(+ Mallory) Besoin de toi, envie de rien.

« Cela me parait raisonnable. De tout de manière, je n’ai plus aucun lien avec la mafia alors à moins de coller une photo sur mon sac de boxe, je risque pas de me latter contre quelqu’un » haussais-je les épaules tout en passant sous silence mes combats clandestins. « Je ne compte pas me retrouver à la morgue. Il en faut plus pour abattre un O’Malley » lui assurais-je bien que je me sentais un peu seul sans ma famille car qu’on le veuille ou non, le clan avait toujours été très soudé si bien que j’avais l’impression d’être orphelin. « Bah ouais, faut bien que je commence à lui donner tout un tas de piste pour draguer les nanas ! »

« Il en faut peut-être plus pour tuer un O’Malley mais je sais très bien que tu es triste Declan sans ta famille et quand tu es triste, tu passes tout par la rage, on me la fait pas à moi ! » Il ne fallait pas prendre Mallory pour la dernière des connes ou quelqu’un né de la dernière pluie. Elle savait observer au même titre que lui lorsqu’il avait découvert son problème avec la drogue. « Même dans mon bidon tu vas lui parler de ça ? C’est pas vrai dans le genre prince charmant tu repasseras ! »

« J’ai pris une décision et je n’y reviendrai pas »rétorquais-je car je ne pouvais pas pardonner à ma mère d’avoir osé prononcer la sentence qui avait condamné notre enfant à peine plus vieux de deux semaines. « Oh je compte sur sa maman pour atténuer et faire de lui un parfait gentleman »souriais-je en déposant un baiser sur son ventre encore plat avant de revenir à ses lèvres. « Il faut que tu demandes à ton père de venir bébé, je n’ai pas envie de passer les mois suivants avec ta sœur alors que tu attends mon enfant »

« Pourquoi tu ne passes pas plus de temps avec ton père ? Tu voulais que je le rencontre il me semble… » proposa-t-elle car si Mallory ne voulait plus jamais entendre parler de Maureen O’Malley, le père de Declan ne lui avait rien fait jusqu’à preuve du contraire. « Compte sur moi pour qu’il apprenne les bonnes manières, ça c’est net ! Refais bisou, ça me fait frissonner j’adore… » fit-elle en souriant doucement pour mieux redevenir sérieuse la seconde qui suivit. « Tu veux que je l’appelle maintenant ou que j’attende d’être sortie ? »

« Je le vois mais il aime ma mère alors il essaie toujours d’organiser des rencontres fortuites et ça me saoule »soupirais-je car je savais que ma mère s’en voulait atrocement. Je n’avais pas besoin de long discours, il m’avait suffi d’un regard pour comprendre que ma mère souffrait de notre séparation et qu’elle regrettait. Je déposais à nouveau un baiser sur son ventre, un léger sourire aux lèvres. Il n’y avait bien que cette femme pour réussir à m’apaiser et à me changer les idées aussi rapidement. « Le plus tôt possible… Ta sœur est déjà revenue du Mexique et je n’ai franchement pas envie de la revoir nue comme hier soir » marmonnais-je.

« Je ne t’empêche pas de les voir si ça peut t’apaiser, je préfère savoir que tu les vois plutôt que de te savoir rongé. Mais moi je ne peux pas, je suis désolée. » Mallory grimaça légèrement à cette pensée pour mieux s’abandonner au rire, comme si tout ceci rendait sa grossesse d’autant plus concrète. « Encore, encore !! » lança-t-elle à la cantonade en se mordillant doucement la lèvre inférieure. « Demain je dois voir le toubib de ma cure, je lui demanderai quand je sors. En fonction, j’appellerai mon père. Bordel rien que de savoir qu’elle se fout à poil devant toi, ça me dézingue et junior O’Malley aussi, voilà ! »

« Je n’y arrive pas. J’en suis incapable… j’aimerai réellement pouvoir la haïr de toute mes forces, d’avoir envie de la tuer mais j’y arrive pas… C’est ma mère et ça me tue car elle nous a enlevé notre famille… Je sais qu’elle regrette, je la connais pour savoir qu’elle souffre mais je n’arrive pas à lui pardonner » me confiais-je légèrement à Mallory sans rentrer dans les détails. Je ne voulais pas lui faire peur avec la violence qui couvait en moi tel un volcan qui tôt ou tard rentrerait en éruption. A la place, je préférais cent fois céder à la légèreté de ce moment tandis que je n’arrêtais pas d’embrasser son ventre. « Pour ce qu’il y a à regarder franchement… Même une poupée Barbie a plus de seins qu’elle »

« Je ne sais pas quoi te dire, Declan… mais je sais que perso, même si c’est totalement différent, je souffre d’être loin de mon paternel. Il me manque, mais je sais qu’il ne quittera jamais l’Irlande, il l’a bien trop dans le sang. Il vient régulièrement, mais ce n’est pas pareil » fit-elle sans cesser une seconde de caresser sa joue ou de frissonner dès qu’il déposait ses lèvres sur son ventre encore plat. « Faudra qu’on trouve des prénoms quand je sortirai… et t’inquiètes pas pour ma planche à repasser de sœur, bientôt tu vas retrouver des loches, des vrais ! »

« Pour l’heure, il est trop tôt pour pardonner mais j’ai beau jouer les fiers, j’ai besoin de ma famille mais aussi du clan. Ils sont ce que je suis même si je rêve d’une vie normale »soupirais-je avant d’hocher la tête sur cette histoire de prénom, me redressant légèrement sur la fin de sa phrase. « Parce que ceux-là sont pas encore à moi ? » demandais-je tandis que mes mains glissaient sous sa nuisette pour venir prendre en coupe sa poitrine généreuse, caressant du pouce, ses tétons.

« Laisse-toi un peu de temps Declan mais… même si je sais que tu m’écouteras pas parce que t’es une pire tête de mule que moi, te coupe pas complètement de ta famille. Ils ont besoin de toi et tu as effectivement besoin d’eux ! » Il n’avait pas fallut longtemps à Mallory pour s’en rendre compte bien que pour l’heure, son cerveau soit comme court-circuité par la caresse de l’irlandais. « Pas encore, ils s’appellent O’Shay, pas O’Malley ! Attends, attends !! » s’exclama-t-elle en se redressant violemment pour mieux se cambrer en un gémissement… significatif.