ISAPPLE ■ you make me happy even if you aren't supposed to

l'école c'est comme les poils, à 15 ans t'en a plein l'cul !

Ouais... j’appréciais pas d’être le divertissement. Je n’appréciais pas penser que j’n’étais pas la fille qu’il fallait pour Andy parce que... eh bien, du temps que ça a duré, c’était formidable. Pas parfait... aucun couple n’est parfait, mais... formidable. Il me faisait rire, il était aussi cinglé que moi et on était sur la même longueur d’onde. Pour le coup... j’me demandais vraiment ce qu’il pouvait trouver à Briony. Je ne juge pas, j’doute pas qu’elle soit meilleure que moi sinon il ne l’aurait pas choisi mais... J’suis juste curieuse. J’ai envie d’savoir comment est leur couple, pour mieux comparer, pour comprendre... Mais en même temps j’étais trop faible. J’voudrais juste... baisser les bras. J'pense pas que t'étais un divertissement... Honnêtement, j'le connais pas, j'sais rien de lui, mais quand on est prêt pour un mariage, c'est qu'on doit vraiment aimé une personne, alors j'pense qu'il t’a aimé, sérieusement... Après, si aujourd'hui vous n'êtes plus ensemble, c'est que... Vos chemins n'étaient pas sur la même route... Et puis, j'suis certain qu'un jour, tu trouveras celui qu'il te faut... Sa façon de me consoler était si... différente que celle des autres. Majoritairement, on insulte Andy ou on insulte Briony, un des deux... voire les deux. Là, c’était... dans mon sens. J’voulais pas insulter Andy. Il fut un temps où j’aimais qu’on insulte Briony mais là... Là j’m’en fou en fait. Elle n’a rien fait de mal... Si ? Elle m’a trahie c’est vrai mais l’amour est plus fort que tout... Erf, j’suis stupide, et niaise, et naïve, et tellement, tellement conne. P't'ête. Mais c'est fini... J'cherche plus, j'n'attend plus personne. J'baisse les bras. Chercher l’amour pour tomber sur des connards, euh non merci quoi. J’ai assez donné. Cette fois, j’vais attendre. J'te paye un verre si tu l'acceptes ! Je souriais, Seulement si tu t'met bien dans l'crâne que si j'accepte... C’pas pour ton fric, mais juste parce que je sais que tu ne sais pas comment réagir à c’que j’viens de confesser. Je riais doucement. Tu sais quoi... La meuf que tu fréquentais était une connasse. J’suis sure que j’pourrais te trouver quelqu’un moi ! Tu sais qu’mon deuxième prénom est cupidon ? J’arquai un sourcil en souriant, joueuse.

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• C’est toujours pareil, c’est toujours dans ce bar que vous pourrez trouver le professeur de philosophie les samedi soir. Toujours à la même heure, toujours à la même place, toujours le même verre. C’était une routine qui c’était installé depuis un petit moment dans la vie du professeur. C’était débile vous savez, il aurait très bien pu faire autre chose, aller ailleurs, se faire un cinéma, ou juste rester chez lui avec une pizza et la télé pour compagnie, mais non, l’envie n’était pas présente, il voulait juste sortir prendre l’air, aller dans ce bar où il avait prit l’habitude de boire un ou deux verres. J'crois que c'est la seule routine que je m'accorde, le fait d'aller boire un coup dans ce bar qui se situe en face de chez moi, de me détendre après une semaine de cours, sauf que pour le coup, ci, je n'y avais pas droit, ici, je découvrais de jours en jours à quoi ressemblait cet endroit où jamais avant je n'y avais mis les pieds, sauf que pour le coup, j'me retrouvais souvent dans des bars, et, aujourd'hui était l'un de ces jours où j'y avais mis les pieds. Apple me dit baisser les bras, je secoue la tête de gauche à droite pour lui faire savoir que j'suis pas d'accord avec sa décision, mais, qu'est-ce que je peux faire après tout ? Juste, faut lui laisser un peu de temps et elle finira par les relever, et puis, s'il le faut, je l'aiderais. C'est d'ailleurs ce qu'elle vient de me proposer, dans le sens inverse en fait. Merde, j'veux pas qu'elle me trouve quelqu'un, j'suis censé faire quoi maintenant ? Dire "okay, vas'y, amuse toi, comme ça j'aurais une meuf et je te zaperais." C'est mort, j'ai envie de continuer de la voir. "Honnêtement... J'fais confiance en tes dons de Cupidon et tout ça hein, mais... Tout ce que je veux pour le moment, c'est passé des moments comme on est en train de passer, on rigole, c'est limite si on pleure pas à certains moments, on s'amuse... J'veux dire... Si j'me met avec quelqu'un, ça te dérangerais pas qu'on se voit plus trop ?" Merde, fallait que ça sorte et puis voila. •

