« Oh je compte bien remettre les points sur les i. Je peux aussi essayer de les casers…..Rien que pour voir leurs têtes être une nouvelle fois heureuse. » J’avais dis cela patiemment, et tout en ayant une bonne idée pour la suite, je disais : « Pour moi, c’est une passion. » J’avais juste envie de continuer de m’occuper de ma filleule. Elle était là devant moi, et j’aimais bien aussi essayer de la comprendre un peu plus.
« Et tu as des mecs en tête à leur proposer ? Sinon, ça risque d’être plus difficile de les caser ! » plaisanta Mallory sans perdre son petit sourire taquin une seule seconde. De son côté, elle se gardait bien de jouer les entremetteuses, car elle détesterait que l’on OSE en faire de même avec elle. Sa vie privée devait rester privée. « J’avais bien compris, mais je ne pense pas du tout que l’on ait la même famille. C’est ce qui te différencie sûrement des Eliots. Beaucoup sont en mode « tradition familiale » comme moi. »
« En fait, ceux sont plutôt des femmes….Mais oui, j’ai des amies seules et aimant les autres femmes, je ne risque rien. Juste une soirée entre filles et une bouteille de vin. Rien de bien méchant. Une fois cela fait, je rentre chez moi. » Je continuais : « Comme ça pendant qu’elles seront ailleurs, j’aurais la paix. » Tout en disant cela, je répondais : « Ah, je ne connais pas trop cette confrérie, à vrai dire, je me dis que ce que tu dis dois sans doute être vrai. »
« Je vois que tu as tout prévu ! Pour quelqu’un qui n’aime pas les rendez-vous arrangés, tu as l’air d’avoir de l’imagination en la matière… » s’amusa à répliquer Mallory bien qu’elle n’ait pas vraiment d’avis sur la question étant donné qu’il ne s’agissait pas de sa famille et donc aucunement de ses oignons de façon générale. C’était plus histoire d’en causer, à vrai dire… « Ah d’accord, en fait tu fais surtout ça pour avoir la paix pour être avec ton loulou tranquille ? Smart ! Tu sais je dis ça mais il doit y en avoir dans toutes les confréries confondues. »
« Si je veux avoir la paix, je n’ai pas tellement le choix… » Oui elle avait sans doute raison pour les fils et filles à papa, mais bon, je ne voyais pas vraiment pourquoi est-ce que je n’y faisais pas attention. Sans doute parce que pour moi cela n’avait pas vraiment d’importance. Je continuais : « Oui, hihihi. » Puis montrant les exercices, je demandais : « As-tu des questions sur ces trucs casses pieds ? »
« Tu as besoin d’aide ? » proposa-t-elle, toujours avec son air de ne pas y toucher, mais non sans comprendre le désir de paix pouvant la pousser à pareils « extrêmes ». Pour sûr, si Mallory était confrontée au même problème, elle userait très probablement du même stratagème histoire d’être définitivement peinarde. « C'est-à-dire sur les trucs casse-pied ? Si tu me proposes de te poser les questions tu prends le risque que je me mette en mode gestapo avec la lampe et tout genre « nous avons les moyens de vous faire parler » ! »
« Serais-tu un brin démoniaque ? » Riant un peu plus, je me demandais bien ce qu’elle pourrait donc me dire par la suite. Je reprenais alors la parole : « Ah oui ? » Riant un peu plus, je demandais : « Mais qu’est-ce que tu n’as pas compris, toi ? Tu as bien une question ou deux ? Je dois demander un avocat ? » Souriant et riant un peu, je me demandais bien ce qu’elle pourrait me dire par la suite. Enfin, je trouvais que notre premier rendez-vous était vraiment pas mal du tout.
« Pourquoi forcément prendre cela dans ce sens ? Ai-je une tête de diable dois-je comprendre ? » Certes, en théorie, il ne s’agissait que d’une proposition d’aide, mais si on y regardait de plus près, Mallory proposait tout de même à Siobban de mettre en place son plan déjà diabolique plus facilement… étrange, n’est-ce pas ? Oui et non, à vrai dire… « Peut-être qu’il vaudrait mieux réclamer la présence de ton avocat sans quoi je crains fort que ton cas ne soit désespéré ma pauvre marraine ! »
« Ah, mais non. » Alors là ! Je riais ! Je n’en pouvais plus…..Je riais et je disais tout en la regardant : « Ah oui ? Attend, je l’appelle….J’ai un ami en droit. » Enfin, je ne voyais pas vraiment quoi dire d’autre, mais bon, mes ados commençaient à faire de l’exercice et donc, tout en essayant de me calmer, je ne voyais pas vraiment quoi faire d’autre. Mais bon, je tenais aussi à comprendre le truc : « Cela ne répond pas à ma question. Hiihih, tu es drôle. » Je m’interrogeais sur la suite, et donc, je réalisais qu’il était bien aussi que je continue de lui parler gentiment.
« Ah bah tu vois ! » Mallory était fière de cette tournure que prenait la conversation car cela lui aurait fortement déplu que Siobban n’ait aucun sens de l’humour. Cela aurait pu, ceci dit ! Les gens n’ayant aucun humour couraient malheureusement les rues et bien que cela emmerde la jolie Eliot les trois quart du temps, il n’était pas grand-chose qu’elle puisse faire pour aller contre. « C'est-à-dire, ta question ? Rappelle-la moi, sait-on jamais, je suis peut-être atteinte d’une forme très rare et très précoce d’Alzheimer ! »
