SOIRÉE THÉMATIQUE ~ we are all farmers !

C'est moi ou il était hésitant? Il n'avait pas envie de boire un verre? Ou alors de s'approcher de son ex, même si elle était encore à quelques mètres. Je ne les regardais pas, je voulais passer une bonne soirée, et non me prendre la tête pour des conneries. "Ouais si tu veux.." Je le regardais, fronçant un peu les sourcils arrivant vers le bar "T'es bizarre, j'me trompe? Au pire, va la voir si ça te démange.. Elle te bouffe du regard depuis qu'on est rentré ici." Ouais, ça me faisait un peu chier au fond de moi, mais bon. "Je prends comme toi." je commandais alors au serveur "Deux de vos meilleurs cocktails.. S'il vous plaît."

Maintenant que j'avais Swan à mes côtés, j'étais certaine de passer une bonne soirée. Ce n'était peut-être pas une Mather mais, c'était tout comme. Elle savait s'amuser, c'était une vraie garce, nous étions sur la même longueur d'ondes elle et moi. Je vouais qu'elle me raconte son plan mais, Jorden se dirigeait vers nous du coup, je me contentais de lui murmurer : C'est le moment ou jamais... T'attaques, je l'occupe ! Je terminais mon verre cul sec alors que Jorden me demanda si j'avais quelques minutes à lui accorder pour discuter. Direct je me sentais agressée. Pour une fois, j'ai rien fait mais je suis persuadée que je vais m'en prendre plein la gueule. Mh... Ouais, je pense que ça peut se faire. Répondis-je sans grande conviction avant de me lever. Je lançais un dernier regard à mon amie tout en lui demandant de m'attendre ici. Tu m'attends, je reviens. Je suivis ensuite Jorden pour parler. Qu'est-ce que j'aime pas parler... Encore moins avec lui.

Le mystère est ce qui attire avant tout. Il suffit que l’on possède un secret pour susciter l’intérêt des personnes vous connaissant ou vous entourant. Guidées par ce besoin perpétuel de découverte, lesdites personnes feront alors preuve d’une certaine forme d’attention et de curiosité accaparant ainsi l’attention souhaitée. Dans un certain sens, ce qui me poussait à être certain que cette première soirée ne serait que le début d’une longue liste, c’était bel et bien par ce mystère qui demeurait entre nous. Qui j’étais réellement, pour elle ? Et qui était-elle devenue, pour moi ? Sans oublier ce ressenti toujours aussi mystérieux, aussi inexplicable et aussi agréable et enivrant que j’avais lorsque je me retrouvais face à Tamara. Comme quoi, nous avions beau à peine nous retrouver, certaines sensations, certains ressentiments n’obéissent à aucune logique. Peut-être que l’aimant qui nous maintenait si proches lorsque nous étions petits n’avait jamais disparu, qu’importe l’amnésie de cette merveilleuse blondinette se tenant devant moi ! « Seul l’avenir nous le dira… » Rétorquais-je avec une pointe de mystère volontaire et, ce, autant pour titiller sa curiosité que pour continuer dans ce petit jeu d’approche que nous avions entamé. Naturellement, je saisis sa main et la fit valser contre moi. Murmurant à ses oreilles, je me sentais bien. Je ne me sentais bien de la tenir ainsi contre moi, de l’avoir non pas comme une prisonnière mais bel et bien comme un trésor précieux à protéger de par la présence de mes bras autour d’elle. Mais si je semblais mener la danse, mon amie d’enfance ne demeura pas en reste et ne tarda en aucun cas à faire son choix : oui, elle m’emmena comme si de rien n’était sur la piste de danse. Ou plutôt, elle me tira jusqu’à cette dernière ! J’eus un rire derrière lequel se trouvait autant mon amusement qu’une certaine interrogation sur le plan technique. Ce n’était pas ma veine, le morceau qui venait de commencer était quelque chose de rythmé, de très country… Un style sur lequel je n’avais jamais dansé. Mon regard se porta alors sur les mouvements et les jeux de jambes des personnes qui m’entouraient. Un style vraiment à part qu’est la Country ! Mais, mon observation fut arrachée par un nouveau frisson. Un frisson que m’offrit la voix de ma belle Tamara, murmurant au creux de mon oreille. Ce même frisson qui prit naissance dans ma tête pour parcourir l’entièreté de mon corps afin de ramener mon regard face au sien. Difficile d’oublier ses mots, surtout le ‘une chose en entraîne une autre…’ Simple phrase innocente ou sous-entendu involontaire ? Pas de réflexion Keenan, que l’instant présent ! « Bien, dans ce cas, ma chère cavalière, voyons voir si vous parvenez autant à marier la musique Country à vos origines… » Souriais-je en venant me place bien droit, face à elle, claquant soudainement des mains comme si j’allais entamer un numéro de flamenco. « Oh, j’ai oublié de te prévenir… » Dis-je en venant glisser mon bras dans le sien afin de nous faire tourner sur place. « Je suis insatiable comme danseur ! » Riais-je avant de stopper cette petite ronde que nous venions de réaliser. Mon bras libéra le sien. Mes mains se glissèrent à hauteur de ma ceinture et, tout en me servant de mes connaissances du flamenco, j’alliai au mieux mon jeu de pieds et de jambes au rythme de la musique.

