(+Thais) Un Weyss peut en cacher un autre.

« Pour tout avouer, je suis un peu dans le même état pourtant, j’en ai vu dans ma courte carrière de flic des tarés » répondis-je car quand même, Mary devait avoir un sacré grain pour avoir préféré passer pour moi plutôt que d’affronter le monde parce qu’elle était défigurée. La chirurgie esthétique fait quand même des miracles de nos jours. « Tu vas être chargée en bague toi » plaisantais-je tandis que je faisais glisser la bague à son doigt. « Je n’avais pas trop mauvais goût à 13 ans » plaisantais-je.

« On ne fait rien du tout ? On n’alerte même pas tes parents ? » Thaïs n’avait pas envie de lâcher le morceau. Là, il n’y avait pas seulement eux deux dans l’équation mais aussi les jumeaux et dieu sait combien sa grossesse était problématique surtout au niveau de son stress permanent ! « Bah quoi, mes mains sont jolies comme ça ! Mais tu n’as jamais eu mauvais goût amour de ma vie… pour ça que je vais être encore plus raide dingue de toi en te voyant ! »

« Je n’ai pas dit qu’on ne ferait rien… Je compte bien aller voir mes anciens beaux-parents pour avoir des explications et aussi pour qu’ils surveillent leur fille. Ecoute, je n’ai pas envie d’en parler maintenant… Je te promets que je prendrais toutes les mesures nécessaires mais là pour le moment… J’ai juste envie d’oublier ce cauchemar » soupirais-je car c’était bien la première fois que des fantômes revenaient me hanter aussi « vivant ». « Non jamais puisque je t’ai épousé… Tu veux qu’on aille manger au restau ce soir ? »

! « D’accord je te… laisse gérer mais ne porte pas ça tout seul. Si je peux t’aider surtout tu me le dis ! » fit-elle pour clore la conversation mais également pour lui faire signe qu’ils étaient deux et que Caleb n’avait pas à gérer cette situation impossible uniquement par ses propres moyens. Thaïs esquissa cependant un petit sourire amusé et flatté. ! « Vil flatteur ! Bien sûr que je veux ! Quelle femme serait-je si je refusais un restaurant en amoureux ? Tu veux que je mette une jolie robe ? »

« Tu fais déjà beaucoup. Tu aurais pu me mettre à la porte et tu ne l’as pas fait » plaisantais-je car après tout, les emmerdes venaient de mon ancienne vie. Néanmoins, je voulais dédramatiser, faire en sorte de continuer notre vie comme si de rien n’était d’où la proposition de restaurant. « Je réserve pour 20h, ça sera suffisant pour te préparer ? » la taquinais-je avant de l’embrasser. « Etonne moi pour ta tenue »

« Pourquoi diable t’aurais-je mis à la porte ?! » s’exclama-t-elle, à moitié estomaquée avant de filer néanmoins se préparer. Ils en reparleraient très certainement mais autant dire que la tâche fut colossale pour Thaïs au niveau de sa robe. Ses essayages lui prirent un temps fou et pourtant, elle parvint à trouver LA perle rare dans une robe d’un joli bordeaux, faisant ressortir ses yeux et moulant superbement ses nouvelles rondeurs de grossesse. « Alors verdict amour ? » fit-elle en se pointant dans le salon une fois tous ses préparatifs terminés.

Je ne préférais pas répondre à sa question, la laissant aller se préparer. Pour ma part, j’enfilais rapidement un pantalon noir et une chemise blanche sous une veste de costume. Cela serait amplement suffisant. J’étais en train de boire une bière pour patienter quand Thais arriva sur ces entre fait. « Tu es sublime Mme Weyss » murmurais-je en glissant mes bras autour de sa taille pour l’approcher de moi. « Comme toujours si je puis dire »

Thaïs esquissa un sourire ravi face au compliment de Caleb pour mieux l’embrasser fougueusement la seconde qui suivit. C’était un peu sa façon de refaire des lèvres de son mari son territoire… en le marquant, si l’on pouvait voir les choses ainsi. Sa jalousie parlait diablement depuis la venue de l’autre folle dingue d’ex, en même temps. « Je suis belle parce que je veux être à la hauteur de mon mari ! Je ne peux pas m’habiller comme un sac voyons ! » fit-elle en se reblotissant tout contre lui. « Caleb ? Je t’aime. »

Je sentais bien que ce soir, Thais allait se montrer davantage entreprenante. On avait violé en quelque sorte son territoire et mine de rien son comportement était loin de me déplaire bien au contraire. J’aimais sa jalousie car elle faisait écho à la mienne. « Quoique tu portes, tu seras toujours la plus belle à mes yeux » lui avouais-je en la serrant dans mes bras, déposant un baiser sur son front. « Je t’aime aussi Thais Weyss » murmurais-je. « En te voyant ainsi, je ne sais pas si j’ai envie de te partager avec la foule » grognais-je.

« La plus belle ? Tu sais que j’ai l’impression d’avoir déjà les joues prêtes à exploser quand tu me dis ça ? Je suis la plus belle parce que je suis au bras du plus beau ! » rigola-t-elle en plaçant un instant ses mains contre ses joues pour en cacher son rougissement. Ceci étant, Thaïs avait bien l’intention d’être absolument étourdissante ce soir et de remettre les pendules à l’heure sur son territoire bafoué. « Tu n’as pas envie de me partager avec la foule ? Serait-ce que tu veuilles annuler ? Ne t’en fais pas, je ne me partagerais pas, tu es à moi et crois-moi, ce soir, tu vas en être conscient » fit-elle contre ses lèvres.