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J'baisse les bras, ça y est c'est fini quoi. Plus jamais je ne veux dépendre d'un homme et plus jamais je veux courir après qui que ce soit. J'ai trouvé mon indépendance et maintenant j'allais la garder... ou du moins, jusqu'à ce que je trouve quelqu'un qui me prouve qu'il le mérite. Alors là, je pourrai me détendre et être moi même. Je veux juste... pas baisser ma garde pour être blessé encore. Mais assez parlé de moi, Isa était célibataire depuis un long moment... il devrait être prêt à rencontrer quelqu'un maintenant n'est-ce pas ? J'étais motivé et prête à me la jouer Barney en jouant à "Haaave you met Isa ?" Quand il m'a coupé mon élan. Est-ce que ça me dérangerait qu'il voit une femme ? Que, nous, on se voit plus trop... voir plus du tout en dehors des cours en fait. À vrai dire, je n'y avais même pas songé. Notre relation, jusqu'à maintenant, était hors norme et s'il se trouvait quelqu'un on ne pourrait pas la garder. Je gardais le silence en me pinçant la lèvre et en réfléchissant. Je ne pouvais pas nier qu'on s'entendait bien et qu'il arrivait à me faire oublier mes problèmes quelques temps... ou me consoler. Si c'est pour ton bonheur, non ça ne me dérangerait pas. Enfin si... ça me dérangerait mais... je n'ai pas le droit d'être égoïste là, si ? Je baissai les yeux vers mon verre et sans trop savoir pourquoi, je me sentais... mal. Triste.

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• Je lui lance des signaux, mais je ne sais pas si elle va les recevoir. Je sais très bien que je ne devrais pas faire ça, que je n'ai pas le droit, que c'est quelque chose qui m'est interdit par ma profession, mais, si j'avais toujours tout suivi à la lettre tel le soldat que je ne suis pas, j'en serais pas arrivé là où je suis, je n'aurais pas couché avec cette élève à Londres, je n'aurais pas frappé cet étudiant, j'me serais pas fait virer, je n'aurais pas finit à Harvard, là où ma scolarité avait commencé, je n'aurais pas rencontré Apple, et, je ne serais pas là, assis dans ce bar, à me demander ce qui se passe ces derniers temps dans ma tête, à vouloir comprendre l'effet qu'elle me fait. Car oui, elle me plaît, j'peux pas le nier, elle me plaît vraiment, et, c'est pas seulement une attirance physique, c'est au delà de ce fantasme qu'un prof peut avoir de coucher avec une élève, car, ça a déjà été réalisé, et bien avant que je vienne à Harvard. Elle avait un petit quelque chose en plus que je ne pourrais décrire, peut-être dans sa façon d'être, dans sa façon de faire, je ne sais pas, mais ça me travaillait, alors, j'ui avais lancé ce signal d'alerte, pour qu'elle puisse peut-être m'aider. Mais non, elle avait été dans un autre sens, elle m'avait dit que si c'était pour mon bonheur, et bien, elle le ferait. Sauf que pour le coup, ça voulait dire qu'elle voulait me voir heureux ? Donc ça ajouté à ces yeux qui se perdent dans le vide, j'me dis que peut-être, je ne suis pas le seul à être perdu, peut-être qu'on est simplement tout les deux paumés. Du coup, j'vais attendre, j'vais laisser le temps faire les choses, et, pour le moment, j'vais faire en sorte de la faire sourire. "Hey, c'est quoi cet air là ? Tu veux pas me faire un sourire plutôt ?" Après tout, elle venait de m'avouer que y'a un an elle se mariait, et qu'aujourd'hui elle était divorcé, donc, ça devait pas trop être une bonne période en ce moment pour elle... •

