« ça tombe bien je suis un mari trèèèèès sage » rétorquais-je non sans afficher un sourire des plus niais à l’idée de jouer avec son uniforme. « Si tu es sage, à notre retour d’Allemagne, je mettrais le miens » la provoquais-je gentiment avant de tout simplement retomber amoureux une nouvelle fois d’elle. « On trouvera une solution, au pire, tu passeras devant et tu te tiendras à mes bras mon cœur… De tout de manière, je crois qu’il va falloir investir dans une voiture »râlais-je car avec des jumeaux, nous n’aurions rapidement plus choix.
« Ah oui, très sage ! Je suis comme Saint Thomas tu sais… me faut des preuves ! Ceci dit… tu vas mettre ton uniforme et trente secondes plus tard je vais avoir envie de te l’enlever ! » avoua-t-elle, à moitié hilare, pour mieux grimacer légèrement sur sa prise d’ampleur à venir dont Thaïs prenait conscience petit à petit. « Tu crois que ce sera sécurisé si je passe devant ? Je voudrais pas qu’ils nous arrivent un pépin ! Ceci dit oui, avec les jumeaux, la voiture va être un peu obligatoire… mais après mon opération, je pourrai sûrement conduire tu sais, tu ne seras pas tout seul dans cette galère voituresque ! »
« C’est le but par contre, il faudra éviter de déchirer la chemise car je crains avoir des difficultés après pour avouer à mes supérieurs que je me suis fait agressé par ma propre femme » rigolais-je avec elle tandis que nous prenions conscience d’un autre inconvénient au fait d’avoir un bébé même si c’était vraiment un détail par rapport à la joie que cela nous faisait. « Je sais mais je déteste les voitures… C’est une torture que de faire des patrouilles de temps en temps avec mon co-équipier » râlais-je. Je n’aimais pas les espaces clos, j’en avais la trouille. « En ce qui concerne ta question.. C’est pas la position la plus sécuritaire, il est vrai »
Thaïs éclata singulièrement de rire. « Chéri, c’est toi qui déchire mes vêtements en général, pas l’inverse mais je te promets que je serai douce comme un agneau » lui assura-t-elle avant de s’emparer de sa main pour y déposer un tendre baiser. « Et si on optait pour une Mini, par exemple ? En général, le toit s’enlève et ça fait un coupé… ça permet d’avoir de l’espace, de sentir le vent, puis je suis sûre que les jumeaux aimeront ! » proposa-t-elle, avant de grimacer. « Disons qu’avec mon gros ventre je risque de n’être stable nulle pas tu sais… »
« Je proteste… Je te déchire uniquement tes petites culotets »rectifiais-je tandis que je caressais sa joue après qu’elle ait embrassé ma main. « Une mini ? Tu crois que je vais rentrer mon gabarit là-dedans ? » grimaçais-je. Certes, je ne voulais pas me taper une voiture familiale style monospace mais une mini… j’étais pas sûr d’être à l’aise dedans. « Je sens qu’on va se taper une après-midi concessionnaire de voiture » plaisantais-je. « Tu sais, moi je l’aime ton gros ventre qui ne l’est pas d’ailleurs »
« Peut-être mais c’est le principe, tu es le plus grand déchireur de nos deux ! Déchiqueteur même ! » plaisanta-t-elle non sans parvenir à déposer un baiser sur la main de Caleb avant qu’il ne l’ôte de sa joue. « J’en suis persuadée ! Mais tu as raison peut-être qu’une petite après-midi chez un concessionnaire pour tester n’est pas une mauvaise idée » rebondit-elle sur sa proposition avant de grimacer très légèrement face à une crampe passagère. En même temps, à cause de cette idiote de Mary, il était même étonnant qu’elle n’en n’ait pas eu avant ! « Pour l’instant mon ventre est petit… attends dans quelques mois ! Je sais même pas si tu me désireras ! »
« Et j’en suis fier » m’exclamais-je avant d’hocher la tête vis-à-vis de la question de notre après-midi. « Oui, on a le temps encore pour le moment, on peut continuer à se servir de la moto » répondis-je avant de froncer les sourcils. « Ça ne va pas chaton ? » m’inquiétais-je en gardant sa main dans la mienne, la portant à mes lèvres pour y déposer un baiser. « Arrête, tu seras toujours la plus désirable à mes yeux. »
« Tu es fier aussi d’emmener ta femme enceinte sur ta moto avoue ! » rigola-t-elle non sans tendresse avant de grimacer de plus belle mais pas de douleur, plutôt à cause du fait que Caleb soit un véritable radar dès qu’il s’agissait d’elle. « Une toute petite crampe, ça m’arrive de temps en temps mais ça va passer chéri, c’est sûrement juste la retombée du stress. Aucune raison de paniquer… parlons de choses plus gaies : toujours la plus désirable, c’est vrai ? »
« J’avoue, ça me plait énormément ! » plaisantais-je bien qu’il y avait toujours la solution du side car… C’était toujours quelque chose à envisager une fois que les jumeaux seraient plus âgés. Pour l’heure, la grimace de douleur de ma femme ne m’avait pas échappé. En même temps, je ne faisais que la scruter pour être certain d’intervenir à temps. « Tu es certaine ? Justement, nous aurions peut-être dû rester à la maison ce soir pour que tu puisses te détendre » répondis-je avant de la regarder avec un air bien plus amusé. « Toujours ! Tu sais très bien que je dis toujours ce que je pense »
« Je savais bien que c’était ton trip ! Surtout que dans ton dos, tu dois commencer à les sentir quand je me colle à toi non ? » lui demanda-t-elle curieuse. Caleb ne devait pas vivre la grossesse de la même manière et c’est pourquoi elle adorait qu’il lui donne son ressenti. « Si jamais je ne vais vraiment pas bien crois-moi tu seras le premier informé mais je crois qu’on avait autant besoin de sortir toi comme moi. Dis-moi… est-ce que je peux te parler de quelque chose sans que tu… en sois fâché ? »