Ce fut avec plaisir que j'observais Valentina se remettre face à moi, et je lui souris en la regardant dans les yeux. Elle semblait un peu émoustillée, ou en tout cas, c'est ce que je crus voir sur son visage. Cela me fit rire légèrement, tandis qu'elle avouait quelque chose qui me fit lever un sourcil. Je n'arrivais réellement pas à croire qu'elle avait utilisé google pour trouver ces pas, je ne me serais pas moqué d'elle si elle n'avait pas su danser. Quand au chant, je n'étais même pas au courant que c'était une de ses passions. « Maintenant j'ai bien envie que tu me chantes la sérénade, dommage qu'il y ait tant de gens et de bruit autour de nous .. Il nous faudra un moment seul à seul pour que j'entende ça » lui dis-je en lui faisant un clin d’œil. Moi aussi, j'appréciais réellement le moment que nous étions en train de passer tous les deux. « C'est mignon ce que tu dis, moi je ne suis pas du tout paresseux au contraire, c'en est fatiguant je t'envie .. Je ne peux pas me poser et rien faire, c'est impossible. »

Valentina éclata de rire. Peut-être qu'Ezrael avait un sous-entendu, peut-être que pas, mais elle lui répondit tout de même d'un ton taquin. « Oh biensûr, promis je te chanterai une belle chanson romantique pour te déclarer mon amour! » blagua-t-elle. Elle fit semblant de penser un moment, puis rajouta: « Seulement si tu me promets de me chanter ta déclaration d'amour aussi! » Elle rigola. Elle aimait bien comment le Winthrop et elle se lançaient des répliques comme ça sans se tirer les cheveux. C'était qu'un jeu, et elle aimait bien. Quoi qu'il fallait faire attention à ne pas aller trop loin. « Mon pauvre, je vais devoir t'enseigner l'art de rester écrasé en pyjama devant la télé! Tu verras, je suis une pro. » Cette fois-ci, elle fit tourner Ezrael. C'était un peu maladroit, mais c'était rigolo et elle ria aux éclats à nouveau lorsqu'il lui fit face. « Une vraie ballerine! »

« Non, t'en fais pas » Charlie plissa légèrement le nez, chose qu'il faisait quand il était perplexe ou bien anxieux. Devait-il la croire ? N'étant pas un spécialiste du comportement féminin, le jeune homme préférait lâcher l'affaire. Peut être qu'elle finirait par lui dire un jour ou l'autre. « D'accord.. » Regardant un instant la cigarette qu'elle tenait entre les doigts, il se rappela qu'il y avait bien longtemps qu'il n'en avait pas fumé une. Pourtant ce n'était pas le stresse qui lui manquait, mais Harvard était tellement riche en surprise que l'idée de fumer lui avait complètement échappé. « Maintenant que je t'ai rien que pour moi, tout va bien. » A cet instant, le Winthrop afficha enfin un large sourire. Pour le moment, Camille était la seule fille à qui il tenait, même après ce qu'il s'était passé dans sa chambre. Et bizarrement, il sentait que cette relation ne changerai pas, elle ne changerai jamais même. « J'ai tout mon temps à te consacrer Camille. Et j'aime bien quand tu me dis des choses mignonnes comme ça. » Disait-il. Mais alors qu'il allait lui proposer de la raccompagner, un vent pas très agréable arriva, laissant la jolie Cabot frissonnante. Charlie n'avait pas de veste sur lui, mais une autre idée lui vint à l'esprit. On est un gentleman, ou on ne l'est pas. Il défit ses bretelles afin d'enlever sa chemise à carreau, qu'il reporta sur ses épaules. Se retrouvant alors en débardeur blanc. « Je suis encore plus sexy, tiens. Il me manque plus que de la crasse noir sur le visage et je ferai un parfait garagiste. » Affirma-t-il dans le but de ne pas avoir de refus de sa part. Charlie voulait qu'elle accepte sa chemise, c'était la moindre des choses. « Tu me ramène ? » Il esquissa un autre sourire en passant son bras sur ses épaules. « Bien sûr. » Il l'a rapprocha un peu plus de lui afin de la réchauffer. Se serait dommage qu'elle puisse tomber malade, par sa faute. Ils se mirent alors en marche, direction la maison des Cabot.

Lorsque Camille lui dit que ça allait, parce qu'elle n'avait pas besoin de le partager, Charlie lui fit un grand sourire comme elle les aimait. Camille lui sourit à son tour, contente de le voir enfin de bonne humeur. La soirée avait été tumultueuse mais à présent, ils semblaient retrouver un peu de complicité. J'ai tout mon temps à te consacrer Camille. Et j'aime bien quand tu me dis des choses mignonnes comme ça. Un peu gênée, Camille finit par faire l'andouille pour le cacher et lui tira la langue comme une gamine, un petit sourire traînant sur le coin de ses lèvres. Elle frissonna en sentant le froid s'insinuer sous ses vêtements et devant ses yeux surpris, Charlie enleva sa chemise pour la passer sur ses épaules. Il se retrouva alors plus sexy que jamais, avec un simple marcel sur le dos. Je suis encore plus sexy, tiens. Il me manque plus que de la crasse noir sur le visage et je ferai un parfait garagiste. Camille rit à sa plaisanterie, l'imaginant maintenant la tête plongée dans le capot d'une bagnole. Je ne t'ai jamais dit que le numéro du garagiste était mon fantasme ? dit-elle en plaisantant à son tour. Passant son bras autour des épaules de Camille, Charlie accepta de la raccompagner jusqu'à la Cabot House pour son plus grand plaisir.