« Tu sais que j’adore quand tu rougis ? Cela me donne envie de croquer tes joues » répondis-je avec amusement tandis que j’écartais ses mains pour venir mordiller sa joue non sans y déposer un doux baiser. « Dois-je en conclure que ma femme compte me marquer de toute part ce soir ? » plaisantais-je tandis que je me fis violence pour ne pas annuler cette soirée au restaurant. « Allons-y, j’ai réservé notre table »
« Tu adores ? Moi je trouve ça gênant, on dirait que tout le monde sait ce que je pense et que ça fait de moi quelqu’un de lubrique ! » expliqua-t-elle sans pour autant que ses joues ne cessent de rougir, surtout face aux attentions de Caleb. « Oh que oui j’en ai l’intention ! C’est de bonne guerre, non ? » fit-elle non sans le suivre aussitôt, amusée qu’il n’annule finalement pas leur soirée au restaurant. « Est-ce que j’ai le droit de reposer la question à laquelle tu n’as pas répondu avant que j’aille me préparer ? »
« Lubrique ? Carrément ? Et bien personnellement j’aime ta façon de rougir encore à mes attentions alors tu pourrais en être totalement blasée. J’aime l’innocence qui fait partie de toi alors je ne te changerai pour rien au monde et j’emmerde ceux qui ne sont pas d’accord » grognais-je légèrement avant de rigoler plus franchement. « Soldat Weyss… ça te va bien ! »plaisantais-je avant de grimacer. « Quelle question ? Je ne vois pas de quoi tu parles ! »
« Ben, en général quand il s’agit de toi ce ne sont pas uniquement des pensées chastes qui parcourent mon cerveau ! Mais je rougis pour tout et rien, surtout quand tu m’offres tes attentions… je crois que je n’en serai jamais blasée » fit-elle non sans lui voler un baiser au passage. « Ah non pas soldat ! C’est pas féminin… » râla-t-elle pour la forme avant de perdre légèrement son sourire. « Bien sûr que si tu vois, menteur ! »
« Pourtant je suis certain que l’uniforme t’irait à merveille » la taquinais-je avant de redevenir sérieux, l’attirant dans mes bras pour déposer un chaste baiser sur ses lèvres. « Tu aurais pu me mettre à la porte tout simplement parce qu’avec cette histoire, il y aurait de quoi douter de moi. Je veux dire, entre cette nana durant mon amnésie et maintenant Mary… J’ai l’impression de merder toutes les dix secondes et j’ai peur que tu finisses par te détourner de moi »
« Ben… techniquement j’ai déjà un uniforme sur mesure. Une blague avec Anna, rien de sinistre ! » avoua-t-elle car Thaïs ne s’en n’était jamais vantée, même si ledit uniforme lui allait à ravir. De toute manière, ce n’était pas le moment. « Chéri, ce qui s’est passé durant ton amnésie, tu ne peux pas le changer mais Mary, tu ne pouvais pas le prédire, c’est elle qui t’a embrassé pas vrai ? Si tu ne lui as pas rendu et que tu l’as repoussé, je ne vois pas pourquoi je t’en voudrais ! »
« Et même pas tu m’en fais profiter ?! » râlais-je car j’avais vraiment envie de voir cet uniforme et surtout de pouvoir le lui ôter. « Je peux t’assurer que je l’ai repoussé de suite. C’est juste que j’aie l’impression qu’on cherche par tous les moyens à nous séparer et je n’aime pas ça… Je veux simplement vivre à tes côtés sans avoir à regarder au-dessus de mon épaule » soupirais-je avant de tout simplement déposer un baiser sur son front. « On y va en voiture ou en moto ? »
« Peut-être que je l’ai dans ma valise ? Médisant va ! » A vrai dire cet uniforme était un peu un porte bonheur alors du coup, c’était rare qu’il quitte la valise qu’elle apportait avec elle. Allez comprendre pourquoi ! « Chéri, on ne nous séparera pas » lui assura-t-elle avant de l’arrêter et de placer les deux mains de Caleb sur son ventre. « Ça, c’est la preuve la plus évidente. Le fruit de notre amour. Je sais que tu ne feras jamais rien sciemment pour me faire du mal et je pensais mes mots en disant jusqu’à ce que la mort nous sépare… tu m’entends ? Ceci dit je veux bien que ton carrosse soit ta moto mon prince. »
« Ah oui ? Si je suis sage pendant le restau, j’aurais le droit de le voir ? » lui demandais-je comme un gamin réclamerait ses cadeaux un peu avant noel. Cependant, la peur de la perdre entachait légèrement mon moral mais ma femme su trouver les bons mots pour me rassurer tandis que je caressais son ventre. « Merci… Merci de toujours trouver les bons mots pour m’apaiser et me rendre heureux » murmurais-je avant de l’embrasser longuement pour mieux la prendre par la main et l’amener à ma moto où je l’aidais à s’installer. Vingt minutes plus tard, nous étions attablés au restaurant.
« Il va vraiment falloir être trèèèèèès sage alors ! » rigola-t-elle pour mieux tâcher de le rassurer autant que possible, espérant bien y arriver car le sentir si triste, si lointain tuait littéralement Thaïs sur place. « Il n’y a aucune raison de me remercier… souviens-toi que je t’aime, le reste du monde n’a pas d’importance » murmura-t-elle avant de le suivre aveuglément pour mieux se retrouver une vingtaine de minutes plus tard attablée au restaurant, en face de lui. « Et dire que bientôt je vais être tellement énorme que je ne pourrais même plus me caler dans ton dos sur ta bécane ! »
