SOIRÉE THÉMATIQUE ~ we are all farmers !

Valentina rougit à ses compliments. Oui enfin, elle savait qu'elle avait une jolie voix, voilà pourquoi elle ne se gênait pas pour la montrer, mais ça lui faisait quand même quelque chose lorsqu'Ezrael l'applaudit et la complimenta. Elle eut un sourire timide, surtout quand il prit sa main, et secoua de la tête quand il dit qu'il n'aurait pas dut ouvrir la bouche. « Mais non, c'était bien! Si tu chantais comme un singe enragé, là je t'aurais stopper! » dit-elle en rigolant doucement. Il fit une remarque par la suite qui fit Valentina rougir encore plus. « Oh.. Hum.. » Elle le regarda droit dans les yeux, se mordillant la lèvre nerveusement. Elle ne savait pas vraiment quoi répondre face à cela. Elle replaça une mèche de cheveux derrière son oreille et baissa le regard rapidement avant de le relever vers lui. « On fait un tour? » demanda-t-elle en tirant doucement sur sa main en se mettant à marcher, changeant la conversation.

La proximité n’était pas donnée à tout le monde. Non, la proximité était comme un trésor, comme un présent qui s’avérait uniquement réservé aux personnes liées par un certain ressentiment. Une amitié, un amour, un désir ou encore une attraction. Ladite proximité ne pouvait être qualifiée de la sorte, ni même se produire s’il n’existait pas ce petit quelque chose inexplicable. Ce quelque chose était-il notre lien issu de l’enfance ? Je l’ignorais entièrement. Cela y jouait un rôle, non négligeable bien sûr mais, était-ce par conviction ou par espérance, j’avais la nette sensation qu’il ne s’agissait pas uniquement de ça. Dans cette position, la tenant dans mes bras, dos contre mon torse, je me sentais lié à Tamara avec une force inexplicable, inextricable. Un appel, une nécessité, un besoin vital. Aucune partie de mon être ne voulait la laisser partir. Aucune action de ma part ne cherchait à m’éloigner d’elle et, je crois même, n’en souhaitait que d’avantage le contraire. Se rapprocher, encore, au point d’en devenir coller, de n’en former qu’un. Inséparable, tel que cela fut jadis. La laissant partager mon regard et me répondre, un rictus se manifesta. « Dans ce cas, je pense qu’il faut se féliciter tous les deux… Le plaisir d’une danse partagée se joue toujours entre deux personnes… Un peu comme l’attachement inné entre deux âmes… » Oui, j’avais volontairement prononcé ces mots afin de faire un appel à notre situation, à notre duo. Afin que, d’une manière ou d’une autre, et sans rechercher l’identification de tous les sentiments exacts qu’elle était capable d’animer en moi, je ne pourrais jamais me résoudre à l’oublier. Je n’étais jamais parvenu à le faire réellement. Et je ne comptais pas que cela se produise. Proches, l’un en face de l’autre, nos corps se mettent à bouger lentement, en rythme, et ensemble. A nouveau, mon sourire demeure présent pendant que je me perds dans les océans paradisiaques de son regard. Elle joue avec des mèches, un frisson me parcourt. Ses doigts s’agitent sur une zone extrêmement sensible de mon corps, la nuque. C’est un frémissement qu’elle parvient à m’arracher pendant que je tente de ne rien laisser paraître. « Si je te le disais, ce ne serait plus un secret… Et puis, tu ne prendrais peut-être plus autant de plaisir à essayer de me découvrir… » Riais-je. Ma tête se penche légèrement sur le côté pendant que je la fixe. Mon sourire s’accentue. « Note que, et sans vouloir te mettre mal à l’aise, j’aimerais te montrer quelque chose que nous faisions souvent aussi… » Mes mains se raffermissent à hauteur de sa chute de reins. Je la presse contre mon torse, je brise l’espace entre nos corps. La liberté de maintenant nouer ses bras autour de ma nuque est sienne. Ma tête se penche de légers centimètres pour que nous nous regardions, front contre front. « C’est comme ça qu’on ne voulait plus se quitter, qu'on était seuls dans notre bulle, et qu’on refaisait le monde toi et moi… » Elle ne m’avait rien demandé mais cette ambiance me rappela ce souvenir. J’avais envie de le partager. Je voulais lui rappeler. Et puis, guider par la folle course de mon cœur battant plus ardemment que jamais, j’avais ce besoin de l’enlacer complètement afin de la conserver à jamais, en cet instant, tout contre mon corps.

Valentina sembla gêné par ma remarque, ce qui était au final exactement ce que j'attendais d'elle. Je savais comment faire perdre leurs moyens aux filles de son genre, et ce n'était pas méchant. J'aimais juste la taquiner, et puis il fallait dire que je le pensais. Je n'allais pas affirmer que je ne souhaitais pas goûter ses lèvres quand c'était absolument faux, elle était une jolie fille comme une autre. Elle tira sur ma main en me proposant de faire un tour et j'acquiesçais lentement. Elle semblait tellement gênée que cela commença à m'atteindre et je ne savais plus quoi dire. Nous marchions lentement, nous éloignant de l'agitation. « Finalement tu ne regrettes pas de t'être pointée, hein ? » dis-je avec un petit sourire. Je savais qu'elle faisait genre d'être agacée parfois, mais au final elle m'aimait bien.

