« Oh que c’était petit comme jeu de mots ça !! » plaisanta Thaïs en lançant une moue désapprobatrice avant de renchérir aussitôt : « Tu es sûre que tu ne veux pas que je t’aide ? » Si la jolie irlandaise ne l’avait pas demandé au moins dix fois, elle ne l’avait pas demandé une seule… « Rhaaa mais c’est temporaire ! Parce que moi je danse pas et je glande peut-être ? »
« Ah, tu sais que tu es une vraie maman avec moi ? » Thaïs avait l’impression d’être le bébé de l’histoire et ça l’amusait, surtout entre Siobban et son côté protectrice et Caleb et son côté papa poule… ah elle était gâtée ! « Mais moi j’ai toujours été comme ça, toi tu es la plus raisonnable de nous deux. Tu t’en sortirais sûrement beaucoup mieux que moi rien que parce que tu as tes yeux tu sais ! »
« Moi aussi je t’aime ma biche » répondit-elle d’un ton attendri, presque ému. C’est fou comme Thaïs parvenait à être émue facilement à cause des hormones, tout la rendait plus dégoulinante qu’une guimauve et le pire, c’est que ça lui faisait énormément de bien d’être ainsi… « Tu as sûrement raison mais de mon côté, j’angoisse. Lorsque Caleb ne sera pas là et que tout le monde sera occupé, s’il y a une merde je ne pourrai pas gérer. »
« Je sais que tu seras toujours là pour moi et que tu serais prête à te couper en quatre mais tu as une vie aussi, je ne peux pas toujours te déranger… » C’était ça le gros problème de Thaïs : ne jamais vouloir déranger. Pour un peu, c’était vraiment viscéral. « Pourtant j’ai déménagé déjà la majeure partie avec Caleb quand on s’est installé ensemble ! Mais tu me connais, je suis sentimentale et je garde beaucoup trop de bordel… pas faute d’avoir fait du tri aussi, pourtant… désolée encore pour le dérangement ! »
« Je ne sais pas ce que je ferais si tu n’étais pas là, ça c’est sûr ! Depuis le temps que tu me supportes en prime… » Thaïs ne voulait surtout pas que Sio parle de malheur car le jour où elle ne serait plus là, l’irlandaise en serait désespérée, comme lors de la mort de leur ami commun Fred. « A ce rythme là tu sais que je n’en n’ai pas foutu une ? Tu as tout fait !! »
