou quoi? Je pouvais encore tolérer ça, mais les relations que je comptais entretenir avec elle étaient pacifiques. Elle m'avait pris en grippe sans même me connaître. Voilà ce que je reprochais aux gens d'aujourd'hui et ce qui faisait que je m'intégrais mal: parce que les autres jugeaient sans savoir, ils n'en avaient rie à faire des autres, seule comptait leur petite personne. Je quittais le pied de l'estrade, m'enfonçant vers l'arrière de la salle. Je ne me faisais pas d'illusions: ni l'un ni l'autre n'auraient remarqué ce que je voulais faire. Et d'n côté, c'était mieux ainsi.

Cela lui suffisait-il ou n’était-ce pas assez pour ses beaux yeux ? Je me sentais insulté vis-à-vis de ma richesse et cela était une chose que je n’appréciais guère. C’était comme mettre en doute l’honneur de ma famille. D’accord, elle ne savait pas qui j’étais, mais tout de même. La seule chose de positif, était le rang de mon adversaire. Elle était de taille et parfaitement apte de me tenir tête. Force était d’admettre, qu’elle n’était pas aussi idiote que j’aurais pu le penser. A ma plus grande surprise, elle abandonnait les enchères. C’était tout ? Moi qui pensais qu’elle aurait eu plus de culot. Cela rendait ma victoire légèrement amère. De plus, aucune fille ne semblait vouloir se mesurer à moi.

De fond de la salle, je méditais sur les enchères qui venaient d'avoir lieu. 21 000$? Andrew ne les valaient pas. Il était le quatrième Winthrope vendu le plus cher, son ego risquait d'en prendre un sacré coup, surtout que je n'hésiterai pas à faire monter les enchères sur certaines personnes, ce qui le ferait reculer encore d'avantage. J'avais un sourire amer: pourquoi avait-on eu une fille alors que tout nous séparait? C'était là le mystère de la vie, et même si l'acte était la chose que je regrettais le plus au monde, ma fille était le plus beau cadeau auquel je puisse rêvé.

Les enchères étaient montées très rapidement pour le quatrième jeune homme, si bien que la présentatrice reprit son micro avec entrain, jetant des regards coquins au jeune homme sur la scène. «  21 000 $ pour la belle brune une fois... 21 000 deux, 21 000 $ TROIS FOIS ! Adjugé, vendu pour la jeune femme brune du premier rang. » Elle marqua ainsi une pause, attendant à ce que la scène récupère sa liberté avant d'appelé le prochain concurrent : «   Mesdames, messieurs, et tout de suite la suite. Acclamez le prochain apollon à se présenter qui se prénomme JORDEN ! »

Cette bataille entre Evanna et Prue était épique et les deux jeunes femmes ne semblaient guère vouloir abandonner la partie. Elles augmentaient très vite les enchères, ne laissant même pas le temps aux autres filles de miser tellement elles monopolisaient les enchères. Drew avait un peu peur de se faire acheter par la blonde parce qu'il savait qu'elle allait lui mettre misère et cela, il ne le souhaitait pas du tout ! Même si passer une soirée au pieu en sa compagnie n'était guère désagréable... Néanmoins cela ne lui plaisait pas du tout ! Elle annonça sa dernière mise : 19999 $ ! Quoi ? Elle se foutait de sa gueule ! Voire pire, elle se foutait totalement de la gueule de Prudence... Elle s'arrêtait à la limite des 20000 $ ! L'égo du jeune homme en prenait un coup mais dans cette horrible soirée qu'il vivait, il n'était plus à ça près... Prue surenchérit à 21000 $ mais Evanna ne suivit pas comme si elle était fière d'avoir trollé sa vente... Elle n'avait laissé aucune chance à d'autres filles ! Le jeune homme se promit intérieurement d'aller la voir un jour pour des explications ! Tiens ! Voilà l'animatrice qui montait sur scène ! Elle annonça qu'il venait d'être adjugé vendu à 21000 $... C'était l'heure du show de Jorden ! Drew descendit de la scène et prit la serviette aux couleurs du Royaume-Uni que lui tendait son fidèle serviteur puis il alla rejoindre Prue... " Félicitations, je suis à toi toute une soirée ! "

Encore surprise de voir la jeune femme (Evanna) baisser les bras, je restais devant la scène, n’écoutant pas vraiment le discours de l’animatrice. Je retenais tout de même, que le prochain à passer était nul autre que mon meilleur ami : Jorden. Je ne fis même pas attention à Andrew qui redescendait de l’estrade avec un seul bout de tissu sur le corps. " Félicitations, je suis à toi toute une soirée ! " Je relevais la tête vers lui, encore médusé par cette victoire rapide. « On dirait bien. » Reprenant constance, je tirais sur le bord de son boxer, le relâchant doucement, mais suffisamment pour qu’il claque. « Pas mal. » Puis, je l’abandonnais là pour aller me servir un autre verre. Je savais que ce n’était pas recommandé de boire autant, mais il fallait que je souffle. D’ailleurs, qui était cette jeune femme ?