« D’accord, hihiih, encore heureux ! » Je l’entendais donc me parler et je disais alors patiemment : « Oui, je note. J’y penserais. Hiihihih, pareil pour toi, si tu veux parler. » Je continuais alors de faire les choses dans le bon sens. J’avais l’idée de parler avec ma filleule pour la bonne raison que j’appréciais un peu plus sa présence. J’avais donc la bonne idée de suivre les choses et je demandais curieusement : « tu veux faire quoi maintenant ? »
« Je note, si jamais j’ai le syndrome de la parlotte, je te passerai un coup de fil. » Ne serait-ce que pour prendre de ses nouvelles, cela se faisait non ? Du moins Mallory avait été élevée ainsi, et non pas en vue de pisser à la raie de tous ceux ne possédant pas sa position dans l’échelle sociale. C’était curieux à remarquer, mais ça n’en n’était pas moins vrai pour autant. « Est-ce que tu es libre pour aller boire un café ou tu as des cours de prévu après ? Histoire qu’on fasse connaissance, ce serait plus sympa. »
« Le syndrome de la parlotte ? Ah, il a une épidémie parfois chez les femmes….A savoir pourquoi ? » Riant un peu, je me demandais bien pourquoi est-ce qu’il fallait donc que tout se passe alors de travers. Hihiih, apparemment finalement tout allait bien. J’e continuais donc et je demandais : « Bien entendu que je suis libre. J’avais pris du temps exprès pour toi. Allons-y. » Rangeant mes affaires, je souriais, j’avais finalement passé un bon moment, et cela allait donc continuer par la suite.
« Effectivement, généralement les femmes sont les principales touchées mais il y a des hommes pipelettes, faut pas croire ! Je crois que c’est dans nos gènes, tout simplement… » Du moins Mallory se le figurait ainsi. L’être humain n’est définitivement pas fait pour supporter le silence, il faut croire… « Ah tant mieux ! Tu préfères que l’on se cantonne à la machine de la cafet ou qu’on fasse carrément un tour en ville ? J’ai ma moto pas loin et un casque en rab au besoin. »
« Ah tu penses ? Hihihihi, c’est à méditer. » Souriant un peu, je me demandais bien ce qu’il fallait donc que je fasse pour la suite. Je ne voulais pas trop non plus pleurer. Il y avait alors une forte chance pour que la suite se passe bien. « Allez en ville, j’ai envie de prendre l’air. Et puis, être toujours enfermées dans un même endroit n’est pas toujours une bonne idée. »
« Je ne pense pas, j’en suis sûre ! » Mallory était une grande bavarde devant l’éternel, pas pour rien qu’au club de motards qu’elle côtoyait depuis des années maintenant, on lui demandait souvent de se la fermer par pur réflexe. Elle en était morte de rire, surtout en sachant que le matin, elle ne dégoisait pratiquement pas un mot tant il lui fallait du temps pour se réveiller. « Je suis d’accord ! Si jamais tu veux aller quelque part en particulier, je te laisserai me guider pendant que je conduis » fit-elle en l’accompagnant jusqu’à sa magnifique Harley garée sur le parking privé de l’université, dont elle sortit deux casques spéciaux du top case. Mallo démarra en deux temps trois mouvements, laissant effectivement Sio la guider vers son endroit préféré, par exemple.
« D’accord, je prends note. » J’avais dis cela comme ça et pour le moment, j’espérais bien que Mallory puisse me répondre par la suite. Je la suivais donc pour aller sur le parking, et je me demandais bien si je devais ou pas continuer vu le drôle d’engin que j’avais là. Je me demandais aussi si pour une fois, je devrais donc répondre sur une affirmation ou pas. «Et bien, je te suis à ton café préféré, il est comment ? »
Pendant de longues minutes, le silence se plaça entre les deux demoiselles, ne laissant la place qu’au bruit de la route. Mallory n’avait pas l’intention de blinder et de faire peur à Siobban, il s’agissait juste de les conduire à bon port autant l’une que l’autre, à vrai dire. « Il n’est pas loin, je vais me garer ! » fit-elle d’un ton aimable avant de s’exécuter, se garant à quelques mètres d’un café à la devanture des plus soignées, où il y avait une terrasse très agréable. « On se met à l’intérieur ou à l’extérieur ? Tu verras, leur carte est très sympa ! »
Étant monté sur ce drôle d’engin, je me demandais bien ce que cela me donnerait comme sensation. Mais bon, je tentais de donner une réponse : « D’accord, je note. » Je la suivais et je lui répondais : « A l’intérieur, il commence à faire froid. » Je souriais et tout en gardant le casque avec moi, je me disais que le lieu était plus que typique….
Mallory l’incita rapidement à la suivre à l’intérieur puisque Siobban semblait se les geler légèrement, prenant la première table qui lui tombait ensuite sous la main pour mieux s’installer, posant son sac à main sur cette dernière avant de se redresser légèrement. « Ça va mieux comme ça ? On est assez éloignées de la porte, en prime. Alors qu’est-ce qui te ferais plaisir ? Moi qui régale, profites-en ! » plaisanta-t-elle de bon cœur avant de lui tendre une carte et d’en prendre une deuxième histoire de faire son choix.
