« C’est clair que tu as bien raison, les gens ne se parlent plus, ils se crient dessus alors qu’il n’y a rien du tout. Et donc, tout en voyant ça, je me demande où est-ce qu’on va….» J’entendais alors une autre question de la part de Mallory, et je répondais : « Oui, j’aime bien, elle a bon goût. Effectivement, je pourrais revenir avec mon homme. »
« Ils se crient dessus quand ils ne se tapent pas purement et simplement dessus… mais en même temps, quand tu vois l’intolérance qu’il y a et le comportement de certains, je suis moins étonnée qu’il y ait parfois des gens qui tirent un coup de feu sur leurs voisins ! » Mallory ne voulait même pas savoir où allait le monde. Il tournait bien sans elle, d’une certaine manière, et jouer les philosophes carambar, très peu pour elle… « Probable qu’il trouve ça romantique en prime ! »
« Oui, c’est vrai que parfois, je me demande bien comment est-ce qu’on fait pour être comme ça. Il faudrait vraiment que les gens se réveillent. » Je me demandais bien pourquoi est-ce que mon amie me disait que Klaus pourrait donc apprécier ce petit lieu. Je lui disais : « Tiens, j’ai mon pc, on capte le wifi ici ? Je me disais que vu qu’on est là, autant que je fasse un site pour moi.»
« Bah le fait est que personne n’est bien… pourquoi tu crois que les psys font tant fortune ? » Le vague à l’âme, ou véritable mal du siècle. Mallory n’avait jamais mis les pieds chez un psy mais les casseroles qu’elle traînait tel un boulet à la cheville d’un condamné à mort aurait pu lui valoir quelques séances… « Un site… ici ? Heu normalement oui il y a le wifi gratuit mais tu as des connaissances en codage et tout ou tu parles de te faire une page dans un réseau social quelconque ? »
«Lol, je pense pas que j’irai alors voir un tel individu…..Pour aller semer la pagaille là-haut….Non merci…. » Je ne voyais pas trop quoi dire, je continuais alors de m’interroger sur la suite à donner. Je disais : «J’apprends pour réparer mon ordinateur au cas où. Alors codes, etc, je note tout. Si je vais sur une plateforme de blog, je peux toujours évoluer et acheter le site. »
« Dois-je comprendre que tu es contre les psys ? Si tu n’y es jamais allée ne critique pas, après tout ils aident bien des gens ! »fit-elle, sans aller jusqu’à défendre la cause des psychothérapeutes mais non sans savoir que de nombreux patients finissaient par aller mieux grâce à leur aide. Bien sûr, comme pour tout, il y avait de bon praticiens et des charlatans… mais de là à faire une généralité, il ne fallait pas tomber dans la bêtise. « Je ne vois pas bien le rapport entre savoir coder un site et réparer ton ordinateur… c’est moi ou ça n’a rien à voir ? » s’amusa-t-elle finalement.
« Oui, ils aident, mais bon, j’ai ma mère qui y est allée et il y a plus eu un massacre des neurones qu’autre chose….Sur une histoire de famille qui au final c’est fini en apothéose de l’ignorance des uns et des autres… » Je disais : « Bah, j’apprends et si j’ai un souci je sais qui aller voir hiihihi.»
« Tout le monde n’a pas forcément « besoin » d’un psy… ou alors n’est réceptif à ce genre d’aide en fait. Mais ça ne veut pas dire qu’ils n’aident personne ou qu’il faut les condamner. Peut-être que le psy en question était un foutu con aussi et que quelqu’un d’autre l’aurait mieux aidée ! » Mallory prenait toujours avec des pincettes les différents métiers de la médecine car elle avait une amie très proche en chirurgie, et qui lui donnait l’impression d’être bien plus qu’un médecin… mais quelqu’un se cassant le cul quotidiennement pour ses patients. « Ah oui ? Qui ? Ton copain peut-être… »
« C’est vrai ils aident je suis d’accord, mais bon, encore faut-il qu’ils fassent leurs travails correctement. » Je ne voyais pas vraiment quoi dire d’autres et pour l’instant, je ne comprenais pas comment est-ce que les gens faisaient mal leurs boulots. « Oui, un ami en informatique, il m’apprend. Hum….Enfin »
« Tu as vraiment une haine farouche contre les psys non ? » fit-elle d’un ton légèrement moqueur mais à sa décharge, Mallory ne voyait pas comment Siobban pouvait avoir un avis si tranché sans être jamais rentrée dans un cabinet pour son propre cas personnel. Impossible, à ses yeux, d’avoir un avis ne serait-ce que moindre si on avait jamais été suivi… car chaque individu est très différent. « C'est-à-dire ? Je croyais que t’étais en couple non ? »
