after that night, I never thought to see you again ◊ césar.

On joue à un jeu vraiment dangereux tous les deux. On touche au feu, ce feu qui pourrait nous consumer et pourtant j'aimais ça. Le dangers est ce qui anime une vie, ma vie. Vivre quelque chose de simple, de "comme tout le monde" ne m'intéresse pas et César me fait démontrer que tout n'est autre que banal chez lui. Au final on est seulement deux étrangers. Deux étrangers attirés comme des aimants et ça depuis cette soirée. J'ai eu le chance d'emporter son pull avec moi et pourtant je n'ai pas pu l'oublier. Il y avait toujours une pensée pour ce mec, qui au final, je ne connais à peine et je trouvais ça excitant, m'aventurer dans l'inconnu sans savoir ce qui m'attends, ce qu'il va se passer. Deux mots prononcés et tout peut changer, mais dans quel sens ? Je l'ignorais et j'espérais qu'il m'apporte la réponse, car dans le fond je suis bien trop trouillarde pour le découvrir moi-même sans qu'il ne me montre le chemin. Oui, ses bras autour de moi, je me sentais comme dans une bulle, une bulle impénétrable, un monde rien qu'à nous et la preuve, j'en ai même oublié le film jusqu'à ce qu'il m'en parle de nouveau. Un sourire au lèvre, j'ai posé mon regard sur son doux visage, ce visage que je pourrais regarder durant des heures sans me lasser une seule seconde. « C'est un mal pour un bien » dis-je simplement en me rapprochant dangereusement de lui. Je voulais goûter à ses lèvres, ressentir cette électricité, ce feu qui me consume encore et encore lorsqu'il est proche de moi « Le cinéma n'est qu'un prétexte pour ça » me mordant la lèvre, je ne pouvais pas attendre plus longtemps et ces dernières se sont posés contre ses lèvres avec tendresse.

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So, what are we now?
w/ Deirde & César

Le cinéma m'ennuyait maintenant que j'avais fais un pas en avant. Je ne pouvais pas bouger librement et j'étais coincé dans cette salle durant quelques heures alors que j'avais beaucoup à dire, à faire. J'avais besoin de comprendre et ce que j'avais besoin de comprendre, ça n'avait aucun rapport avec ce film. Elle avait tourner son visage vers moi, me couvant un moment du regard avant de rouvrir la bouche. J'acquiesçais à ses paroles. Oui, c'était définitivement un prétexte. Ca m'avait permit de l'embrasser, de prononcer ses mots qui étaient sortis naturellement dans cette situation, comme si l'obscurité de la salle m'avait rassuré, me permettant de m'ouvrir à elle et de ne plus craindre ce genre de paroles. Deirde s'approcha à nouveau de moi, m'embrassa avec une dose de tendresse qui fut si abondante que je me sentis moi-même m'adoucir. Je répondis à ce baiser, nettement plus timidement et lui adressa un petit sourire quand nos visages s'éloignèrent. J'entrouvris la bouche en espérant qu'elle ne prenne pas cela comme une invitation pour un autre baiser. M'enfin, ce serait pas désagréable, mais bon, j'avais envie de parler. Je me mordis la lèvre car ça restait délicat, même si nos je t'aime avaient peut-être déjà fait tout le boulot. Tout ça... Ca fait de nous quoi, exactement ? Lui demandais-je. J'avais peur de la réponse et je savais pas ce que j'avais envie d'entendre. Non, j'en savais rien.

