Je suivais ma filleule, et on prenait place alors sur une chaise. Je souriais et je me demandais bien pourquoi est-ce que j’avais accepté une chose pareille mais bon. Tout en essayant de lui répondre, je lui disais : « Un gauffre ? Il est possible d’en avoir une ? » Je me demandais bien ce qu’il fallait que je fasse par la suite, mais bon, je regardais alors la carte, et je patientais le temps que Mallory me réponde.
Mallory était en pleine exploration de la carte, se demandant bien si son estomac avait plus envie de quelque chose de consistant ou si un simple café frappé pouvait faire l’affaire… finalement, à la question de Siobban, un fin sourire étira ses lèvres et d’un coup, sa décision fut prise. « Bien sûr ! Je vais commander deux gaufres au Nutella, ça te vas ? Comme ça, je te suis… et sinon, au fait, des plans sympa pour le weekend à venir, ou tu te prépares pour aller à Punta Cana ? Harvard ne parle plus que de ça ! »
« Chouette, c’est bien ça. Cela à l’air bon. » Je répondais alors à mon interlocutrice : « Oui j’y vais avec mon amoureux. Et toi ? » Je ne voyais pas trop si je devais ou pas continuer. En tous les cas, j’espérais bien que Thaïs se repose et de toute façon, je l’appellerais tous les jours pour savoir comment est-ce qu’elle allait. Je m’arrêtais alors pour voir si Mallory allait me répondre, en attendant, je lui demandais : « Tu viens souvent ici ? »
« Tu verras ici il n’y a rien à jeter ! » plaisanta-t-elle de bon cœur avant que l’aveu de Siobban ne lui arrache un franc sourire. C’est drôle, l’irlandaise s’y rendait avec son amoureux de même que Mallory, mais elle n’était pas certaine de pouvoir qualifier Declan comme son « amoureux », disons que c’était plus compliqué que cela. « J’y vais également avec mon… copain. Je ne sais pas trop comment l’appeler en fait. Ça a l’air beaucoup plus simple pour toi ! J’espère que ce sera cool, je n’ai jamais été là bas. Sinon oui, j’adore venir ici pour quitter un peu la fac avant de rentrer à mon dortoir. »
« J’espère bien, parce que j’ai un petit côté gourmand. » Je répondais alors patiemment : « C’est ce que l’on appelle le coup de foudre….Ce truc qui m’a carrément rendue folle de lui…. » J’avais alors eu comme cette drôle de révélation qui était sortie de ma bouche. Donc, je disais : « Je n’y suis pas vraiment allée les autres années….Enfin, j’espère aussi que cette fois-ci cela sera sympa pour tout le monde. » Je regardais autour de moi, et donc, je répondais : « Tu as raison c’est un lieu sympa. »
« Côté que l’on partage, je te rassure de suite ! » Et comment… pas très étonnant, dans ces conditions, que Mallory soit aussi fan de jogging, car cela lui permettait de garder une ligne impeccable malgré les quelques écarts qu’elle avait tendance à faire dans son alimentation. « Disons que pour moi aussi ça a été le cas mais… disons que mon mien, enfin si je peux l’appeler comme ça, est très, très réservé. C’est frustrant ! Mais peut-être que l’aura de Punta Cana va l’atteindre ? Sait-on jamais ! Tu as un endroit favori en ville toi aussi ? »
« Oui, le club de cuisine est bien aussi pour apprendre. » Je ne comprenais pas trop pour la suite, mais bon, je tentais aussi de lui donner une réponse : « Ah pour nous, c’est mon côté timide qui ressort….Alors je peux comprendre la chose… » J’essayais alors de lui trouver une bonne réponse, digne de ce nom. Je demandais : « J’espère qu’il va alors aimer. J’aime bien aller au parc ou la plage….Cela me calme, j’aime bien avoir du temps pour moi pour réfléchir. »
« Ça m’arrive de cuisiner mais en général je ne suis pas fan du fait de mettre la main à la pâte » avoua-t-elle non pas par peur de se salir les mains, dieu sait combien Mallory mettait la main à la pâte pour énormément de choses mais malgré un don indéniable en la matière, elle n’aimait pas forcément cela. Question de goût, voilà tout ! « Vous n’avez rien à voir l’un avec l’autre, je peux te l’assurer ! Disons que… c’est un bad boy, ouais je crois que ça résume bien. Toi tu as l’air d’être plutôt ultra gentille, même si tu as sûrement ton caractère, en tout cas je te voie comme ça mais je me trompe peut-être. »
« Oui, je comprends. Il faut aussi avoir le temps de le faire. » J’avais dis cela comme ça et donc, je réalisais qu’il était bien pour une fois que je continue de lui parler. Je disais alors par la suite : « Un bad boy…Alors il ne doit rien dire pour te protéger. Ou alors il a des choses à cacher. » Je continuais et je disais : « Un peu trop gentille, je pense, mais bon, j’essaye de l’être un peu moins. Une amie m’a appris à ne pas l’être, enfin, elle me tape sur les doigts si je me fais marcher sur les pieds. »
« Le temps… et l’envie, très accessoirement ! » Mallory esquissa un frêle sourire avant que celui-ci ne se transforme en éclat de rire. Des choses à cacher ? Oh Declan en avait certainement des tonnes mais il n’était pas le seul, en vérité. La jolie Eliot n’était pas exempte à ce niveau, loin de là. « Probablement, mais tu sais, je ne pense pas avoir trop besoin que l’on me protège en théorie. Pour ça que ça me frustre en fait ! » expliqua-t-elle sans se cacher d’aucune façon. « Ah bon ? Une amie proche, j’imagine, et elle doit juger que c’est pour ton bien… »
