Mallory rougit de plus belle en entendant Declan éclater de rire, pensant qu’il se payait sa tête. D’une certaine façon, c’était le cas. « Je sais même pas c’est quoi le bondage… mais quelque chose me dis que c’est un truc pas catholique ! » s’exclama-t-elle en haussant les épaules, l’air presque innocente tout d’un coup. « Vrai, tu me veux ? A quel point ? » le provoqua-t-elle plus encore.
« Tu aimerais savoir ce que c’est ? Tu sais, je pourrais très bien t’amener à une soirée.. J’ai mes entrées dans pas mal d’endroit et tu pourrais voir par toi-même ce qu’il en est » lui proposais-je d’une certaine façon d’apprendre à connaitre une autre facette de ma personnalité. « Je te veux au point d’être capable de remuer ciel et terre pour t’obtenir » lui répondis-je avant de me redresser brusquement pour mieux capturer ses lèvres dans un baiser passionné qui ne laissait guère de place à l’imagination concernant mon désir d’elle.
Mallory déglutit avec difficulté. « Ça va vouloir dire te regarder être reluqué par des tonnes de soumises qui ont qu’une envie : t’arracher ta ch’mise et ton boxer ? » fit-elle, septique. Elle avait beau ne pas savoir de quoi il s’agissait, elle n’était pas idiote ou totalement innocente non plus. « Suis déjà allée dans un club par curiosité »
« Pas forcément, une soumise n’a techniquement pas le droit de regarder un autre partenaire que son maitre… Par contre, je vais peut-être devoir casser quelques nez de maitre ou maitresse qui voudront te voler à moi » rétorquais-je avant d’arquer un sourcil, amusé. « Ah oui ? Et qu’est-ce que ta curiosité a donné ? » lui demandais-je pour le coup, avec intérêt car je donnerai cher pour connaitre justement le fond de sa pensée à ce moment précis.
« Donc en fait tu veux aller dans un club où tu vas casser des nez parce qu’on va en avoir après mon séant ? » traduit-elle avant d’éclater de rire car pour le coup, Declan lui paraissait diablement maso. « Ben… c’était un pari avec Cassie, débile d’ailleurs, j’étais en tenue trop affriolante pour être honnête et au bout de la quinzième main au cul j’ai fuis ! » fit-elle en rougissant au-delà des mots, pas très fière d’elle. « Pathétique, hein ? »
« Si je veux avoir la paix, il suffit que je t’amène dans un club où j’ai vraiment mes habitudes et là-bas, tu seras traitée comme une reine de peur que je me fâche. L’endroit est tenu par la cousine de mon père, autant te dire que j’y suis un peu comme un prince » plaisantais-je ravi de la voir rigoler avant de secouer la tête de droite à gauche. » »Non pas pathétique, juste dommage que tu n’aies pas pu te faire réellement une idée… Tu accepterais ou pas de me suivre ? » lui demandais-je.
« Une princesse, carrément ? » Mallory attendait de voir sur pièce car elle n’était pas du tout habituée à ce monde et puis… passer pour une soumise, elle trouvait cela dégradant. Sûrement avait-elle bien trop de caractère pour ça. « Je ne suis pas contre… mais tu me détesteras pas parce que je veux pas jouer les soumises j’espère ? » déclara-t-elle, légèrement inquiète. Cela ne l’empêcha pas de tirer une nouvelle fois sur la corde raide, lui offrant un baiser encore plus sulfureux. « Possède-moi si tu me veux tant… »
« Bébé, je n’ai jamais dit que je voulais te prendre pour soumise non plus ! J’aime ton caractère comme il est » la rassurais-je et puis cela faisait trop longtemps que je n’avais pas pris de soumise et c’était bien pour une raison : elles étaient trop dépendantes ; et pour un homme indépendant comme moi, sur le long terme, ça me pesait. A la place, je préférais de loin retourner cette magnifique femme sur le lit pour mieux l’embrasser avec passion avant de la porter vers la salle de bain où nous attendait bien sagement une cabine de douche. J’ouvris rapidement l’eau, la gardant néanmoins dans mes bras. « D’abord.. te faire mourir de frustration »
« Tu me rassures ! J’arriverais jamais à jouer ce rôle, je me connais, même si je suis quand même dépendante de toi… » Autant être honnête, très rapidement Declan s’était fait indispensable dans son existence mais pas d’un point de vue uniquement sexuel, bien au contraire. Il y avait tout le reste et qu’ils partageaient avec haute délectation. La preuve en fut lorsqu’il la conduisit jusqu’à la douche, allumant l’eau chaude alors qu’elle s’emparait déjà de ses lèvres. « De frustration ? Moi qui ai été si douce avec mon massage ! »
« Je ne te demanderai jamais d’être ma soumise, je ne veux pas de ça entre nous » lui affirmais-je avec sérieux car je voulais qu’elle comprenne que j’aspirais à tellement de normalité avec elle et puis, je l’aimais bien trop pour avoir envie de faire d’elle, qu’une simple ombre. « Douce ? Tu m’as fait mourir de frustration mais maintenant que tu es nue… j’ai le droit de toucher » murmurais-je avant de me détacher d’elle, le temps de finir de me déshabiller pour mieux revenir la prendre dans mes bras, couvrant son corps d’ardents baisers.