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Prisonnière de cette obscurité pour ne pas me déplaire, je ne suivais plus le film. Dire que tout était partie pour le voir effrayé et au final aucun de nous contemplait ce grand écran qui nous diffusait sûrement un excellent film, va savoir. Faut croire qu'on ne le saura jamais et pourtant j'ai essayé à plusieurs reprise de concentrer mon regard vers cet écran, mais sans grand succès. Il était présent dans mes pensées et ces quelques mots qu'il a prononcé, j'essayais de comprendre et pourtant cette question restait sans réponse. Que dois-je comprendre de tout ça ? Que dois-je penser ? Y a t-il un "nous" maintenant ? Me reculant après l'avoir embrassé une énième fois, je voulais savoir, je voulais lui demander, mais il ouvrit la bouche avant moi et comme si on était pas assez connecté qu'il me posa cette question, une question que me mettait dans une salle position... Que répondre alors que je me demande la même chose de lui, alors qu'en faite, j'ignore la réponse ne voulant pas me faire du mal pour rien. « Je ne sais pas... À toi de me le dire » répondais-je en souriant légèrement. Faut croire que j'avais un peu une réponse, mais si ça me rend idiote ? Si il ne pense pas la même chose ? Me passer de lui ? C'est trop tard, pas après ces baisers échangés pas après son "je t'aime". En faite, il est encré en moi et je n'ai aucun moyen de m'en défaire. De toute façon, je n'en ai pas envie.

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So, what are we now?
w/ Deirde & César

Les ex-petites amies, je ne les comptais plus. Néanmoins, je me souvenais de ma première copine, très bien. C'était une fille à qui mes parents n'auraient même pas accepté que j'adresse la parole s'ils avaient été au courant. Je devais avoir quinze ans et je la voyais en cachette et ça rendait tout plus intense, plus parfait. J'étais le plus âgé des deux et j'étais celui qui avait décidé qu'on était un couple en lui répondant à ce genre de questions que je venais de poser "oui, nous sommes ensemble". A l'époque, ça m'avait paru terriblement passionné et romantique. Puis ça avait un peu perdu son charme au fil des années. C'était devenu comme une formalité, comme un réflexe. C'était toujours agréable mais ça avait pas le côté innocent de la première. Ce truc, ça m'avait manqué, le retrouver à l'instant avec Deirde me le faisait réaliser. Bien sûr, je me sentais gêné, ce qui était presque comique, dix ans après ma première mise en couple. Je me trouvais assez pitoyable mais je savais qu'elle le verrait pas ainsi. Après tout, elle était dans un état comparable, préférant me demander à moi de trouver les mots, à défaut de le faire elle-même. Sympas brunette, merci. J'avais peur qu'elle se braque même si j'imagine que clairement, nous étions sur la même longueur d'ondes. Est-ce qu'elle aurait été ainsi si elle savait que j'étais pas resté célibataire plus d'une semaine depuis des années ? Est-ce qu'elle me verrait différemment ? Sans doute oui, mais pour l'heure, j'aimais sa façon de me regarder. Qu'on est... Ensemble ? Lançais-je en arquant un sourcil, stressé malgré moi vis-à-vis de la réponse qu'elle allait me délivrer.

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Il me demandait ce qu'on était et sur le coup je me défilais. Oui, je ne voulais rien dire, rien répondre de peur de me prendre la claque du siècle. Oui, j'ai passé de très bons moments en sa compagnie, oui je l'ai embrassé à plusieurs reprises et oui je lui ai dis je t'aime et pourtant je sentais cette boule au ventre grossir de plus en plus. En venant ici, je venais juste pour mon frère et pourtant je crois que je me suis perdu en route. Je ne suis plus cette petite fille sage, posé qui restait éloigné des autres garçons. S'il connaissait cette facette de moi, resterait-il ? Je me posais trop de questions inutilement, j'attendais sa réponse comme une gamine de trois ans qui attend pour ouvrir ses cadeaux de Noël. Une réelle histoire ? J'en ai pas connu des masses, enchaînant mec sur mec, soirée sur soirée et boisson sur boisson. Voilà mon quotidien et pourtant il venait tout chambouler et sa réponse venait de me faire descendre trois étages d'un seul coup. C'est la réponse que je voulais entendre même si on est encore un peu des étrangers. On a commencé cette histoire à l'envers, se cherchant, mais en couchant ensemble. Oui, on a couché ensemble avant de se perdre de vue, mais sans pour autant l'oublier. Comment le pourrais-je ? « Ça résonne tellement bien quand tu le dis » plongeant mon regard dans le siens, je posais ma main sur sa joue avant de la caresser doucement avec le bout de mes doigts « Tu me rends spéciale César... »

