(+ Mallory) Besoin de toi, envie de rien.

Je venais ni plus ni moins de vivre une journée de merde et je n’avais qu’une seule envie, celle de retrouver Mallory pour simplement oublier que le monde existe autour d’elle. Tout avait commencé par un appel de ma « femme » qui pleurnichait au téléphone comme quoi, les gardiennes étaient méchantes avec elle mais que son père la ferait sortir dans deux jours normalement –autant dire que c’était vraiment une mauvaise nouvelle ; Après, je m’étais pris la tête avec Charly au sujet de la famille mais je campais toujours sur mes positions à savoir que je ne reviendrai pas. J’avais fait la promesse à ma mère que si jamais, elle touchait à un cheveu de Mallory, elle ne me reverrait plus. Parole tenue. Toutefois, la palme de l’emmerdement revenait à cette gonzesse qui venait de me prendre la tête au sujet de son copain. « Putain de journée de merde »râlais-je toujours autant tandis que j’entrais dans sa chambre à la Eliot comme si c’était tout naturel que je me trouve ici. « Je hais les hystériques ! » continuais-je de m’emporter.

Mallory révisait son droit, lunettes sur le nez, concentration optimale malgré sa tenue somme toute légère : sous-vêtements et simple peignoir de soie. Sûrement s’attendait-elle, ou à tout le moins espérait-elle que Declan passerait la voir à un moment donné mais quelle ne fut pas sa surprise de le voir débarquer… très en colère. « Qu’est-ce qui t’es arrivé que tu parles d’une hystérique ? » demanda-t-elle aussitôt, se relevant de son lit en posant son bouquin au passage pour mieux s’approcher de l’irlandais afin de lui masser légèrement les épaules. « Raconte-moi… »

Voir Mallory dans cette tenue me calma légèrement mais je ne pouvais pas oublier l’autre hystérique à la noix. « Rien, j’étais en train de boxer quand y a une nana qui a débarqué en mode kamikaze pour me casser les couilles parce que j’avais amené son copain dans un club de striptease » râlais-je car je ne voyais vraiment pas le mal à regarder des nanas se dessaper tant que je ne touchais ni faisais autre chose. C’était un show point barre. « Dis donc toi, tu révises toujours tes cours habillée ainsi ? Non parce que ça donne envie d’être étudiant en droit »

Mallory demeura interdite quelques secondes à l’entente des paroles de Declan. « PARDON ?! Comment ça un club de striptease ! » s’exclama-t-elle, sourcils froncés, sans avoir hurlé bien entendu car elle n’avait aucune envie de faire une scène. C’était plutôt… la panique qui parlait, oui c’est ça. « Ça dépend, au moins je suis à l’aise et vrai qu’il y a pleeeein d’étudiants sexy en droit… je suis mieux que les pouffiasses qui se trémoussent sur une scène ? » fit-elle en refermant légèrement son peignoir et en arquant un sourcil.

« Je te dis qu’il y a une nana qui me casse les couilles et toi, tu retiens que cette histoire de club ? » me désespérais-je allant jusqu’à la complimenter sur sa tenue avant d’arquer un sourcil. « Ben tape toi ces étudiants puisqu’ils sont si sexy que ça ! » grommelais-je car vu mon humeur de merde, je n’étais vraiment pas là pour me prendre la tête. « Sérieux Mallo, je viens vider mon sac et toi, tu me fais une scène, dis-le, je vais aller me bastonner avec B. Je gagnerai du temps » râlais-je.

Mallory leva les yeux au ciel. « Qu’est-ce que tu veux que je réponde à ça ? Je ne t’ai pas agressé je t’ai posé une question, nuance… maintenant si tu préfères aller bastonner avec Bambi, be my guest ! » lança-t-elle en haussant les épaules pour mieux sortir une bouteille d’un vieux whisky. Elle sentait que la soirée allait être longue, très longue… « J’adore l’opinion que tu as de moi n’empêche. Toi, tu as le droit de provoquer que je sois d’humeur ou pas, je fais un trait d’humour et bim, je me tape tout ce qui me passe sous la main… classe ! » soupira-t-elle, désespérée.

« Raaaah désolé bébé mais l’autre nana m’en a collé une et j’ai dû me retenir vraiment à fond pour ne pas l’étaler dans la seconde alors je suis légèrement à cran surtout que je suis clean depuis quelques semaines côté enfin tu vois quoi » soupirais-je. Je crois que le fait de ne plus avoir ma dose de contrat commençait sérieusement à me monter au cerveau surtout que je n’avais toujours pas digéré le fait de perdre notre gosse. Je me glissais alors dans son dos, entourant sa taille de mes bras. « Je voulais pas dire ça… C’est juste que j’ai besoin de toi parce que tu es la seule à m’apaiser »

« Je ne suis pas devin, je ne savais pas qu’elle t’avait frappé aussi ! » fit-elle remarquer en soupirant, évitant de le regarder pour ne pas envenimer les choses alors qu’il s’apaisait de son côté. Mallory n’avait pas plus envie de se prendre la tête avec Declan alors qu’ils pourraient profiter d’un moment tous les deux mais d’un autre côté, elle ne pouvait pas lui fournir ce qui arrêterait de le mettre à cran. « Et qu’est-ce que je peux faire pour t’apaiser, alors ? »

« Frapper c’est vite dit, elle cogne comme une gonzesse »haussais-je les épaules car j’en avais connu des crochets bien plus douloureux. Déjà rien que Mallory ! Ma femme avait une gifle des plus hargneuses mais trêve de bavardage qui ne servent à rien. « Je veux que tu me fasses un câlin et pour information, tu es la femme la plus sexy et désirable qu’il m’a été donné de voir… Cette histoire remonte à nos tous débuts quand tu étais reparti à Londres et que tu m’avais demandé de t’attendre »

Mallory éclata de rire face au commentaire de Declan avant de se tourner pour lui faire un câlin, comme il venait justement de lui demander. « Je vois que tu m’as attendue de façon agréable ! » fit-elle avec un léger sarcasme, pour mieux l’inciter à s’asseoir. « Tu vas voir à quel point je suis sexy et désirable ! » reprit-elle pour mieux disparaître dans la salle de bain et revenir vêtue d’un déguisement de fliquette des plus sexy pour mieux s’approcher d’un air défiant. « Alooors t’as été sage ? »