SOIRÉE THÉMATIQUE ~ we are all farmers !

Valentina dansait et s'amusait, ce qui se passait autour d'elle lui importait peu. Une fois la danse terminée, elle se laissa emmener dans un coin tranquille. Elle ne questionna pas la raison, le copiant lorsqu'il se prit un autre verre. Elle en était à la moitié quand Ezrael termina déjà la sienne et la poussa contre quelque chose de dur et plat. Elle était surprise, ne s'attendant pas à cela. Il était près d'elle, et elle devait lever les yeux pour regarder son visage. Le coeur de Valentina manqua quelques battements en le voyant si près. Lorsqu'il s'agenouilla, elle fut confuse. L'italienne fronça des sourcils, mais elle éclata rapidement de rire. Ne voulant pas qu'il croit qu'elle se moquait de lui, elle plaqua une main sur sa bouche en l'écoutant. Elle descendit sa main après un moment pour lui montrer un énorme sourire. C'était mignon, et elle se sentit rougir de joie, mais pas de honte. Elle lança des regards autour pour voir si les gens voyaient la scène, mais après un moment elle s'en fichait. Valentina était complètement en admiration devant lui. Quand il termina, elle applaudit et le releva pour lui faire un câlin, entourant ses bras autour de son cou, donc elle était sur la pointe des pieds, ou elle flottait presque. Elle le relacha après un moment, et avec un air coquin, elle s'éloigna du mur pour y pousser Ezrael, échangeant leur place. « À mon tour alors ? » Elle arqua un sourcil. L'italienne se plaça face à lui, les deux mains sur son torse, « Baby I got love for thee, so deep inside of me I don't know where to start.. »

Spoiler:

Je commençais à être un peu agacée intérieurement. A peine ai-je dis à Jorden que j'allais partir que l'amie de Alexys vint me parler. Je la connaissais rapidement enfaite, pas plus que ça. "Mais non, ne t'en vas pas. Laisse les parler un peu et viens plutôt me tenir compagnie car moi aussi ça ne m'intéresse pas de tenir la chandelle." je la regardais, et pourquoi pas rester un peu finalement? Je regardais Jorden. "Je t'attend alors." mais pas éternellement. Je me retournais vers Swan, pour m'approcher du bar avec elle "Swan, c'est ça?" J'avais une bonne mémoire.

Chanter n'était pas un de mes très grands talents, et pourtant, elle ne se moquait pas de moi. C'était fou, je me demandais si elle était vraiment consciente de ce qui était en train de se produire, alors qu'elle me souriait comme si .. ça lui plaisait ? Tant mieux, mais j'étais tout de même un peu surpris. Lorsque j'eus terminé, elle m'aida à me relever et se jeta à mon cou. Je passais mes mains derrière son dos pour la serrer contre moi, avant de la laisser reprendre sa place. Avant même que j'aie pu reprendre la parole, elle me poussa contre le mur, inversant nos positions de plus tôt. À son tour ? Elle allait vraiment chanter maintenant ? Je lui fis un petit sourire coquin pour l'inviter à commencer, et elle se mit à pousser ses premières notes. Je devais dire que je ne m'étais pas attendu à ça. M'étais-je attendu à quelque chose, de toute façon ? Elle chantait délicieusement bien, et mon sourire remonta un peu plus à chaque mesure passée. Les paroles elles même étaient agréables à entendre sorties de sa bouche, et dès qu'elle eut fini, j'applaudis fort de mes deux mains. « Où cachais-tu donc tout ce talent ? Je croyais que tu n'étais bonne qu'au basket. » Je poussais un soupir et m'approchais d'elle, prenant sa main dans la mienne. « Je me sens ridicule maintenant, je n'aurais jamais dû ouvrir ma bouche. » Quelques personnes nous observaient à présent, j'imagine que l'endroit n'était pas aussi intime que j'aurais voulu qu'il soit. « Si Denzel avait été là je t'aurais embrassée rien que pour l'embêter. Et je ne crois pas que ça m'aurait déplu »

Pour être honnête je ne pensais pas que mon plan marcherait si bien, j'étais bonne comédienne quand même. J'ai voulu faire un clin d'oeil à Alexys pour lui faire genre : t'as vu je gère mais non ça aurait tout fichu par terre. Alors après qu'elle ai dit je ne sais quoi à Jorden je me suis remise à la même place que tout à l'heure au bar suivit de près par Maelys. Cette fille avait bonne mémoire, tout comme moi. Oui, c'est bien ça Maëlys. N'est ce pas? Je lui ai sourit avant de nous servir de shooter de tequila prenant soin de lui donner celui qui contenait la dose de sel, elle n'allait pas être déçue. Tiens, on va bien réussir à passer le temps avec ça/ dis je avant de lécher ma main pour y déposer du sel, ingurgiter mon shooter pour finir avec du citron.