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w/ Deirde & César

Je n'avais pas souvent pris des râteaux, quasiment pas en fait. Les filles étaient toujours partantes, essentiellement car je savais bien les choisir pour ce qui est de celles que je voulais en guise de petites amies. Ainsi, j'avais commencé à perdre cette porte de me prendre une claque en pleine figure. (Au sens métaphorique) Néanmoins, ma relation avec Deirde n'avait rien de semblable aux autres. Par car ça s'était commencé dans mon lit, car j'avais sortit un je t'aime. Non, même si le je t'aime arrivait plus tard en général, j'avais toujours été plus ou moins rapide à ce niveau-là. Toute la différence consistait en ce que je ressentais. J'avais peur qu'elle refuse, tout bonnement peur. Ca me ferait mal, je le savais et même très mal et cette pointe de douleur au niveau de mon ventre était pas habituelle et ça me semblait un peu ridicule. Comme si j'étais un enfant qui veut à tout prix le jouet qu'il n'a pas, alors qu'il en a pleins d'autres. Sauf que je ne voulais pas la considérer comme telle, comme un bien. Je n'étais pas ce genre de mecs, je refusais d'y croire sérieusement. Elle répondit enfin. Ah, bah tant mieux, car j'avais trouvé que ma voix sonnait un peu étranglée. Hu. Elle posa sa main sur ma joue, me provoquant plein de picotements n'ayant strictement rien de désagréable. Un sourire plus décontracté se dessina sur mon visage tandis qu'elle me caressait la joue avec ces doigts. C'est réciproque répondis-je avant de lui donner un nouveau baiser, plus tendre.

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Une partie de moi refusait de lui avouer qui j'étais réellement même si il a eu un petit aperçu lorsque j'ai passé la nuit chez lui. Et quelle nuit ! Lui dévoilé mon coté volage, celui qui va voir ailleurs chaque soir ? Non, c'est une chose dont je ne suis pas très fière et me poser ? Je n'ai jamais réellement eu la "chance" de le faire. Par le passé, j'étais bien trop calme pour les mecs, trop "soumise" aux mecs alors je me laissais faire, mais ce temps est bie révolu et ce "ON" me rassurait. Je ne me sentais plus seule à penser qu'à présent c'était plus un je, mais un lui et moi, un nous. Je me sentais comme une enfant, un matin de Noël devant les cadeaux. Il n'était pas un cadeau, en faite il était bien plus que ça et depuis que j'ai posé mes yeux sur lui. Ne plus le revoir ? C'était comme un manque, un manque dont je n'arrivais pas à mettre de visage dessus, mais depuis que ses lèvres ont touchés les miennes, c'est comme si ce manque me revenait en pleine face. Cette révélation venait de me faire oublier le film, celui pour lequel j'ai payé pour le voir et pourtant je m'en fichais. Je voulais profiter de lui, de sa présence, de son odeur et lorsqu'il m'embrassa, je n'ai pas pu m'empêcher de me rapprocher encore plus que je ne l'étais déjà malgré le peu de place qu'on disposait et de prolonger avec tendresse et un peu de passion quelques secondes de plus avant de me reculer légèrement et de me mordiller la lèvre « Tu veux pas allé ailleurs ? » une proposition pour être qu'avec lui et surtout pour ne pas être gêné par ces fauteuils.