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En effet, le temps était... vraiment mal choisi. J'étais toujours folle d'Andy et je ne souhaitais plus donner ma confiance à n'importe qui. Mais... c'était difficile de rejeter Isa. Il semblait vraiment honnête, il semblait être aussi largué et déçu par l'amour que moi. Au fond, peut-être qu'il me mentait et me disait n'importe quoi pour que je me sente bien et pas trop seule... ? J'sais pas. Mais... ça marchait. J'devais être trop utopiste pour voir que le bien chez les gens. J'lui avais dit que pour son bonheur, je ferais bien ce petit sacrifice. Après tout, notre relation n'avait pas lieu d'être, alors... j'sais pas, il me semble que c'est la bonne chose à faire. Mais on dirait que ce n'est que ce que j'essayais de me convaincre, parce qu'en fait, ça ne me faisais pas plaisir. D'ailleurs, il me demanda de lui faire un sourire et automatiquement, je me suis mise à rire. Quoi ? J'souris ! Dis pas l'inverse ! En fait, j'aurais pas voulu que ça se voit a ma tronche qu'il y avait un malaise.

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• Le truc, c'est que lorsque je regarde Apple, j'me dis que c'est vraiment une fille bien. J'peux pas dire que je la connais par coeur, loin de là même, mais, plus les jours passent et plus j'apprends à connaitre sa vie, son passé, et, j'peux vous dire que ça me fait plaisir, car d'un côté, ça veut dire que j'suis peut-être un minimum important pour qu'elle accepte de me dire tout ça ? Pour le coup, j'savais pas quoi faire, j'savais pas quoi penser, j'pensais bien sûr à mon bonheur, j'veux dire, lorsqu'elle était à mes côtés, tout était à la fois si simple, mais si compliqué, alors, j'me disais que le compliqué pouvait être mis de côté pour juste laisser le simple et ces moments qu'ont pouvaient passer ensemble ? Du coup, lorsqu'elle se mit à rire niant le fait que pendant une seconde, elle a laissé son esprit se perdre, je ne pu m'empêcher de sourire à mon tour pour le coup. "Comment tu sais pas mentir ! J't'ai grillé puissance trente !" Lui avais-je répondu, lui mettant un léger coup de pied en dessous la table, genre plus une caresse avec le pied qu'autre chose en fait. •

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Goood... j'essayais tellement d'être "heureuse" que je n'arrivais même plus à être moi-même. Là, je l'étais, à 100% honnête avec lui et ça me faisais vraiment... bizarre. Je riais en lui disant que j'étais souriante et qu'il n'avait pas à dire l'inverse, mais il se mit à rire lui aussi en me disant que j'étais pourri pour mentir et qu'il m'avait grillé... eh merde. Mais n...! À sentir son pied me frapper, voir caresser... je me suis calmée. J'avais pas à lui mentir, il avait vu clair dans mon "jeu"... hum. Je pris une grande inspiration en souriant faiblement. Okay... je souriais pas. C'était lui avouer subtilement que je n'étais pas prête à le perdre, en fait.