Une danse peut simplement apparaître comme un passe-temps, un hobby, un plaisir ou bien une manière de se rapprocher d’une personne désirée afin de vibrer ensemble sous les veloutés d’une mélodie. Mais pour d’autres, la danse recèle d’une richesse incomparable et dans laquelle se retrouve beaucoup plus de sensations et de symboles. Le flamenco, avant toute chose, représentait la danse de notre pays, de notre peuple. A l’image de nos voisins espagnols, Tamara et moi étions des représentants de cet art à la fois sensuel, passionnant et passionnel ! Le flamenco était une histoire à lui tout seul, à l’image même d’un tango. Il y a la démonstration de force, de l’assurance. Le symbole d’une puissance qui se dévoile et se proclame pendant que la femme se montre à la fois rebelle et soumise dans chacun de ses mouvements. L’approche tentatrice, l’éloignement du refus, l’appel du désir et la sagacité de la retenue. Mes bras se mouvaient autour de mon torse, prenant de plus en plus des postures me positionnant en tant que mâle dominant. Les talons de mes bottes claquèrent plus ou moins sèchement sous l’enchainement de la musique tandis que mes jambes ne cessèrent de se mouvoir. Tantôt je me rapprochai d’elle. Tantôt je venais rôder tout autour à l’image d’un prédateur prêt à fondre sur sa proie. Je semblais avoir éveillé son sens du défi et c’est sans se faire prier que mon amie portugaise me suivit dans les harmonies du morceau passant en présence. Le mélange entre le country et les pas du flamenco devait certainement paraître étrange. Il est vrai que je ne m’occupais absolument pas du résultat que cela offrait aux éventuels spectateurs. Il n’y avait qu’une chose qui attirait mon attention : Tamara ! Chacun de ses gestes, chacun de ses pas, réaliser avec une précision millimétré. Cela me ravissait : son talent était indiscutable. Fixant son regard, mes iris plantés dans les siens au fil de nos différents pas, je lui souriais avant de mieux l’observer tel un lion affamé. Il y avait du sourire, oui, mais également de la provocation, comme de la séduction. Un jeu propre au flamenco qui rendait ce partage encore plus intense et enivrant. « Que nous sommes faits pour être partenaires… » Je l’avais accueillie contre mon torse. J’avais entrelacé mes mains aux siennes. Et, tout en suivant son mouvement, mon visage s’était également dangereusement rapproché du sien. Du double sens dans mes propos ? Allez savoir. Ce qui n’en demeurait pas moins certain, c’est que je conservai cette proximité sans quitter son regard. Naturellement, je guidai ses mains pour que l’ensemble de nos bras se referment sur son ventre, accentuant l’emprise de mon corps sur le sien. « Et que je serais mal avisé de douter de tes talents de danseuses… » La musique se calma, l’heure à la rythmique laissa place à la douceur d’un slow, m’arrachant d’ailleurs un sourire. « Mais, maintenant… » Je ne la lâchai toujours pas du regard. Mes doigts relâchèrent les siens après cette pose de plusieurs longues secondes afin de se glisser sur ses hanches. Lentement, je la fis pivoter pour qu’elle soit toujours entre mes bras mais, cette fois-ci, face à moi. « Voyons voir ce qu’il en est des danses plus ‘traditionnelles’… »

Le flamenco n'était pas seulement qu'une danse, mais bien un art proprement dit. Chaque pas, chaque mouvement parlaient, se voulant à la fois gracieux et fermes, mais aussi imposants. Les mains expertes de Keenan me guidaient, rapidement, doucement. Une personnification de cette danse qu'ils s'amusaient à montrer, démontrer. Ensorcelés. Des mains unies à celles du jeune homme qui me permettaient de servir de point d'appuis. Un échange peau contre peau pour un nouveau jeu dangereux. Celui de deux fauves qui s'élancent dans une danse, une transe, car c'était cela aussi le flamenco. Il me répondit alors que j'étais dos contre son torse, rompant quelque peu la distance de nos visages et je déglutis. « Je dois avouer que je suis d'accord avec toi... » Un duo suggestif, un sourire partagé alors qu'il referma nos bras contre mon ventre laissant nos deux corps se retrouver davantage. Un cœur affolé, le mien. « Je te retourne le compliment, cher partenaire. » Sayez, plus aucune formalisation entre nous, nous nous exprimons le plus naturellement possible, comme si, nous nous sommes connus il y a longtemps même si c'était le cas au fond. Mais j'avais cette facilitée à lui parler comme jamais cela c'était produit en présence d'un garçon. Il me mettait toute suite à l'aise, me faisait sentir bien, comment cela pouvait être possible, comment ?. Peut-être qu'au fond notre complicité datant était toujours présente et qu'elle ressortait le plus naturellement possible de jours en jours. La musique cessa et un magnifique slow arriva à nos oreilles. Rien de plus facile, peut-être même la plus facile des danses, sauf le désavantage d'avoir les pieds en compote si notre partenaire n'avait aucun repère. Ses mains posées sur mes hanches, il me fit pivoter tandis que je me retrouvais de nouveau face à lui. J'entourais son cou de mes bras alors que nos corps de nouveau étaient à quelques centimètres près. Nous suivions le rythme doux de la musique, tandis que mes pupilles bleus soutenaient profondément ses iris. « Dis-moi ton secret... » Un visage laissant place à un large sourire interrogatif. « Pour savoir rapidement mettre à l'aise autrui !. » C'était un don peut-être ?. Tantôt, je caressais de mes petits doigts, sa cuire chevelure au niveau de sa nuque. Je n'arrivais vraiment plus à détourner mon regard du sien, il était beaucoup trop captivant pour vouloir m'en défaire de mon plein gré. Sa présence me faisait oublier mes problèmes de cœur et pour la première fois, je n'étais pas en train de penser à Duncan.