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Nous n'étions sans doute pas très raisonnables, tous les deux. Tout était pourtant parti avec de très bonnes intentions. Moi, en mode chevaleresque et responsable, la ramenant pour la laisser dormir chez moi, pour ne pas qu'elle reste en ville, inoffensive et du même coup exposée et sans défense. Puis nous nous étions sautés dessus et pareil, au réveil, alors que nous avions tous deux l'esprit encore bien embrumé. Et à nouveau, dès lors que nous avions commencer à nous embrasser, impossible de s'arrêter. On s'arrêtait, un instant, avant de reprendre de plus belle. J'étais comme drogué au gout de ses lèvres contre les miennes et maintenant que j'avais goûté à ça, j'avais du mal à en passer. J'en avais même limite physiquement mal quand un obstacle se dressait entre nous, aussi insignifiant et momentané soit-il. Et en ce moment, c'est ces foutus sièges qui me gênait, même si elle avait réussit à se mettre tout contre moi. Le film était peut-être bien, sans doute même, mais il fallait se rendre à l'évidence : l'un comme l'autre, on n'avait clairement autre chose en tête et on préférait s'adonner à ça. Elle me le confirma en rouvrant la bouche. J'acquiesça en hochant la tête. Ouais. Enfin, je te rembourserais si tu veux. On a un peu payer pour rien dis-je, un peu penaud avant de me pencher à nouveau, l'embrassant une énième fois.

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Je me sentais bête d'avoir toujours cette folle envie de l'embrasser et pourtant je ne pouvais pas m'empêcher d'en avoir follement envie. Oui, je ne pouvais pas résister à son charme, à ses baisers, à sa douceur, à son odeur... Trop de choses et je pourrais continuer pendant quelques minutes, mais j'avais bien d'autres choses à faire plutôt que de penser à ce que je pouvais ressentir même si je me sentais comme une gamine qui découvrait une nouvelle sensation. « C'est pour moi, tu ne me dois rien » dis-je tout simplement en chuchotant pour ne pas trop gêner les gens de derrière même si on passait plus notre temps à nous embrasser qu'à regarder le film ce qui devait légèrement déranger, mais dans le fond je m'en foutait royalement. Les places, ce n'était pas plus important que de sentir ses lèvres de nouveau contre les miennes. Un baiser que je prolongeais avec cette touche de passion et de tendresse à la fois avant de me retirer à contre-coeur. Je pourrais rester des heures ainsi, mais le manque d'espace venait d'avoir raison sur nous. Me levant, j'ai pris mes affaires avant de lui prendre la main et de l'entraîner avec moi vers la sortie où les quelques rayons de soleil venait de m'aveugler légèrement « Tu veux aller où ? » demandais-je en posant mes deux mains sur son torse avant de l'embrasser, un simple baiser pour entendre sa réponse.

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So, what are we now?
w/ Deirde & César

J'imagine que les gens derrière nous devaient d'ores et déjà nous détester mais pour être honnête, j'en avais strictement rien à faire. Et bien ouais, on était pas non plus en train de gueuler et de toute façon, on allait pas ennuyer les autres plus longtemps. Je souligna que c'était de l'argent perdu, mais elle me fit comprendre que c'était pas grave, une simple broutille. J'étais bien d'accord à vrai dire. Lorsqu'elle m'attrapa la main pour sortir de la salle, je compris de toute façon clairement qu'on avait gagné tous les deux quelque chose dans cette salle. Alors soit, on avait pas savouré un bon film, mais on en ressortait à deux, officiellement. Je savais pas ou ça allait nous mener ou même si c'était vraiment une bonne idée, mais à l'évidence, ça me faisait vraiment plaisir. J'étais pas fait pour être célibataire, mon incapacité à le rester le montrait bien d'ailleurs. Je détestais dormir seul, par exemple et je respirais paradoxalement bien mieux quand mes lèvres étaient collées à celle de Deirde. Le genre de choses qui se vivent, sinon on ne peut pas les comprendre. Quelques rayons filtrèrent alors qu'on quittait l'obscurité de la salle. Elle me posa une question avant de mettre ses mains sur mon torse et me donner un nouveau baiser. Ou tu veux. Qu'est-ce que t'aimerais faire avec moi ? lui demandais-je en enroulant mes bras autour d'elle d'un geste protecteur.

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