(+ Mallory) Besoin de toi, envie de rien.

« C’est demandé si gentiment »murmurais-je sur un ton amusé avant de l’embrasser longuement, faisant perdurer ce baiser à la fois dans la tendresse et dans la passion avant que le manque d’oxygène ne nous force à nous séparer. « Je t’aime aussi…et d’accord, on fera front commun mais il faut me promettre que tu ne feras rien d’insensé ok ?! Je suis sérieux Mallory, je ne veux plus que tu te mettes en danger car j’y survivrai pas une seconde fois » murmurais-je avant de la serrer dans mes bras, caressant son ventre plat. « Est-ce que tu me pardonnes de t’avoir entrainé de force ici ? »

« Je suis toujours gentille ! » fit-elle avant de lui tirer la langue, non sans profiter la seconde qui suivit de son baiser d’une rare tendresse, comblant enfin tout le manque qu’elle avait ressentit à son égard car dieu sait combien Declan lui avait manqué. « J’ai les deux meilleures raisons du monde de faire attention, tu ne crois pas ? Mais va falloir me promettre d’être avec moi, hein… parce que t’es pas le seul à baliser » avoua-t-elle tandis qu’elle caressait sa joue du bout de ses doigts, son autre main se liant à celle de son irlandais contre son ventre. « Je te pardonne si tu me pardonnes, que tu viens tous les soirs ici et que tu réponds à ma question… »

L’embrasser me faisait un bien fou car ces derniers jours, j’avais tourné comme un lion en cage, essayant de me persuader que j’avais fait le bon choix sans pour autant m’ôter de l’esprit, le dernier regard de Mallory. Cela m’obsédait depuis bien que l’annonce de sa grossesse me plongeait dans un état euphorique. « Je fais toujours attention, je ne vois pas ce que tu veux dire par-là » plaisantais-je. En même temps, étant en dehors des affaires de la famille, ma vie était devenue d’une monotonie frustrante. « Je pense que le deal est honnête…T’es consciente que tu m’incites à m’introduire illégalement tous les soirs dans cet institut ? » ménageais-je le suspens avant de l’embrasser. « Oui, je veux un appartement avec toi et t’épouser également car merde, hors de question que notre gosse naisse hors mariage, c’est un O’Malley »

« Mouais… je crois que même dans un siècle tu seras toujours la pire tête brûlée de la création » fit-elle remarquer à toutes fins utiles bien que Mallory n’ait aucune envie de l’empêcher de combler la monotonie de son existence comme il l’entendait. Le brimer ou le changer n’était décidément pas dans ses plans… « Et oui, c’est tout moi ça, vouloir épouser un hors la loi, je dois être définitivement maso ! Mais oui, c’est l’idée, te pousser à t’infiltrer illégalement dans cet institut pour éviter que je te fasse chier… » plaisanta-t-elle en éclatant de rire pour mieux embrasser délicatement sa joue. « Tu es un peu croyant ou c’est juste parce que tu veux être sûr qu’on doutera pas de ta paternité ? » le charria-t-elle gentiment. « J’ai hâte dans tous les cas… »

« En même temps, c’est ainsi que tu m’aimes non ? Si je devenais un type rasoir à toujours traîner à la bibliothèque, je suis pas sûr que tu voudrais toujours autant de moi » rétorquais-je avant de l’entendre rire à nouveau. « Cela fait du bien de t’entendre rire à nouveau »murmurais-je en enfouissant mon visage au creux de son cou. « Les deux mon capitaine mais c’est surtout que j’ai envie de t’épouser toi » avouais-je sans aucune honte. « Est-ce que tu es heureuse d’être enceinte ? » demandais-je comme un gamin timide.

« Ouais c’est sûr que je préfère ton côté Rambo, c’est plus sexy ! » avoua-t-elle non sans hocher vivement la tête pour appuyer ses dires, devenant rapidement émue lorsqu’il enfouit sa tête dans son cou, manifestement ravi d’entendre à nouveau son rire. « J’ai pas eu tellement l’occasion de rire ces temps-ci, j’avoue. » Mais cette période serait rapidement finie, pas vrai ? Mallory avait bon espoir, en tout cas. « Tu plaisantes ? Je suis même sûre que ce sera un p’tit gars ! Un irlandais fier et fort comme papa ! »

« J’ai toujours su que tu m’aimais pour mes muscles » fanfaronnais-je car mine de rien, j’étais pas gaulé comme une asperge. J’étais même très fier de ma musculature que j’entretenais quotidiennement même si avant de la rencontrer, c’était surtout pour une question de survie. « Je te promets que tu auras beaucoup d’autres occasions de rire même si pour cela, je dois me payer les pires gamelles qui soient » lui assurais-je avant de me redresser légèrement pour plonger mon regard dans le sien. « On formera THE famille bébé hein ?! Nous trois contre le reste du monde ! »

« Bah en même temps avoir une réincarnation de dieu du stade dans son lit, ça aide ! » fanfaronna-t-elle à son tour en gigotant à moitié sur le lit pour mieux lui offrir un sourire radieux. « Tu me promets d’être raisonnable pendant que je suis pas là pour te botter le cul si tu déconnes ? » demanda-t-elle, nettement plus sérieuse, avant de caresser doucement sa joue sans fuir une seconde sans regard. « Nous trois contre le reste du monde… what else ? Reste à savoir si tu vas toujours m’aimer en mode sauvez Willy, toi qui déteste les mammifères marins ! »

« Cela dépend de ce que tu entends par raisonnable, va falloir être précise parce que bon, tu me connais, j’ai toujours besoin de précision sinon je n’en fais qu’à ma tête » ronchonnais-je légèrement car je m’attendais un peu au pire dans sa notion de raisonnable. Je laissais un petit rire secouer mes épaules face à sa dernière remarque. « Je pense et j’en suis même sûr que je t’aimerai toujours autant et puis, je commence à m’y faire au monde marin alors une baleine dans mon lit, ça m’ira très bien… J’ai même hâte que tu en deviennes une car cela voudra dire que notre petit fils pointera rapidement le bout de son nez »

« Bah… te fais pas dézinguer la tête en cherchant des poux au premier qui passe ? » Mallory n’allait pas lui interdire de passer ses nerfs sur un sac de boxe tant qu’il n’allait pas chercher la merde avec des gars dangereux. C’était tout ce qu’elle lui demandait. « J’ai pas envie de me dire que le prochain coup de fil que je fais recevoir pour toi sera pour me dire que je dois venir à la morgue. On a un bébé en route… » crut-elle bon de préciser non sans sérieux. « Serait-ce que tu voudras parler à bébé O’Malley quand il va se mettre à puncher dans le ventre de sa mère ? »