(+ Caleb) I'm gonna take care of your heart...

« Enfin chéri, t’es le meilleur pour tout c’est bien connu ! » lâcha-t-elle d’un ton on ne peut plus sincère, Thaïs ne voyant qu’au travers des yeux de Caleb la majeure partie du temps. Elle n’aimait que lui, ne voulait que lui et, plus important encore, ne désirait que lui. « Compte sur moi pour tester TOUTE la marchandise lors de ce fameux marathon… je vais avoir des doigts de fée ! » plaisanta-t-elle pour mieux éviter surtout de paniquer à la demande de son allemand de mari, même si l’envie était forte. « Okay… j’essaye de tenir mais fais vite parce que j’ai les bras en compote » avoua-t-elle en s’accrochant illico presto.

Ce n’était pas bien mais je ne pus résister à la tentation de bomber le torse face à ce compliment. J’étais peut-être vraiment un peu trop narcissique pour mon propre bien mais tant pis, c’est bon la honte. « Qui se ressemble s’assemble et j’ai bien envie de te le prouver en une petite séance de légo improvisée » rigolais-je car des fois, ma connerie m’étonnerait toujours. Il fallait bien déstresser sans quoi, nous allions droit à la catastrophe car mine de rien, j’étais un peu diminué avec ce plâtre. « enlace le barreau avec ton bras libre, voilà comme ça » lui montrais-je comment faire pour s’assurer une bonne prise même en cas de bras en compote. « Va falloir que tu tendes l’autre sinon je pourrais pas accéder aux portes »marmonnais-je avant de me détacher progressivement d’elle. Mon toubib allait me tuer si malgré mon platre, mon poignet souffrait d’un quelconque déplacement mais qu’importe, nous n’allions pas coucher ici. Heureusement après moult tentatives, je parvenais à me hisser sur le plancher. « Chaton, tu vas agripper mon poignet de toutes tes forces et lâcher l’échelle. Je te retiens, tu ne tomberas pas. Tu me fais confiance ? »

« De Lego ? » s’interrogea-t-elle sans comprendre. Mais en même temps, Thaïs savait très bien être l’innocence incarnée et ce de façon absolument non feinte. « Okay… heureusement que tu me guides et que je peux pas voir ça » avoua-t-elle car depuis toujours, la demoiselle avait le vertige. Seulement la dernière étape la pétrifia quelques secondes même si elle hocha vivement la tête pour acquiescer à sa question. Bien sûr qu’elle lui faisait confiance, et c’est la raison pour laquelle elle s’agrippa de toutes ses forces au poignet de Caleb comme il le lui avait demandé. « Me lâche paaas !! »

« Tu sais, les pièces qui s’emboitent les unes aux autres ? » essayais-je de lui éclairer sa lanterne. Dès fois, Thais était vraiment l’innocence incarnée ce qui la rendait d’autant plus désirable à mes yeux mais passons ce détail. « Je ne te lâcherai pas chaton » lui promis-je avant de l’encourager à lâcher le barreau la faisant ainsi pendre dans le vide mais rapidement, à la force du bras, je la hissais près de moi jusqu’à ce que nous soyons allongés sur le sol. « Oh bordel, je viens de faire ma musculation pour la semaine »éclatais-je de rire avant de donner une petite fessée à ma femme. « Note à nous-même : la prochaine fois, je loue le magasin, ça nous fera faire moins de connerie »

« Aaaaaaah… tu sais que j’achèterais pas de Lego à notre fils avec tes conneries parce que je vais me souvenir de ton côté pervers ?! » marmonna-t-elle en rougissait violemment, Thaïs se rendant compte une nouvelle fois de son extrême naïveté. Une chance cependant que Caleb soit plus musclé que pervers, sans quoi elle serait partie à dam voire aurait pu se tuer par la même occasion… mais bientôt, ils reposèrent dans les bras l’un de l’autre, Thaïs éclatant soudainement de rire. « Regarde le bon côté des choses : je t’ai aidé à te muscler ! Mais tu peux louer carrément un magasin ? T’es trop fort amour ! »

« Ouais ben tu expliqueras à notre fils pourquoi sa mère ne veut pas lui acheter des Lego, je décline toute responsabilité »éclatais-je de rire, fier de ma connerie même si peu après, j’oubliais tout cela pour me concentrer sur une seule chose : la hisser près de moi. De toute de manière, attachés l’un à l’autre si elle tombait, je tombais avec elle et je n’avais pas furieusement envie de mourir aujourd’hui. L’histoire terminait bien au moins. « Avec l’argent, tu peux tout avoir ou presque » rétorquais-je avant de l’embrasser. « Jacuzzi pour détendre nos muscles douloureux ? »

« Non mais je le crois pas, c’est toi qui me flanque une image perverse et c’est à moi d’expliquer ? T’es gonflé à l’hélium Caleb Weyss !! » s’exclama-t-elle en levant les yeux au ciel comme si elle n’en croyait décidément pas ses oreilles. Une chance qu’il lui change rapidement les idées sans quoi elle allait le torturer pour faire bonne mesure ! « Tu viens de prononcer le mot magique chéri, si je ne t’avais pas déjà épousé je t’épouserai ! Surtout que les bébés jouent au kick-boxing alors je crois que ça les calmera… au fait, ton père t’a appelé pour le gala qu’il organise dans deux semaines ? Je viens de m’en souvenir, me demande pas pourquoi ici et maintenant ! »

« Je vois que mon père change de méthode. D’ordinaire, il me prévient la vieille pour que je ne puisse pas me défiler… Maintenant, il te prévient toi pour que tu me travailles au corps »marmonnais-je en me relevant, l’aidant à en faire de même non sans déposer ma main menottée sur son ventre comme pour calmer nos enfants. « J’aime pas les galas ! » boudais-je tandis que nous marchions vers les jacuzzis. Par chance, il y avait un petit générateur associé à l’un des modèles, nous permettant de ce fait de le mettre en route. « Besoin d’aide pour te déshabiller ? »

Thaïs éclata de rire. Effectivement, c’était très malin de la part de Weyss père : il n’avait pas prévenu son fils pour que sa belle-fille soit à l’origine de sa venue… « Je sais que tu n’aimes pas ! Mais je pense qu’il a fait exprès d’inviter mon ancien prof de conservatoire et aussi plusieurs grands pianistes… j’aimerais beaucoup y aller » avoua-t-elle en esquissant une petite moue, n’ayant aucune envie de l’obliger pour autant. « J’ai pas envie que tu me déshabilles, je veux que tu m’effeuilles… » fit-elle en lui mordillant légèrement l’oreille au passage.

« C’est bien ce que je dis, c’est petit de sa part ! »râlais-je car en sachant cela, il était bien sûr hors de question pour moi de refuser. Tout ce qui faisait plaisir à ma femme était bon à prendre. « On ira alors… »marmonnais-je tout bas avant de retrouver toute ma bonne humeur en voyant les perspectives que nous offrait ce jacuzzi. « Ah oui, que je t’effeuille ? » rétorquais-je dans un murmure tandis que je prenais ses lèvres avec tendresse qui laissa rapidement sa place à une passion dévorante tandis que de mes doigts, je commençais lentement à la mettre à nue.