+ La curiosité est un très vilain défaut (jackie)

Lorsqu’il rendait visite à ses parents à Boston, il savait que si l’émission était en route, sa mère le forcerait à la regarder. Charly soupçonnait le fait qu’elle puisse croire qu’en regardant, il serait touché par la grâce - le dieu de la cuisine - et qu’il apprendrait à cuisiner autre chose que des nouilles. « Oh oui, je suis sûr que tu serais la meilleure et moi je me ferais un plaisir de goûter tous tes plats ! Je pense par contre qu’après, j’aurais besoin de la Jackie en mode coach sportive pour pouvoir perdre les petits kilos que tu m’aurais fais prendre. » dit-il en laissant échapper un petit rire. A sa question, il ne répondit rien et hocha simplement la tête. La vie était parfois injuste et on ne pouvait pas manger ce qu’on voulait. Surtout quand un autre désirait le faire avant. « Comme si tu pouvais, je suis sûr qu’en faisant la course, j’arriverais bien avant toi. Et j’aurais l’immense plaisir de manger ce fameux et délicieux gâteau. Rien que d’y penser, ça me met l’eau à la bouche. » Charly se mit de nouveau à rire à sa réaction face au baiser. « Te plains pas, ma première idée était de te verser l’eau de ma bouteille dessus, un baiser baveux c’est nettement mieux non ? Sauf si tu tiens vraiment à être trempée ? Je me ferais une joie de le faire. » dit-il avec un grand sourire mi amusé mi sadique.

« Okai pourquoi pas ! Ça me permettra peut-être d’apprendre à cuisiner et qui sait, peut-être qu’en fait j’ai un talent caché pour ça. » dit-il en attrapant son petit doigt avec le sien. Cela l’étonnerait sûrement mais c’était beau d’espérer quelque chose. Il espérait juste que dans les cuisines, on pouvait trouver un extincteur. Charly allait devoir s’en assurer avant de tenter d’utiliser le four. « S’il est encore plus terrible que toi, ça promet ! On sera mort avant la fin d’année, si ce n’est pas avant. » Charly ne savait pas ce qu’il allait faire après son diplôme et pour être franc, il n’y avait pas encore réfléchi. Il songeait à se spécialiser encore plus sur l’image à une époque mais à voir s’il en aurait la compacité.. Sinon il deviendrait un banale photographie dans un local et qui devra dire aux mariés de sourire afin de les flasher sur toutes les coutures. « Mais noooon ! C’est juste du musclé. » dit-il en se tapant doucement le ventre avec un sourire. D’autres, ce serait offusqué par cette insulte mais pour lui. Même s’il était gourmand, il n’avait pas un si gros ventre. Du moment qu’il rentrait encore dans ses pantalons, c’était le principal. « Alors là tu sais que tu viens de me donner une bonne raison pour le faire. Ce sera une vengeance pour ce que tu feras après. Sauf qu’étant trempé, tu n’oseras pas aller à la boulangerie. Donc j’aurais le temps de m’y rendre pendant que madame se change ! » C’était tout d’un plan digne d’une grande intelligence. Enfin peut-être pas mais c’était bien pour son image.

Charly commençait déjà regretter sa promesse mais étant homme à respecter ses paroles, il ne pouvait pas faire autrement. Au pire, il se promènerait constamment avec un extincteur afin d’éviter les incendies et déconseillerait à tout le monde goûter ses plats. Sauf si bien sur cette personne ne tient pas à sa vie. « Je voudrais bien t’y voir parce qu’il me semble que là, niveau sport c’est zéro. C’est MOI qui ai ramé alors que toi, qu’est ce que tu faisais ? Rien du tout. Tu vas souffrir ma petite vieille. » dit-il en riant légèrement. En effet, elle avait bien vite abandonné pour quelqu’un qui lui avait proposé de faire du sport. « Et bien, je l’ai fais avant, c’est comme ça ! Et qui sait, si tu es vraiment méchante avec toi, je pourrais me venger avant et après aussi. » Charly lui sourit un petit air sadique sur le visage, il n’était pas méchant de nature et la plupart du temps il le disait à la rigolade. « Je trouverais bien un truc qui te fera changer d’avis. Ou alors j’utiliserais ta bonté légendaire pour pouvoir parvenir à mes fins. » Il lui fit des yeux de chiots abandonnés, ceux qu’on voit lorsqu’on passe dans les animaleries et qui te donnent envie d’en adopter. « Geeeeenre ! Mais mouillée, tu iras moins vite alors je te battrais toujours. Je te dirais quel goût il avait. »

Lorsqu’elle prit la parole, Charly la regarda, pas vraiment convaincu par ce qu’elle disait. Il avait les sourcils légèrement froncés et il semblait vouloir lire en elle pour savoir si c’était la vérité ou non. Il devrait acheter un détecteur de mensonges, comme ça il pourrait voir qui s’amusait à jouer au Pinocchio. « Des excuses, des excuses ! Je ne suis pas du tout satisfait, pour la peine tu me ferais vingt pompes puis trois tours de terrain, hop hop et je pourrais peut-être te récompenser en te proposant un morceau de gâteau. » Bizarrement, être sévère ne lui allait pas du tout même s’il devait reconnaître que c’était plutôt marrant. Mais il ne ferait sûrement pas à ça tous les jours puis aujourd’hui, c’était juste pour taquiner un peu plus la jeune femme. « Nop, moi j’appelle ça juste de l’amitié, faudra t’y faire ma petite vieille ! » Charly ne put s’empêcher de se mettre à rire face à sa réplique, secouant légèrement la tête. « Mais bien sûr, ce n’est pas avec tes petites jambes qui tu vas pouvoir courir vite mais si tu veux, je te laisse de l’avance et on verra bien si j’arrive à te rattraper. Après, si c’est le cas, c’est à tes risques et périls. »