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• Apple. Que dire sur elle. Beaucoup de chose je crois. Au départ, au tout départ, c'était une élève parmi tant d'autre, une jeune femme qui venait à mes cours, mais rien de plus. Et puis, un jour, elle m'a demandé de l'aide pour pouvoir rattraper ces cours qu'elle avait manqué suite à la maladie qui avait ravagé Harvard, puis, tout c'était très vite enchaîné en fait, on avait finit par couché ensemble, puis on c'était revu, une fois, deux fois, on a finit chez moi, totalement nu, et vous vous doutez de ce qui c'est passé, et puis, aujourd'hui, on est là, discutant, profitant de ces vacances. En fait, quand je l'ai revu tout à l'heure, j'me suis dit que merde, elle m'avait manqué en fait. Et du coup, là, quand elle avoue qu'elle ne souriait pas, j'me dis que c'est à mon tour de lui avouer quelque chose. Du coup, j'regarde autour de nous, droite gauche, gauche droite. C'est bon y'a personne. "Dans ce cas là, j'peux t'avouer que ça m'a fait plaisir de te voir tout à l'heure, car tu m'avais quand même un peu manqué..." "un peu", juste "un peu", mon cul ouais ! •

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En lui disant que je n’avais pas souris... c’est comme si je lui avouais étroitement que je ne voulais pas qu’il se trouve quelqu’un tout de suite, puisque je n’étais pas prête à laisser notre amitié – ou peut-importe ce que notre relation est. Malgré moi, Isa me faisait oublier mes petits et gros problèmes du quotidiens, ne serait-ce qu’en m’en créant un autre très gros : je couchais avec mon professeur. Mais... ce problème-là au moins, ne me faisais pas mal. Ooh non, il me faisait pas mal... mais genre pas du tout ! Au contraire. Si y’a bien avec quelqu’un que j’me sens bien en ce moment... c’est lui. Dans ce cas-là, j'peux t'avouer que ça m'a fait plaisir de te voir tout à l'heure, car tu m'avais quand même un peu manqué... Mais j’sais pas si j’étais prête à entendre ce genre d’aveux-là non-plus...Enfin si... M’enfin, non... Enfin, si. J’sais pas. Ça me faisais plaisir mais en même temps... Si je lui manque, c’est qu’il s’est attaché à moi, non ? Mais... il m’avait manqué aussi et si j’voulais pas qu’on nous sépare maintenant, c’que moi aussi... Merde, pourquoi faut-il que tout soit compliqué ? Et moi j'commençais à me dire que tu voulais plus m'parler, puisque t'as jamais retourné mon texto. Je souriais légèrement et tirai la langue, pour le taquiner un peu. Puis, je regardai l’heure sur mon téléphone. Hum... j’devrais peut-être y aller. Je n’avais pas nécessairement envie, mais en même temps... ça commençait à faire un temps qu’on était disparu rien que tous les deux, et si on nous surprenait... ça risquait d’être hardcore à expliquer.

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• En réalité, tout ça, dans cette histoire dans laquelle je me suis foutu en couchant avec Apple, ça dépasse bien tout ce que j'avais pu penser, pour ne pas vous mentir. J'pensais pas qu'on en arriverait là où on en est aujourd'hui, c'est à dire, à se poser cinquante milles questions, mais ne pas se l'avouer, à faire comme si de rien était, comme si tout était normal. Mon cul ouais, arrêtez de vous foutre de nos gueules, on voit bien que y'a un truc qui se passe les gars hein, faites pas comme si de rien était. Bref, pour le coup, j'ui avoue qu'elle m'a manqué, et, elle me fit savoir que le fait que je n'ai pas répondu à son message lui a laissé penser que je ne voulais plus lui parler. J'peux pas m'empêcher de rigoler. "On se débarrasse pas de moi comme ça ! C'était pour te faire une surprise en fait !" Et, pour le coup, c'est ce que j'avais fait aujourd'hui en me ramenant à la plage. Puis, sa deuxième phrase me fit légèrement chier en fait. Elle pensait devoir partir. "Déjà ?! J'te laisse partir seulement si tu me promets qu'on va se revoir !" Ouais, dans une autre vie, j'ai fait dans les négociations... •

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