Sio & Mallory - On fait ses gammes ?

« Oui, hihihihi. » Tout en me demandant bien ce que je pouvais donc lui dire. Je réalisais qu’il était bien aussi d’essayer de continuer la conversation. « Ah pourquoi pas. J’ai mon pc là, et on peut toujours faire cela après un petit exercice ou deux de chant. C’est certain que je ne vais pas faire cela de travers. Tous les conseils sont bons à prendre. » Tout en prenant un paquet de feuille, je lui disais : « J’en ai à la fin du Mois. Et en été, j’ai une tournée dans l’état et la région. Oui, j’en fait comme ça je serais plus à l’aise par la suite. » 

« Bah après, comme je te l’ai dis, tu peux faire un essai sous un nom complètement bidon ou un pseudo quelconque que tu inventeras, histoire de te familiariser avec les différents réseaux sociaux pendant quelques temps… ne t’éparpilles pas, je te conseille d’en choisir un et de le tenter plutôt que d’en prendre cinq et de pas réussir à suivre la moitié. Mine de rien, ça prend du temps si tu veux le faire sérieusement ! » Mallory prit aussitôt une feuille de papier pour lui inscrire les différents réseaux sociaux possibles comme Facebook, Twitter, Instagram, Myspace et autres joyeusetés du genre. « Quelle date et où ? Cambridge ? »

« Je pense que je vais directement essayer avec mon nom, je ne suis pas obligée de tout mettre tout dès le début. Je pense qu’un seul ira très bien. » La voyant prendre alors son agenda, je disais : « A Cambridge et le 2 Février, en soirée à partir de vingt heure trente. » Je ne comprenais pas vraiment pourquoi est-ce que j’avais dis cela mais bon, je préférais donc aussi essayer de voir la chose dans le bon sens. Je me demandais bien si je devais ou pas en conclure que ma tendre filleule n’était pas si méchante que cela. Elle était juste curieuse. Il était nécessaire que je lui donne le reste des réponses. « Je sens que je vais avoir des amis dans l’assistance…Hihihiih. » 

« Ouais c’est sûr… mais si tu utilises ton vrai nom, il y aura sûrement des fans qui vont trouver facilement ta page, il faut que tu en sois tout de même consciente. » Mallory ne la prenait pas en traître, bien au contraire, et faisait en sorte qu’elle ait toutes les cartes en main avant de se lancer dans cette curieuse mais non moins riche aventure. Sûrement la Lowell en sortirait-elle ravie ? « Deux février ? Mais c’est déjà passé non ? A moins que tu veuilles dire le deux mars ? Si c’est le cas je devrais pouvoir me libérer. Je suis curieuse de voir ce que tu donnes sur scène, je te donnerai mon avis comme ça. »

« Oui, je m’en doute un peu…Mais bon, si j’y vais doucement, tout se passera bien. » Je soupirais et je disais : « Pardon deux Mars, je suis vraiment fatiguée…. » Riant un peu, je disais : « C’est certain que là il y aurait eu un petit souci. » L’entendant me dire qu’elle me donnerait son avis, je me disais que pour le moment, cela était une petite conversation bien amusante. Je ne voyais pas vraiment comment continuer si tout allait de travers dans ma bouche.  

« Oh je n’en doute pas ! Tu as l’air d’être quelqu’un de censé et pas quelqu’un qui va mettre plein de photos compromettantes d’elle-même sur internet… je ne crois pas que tu risques grand-chose ! » Puis quand bien même, Mallory allait lui montrer le fonctionnement, mais sur ce qui touchait au contenu, Siobban restait une grande fille n’ayant sûrement pas besoin qu’on lui prenne la main, c’était une certitude. « J’avais saisi que ça ne pouvait qu’être le deux mars mais c’était pour confirmation. Petite nuit ? » demanda-t-elle, intriguée.

« Lol, je ne compte pas faire cela. » Je l’entendais me parler, et je lui disais : « Oui, planifie tout, et avec les cours, je suis un peu bousculée, mais tout ira bien par la suite. » Je souriais un peu, et je me demandais bien ce que je pouvais dire par la suite. Mais bon, je préférais attendre que mon interlocutrice me réponde. Je ne voulais pas non plus monopoliser la conversation.  

« Alors ça je trouve ça très étonnant ! » s’amusa à répondre Mallory, une lueur ironique dans le regard, même si elles venaient toutes deux d’enfoncer une porte ouverte. Qu’importe, il n’était pas utile de se prendre le chou et Mallo appréciait bien au-delà des mots que son interlocutrice soit capable de rire de son succès, de sa célébrité. Ce n’était pas donné à tout le monde. « Comment ça… bousculée ? Bon je ne connais pas le contenu de tes cours mais je dirais qu’on est tous overbookés à peu près de la même façon, ceci dit si tu organises pas mal de choses pour ton concert, c’est différent… »

« Oui, on est tous un peu pareils. Je crois qu’à la fin du mois cela ira bien mieux par la suite. » J’avais dis cela en souriant, tout en sachant que tout irait bien mieux par la suite. Alors que je ne tenais pas non plus à l’embêter avec ça. Je demandais : « Et toi, tu as des exercices oraux ? Comment cela se passe ? » Autant essayer de la comprendre si je voulais l’aider au mieux. Donc, pour ma part, je préférais lui parler. « Le droit à l’air d’être assez complexe. » 

« Peut-être que tu devrais être un peu moins en mode « marraine » et t’occuper un peu plus de toi dans les semaines à venir ? Surtout que tu as un concert ! » précisa Mallory même si elle savait par avance que Siobban devait être la première à en avoir conscience. « Oh que oui j’ai pléthore d’examens oraux ne serait-ce qu’en langues… mais sinon j’ai plusieurs fiches d’arrêt à faire devant un jury composé de six personnes, toutes professionnelles du droit. Un peu l’impression d’aller à l’abattoir dans ces conditions ! Tu as des oraux de ton côté ? »