Je savais pertinemment que les deux filles allaient me faire quelque chose, à leur regard, ça se sentait à plein nez. Et je détestais ce genre de comportement, bien que je sois peste quand il le fallait, mais tout de même, c'était bas. Donc je savais où je mettais les pieds en quelques sortes. Swan allait être peut-être plus intelligente que ça? "Oui, c'est bien ça Maëlys. N'est ce pas?" j'acquiescais d'un fin sourire en la regardant nous servir un shooter, bizarre. Je n'étais pas dupe, je verifiais le verre avant et le coup du seul, poivre, paprika, je connaissais."Tiens, on va bien réussir à passer le temps avec ça." je me mettais à sourire, mais beaucoup plus ironiquement. Lui lancer l'alcool à la figure? J'y ai pensé. Mais non, ne soyons pas plus bête qu'elles. Je riais en lui répondant "T'as raison. Allez, bonne soirée. J'te laisse le mien.. Le sel ça coupe la soif Swan.." je secouais la tête, partant dans les toilettes pour me rafraîchir le visage et partir d'ici. Pitoyable.

En allant dans les toilettes, je sentais des mains se poser sur ma taille, c'était Jorden. Je me retournais pour être face à lui, mais j'étais agacée par ce comportement tellement puéril. Je le regardais dans les yeux "Héé ! Ca va ?.." j'avais vraiment une tête à aller bien? Cette fête était.. super. "Et toi? Elle t'as dis quoi..?" je voulais savoir, ce qu'elle te voulait. Si elle t'avait parlé de moi, enfin, c'était bizarre cette sensation que tu sois entre deux. Je n'avais rien à voir avec elle en plus, elle avait l'air fourbe. Swan aussi, j'en étais persuadée maintenant. "Je suis désolé de t'avoir laissé en plan.. Petit bisous pour me faire pardonner ?" je le regardais, faisant une petite moue, réfléchissant. L'embrasser? Devant tout le monde? Elles nous voyaient certainement. Sans réfléchir, je murmurais au jeune homme "Embrasses-moi alors.. Et on se casse de là. Y a vraiment des gens imbéciles.."

Tout ce que je voulais, c'était partir d'ici. Non mais sérieusement, monsieur hésitait ? Entre une meuf qui connait depuis quelques jours à peine et une autre depuis cinq ans et pour qui il s'était mis à genoux ? Voilà pourquoi je ne l'avais pas pardonné entièrement sur le coup. Je voulais voir s'il avait changé et apparemment, ce n'était pas le cas. Je m'attendais à tout sauf à ce que Maelys ramène ses fesses. Fatiguée ? C'est la pire excuse que j'ai jamais entendu ! Même ma grand-mère est en pleine forme à cette heure ! T'inquiètes je vais pas te le piquer ton mec, je me le suis déjà tapée pas mal de fois et à force, ça devient lassant ! A ce moment, heureusement que Swan est intervenue parce que je crois que j'aurais pu continuer encore bien longtemps. Je ne dis rien mais intérieurement, j'avais envie de lui sauter dans les bras ou de me mettre à sourire, je ne sais pas très bien. A peine quelques instants plus tard, mon amie mit son plan à exécution, je ne savais pas si ça avait marché mais, Maelys se leva, sembla vouloir quitter la salle. Jorden me fixa avec ce regard que je détestais avant de la rejoindre. Alors le mec il me fait venir pour parler et il se casse ? Très bien ! Je retournais voir Swan au bar : C'est décidé, je vais les tuer.... Tous les deux.