Nous étions tellement connectés tous les deux, qu'on pouvait se croire dans une sorte bulle créer par l'odeur de Keenan, me faisant ainsi oublier la foule qui nous entouraient. Plongeant mon regard dans le sien, je ne voyais plus que lui, comme si cette bulle effaçait tout ce qui la touchait ou ce qui l'entourait. Je me sentais légère, comme si je volais, porté par le son des violons et de ce magnifique slow. J'étais envahi et submergé par toutes les émotions qui montaient en moi, n'arrivant pas à les différencier, tous s'embrouillaient. Surtout encore plus lorsqu'il lâcha certains propos qui me firent sourire. L'attachement de deux âmes disait-il ? Étais-ce une manière comme une autre de me rappeler ce que nous étions ? Ce qu'aujourd'hui on aurait pu être si je n'avais pas eu cet accident ?. Je ne répondis rien, hochant juste de la tête accompagnée d'un joli sourire. Je ne savais guerre si nous pourrions redevenir ce que nous étions dans le passé, ou même mieux que ce qu'on était et à vrai dire je ne voulais pas le savoir maintenant, à cet instant précis, ce qui comptait était ce moment que nous partagions. J'avais perdu mes souvenirs avec lui, mais rien nous empêchaient de nous en créer de nouveaux. Mes bras sur sa nuque, je m'étais amusé à jouer avec quelques mèches de ses cheveux, loin de me douter que cela ferait frissonner mon cher Cabano, frisson que j'avais senti pendant un court laps de temps ce qui me perturba un petit peu. « Tu as raison, laissons un peu plus de mystère à la découverte la jolie personne que tu es...t'aimes te faire désirer à ce que je vois, notre premier point en commun apparemment... » Il n'avait pas fini de me surprendre, j'arquais un sourcil plein d'interrogation lorsqu'il avoua désirer me montrer quelque chose. Je sentis soudainement ses mains se refermer sur mes reins, m'approchant, me plaquant contre son torse, alors qu'il vint retrouver mon front à l'aide du sien. Feinte ! Mon cœur venait d'entamer une course rapide sans que je ne puisse rien contrôler, il brulait presque de sentir nos deux corps ainsi entrelacés, je me pinçais les lèvres alors que nos souffles se mélangeaient. Mes bras entourèrent entièrement son cou, presque comme-ci j'allais l'étouffer. Je défaillis, déglutissais, pourquoi réveillait-il autant d'émotions en moi ?. Je fermais les yeux, me laissant guider par sa voix si douce que je sentais au creux de mes lèvres. « J'imagine que nous étions si bien, si sereine, si calme, si réconfortant comme maintenant... » J'avais simplement laissé cette phrase sortir depuis mon coeur ne pouvant nier que j'étais bien à ce moment précis, dans cette bulle, seule au monde avec lui. D'ailleurs la musique stoppa, mais nous n'avions pas entendu, encore enfermé dans cette délicieuse bulle et ce n'est que lorsqu'une personne me bouscula que j'ouvris les yeux revenant ainsi sur la terre ferme avant de constater qu'une musique endiablé venait de prendre place. Mes joues avaient pris une couleur rouge sanguinaire, alors qu'un petit rire m'échappais. Je reculais, séparant ainsi nos deux corps. « Je crois qu'il est temps de boire un petit coup !. » Disais-je en espérant que personne ne nous aie pris pour des fous ou je ne sais quoi d'autre. Mais je m'en moquais un petit peu. Ce n'est qu'en marchant en direction du bar au bras de Keenan, que j'aperçus du coin de l’œil, Duncan. Non non non, tout sauf ça pitié... Même si mon cœur s'affolait pour un million de choses, je ne m'attardais pas du regard sur Duncan, ce soir c'était Keenan et nos retrouvailles point barre.

Alors que je croisais les doigts après avoir ingurgiter mon shooter pour qu'elle boive le sien d'une traite, Maelys me fit bien comprendre qu'elle avait compris ce que j'avais préparé. merde, elle n'est pas si bête que ça enfait c'est dommage je pensais vraiment que toutes les Cabot ont un petit poids à la la place du cerveau (sauf Aa biensur). Alors je lui ai sourit d'un air hypocrite quand elle a quitté son tabouret comme une gamine. C'est ça casse toi et va chialer dans les toilettes. Trop des petites joueuses toutes. me suis je dit à moins même d'un air déconcerté. Puis quelques secondes après Alexys m'a rejoint, elle avait l'air plutôt énervé. Tu veux que j'aille la noyer dans les toilettes? dis je en nous servant deux shooters. Tiens, et laisse tomber elle le gardera pas bien longtemps regarde là elle ne t'arrives même pas à la cheville. Je lui ai tendu son shoot avant de prendre de boire le mien.

La soirée partait totalement en couilles. En réalité, ça ne m'étonnait pas. Je devais avoir eu un présentement puisque j'avais longuement hésité à me pointer. Finalement, heureusement que Swan était là parce que sinon, j'aurais surement déjà sauté sur Maelys pour lui refaire le portrait. Je souriais à sa remarque avant d'ajouter un sourire machiavélique collé aux lèvres : C'est une gamine de trois ans qui va s'attacher à lui. Il va la jeter et elle va pleurer sa mère. A ce moment-là, je serais la première à prendre des photos et me foutre de sa gueule crois-moi. J'étais une vraie garce. Sérieux, je devrais en vouloir à Jorden, pas Maelys. Je ne la connaissais pas, je n'étais pas du genre à juger comme ça et puis, si ça se trouve, elle n'était au courant de rien. Je pris le shooter que me tendait mon amie sans la moindre hésitation. A ta santé mon amour ! Je levais ce dernier avant de me l'enfiler cul sec. D'ailleurs, j'ai failli tout recraché sur les deux abrutis qui s'étaient pointés juste derrière nous. Au lieu de ça, je pris le verre de je ne sais qui, qui trainait à côté de moi et jetais le contenu au visage de mon ex. Comme ça, ça te donne une bonne raison de la ramener chez toi. Ne me remercie pas. Je lui adressais un large sourire bien qu'intérieurement, j'avais envie de l'étrangler. Aller, cassez-vous vous me donnez envie de vomir ! Je soupirais avant de me retourner vers Swan, les ignorant totalement.

En venant ici je me doutais bien que la soirée allait être longue. À la base j'étais venu pour ma meilleure amie, mais elle était occupée avec d'autres personnes, je préférais la laisser tranquille. C'est alors que mon regard se posa sur une personne que je connaissais bien au loin Tamara dansant tout près d'un type que je n'avais jamais vu auparavant, c'est qui ce type ? C'est quoi leur délire ? Ils sont bien trop proches à mon goût, je sais pas trop pourquoi d'ailleurs, mais ça ne me plaisait pas qu'il soit si proche de Tam. Une fois leur petite danse terminée, ils s'avancèrent vers le bar, mon regard croisa quelques secondes celui de Tam. Je rêve ou elle vient de me snober en tournant rapidement la tête ? Je soupirais un bon coup, m'avançant vers elle et son pseudo Prince charmant. Je te dérange je suppose? Disais-je en arrivant à ses côtés, commandant une bière au bar. Je fixais mon amie quelques secondes, tournant par la suite mon regard vers le gars à ses côtés (Keenan) en continuant de parler à la blonde. Enfaîte j'ai laissé mon t-shirt chez toi la nuit dernière, faudrait que je le récupère un de ces quatre. Disais-je dans l'unique but d'emmerder un peu le type qui allait certainement se demander ce que mon t-shirt faisait chez elle.

Valentina souria à sa phrase. En effet, elle ne regrettait pas vraiment d'être venue. Ça aurait pu partir dans un délire ou bien une méga bêtise, mais il lui a accordé quelques danses et lui a même chanté une belle chanson. Ça n'aurait pas pu mieux se passer. « Non, je suis contente d'être venue. Ça fait changement aussi de Mr. Chaussette qui boude parce qu'il n'a pas réussit à me faire déshabiller au complet. » Elle lui lança un sourire moqueur, puis reprit un peu son sérieux. « C'était une belle soirée, non? » dit-elle doucement en plongeant son regard dans le sien et en s'arrêtant de marcher. Elle n'était pas certaine si elle était la seule qui s'était honnêtement amusée. Après tout, il aurait pu tout simplement jouer la comédie parce qu'il avait pitié d'elle. Elle tenait toujours sa main, mais elle avait un peu oublié

Je me sentais légèrement mal à l'aise. C'était vrai, je n'étais d'habitude pas aussi attentionné pour une personne avec qui je voulais coucher. De toute façon, il était clair que cela n'arriverait jamais avec Valentina, alors pourquoi est-ce que je restais à lui parler ? Sûrement que je tenais à elle, d'une certaine façon. C'était une personne adorable, peut-être que nous aurions une belle amitié. « Tant mieux, j'en suis heureux. Qui n'aurait pas boudé après tout, je suis sûr qu'il y a beaucoup de gars qui te tournent autour dans l'espoir de te voir à poil .. » Je lui fis un sourire. Nous nous arrêtâmes de marcher, et elle plongea son regard dans le mien. Je fus un peu troublé pour quelques secondes, avant de reprendre mes esprits. « Oui, une belle soirée en effet. » Je lui fis un sourire, si on était dans un film, ce serait le moment où je me penchais pour l'embrasser. Sûrement, il y avait plein de raisons qui faisaient que je ne pouvais pas. Je poussais un soupir. « Tu viens au Spring Break, hein ? J'ai l'espoir de te voir tellement bourrée que tu ne pourras pas garder tes mains pour toi. »